Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

47 ans après les faits, le procureur d’Irlande du Nord a imputé à un ancien soldat britannique deux des meurtres commis le 30 janvier 1972 (Bloody Sunday). Il sera le seul à se retrouver sur les bancs des accusés, étant donné qu’il existe « suffisamment de preuves » . Outre le meurtre de deux manifestants, James Wray et William McKinney, il est accusé d’avoir tenté d’en tuer quatre autres. Seize anciens soldats britanniques ont, eux, été disculpés, les preuves disponibles contre eux seraient « insuffisantes ». Avant l’annonce, des groupes de parents et de proches des victimes ont marché sous la pluie dans les rues de Derry, portant des images en noir et blanc des morts.

Après avoir pris connaissance de la décision de la justice nord-irlandaise, le ministre de la Défense du Royaume-Uni, Gavin Williamson, a annoncé que son gouvernement soutiendrait légalement l’ex-militaire au cours du processus judiciaire. Williamson a annoncé des réformes pour éviter que, selon lui, les militaires britanniques, en activité et à la retraite, vivent « dans la crainte constante d’être persécutés ».

Marche des parents et proches des victimes du Bloody Sunday

Marche des parents et proches des victimes du Bloody Sunday

Vendredi à six heures du matin, la police d’État a procédé à l’expulsion d’une propriété envahie au nord de la capitale de l’Etat par le Movimiento Campesino Regional Independiente Emiliano Zapata (MOCRI-Zapata). En réaction, les paysans ont bloqué des routes et marché sur le centre ville, détruit un centre commercial Plaza El Sol et des bâtiments publics, dont le registre de la propriété à Tuxtla Gutiérrez. Les forces de l’ordre sont intervenues et ont procédé à l’arrestation de 32 hommes et 5 femmes.

Après les affrontements à Tuxtla Gutiérrez

Après les affrontements à Tuxtla Gutiérrez

Aujourd’hui, les accusations contre les manifestants du J20 qui avaient refusé de passer des accords avec le système judiciaire (sous forme de « Plea Deal ») et qui attendaient d’être jugées ont été abandonnées vendredi avec préjudice. Cela signifie que les procureurs ne peuvent plus réessayer de les poursuivre. Cette décision affecte également les accusés qui avaient déjà passé des accords avec le système judiciaire.

Ces accusés avaient participé à la manifestation du 2 juin 2017 contre l’investiture de Donald Trump. Celle-ci avait rassemblé des centaines de milliers de personnes parmi lesquelles se trouvait un bloc anti-fasciste et anti-capitaliste. Des affrontements avaient alors eut lieu entre ce bloc et la police qui avait alors arrêté 230 personnes. Elles avaient ensuite été poursuivies notamment pour participation à une émeute. Dès le début de la procédure le département de justice de DC avait cherché à diviser les accusés en proposant à certains de collaborer afin d’obtenir des sentences moins élevée. Cependant la majorité des accusés a décidé de faire front commun (voir notre article).

Cette victoire définitive montre la force de la défense collective face à la répression.

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)

Deux membres présumés du PCI(maoïste) ont été tués dans une fusillade qui s’est déroulée ce samedi matin dans une zone retirée du district de Visakhapatnam (Andhra Pradesh). Selon les autorités, une brigade d’une vingtaine de guérilleros a pris en embuscade des soldats Greyhounds et du bataillon 198 de la CRPF alors qu’ils menaient une opération de ratissage. Les maoïstes auraient ouvert le feu, entrainant une longue fusillade à l’issue de laquelle deux corps auraient été retrouvés. Les soldats ont également saisi deux armes. Un soldat de la CRPF a également été blessé. Le commissaire local a déclaré que les maoïstes présumés viennent des villages à proximité, mais les deux corps n’ont néanmoins pas encore pu être identifiés.

Guérilleros maoïstes en Inde

Guérilleros maoïstes en Inde

Ce vendredi 15 mars, Rasmea Odeh, ancienne membre du FPLP, était attendue lors d’une soirée organisée à Berlin pour y parler des femmes palestiniennes dans la lutte pour la libération. Lors de son arrivée sur les lieux de la conférence, la police l’attendait pour l’informer de l’annulation de son visa et l’interdiction de toute activité politique. Elle a par la suite été forcée de s’éloigner du lieu de la conférence suivi par la police et menacée d’arrestation. Elle risque d’être renvoyé lundi vers la Jordanie.

Cette procédure est la conséquence du lobby pro-israélien menée par l’ambassadeur israélien et américain en Allemagne, soutenu par l’AFD (parti d’extrême-droite), du politicien Volker Beck (du partie des verts en Allemagne) ainsi que du maire de Berlin, Michael Müller (SPD).

Rasmea Odeh

Rasmea Odeh

Aujourd’hui, Arley Carvajal, alias « Coco » s’est rendu aux autorités colombienne. Il s’agissait du commandant en second et directeur financier du front José David Suárez, l’un des fronts les plus actifs de la guérilla. Ce front est notamment connu pour ses attaques répétées des olénoducs dans le département d’Arauca. L’année dernière, l’ELN aurait mené 107 attaques contre l’infrastructure pétrolière colombienne dont 89 au Caño Limón-Coveñas, l’un des plus importants du pays, et 18 au Transandino, dans le sud du pays.

Combattantes de l’ELN

Combattantes de l'ELN

Un festival anti-carcéral à Haren se tiendra du vendredi 22 au mercredi 27 mars. Ce festival a but pour de soutenir la ZAD de Haren dans sa lutte contre la maxi-prison (voir notre article) et de s’opposer au système carcéral en général. Parmi les événements qui auront lieu dans le cadre du festival, une marche « contre la maxi prison et son monde » se tiendra le samedi 23 mars (plus d’infos sur ce lien).

Il s’agit de la troisième éditions de ce festival (voir notre article) organisé par la ZAD de Haren. Il se tiendra sur la ZAD, Chemin du Keelbeek. Plus d’info sur le festival ici

L’affiche du troisième festival anti-carcéral de Haren

L'affiche du troisième festival anti-carcéral de Haren

La Campagne Stop Repression, principalement animée par les JOC, organise demain une manifestation à Charleroi : « Discriminations et racisme de la part de la police, répression des mouvements populaires, chasse aux migrant·e·s, traque des sans-papiers, fichage généralisé… Il est plus qu’urgent de s’organiser et de dénoncer les logiques sécuritaires. Depuis huit ans maintenant, la campagne Stop Répression se mobilise contre les violences policières et la répression d’État. Soyons nombreuses et nombreux dans les rues de Charleroi ce 15 mars à l’occasion de la Journée internationale contre les violences policières ! »

Rendez-vous 18H devant la gare de Charleroi sud

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Le campus de l’University of KwaZulu-Natal (UKZN) à Westville a été le théâtre de violentes manifestations mercredi, malgré l’accord de la direction et des syndicats étudiants sur le retour en classe. Des manifestants ont incendié le bâtiment du Service de gestion des risques sur le campus et caillassé des agents de la sécurité privée qui ont ouvert le feu. Au moins deux véhicules et plusieurs immeubles ont été endommagés. Une étudiante a été blessée. il n’y a pas eu d’arrestation.

Forces de sécurité sur le campus de l’University of KwaZulu-Natal

Forces de sécurité sur le campus de l'University of KwaZulu-Natal

La Cour constitutionnelle a annulé la disposition – l’article 46bis/1, § 3, du Code d’instruction criminelle, tel qu’il est inséré par l’article 2 de la loi du 17 mai 2017, qui vise à contraindre les CPAS à communiquer des renseignements sur des personnes qu’ils prennent en charge (voir notre article). Ce texte qui avait aussi fait grand bruit au sein des CPAS, notamment ceux de la capitale. Plusieurs de ceux-ci avaient introduit un recours en annulation devant la Cour, tout comme une mutuelle et d’autres organisations. Le Conseil d’État avait déjà remis un avis sévère en 2016 sur la proposition de loi.

La Cour constitutionnelle a notamment estimé que la loi ne décrivait pas avec suffisamment de précision ce que sont « les indices sérieux d’une infraction terroriste ». « Il ne peut pas être attendu d’un membre du personnel d’une institution de sécurité sociale, qui n’a ni la compétence, ni les moyens nécessaires pour ce faire, de s’assurer qu’il existe chez un tiers cet élément intentionnel de commettre une infraction terroriste. En conséquence, ce membre du personnel ne peut pas suffisamment prévoir s’il commet une infraction pénale en dévoilant, à propos de ce tiers, des informations couvertes par le secret professionnel », a-t-elle notamment dit.

La Cour n’a toutefois pas de souci fondamental avec le principe de la levée du secret professionnel en cas d’indices de terrorisme. La députée N-VAqui avait déposé la proposition de loi, a précisé jeudi qu’elle introduirait une proposition de loi de réparation pour préserver l’objectif visé initialement.

A une protestation des travailleurs sociaux contre la loi

A une protestation des travailleurs sociaux contre la loi