Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Mardi 25 septembre le président colombien Ivan Duque a déclaré qu’il refusait que le Venezuela soit garant des négociations entre son gouvernement et l’ELN. Il accuse en effet le gouvernement vénézuélien de laisser l’ELN se déplacer librement dans son pays.

Le président colombien avait annoncé, il y a un mois, qu’il aurait besoin de trente jours pour évaluer les résultats des négociations réalisées entre l’ELN et son prédécesseur. Ce délais est désormais dépassé sans décision claire de sa part. Ivan Duque avait par ailleurs exigé la libération de l’ensemble des prisonniers de l’ELN avant de poursuivre de quelconques négociations. L’ELN avait jugé ces conditions inacceptables mais avait accepté de libérer 9 de ses 19 prisonniers en gage de bonne volonté.

combattants de l’ELN

combattants de l'ELN

Vendredi 28 septembre, se tenait une manifestation des travailleurs de la fonction publique qui protestaient contre une réforme de leur système de congé maladie. Ils étaient environ 10000. Parmi ceux-ci se trouvaient des pompiers qui souhaitaient passer par la rue de La Loi (la rue où se situe le siège du gouvernement). La police leur a fait barrage ce qui a mené à des affrontements. La police a utilisé leurs auto-pompes et du gaz lacrymogène, les pompiers eux ont lancé des cannettes. Un policier a été blessé à la tête.

Affrontements lors de la manifestation de la fonction publique

Affrontements lors de la manifestation de la fonction publique

L’application EGM (acronyme de Emniyet Genel Müdürlüğü, la Direction générale de la Sécurité turque) disponible sur iOS et sur Android est une application qui permet à n’importe qui en Europe de transmettre à EGM des informations concernant des expatriés turcs opposés au régime d’Erdogan. Ces dénonciations peuvent mener à des menaces et pressions non seulement sur ces personnes mais aussi sur les proches résidents en Turquie. Ils pourraient également être inquiétés par la police ou menacés lors de retour au pays. Suite à l’utilisation de cette application, un citoyen turc vivant en Allemagne a déjà reçu des menaces après avoir posté sur Facebook une critique sur Erdogan.

L’application EGM

L'application EGM

Ce mercredi, un tribunal a condamné deux maoïstes à mort pour avoir abattu un commissaire de police et cinq autres policiers dans le district de Dumka (Jharkhand) il y a cinq ans. Sanatan Baski et Sukhlal Murmu, alias Pravir Da avaient été condamnés tandis que les cinq autres accusés avaient été acquittés par manque de preuve lors d’une audience le 6 septembre dernier. Hier, c’est la peine capitale qui leur a été infligée. Le duo aurait tué le commissaire de Pakur ainsi que cinq de ses collègues dans une embuscade à proximité de Kathikund alors qu’ils rentraient à Pakur après avoir assisté à une réunion à Dukma le 2 juillet 2013. Pravir Da, membre d’un Special Area Committe du PCI(maoïste) purgeait déjà une peine à perpétuité depuis le 9 août 2016 après avoir été condamné dans une autre affaire.

Les deux maoïstes condamnés

Les deux maoïstes condamnés

Mercredi 26 septembre, une cinquantaine de manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade d’Israël à Bruxelles pour exiger la libération de Mustapha Awad. A l’appel du Comité Free Mustapha, plusieurs organisations étaient représentées et ont pris la parole dont le Secours Rouge. Nous avons souligné la complicité de l’Etat belge avec l’occupation sioniste et nous avons rappelé que si l’Etat sioniste s’acharne autant contre Mustapha et ses liens supposés avec le FPLP c’est parce que la perspective d’une Palestine libre, laïque et démocratique portée par le Front Populaire les effraie.

Solidarité à Bruxelles avec Mustapha Awad.

Trois personnes ont été interpellées lundi matin, à Dingsheim (Bas-Rhin), en marge de heurts entre des opposants à un projet de rocade controversé (GGO), à l’ouest de Strasbourg, et des forces de l’ordre. Les opposants s’étaient installés dans des arbres, sur les parcelles d’un chantier, pour dénoncer des opérations de déboisement. Ils ont été interpellés par les gendarmes. Une quatrième personne a été prise d’un malaise à sa descente.

Dans la nuit de vendredi à samedi, une quinzaine d’opposants au GCO étaient revenus sur l’ancienne ZAD à Kolbsheim, évacuée le 10 septembre. Des travaux de déboisement ont été effectués sur plusieurs communes, situées sur le tracé de la future rocade.

Déploiement des gendarmes à Dingsheim

Déploiement des gendarmes à Dingsheim

Ce jeudi 27 septembre Peter Terryn doit se présenter au tribunal correctionnel de Malines. Il est accusé d’avoir « méchamment entravé la circulation » (art. 406) et d’avoir « détruit des édifices, chemins de fer, constructions ou autres ouvrages d’art » (art. 521). Chaque article porte une peine de 5 à 10 ans.

A l’origine de ces accusations se trouve une sérigraphie que l’inculpé a produit lors de la grève générale de 2016, qui explique comment fonctionne le système de détection de trains. Cette technique fait part entière de l’arsenal des mesures de sécurité d’Infrabel et SNCB et consiste de placer un câble électrique entre les deux voies. Ainsi un court circuit simule la présence d’un train et la signalisation indique que les trains suivants doivent rouler sur vue, c’est à dire à max. 30 km/h. La technique est bien connue, elle ne peut être considéré comme destruction ni entravent de la circulation, et aucun cas d’utilisation de cette technique à été constaté par Infrabel autour de la grève.

Plus de détails ici

L’affiche incriminée

L'affiche incriminée

Le dirigeant palestinien Raja Eghbarieh, responsable du mouvement de gauche palestinien Abna’a el-Balad en Palestine occupée, a été arrêté par les forces israéliennes à son domicile à Umm el-Fahm dans la matinée du mardi 11 septembre. Sa détention a été prolongée à plusieurs reprises. Une large campagne de mobilisation s’organise en Palestine et en Europe pour exiger sa libération.

La page Facebook du Comité de soutien.

Raja Eghbarieh

Raja Eghbarieh

Mercredi 26 septembre, le comité de soutien pour la libération du militant palestinien Mustapha Awad organise un rassemblement devant l’ambassade israélienne à Bruxelles. Cela fera deux mois que Mustapha est emprisonné par l’occupation israélienne, il lui est notamment reproché des liens présumés avec le FPLP (voir notre article).

L’événement Facebook du rassemblement

Mustafa Awad

Mustafa Awad

Les engins lanceurs d’eau (ELE), couramment appelé canons à eau en France (et auto-pompes en Belgique) se retrouve en première ligne dans les manifestations. Ces canons pulvérisent différents liquides. De l’eau, bien sûr, mais aussi plus généralement des émulsifs. Soit le même liquide mousseux que celui employé par les pompiers, qui peut être coupé avec différents additifs, ajoutés directement dans la citerne. Le plus courant pourrait être un gaz lacrymogène, mais de récents problèmes techniques en ont limité l’usage.

Le 1er mai, à Paris, c’est une mousse très spéciale qui a été utilisée. Le canon projetait ainsi des protéines de viande macérées, mélange de sang séché et d’os broyés, à l’odeur pestilentielle, ce qui a surpris les manifestants. À terme devraient également être mis en œuvre des PMC, des produits de marquages codés, comme l’indique une touche spécifique dans le cockpit des engins. Inodores et invisibles, ils peuvent rester jusqu’à trois semaines sur la peau, beaucoup plus sur les vêtements (voir notre article). Il suffit d’un éclairage ultraviolet pour les mettre en évidence, ce qui est même possible depuis un hélicoptère. Alors qu’il avait été évoqué une possible expérimentation discrète le 1er mai, une analyse en laboratoire d’échantillons de liquides projetés, diligentée par le site Taranisnews, a montré qu’ils n’en contenaient pas. Pour cette fois.

ELE en France

ELE en France