Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La Direction contre le terrorisme (Dircote) de la police nationale péruvienne a arrêté deux personnes accusées d’avoir participé à la planification de l’embuscade dans laquelle la guérilla maoïste avait tué sept policiers en février dernier (voir notre article). Connus sous les noms de guerre des camarades « Tío Julio » et « Mauro », ils auraient fourni des informations et collaboré à la planification de l’attaque à proximité de la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro (Vraem). Le premier, âgé de 60 ans, arrêté à Cusco, dans la province de La Convención, le second âgé de 53 ans, a té arrêté dans le district de Llochegua, situé dans la province de Huanta, Ayacucho.

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Le Conseil d’Etat a suspendu ce vendredi 11 août en référé le décret de la dissolution du collectif écologiste des Soulèvements de la Terre (SLT). La plus haute juridiction administrative française estime que le ministère de l’Intérieur n’a pas apporté les preuves suffisantes pour attester de la légalité de ce décret, adopté en Conseil des ministres le 21 juin. « Ni les pièces versées au dossier, ni les échanges lors de l’audience, ne permettent de considérer que le collectif cautionne d’une quelconque façon des agissements violents envers des personnes », détaille le Conseil d’Etat dans un communiqué. Le gouvernement avait lancé la procédure de dissolution des SLT dès le 28 mars, après les affrontements lors d’un rassemblement contre les méga-bassines à Sainte-Soline.

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Lundi se tenait le conseil d’entreprise de Delhaize. Des syndicalistes ont voulu entrer dans le siège mais ont été bloqués (photo). Un des manifestants, un syndicaliste delhaizien,  a donné des coups de pieds dans une vitre, puis a posé sa main sur la vitre, qui est tombée après avoir été déboitée. La direction l’a licencié le jour même pour « mise en danger de la vie d’autrui”. Ses collègues du Delhaize Westland, à Anderlecht, ont aussitôt débrayés.  Jeudi, une vingtaine de syndicalistes ont bloqué le centre de distribution de Delhaize à Zellik. La direction a immédiatement fait appel à la police locale et à un huissier de justice, qui ont mis fin à l’action. Ce vendredi matin, quatorze des 128 magasins intégrés Delhaize étaient fermés ou bloqués, 12 à Bruxelles et deux à Liège. Delhaize a aussitôt envoyé des huissiers. Pour les magasins de Bruxelles, la direction de Delhaize dispose d’une ordonnance de justice, les huissiers feront donc rouvrir les enseignes. Concernant les deux magasins de Liège, les huissiers établiront les faits sur place.

 

Pramod Mishra et un  autre dirigeant maoïste, Anil Yadav, ont été arrêtés dans le village de Jarhi Tola, dans le district de Gaya, à la frontière des États du Jharkhand et du Bihar. Pramod Mishra est originaire du village de Kasma, dans la région d’Aurangabad au Bihar, et a rejoint le Centre communiste maoïste de l’Inde (MCC) au début des années ’90. Il est entré au comité central du CPI (maoïste) qui a été formé en 2004 après la fusion du MCC et du People’s War Group (PWG). En 2007, il est devenu membre du politburo du CPI (maoïste) et responsable des opérations à Delhi lors du 9e congrès du parti. Il aurait joué un rôle important dans l’expansion de la base de l’organisation à Delhi, dans l’Haryana, au Pendjab, au Jammu et au Cachemire. Il a été arrêté par les forces spéciales du Bihar en 2008, mais est resté derrière les barreaux jusqu’en 2017, date à laquelle il a été libéré après avoir été acquitté de toutes les affaires le concernant en raison de l’absence de preuves. Après sa libération, il a passé quelques mois dans son village natal avant de disparaître à nouveau. Des dizaines d’affaires ont depuis été enregistrées contre lui dans les États du Jharkhand, du Bihar, du Chhattisgarh et de l’Andhra Pradesh.Il y a quelques mois encore, il jouait un rôle clé dans la région de Saranda, au Jharkhand.

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Des dizaines de Palestiniens ont été blessés mardi, lors d’affrontements avec l’armée israélienne en Cisjordanie occupée, après un raid des forces d’occupation dans le camp d’Askar dans l’est de la ville de Naplouse. L’un des blessés a été touché par des balles réelles dans le pied, trois autres ont été touchés par des balles en caoutchouc et 185 personnes ont été asphyxiées après avoir inhalé de fortes doses de gaz lacrymogènes. Des affrontements de plusieurs heures avaient éclaté après la prise d’assaut du camp pour démolir la maison d’Abdel Fattah Kharousha, tué en mars par les forces israéliennes, après avoir tué deux colons israéliens en février. Le 26 février, deux colons israéliens ont été tués dans une fusillade dans la ville de Hawara, au sud de Naplouse. L’attaque a été précédée d’attaques perpétrées par des colons, qui avaient coûté la vie à un Palestinien. Des dizaines d’autres avaient été blessés et plusieurs maisons et de voitures ont été détruites et incendiées. Par ailleurs, les forces d’occupation ont arrêté 27 Palestiniens de diverses provinces de Cisjordanie, dont 12 du village de Kobar, au nord-ouest de Ramallah.

Hier, 8 août, à l’aube, le parquet de Gênes et la DIGOS de La Spezia, ont mené une énième opération de répression contre le mouvement anarchiste. Dix militants anarchistes sont accusés dans cette enquête, dont cinq camarades de Carrare, pour lesquels le procureur avait initialement demandé la mise en détention. Outre les perquisitions dans les domiciles, le Cercle culturel anarchiste « Gogliardo Fiaschi », le centre historique des anarchistes à Carrare, a fait l’objet d’une descente. Des magazines, des livres, des tracts, des affiches et des supports informatiques ont été saisis. Le juge des enquêtes préliminaires a décidé de quatre assignations à résidence avec toutes les restrictions, de cinq assignations à résidence avec retour en prison de nuit. Un camarade ne fait l’objet d’aucune restriction. Luigi, un des quatre camarades assignés à résidence n’avait pas de résidence officielle : il a donc été transféré à la prison de La Spezia.

Les camarades sont accusés d’association subversive à des fins de terrorisme (art. 270 bis du code pénal) et d’incitation à commettre un crime (article 424 du code pénal) aggravée par l’objectif de terrorisme, en ce qui concerne la publication, la diffusion et l’utilisation d’informations sur le terrorisme, en relation avec la publication, à partir de 2020, du bimensuel anarchiste internationaliste « Bezmotivny », ainsi qu’atteinte à l’honneur et au prestige du Président de la République et impression clandestine. Pour écrire à Luigi : Luigi Palli / Casa circondariale di La Spezia / Piazza G. Falcone e P. Borsellino n. 1 / 19125 La Spezia (SP) / Italie

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La répression anti-syndicale en Corée s’est aggravée quand le gouvernement a effectué des descentes dans les bureaux des syndicats, conduisant à l’arrestation et à l’inculpation de nombreux syndicalistes. Cette répression a tragiquement abouti à l’auto-immolation du syndicaliste Yang Hoe-Dong. Depuis, la protestation le Syndicat coréen des métallurgistes (KMWU) contre la répression syndicale en Corée a pris de l’ampleur.

Plus de 100.000 travailleurs ont participé à une vague nationale de grèves pendant une douzaine de jours en juillet. Ils réclamaient notamment la réforme de la loi sur l’ajustement des relations syndicales et professionnelles et des augmentations de salaire pour tous les travailleurs et travailleuses, en commençant par une augmentation du salaire minimum. Il est en outre demandé le rejet du projet de semaine de travail de 69 heures, et l’arrêt de la répression syndicale par le gouvernement.

“Vol de voiture à main armée? Vous plaisantez? Vous voyez que je suis enceinte de huit mois?”, a lancé Porcha Woodruff, une habitante de l’État du Michigan, aux policiers qui se sont présentés chez elle le 16 février avec un mandat d’arrêt. Mais malgré les protestations de sa famille, elle a été emmenée, fouillée et menottée. Elle avait été identifiée comme suspecte par un logiciel de reconnaissance faciale à partir d’images enregistrées par la caméra de vidéosurveillance d’une station-service.

Porcha Woodruff a passé environ onze heures debout ou assise sur un banc en béton au commissariat. Quinze jours plus tard, un tribunal a rejeté les accusations contre elle faute de preuves. Porcha Woodruff a porté plainte pour arrestation abusive contre la ville de Detroit et contre la policière chargée de l’enquête. “Étant donné les défauts bien connus des technologies de reconnaissance faciale, qui ont tendance à se tromper, la police de Detroit a enfreint les droits de la plaignante en échouant à la protéger contre des erreurs prévisibles et leurs conséquences”, déclarent ses avocats. Cette technologie est décriée depuis des années, notamment par le fait que les algorithmes, entraînés à partir de populations majoritairement blanches, font davantage d’erreurs sur les personnes noires.

Les prisonniers palestiniens entrent à nouveau en lutte contre la détention administrative, un emprisonnement sans inculpation ni procès. Sur un total de près de 5 000 prisonniers politiques palestiniens, environ 1 132 sont détenus sans inculpation ni jugement en vertu d’ordonnances de détention administrative renouvelables indéfiniment, ce qui représente le plus grand nombre de détenus administratifs depuis 20 ans.

Cinq prisonniers ont entamé une grève de la faim pour mettre fin à leur détention administrative, tandis que des dizaines d’autres lancent des actions de protestation contre l’administration pénitentiaire. Kayed Fasfous – ancien gréviste de longue durée qui a déjà obtenu sa liberté grâce à une grève de la faim – est en grève de la faim depuis cinq jours, rejoignant ainsi Saif Qassem Hamdan, Osama Maher Khalil, Qusay Jamal Khader et Salah Rafaat Rabaya qui sont en grève de la faim depuis neuf jours.

Prisonniers palmestiniens

La présidente Dina Boluarte s’est rendue dans la pampa de Chacamarca pour participer à la commémoration du 199e anniversaire de la bataille historique de Junín, mais les manifestants étaient également présents. Malgré la forte présence policière, les manifestants ont réussi à franchir la barrière de sécurité et à entrer, ce qui a provoqué des affrontements. Les mobilisations de masses contre l’actuelle présidente qui, avec l’aide d’un Sénat réactionnaire, a évincé l’ancien président de gauche, secouent le Pérou depuis de nombreux mois.