Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un rassemblement aura lieu demain mercredi 12 juillet à l’ambassade roumaine à Bruxelles à 16h, Rue Gabrielle 105, à 1180 Uccle. Nalan Oral est une militante de nationalité turque et d’origine kurde, elle vit en Belgique depuis 2012 et y a obtenu le statut de réfugiée politique. Elle a été arrêtée en partant en vacances, la police roumaine la détient en vertu d’un mandat d’arrêt d’interpol publié par la Turquie. Si elle venait à être extradée, elle y purgerait 30 années de prison. Voir notre précédent article.

Liberté pour Nalan Oral !

Trois spécialistes de la data de Cardiff parviennent à prédire une manifestation seulement en collectant des données sur Twitter. Alors que les réseaux sociaux sont notoirement surveillés par les forces de l’ordre lors de certains grands rassemblements, les chercheurs ont voulu montrer que la police pourrait en faire un usage plus complet encore. En récoltant et analysant plus de 1,6 millions de tweets datant des protestations liées aux grandes manifestations londoniennes de 2011, les universitaires ont construit des modèles de prédiction des manifestations urbaines.

À travers des mots-clés, une surveillance de l’activité et des localisations, le programme de Cardiff serait en mesure de voir les débordements d’une mobilisation des heures avant la police. Une vitre brisée se retrouve d’abord sur Twitter avant d’être centralisée comme une information par les forces de l’ordre, soulignent-t-ils. Le système va par ailleurs encore plus loin puisqu’il tente également de localiser les rassemblements non déclarés avant qu’ils ne débutent. En se plongeant dans les rumeurs qui peuvent circuler sur Twitter et en les évaluant, le programme propose des localisations vraisemblables pour une manifestation à venir. Les trois spécialistes sont parvenus à deux reprises, jusqu’à une heure avant les forces de l’ordre, à déterminer l’emplacement et la tenue de deux manifestations.

.

.

Le dirigeant du PCI(maoïste) Vijay Kumar Arya accuse l’administration pénitentiaire de la prison de Gaya de violer le manuel des prisons. Il dénonce, entre autres, les tortures physiques à l’égard des prisonniers ainsi que le régime alimentaire largement insuffisant. Arrêté à Katihar en mai 2011, Arya est considéré comme un prisonnier dangereux et fait face à des poursuites au Bihar, au Jharkhand, dans l’Andhra Pradesh et d’autres états. Dans une plainte écrite aux autorités, Arya accuse les fonctionnaires pénitentiaires de siphonner les fonds destinés aux prisonniers. Il déclare que l’argent attribué par le gouvernement du Bihar aux prisonniers est utilisé à mauvais escient, et que ces derniers subissent des privations indues. En outre, il a soumis une liste de 18 exigences, parmi lesquelles le transfert des détenus à l’isolement vers le quartier général des prisonniers, la possibilité d’utiliser des moustiquaires, la possibilité pour les prisonniers d’assister aux audiences de leurs procès, même si le tribunal se trouve dans un autre district, l’arrêt des tortures, des toilettes propres, la mise à disposition d’un téléphone ainsi que la possibilité pour les détenus malades de bénéficier de soins médicaux.

Prison de Buxar dans le Bihar

Prison de Buxar dans le Bihar

Quatre syndicalistes, trois pour la CGT et un pour la CFTC, de l’usine Ford à Blanquefort (Gironde) ont été condamnés par le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Paris à des amendes pour dégradations au Salon de l’automobile à Paris en septembre 2012. Parmi eux Philippe Poutou, l’ancien candidat à l’élection présidentielle pour le Nouveau Parti anticapitaliste et représentant CGT à l’usine Ford Aquitaine Industries à Blanquefort. Les quatre syndicalistes ont été condamnés pour des dégradations à l’occasion d’une manifestation de défense des emplois à l’usine de Blanquefort. Ford a également porté plainte pour dégradation de son stand lors du Salon de l’automobile 2014 et la procédure est en cours.

La manifestation au salon de l’auto

La manifestation au salon de l'auto

De nouveaux heurts ont éclaté dimanche matin dans les rues de Hambourg, après la fin du sommet du G20. Des manifestants se sont regroupés après la clôture du sommet dans le quartier de Schanzenviertel, bastion local de la gauche radicale, à quelques centaines de mètres du centre des congrès où s’est tenu le G20, et où avaient déjà eu lieu plusieurs affrontements depuis jeudi. Armés de bouteilles et s’en prenant à des véhicules, qu’ils ont notamment incendiés, les manifestants ont été repoussés par la police à coup de gaz lacrymogène et de canons à eau.

Le Schanzenviertel, est encore loin du retour à la normale. Les façades sont couvertes de tags et de graffitis, le bitume brûlé et les rues dépavées. Plus un distributeur de billets ou un parcmètre ne fonctionne et le mobilier urbain est en ruines. Au total, 476 policiers ont été blessés lors des affrontements, a indiqué la police de la ville allemande dimanche midi. Depuis le début des opérations de police le 22 juin, 186 personnes ont été arrêtées.

Les derniers affrontements ce dimanche matin à Hambourg

Les derniers affrontements ce dimanche matin à Hambourg

200 personnes se sont réunies samedi 8 juillet à Bruxelles pour une manifestation de solidarité avec la région du Rif, au Maroc. Cette région est le théâtre, depuis des mois, de manifestations pour de meilleures conditions de vie et pour des droits politiques, sociaux et culturels (voir notre article à ce sujet)

Manifestation à Bruxelles en soutien au mouvement populaire rifain

Manifestation à Bruxelles en soutien au mouvement populaire rifain

Les autorités ont annoncé hier que cinq guérilleros auraient déposé les armes dans le district de Gadchiroli (Maharashtra). « Cinq guérilleros, dont la tête était mise à prix se sont rendus en présence du commissaire de police Abhinav Deshmuck » a annoncé la police de Gachiroli, capitale du district. Il s’agit de Jairam Gawade et Deve Pungati, membre du peloton 14 du PCI(Maoïste), Sushila Pungati et Anil Gawade, membre d’une organisation de masse et Bhamaragad Dalam, membre du Lamlesh Telami. Parmi eux, deux couples, « Sushila Pungati est maré à Anil Gawade et Deve Pungati est marié à Jairam Gawade. Ils ont répondu à l’appel des autorités dans le cadre d’un programme gouvernementale incitant les guérilleros à se rendre contre, entre autres, un lopin de terre », a déclaré la police locale.

Tous étaient poursuivis pour leur prétendue implication dans de multiples actions attribuées à la guérilla maoïste.

Gadchiroli, district à l’Est du Maharashtra

Un sous-officier a été tué et 13 autres ont été blessées lors d’une embuscade de la guérilla maoïste le 1er juillet dernier, à Barangay Mount Diwata, Monkayo, ​​dans la province de Compostela Valley. C’est un détachement du 25e bataillon d’infanterie (appartenant à la 10e division d’infanterie), qui progressait dans la région de Monkayo à la recherche d’un groupe de guérilleros, qui est tombé dans l’embuscade. Celle-ci a commencé par l’explosion d’un IED et s’est poursuivie par un tir nourri d’armes automatiques. Un caporal a été tué; 13 autres militaires ont été blessés, 7 légèrement, 6 plus sérieusement.

Avant-hier 6 juillet, le président de la République des Philippines, Rodrigo Duterte, s’est rendu au Metro Davao Medical and Research Center pour décorer les soldats blessés dans l’embuscade

Avant-hier 6 juillet, le président de la République des Philippines, Rodrigo Duterte, s'est rendu au Metro Davao Medical and Research Center pour décorer les soldats blessés dans l'embuscade

Le calme est provisoirement revenu samedi à l’aube dans les rues du quartier central de Schanzenvierte, après deux jours d’affrontements. C’est de là que les affrontements entre les manifestants et les policiers ont été les plus violents. La police a bloqué l’accès de la rue Schulterblatt, où se situe le Rote Flora, centre de la scène révolutionnaire de la ville. Le bilan est actuellement de 197 policiers blessés. Dix-neuf personnes ont été placées en garde à vue et plusieurs dizaines d’autres ont été interpellées. Des voitures ont été incendiées et de nombreux autres feux ont été allumés par les manifestants, produisant une épaisse fumée noire. Dans la banlieue de Hambourg, la police a dispersé un rassemblement de 200 militants masqués où elle a interpellé 59 personnes. Quatorze d’entre elles ont été hospitalisées. Les forces spéciales lourdement armées et leurs blindés ont été déployées dans la ville en appui des 15.000 policiers, 3000 véhicules de police, près de 200 chiens d’intervention et onze hélicoptères déjà à l’oeuvre.

Ce samedi, 100 000 personnes sont attendues dans les rues de la ville portuaire pour de nouvelles manifestation contre le sommet.

Les forces spéciales, pistolets-mitrailleurs au point, dans les rues de Hambourg hier


Lors des affrontements d’hier vendredi

Les forces spéciales, pistolets-mitrailleurs au point, dans les rues de Hambourg hier
Lors des affrontements d'hier vendredi

Nalan Oral, réfugiée politique d’origine turque en Belgique depuis 2012 a été arrêtée hier 7 juillet à la frontière hongroise par la police roumaine. Nalan Oral est une camarade, membre de l’Union des Femmes Socialistes.

Nous retranscrivons le communiqué de l’Union des Femmes Socialistes:

Liberez Nalan Oral!

Nalan Oral, réfugiée politique en Belgique depuis 2012 a été arrêtée le soir du 7 juillet à la frontière hongroise par la police roumaine alors qu’elle partait en vacances avec sa famille. Elle a été emmenée dans le bureau du procureur dans la nuit et celui-ci a demandé à ce qu’elle reste détenue. Elle a été amenée devant un tribunal ce 8 juillet où son maintien en détention a été décidé en attendant une nouvelle audience dans 9 jours, le 17 juillet.

Nalan Oral a été condamnée à 30 ans de prison par l’état turc et est arrivée en Belgique alors qu’un mandat d’arrêt était publié contre elle. Elle a demandé l’asile politique dès son arrivée en Belgique. Après avoir obtenu le statut de réfugié politique par l’État belge, sa fille -née dans une prison turque- a pu la rejoindre en Belgique. Nalan a construit une nouvelle vie en Belgique, elle a appris une nouvelle langue, trouvé un travail décent et élevé sa fille. Elle est également devenue active au sein du mouvement des femmes en Belgique et est devenue membre de l’Union des Femmes Socialistes (SKB, Sosyalist Kadinlar Birliği Belçika).

La Roumanie, un pays de l’espace Schengen, veut maintenir Nalan en détention et l’extrader en Turquie en vertu d’un mandat d’arrêt turc au niveau d’Interpol. En protestation, Nalan a immédiatement commencé une grève de la faim et déclaré qu’elle ne la cessera pas avant sa libération.

La détention de Nalan et l’extradition dont on la menace démontrent malheureusement une fois de plus que la liberté de mouvement à l’intérieur de l’espace Schengen n’a plus de valeur pour les réfugiés politiques. Les accords passés avec la Turquie concernant les migrants et les réfugiés ciblent les droits et les libertés des réfugiés politiques. Les droits de ceux-ci sont violés arbitrairement et des socialistes, des militantes pour les droits des femmes, des défenseurs des Droits Humains sont menacés d’extradition vers le pays où ils ont été condamnés à des dizaines d’années de prison lors de procès inéquitables visant leurs activités politiques.

Nalan a été jugée et condamnée à 30 ans de prison en Turquie à cause de ses activités politiques contre la répression et la cruauté du régime autoritaire qui règle sur la Turquie, mais également car ce régime cible spécifiquement les femmes et les défenseuses des Droits des Femmes à travers ses politiques misogynes.

L’État Roumain doit être conscient de la nature répressive et autoritaire du régime qui règne sur la Turquie, un pays sous état d’urgence depuis un an, dirigé par la loi d’un seul homme contre toute l’opposition. Le gouvernement roumain doit également prendre enn considération la situation dans les prisons turques, puisqu’il est à présent admis par les Institutions Européennes que le système judiciaire en Turquie a perdu son indépendance pour servir la loi d’un seul homme et punir l’opposition.

Nous voulons rappeler que des dizaines de députés d’opposition et de journalistes ainsi que des dizaines de milliers de politiciens ont été emprisonnés par le gouvernement turc l’année dernière.

Le gouvernement roumain doit refuser d’accéder à la demande d’extradition de Nalan par la Turquie afin de défendre le droit à l’asyle politique comme un droit humain fondamental. En cas d’extradition, Nalan affrontera des représailles injustes et devra rester emprisonnée pendant des décénies à cause de condamnations injustes.

Liberté pour Nalan Oral!
Stop aux extraditions!
Union des Femmes Socialistes

Mise à jour 11 juillet: Manifestation demain 12 juillet à 16h devant l’ambassade de Roumanie, Rue Gabrielle 105 à Uccle.

Liberté pour Nalan Oral !