Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Juldas Biviga, journaliste de la radio Massanga, a été arrêté le samedi 17 juin dans le sud-ouest du Gabon suite à la diffusion de l’interview de Marcel Libama, un syndicaliste qui avait été arrêté le 15 juin (voir notre précédent article). Le chef d’accusation de « diffamation par voie de presse » envers le procureur de Tchibanga a été retenu pour le syndicaliste, arrêté le 15 juin en marge du procès d’un autre syndicaliste désormais libre. Le journaliste est pour sa part accusé de « complicité de diffamation par voie de presse » contre le même magistrat, pour avoir diffusé l’interview du syndicaliste.

Ils ont été condamnés à 184 jours de prison, dont 139 avec sursis; ce qui ramène à 45 jours fermes leur peine. En comptant les 23 jours qu’ils ont déjà fait en prison, il leur en reste 22 avant de sortir. Marcel Libama, syndicaliste, est le leader de la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), que le gouvernement gabonais avait interdit, fin mars, dont les membres étaient en grève depuis fin 2016. Selon la Conasysed, Libama et Biviga auraient été passés à tabac à la prison le jeudi matin, avant d’être conduits au tribunal. Ils ont tous deux été conduits à l’hôpital après le délibéré.

Marcel Libama

Marcel Libama

Mercredi 12 juillet dernier, les slogans « Non à la fête nationale française à Beyrouth », « Libérez Georges Abdallah », « Honte à l’État libanais, qui a oublié Georges Abdallah prisonnier politique » ont été inscrits sur l’ambassade française à Beyrouth au Liban. Une journaliste et un militant de « Jeunes pour le changement » ont été arrêtées suite à cette initiative. Ils ont été libérés dans la soirée.
Des agents français de la sécurité du palais des pins, l’ambassade française, ont participé aux investigations aux côtés de la police libanaise.

Devant la résidence de l’ambassadeur de France à Beyrouth

Devant la résidence de l'ambassadeur de France à Beyrouth

Comme nous l’avions annoncé dans un précédent article, une manifestation a eu lieu aujourd’hui pour la libération des prisonniers révolutionnaires de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe) à l’occasion d’une nouvelle audience dans le cadre de leurs procès.

Affiche pour exiger la libération des prisonniers de l’ATIK

Affiche pour exiger la libération des prisonniers de l'ATIK

L’Australie compte obliger les groupes comme Facebook ou WhatsApp à donner à la police, dans le cadre d’enquêtes criminelles et terroristes, les messages cryptés de suspects, selon un projet de loi dévoilé ce vendredi. WhatsApp, détenu par Facebook, et Skype, qui utilisent le cryptage de données pour garantir à leurs utilisateurs la confidentialité des échanges, refusent de se plier aux lois qui imposent dans certains pays aux opérateurs traditionnels de télécommunication (fournisseurs d’accès à internet, opérateurs mobiles et fixe) de fournir leurs données aux gouvernements qui le leur demandent.

En Australie, les services d’enquête peuvent actuellement adresser des réquisitions aux opérateurs mobiles. Le projet de loi donnerait aux autorités australiennes des pouvoirs coercitifs pour contraindre « en dernier ressort » les entreprises si elles ne coopèrent pas volontairement. Facebook a rétorqué qu’il disposait déjà d’un mécanisme d’aide aux enquêteurs australiens. Des messageries comme Signal sont au-delà de ce débat puisque les protocoles de cryptages sont tels que Signal elle-même ne peut décrypter les messages qu’elle véhicule.

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Une brigade maoïste a tué trois personnes dans le district de Jamui (Bihar). Celles-ci travaillaient en collaboration avec les autorités locales afin de tracer la guérilla dans la région. D’après un officier de police, des guérilleros ont attaqué les trois personnes dans la nuit de jeudi à vendredi à proximité d’un barrage. Sur place, les guérilleros ont laissé des tracts dénonçant les activités de délation. Une vaste opération de ratissage a été lancée dès ce matin dans toute la région.

Tract maoïste

Tract maoïste

A l’initiative de l’Union des Femmes Socialistes, une dizaine de personnes se sont rassemblées devant le consulat de Roumanie à Paris le 13 juillet dernier pour la libération de Nalan Oral, refugiée politique kurde en Belgique arrêté en Roumanie et menacée d’extradition vers la Turquie. Voir notre dossier.

Rassemblement à Paris pour la libération de Nalan Oral.

Par ailleurs, l’OCML VP a affirmé son soutien dans un communiqué et a realisé plusieurs graffitis pour exiger la libération de Nalan Oral.

Free Nalan Oral !

Rassemblement à Paris pour la libération de Nalan Oral.
Free Nalan Oral !

Deux Palestiniens ont été tués aujourd’hui mercredi par des balles tirées par l’armée israélienne lors d’affrontements dans le camp de réfugiés de Jénine dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les militaires progressant dans le camp on subi des jets de projectiles lancés par de jeunes émeutiers à partir des toits et ont tirés pour tuer balle de guerre. Un jeune résident du camp, Saad Salah, 20 ans, a été tué sur le coup d’une balle dans la tête et un second, Awss Salameh, 16 ans, grièvement blessé, a succombé a l’hôpital. Un troisième a été blessé.

Saad Salah


Awss Salameh

Saad Salah
Awss Salameh

La police du Madhya Pradesh a relevé le niveau d’alerte dans les districts de Balaghat et de Mandla après avoir été informée de mouvements de la guérilla maoïste dans la région. « Ils se déplacent entre les zones de Kavardha et de Motinalla dans le Balaghat, le long de la frontière avec le district de Mandla » a affirmé un commissaire local. Les PCI(maoïste) a récemment délimité une nouvelle zone d’opération à la trijonction entre les états du Maharashtra, du Chhattisgarh et du Madhya Pradesh. Les polices de ces trois derniers ont renforcé leurs opérations ces derniers mois afin de réaligner leurs forces pour faire face à cette nouvelle organisation. C’est dans ce cadre que les autorités locales des deux districts précités ont décidé de placer le niveau d’alerte à son degré maximal et de renforcer leur cadre répressif.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Une trentaine de manifestants, notamment du Secours Rouge et de l’Union des Femmes Socialistes (SKB), ont manifesté ce mercredi 12 juillet à 16h devant l’ambassade de Roumanie à Uccle (Bruxelles). Les manifestants ont scandé « Liberté pour Nalan« , « Non à l’extradition« , « Turquie: fasciste, Erdogan: dictateur » et « Turquie fasciste, Roumanie complice« . L’ambassadeur, après avoir brièvement passé sa tête par la porte de l’ambassade, a refusé de recevoir un dossier concernant la situation de notre camarade Nalan Oral porté par une petite délégation de manifestants.

Nalan est une militante kurde, réfugiée politique à Bruxelles depuis 2012. Elle a été arrêtée le 7 juillet en Roumanie et est menacée d’extradition vers la Turquie où elle risque 30 ans de prison. Voir notre dossier.

Liberté pour Nalan Oral!

Liberté pour Nalan Oral!