Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les villageois de Yuyi, dans le district de Chaoyang (province de Guangdong), accusent les autorités locales d’avoir détourné à leur seul profit l’argent de la vente de terres agricoles. Ne voyant aucune suite aux plaintes qu’ils ont déposées aux autorités supérieures, plus de 1.000 personnes se sont rassemblées mardi devant le siège du comité local du Parti communiste chinois. La police est intervenue brutalement, battant plusieurs manifestants. Les forces de l’ordre ont ensuite établi un cordon de « sécurité » autour du village.

Toujours dans la province de Guangdong, les forces de police ont arrêté un nombre inconnu de personnes après les affrontements avec des résidents du village de Mashan, près de la ville de Puning, qui manifestaient eux aussi contre la corruption des autorités locales. La police anti-émeute a tiré des gaz lacrymogènes après que des manifestants aient envahi une station de train à grande vitesse voisine, obligeant les trains à s’arrêter temporairement. Les autorités ont coupé le téléphone (fixe et cellulaire) et l’accès Internet à tout le village. A Mashan, les autorités supérieures avaient reconnus le fait de corruption et annulé certaines ventes illégales, une mesure insuffisante pour les villageois.

Le TGV du Guandong, un moment bloqué par les manifestants

Le TGV du Guandong, un moment bloqué par les manifestants

Une Legal Team a été mise en place pour ces 24 et 25 mai, dates de mobilisation à Bruxelles contre Donald Trump et contre le sommet de l’OTAN. Il y a deux numéros:
– En cas d’arrestation « administrative » ou de questions légales: +32487672171
– En cas d’arrestation judiciaire uniquement: donnez le nom de l’avocat (Olivier Stein) et ce numéro +32489255251

Bruxelles: Mobilisation contre Trump et l’OTAN – Coordonnées de la Legal Team

Siège de la Ve flotte américaine, le Bahreïn est secoué par des manifestations animées par la majorité chiite qui réclame un régime constitutionnel, ce que refuse le régime monarchique sunnite. La police a ouvert le feu mardi pour disperser des manifestants, faisant cinq morts. Cette opération, qui a fait également des dizaines de blessés et 286 prisonniers, a permis aux autorités de démanteler un sit-in observé depuis des mois dans un village chiite. Elle est survenue après une rencontre à Ryad dimanche entre le roi de Bahreïn et le président américain Donald Trump.

Répression au Bahrein

Répression au Bahrein

Deux hommes, P. Girinarayana, 30 ans et R. Venkateshwarlu, 26 ans, ont été arrêté samedi soir par la police de Charla, dans le district de Khammam (Telengana). Le premier est vendeur de médicaments ayurvédiques tandis que le second est fonctionnaire. Ils ont été arrêtés en possession de médicaments, de matériel électronique (dont des téléphones portables) ainsi que de quoi fabriquer des armes. Dimanche, lors d’une conférence de presse, les autorités ont affirmé que les deux hommes étaient en route pour le Chhattisgarh, où ils devaient transférer leur cargaison à la guérilla maoïste, ajoutant que le PCI(maoïste) leur avait donné une grosse somme d’argent liquide afin d’effectuer ces achats.

P. Girinarayana et R. Venkateshwarlu

P. Girinarayana et R. Venkateshwarlu

La tension est montée durant le week-end à El-Kamour, site désertique à une centaine de km de Tataouine où campent depuis près d’un mois des habitants réclamant une meilleure répartition des richesses et des recrutements prioritaires dans les sociétés pétrolières. Face à ce mouvement entravant la circulation des camions vers les champs pétroliers et gaziers, les militaires avaient été déployés (voir notre article).

Lundi matin, un manifestant été tué à El-Kamour par un 4×4 de la Garde nationale qui faisait marche arrière. Ce décès est survenu lors d’une manifestation devant le complexe pétrolier et gazier, où les forces de l’ordre ont brutalement repoussé les protestataires qui tentaient d’y pénétrer. Une cinquantaine de personnes ont été hospitalisées pour asphyxie au gaz lacrymogène ou fractures. 13 policiers auraient été blessés ainsi que six agents de la Garde nationale et un agent de la protection civile. Le siège de la Garde nationale à Tataouine avait été incendié, des véhicules des forces de l’ordre brûlés et la fourrière dévalisée. La ville est en état de siège et les militaires massivement déployés.

Les manifestants face aux militaires

Les manifestants face aux militaires

Ce 21 mai, à Vinnitsa (Ukraine occidentale), le SBU a arrêté et emprisonné Ian Bondarchuk, 73 ans, coordinateur de la SLS (Union des Forces de la Gauche, un nouveau parti qui a émergé après les interdictions contre les partis communistes). Il est inculpé en vertu de l’article 110 (« trahison contre la mère patrie ») et risque 15 ans de prison, probablement en représailles à la manifestation du 9 mai qu’il a contribué à organiser. La manifestation du 9 mai, « Actions pour le Régiment Immortel », était en mémoire des morts de la seconde guerre mondiale. Des dizaines de milliers de personnes portant les photos de leurs parents décédés sont venus de toute l’Ukraine pour manifester, certains portant avec eux des banderoles rouges interdites et il y avait eu de nombreuses arrestations (voir notre article) .

Une affaire similaire avait visé un autre Bondarchuk, Alexander, à Dnepropetrovsk. C’est un éditeur communiste du journal Rabochaya Klass (Classe ouvrière). Il a fait un an de prison entre 2014 et 2015 et est à présent interdit de quitter le territoire.

Manifestation du 9 mai

Manifestation du 9 mai

Un enfant palestinien âgé de sept ans a été grièvement blessé à la tête, dimanche, par une grenade assourdissante lancée par l’armée israélienne lors d’affrontements dans le sud de la Cisjordanie occupée. L’enfant a été touché à la tête par une grenade assourdissante, dans le village d’al-Khidhr, à l’ouest de la ville de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie occupée, alors que des affrontements se déroulaient entre des jeunes Palestiniens et une unité de l’armée israélienne dans la rue principale du village. Les forces d’occupation ont fait usage de balles en caoutchouc, de grenades lacrymogènes et assourdissantes.

A Jericho, 22 manifestants palestiniens ont été blessés par les forces d’occupation: 8 par des tirs de balles en acier-caoutchouc, 11 pour avoir inhalé de trop hautes doses de gaz lacrymogènes. Les militaires israéliens ont tirés sur les ambulances qui évacuaient les blessés. Les affrontements ont commencé lorsque les forces de sécurité sont venu arrêter deux Palestiniens.

22 manfiestants blessés ce dimanche à Jericho

22 manfiestants blessés ce dimanche à Jericho

Dans une opération conjointe des forces armées dans la commune de Santa Rosa (Sur de Bolivar), deux responsables de l’ELN ont été abattus. Le premier est connu sous l’alias de Fabian, qui commandait le Front « Résistance Guamocó » de l’ELN, la seconde est connue sous l’alias de Sofia et commandait la sécurité de la direction du Front. Les militaires ont saisi à cette occasion 10 kilos de poudre, 10 IED, 11 détonateurs, toute sorte de matériel explosif, des munitions de différents calibres, du matériel informatique et du matériel de communication.

La macabre mise en scène lors de la conférence de presse des militaires

La macabre mise en scène lors de la conférence de presse des militaires

Des portiques de sécurité seront installés dans les gares belges accueillant des trains à grande vitesse (Bruxelles-Midi, Liège-Guillemins et Anvers-Central) cet été. Les contrôles renforcés au départ des trains à grande vitesse, annoncés en 2015 après la tentative d’attentat déjouée dans le Thalys, seront composés de portiques de sécurité, de dispositifs à rayons X et de détecteurs de métaux (similaires à ceux des aéroports). Le contrôle sera aléatoire, et non systématique. Le budget de 17 millions d’euros mobilisé par le fédéral concerne le matériel, mais aussi l’engagement de cent nouveaux agents au sein de Securail, l’entreprise chargée de la sécurité sur le réseau SNCB. Ces nouveaux agents sont actuellement en formation.

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Le procès des anarchistes accusés d’une attaque de banque à Aix-la-Chapelle se poursuit (voir notre précédent article). L’audience du 12 mai s’est centrée sur le témoignage de l’experte en biométrie qui a expliqué que la qualité des images (vidéos de sécurité du sous-sol de la banque où se trouve le coffre-fort) était très mauvaise, qu’elles avaient une très mauvaise résolution. Dans le cas de la femme il est impossible d’assurer qu’il s’agit de la même personne, ou pas. Dans le cas de l’homme, les traits coïncident encore moins: l’experte a dit que selon elle il ne s’agit pas de la même personne. L’audience du 18 mai a d’abord été consacrée aux voyages qu’un-e des accusé-e-s aurait fait en Blablacar, entre la France et Barcelone, ensite à l’examen d’un tournevis trouvé dans la chambre forte de la Pax Bank, supposément avec l’ADN de l’un des accusés. Le juge a finalement rejeté cet élément comme preuve dans l’affaire.

Pour tenter de mettre un-e des accusé-es en lien avec la gauche radicale et d’en faire une personne connue et active dans les milieux militants, l’accusation a exposé deux éléments. D’abord l’envoi d’une lettre avec une affiche d’un événement solidaire avec l’affaire, dans laquelle l’expéditeur commente que la réponse a tardé près d’un mois à arriver. Ensuite dees filatures effectuées par la Sûreté de l’Etat en 2010 à Bruxelles, dans le cadre d’un “No Border Camp”. Des personnes solidaires et amies étaient présentes dans la salle.

Compte-rendu complet ici

Un des distribueteurs de billets incendiés fin avril à Bâle en solidarité avec les inculpés de Aachen

Un des distribueteurs de billets incendiés fin avril à Bâle en solidarité avec les inculpés de Aachen