Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Jeudi avait lieu une journée de mobilisation contre la loi LOMCE (« Loi pour l’amélioration de la qualité de l’éducation »). La journée a commencé avec des incidents sur les campus de Leioa et de Vitoria. Dans le campus basque, des dizaines de manifestants masqués ont empêché l’accès aux véhicules, lancé des pétards, renversé des conteneurs, barricadé divers bâtiments avec le mobilier. Depuis la veille, certaines facultés étaient occupées. Les manifestations ont eu lieu dans tout le pays basque dans la journée. A Bilbao, plus de 2000 personnes ont participé à la marche. Les Ertzaintza (la police régionale basque) ont arrêté deux manifestants.

Construction d’un barricade au campus de Leioa

Construction d'un barricade au campus de Leioa

Les forces d’occupation israéliennes ont abattu un jeune palestinien et blessé trois autres jeudi en Cisjordanie. Mohammed Hattab, 17 ans, a été tué par balles lors des affrontements qui se sont produits à l’entrée du camp de réfugiés d’Al-Jalazone au nord de Ramallah, en Cisjordanie occupée. Trois autres Palestiniens ont été gravement blessés dans les affrontements.

Les secouristes palestiniens emportent le corps de Mohammed Hattab

Les secouristes palestiniens emportent le corps de Mohammed Hattab

Une semaine après le combat de Sukma (voir notre article) au cours duquel douze soldats de la CRPF ont été abattus, le parti maoïste a publié un communiqué de presse présentant une photo des armes saisies sur les corps des soldats. La photo du communiqué publié par le South Bastar Divisional Committee du PCI(maoïste) montre quatre AK-47, six INSAS, un Light Machine Gun (LMG), un lance-grenade, deux déclencheurs sans fil et plus de 1130 cartouches saisis par les guérilleros. Dans son texte, le comité met également en avant les atrocités que font subir les forces de sécurité aux villageois tribaux du Bastar (région du Sud du Chhattisgarh).

Saisie maoïste à Sukma

Trois importants combats ont opposé la guérilla et les forces de sécurité dans le Bastar au cours du mois de mars. Les maoïstes sont présent dans au moins 16 districts sur les 27 que compte l’état.

Saisie maoïste à Sukma

La Justice suisse a autorisé l’extradition de Nekane Txapartegi vers l’Espagne. Elle avait été arrêtée le 6 avril 2016 et est détenue depuis à Zurich. Elle doit purger 6 ans et 9 mois de prison pour avoir « collaboré avec l’ETA » selon des aveux arrachés sous la torture. Elle a encore 30 jours pour faire appel. Nekane avait été arrêtée en 1999 par la police espagnole. Elle a été torturée et violée pendant 5 jours, elle a exposé ces traitements devant le tribunal en 2001. En 2008 elle quitte le Pays Basque pour Zurich où elle habite depuis avec sa fille. Elle y a été arrêtée le 6 avril 2016, la police espagnole avait demandé son extradition vers l’Espagne.

Des manifestations auront lieu ce soir à Zurich, Bâle et Berne. A 19h dans les deux premiers cas, à 18h pour le troisième.

Suisse/Pays-Basque: La justice suisse autorise l’extradition de Nekane

Neuf syndicalistes ont été arrêtés, ce matin à Tizi Ouzou. Les policiers ont envahi un hôtel de la ville vers 6h de matin et ils ont arrêté toute la direction du Syndicat national des travailleurs de l’électricité et du gaz de Sonelgaz (SNATEGS), et confisqué les banderoles et les affiches, pour les empêcher de prendre part à la marche nationale des travailleurs du groupe Sonelgaz prévue à ville Tizi Ouzou. Pour entraver les accès au lieu de départ de la marche, des bus et des véhicules ont été interceptés, encerclés et empêchés d’entrer dans la ville.

En janvier, le président du SNATEGS avait été condamné à une peine de 6 mois de prison pour “divulgation de documents secrets” par le tribunal pénal de Guelma. Il a été jugé à la suite d’une plainte déposée contre lui par la Sonelgaz, après sa dénonciation, en mars dernier, d’une surfacturation de plus de 8 millions de consommateurs.

Grévistes de la SNATEGS (archive)

Grévistes de la SNATEGS (archive)

Des dizaines de manifestants avaient été arrêtés le 15 mars à travers la Biélorussie, à la suite d’une série de manifestations contre une taxe sur les chômeurs. Plus de 2.000 manifestants avaient défilé dans la capitale, Minsk, pour protester contre la taxe sur les « parasites sociaux », tandis que les manifestations dans d’autres villes avaient attiré des centaines de personnes. Ces protestations ont déclenché une vague d’arrestations de dirigeants de l’opposition et de journalistes, ainsi que celle de dizaines d’anarchistes à Minsk. Les autorités ont arrêté plus de 100 personnes dont des douzaines ont été condamnées à des peines de prison.

Les protestations ont continué malgré l’annonce de Lukashenka le 9 mars que la perception de la taxe serait suspendue jusqu’en 2018, et demain samedi 25 mars aura lieu à Minsk une manifestation contre la répression.

La manifestation du 15 mars à Minsk

La manifestation du 15 mars à Minsk

La police turque a arrêté Eduardo Izarzugaza, un internationaliste membre d’une délégation du Pays-Basque envoyée à l’occasion du Newroz (« nouvel an kurde et perse »). Il a été arrêté à un barrage routier à Amed (Diyarbakir), la « capitale » du Kurdistan turc où a traditionnellement lieu la plus impressionnante célébration du Newroz. Il a été remis à la police anti-terroriste.

Comme chaque année, des milliers de Kurdes rassemblés à Amed pour le Newroz

Comme chaque année, des milliers de Kurdes rassemblés à Amed pour le Newroz

Plus de 150 membres de la police et de l’armée nationale qui ont participé à l’opération « Centauro », préparée depuis plus de 10 mois par les services d’enquêtes du procureur général. L’opération s’est déroulée sous forme de douze raids simultanés dans les municipalités de Morales, Tiquisio, Arenal del Sur et Norosí, situées dans une région difficile d’accès du Sud Bolivar. Douze personnes ont été arêtées sous l’accusation de soutien à l’ELN. Parmi les personnes arrêtées sont les leaders communautaires Milena Quiroz, Isidro Alarcón et Arisolina Rodríguez. Les douze personnes arrêtées ont été amenées hier après-midi à Carthagène dans des hélicoptères de la police nationale. Ils ont été emmenés au quartier général de la police du district de Crespo et devraient être présentées aujourd’hui devant un juge.

L’arrivée des prisonniers à Carthagènes

L'arrivée des prisonniers à Carthagènes

Le procès en appel des 24 prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik a repris lundi 21 devant la Cour d’Appel de Salé, au Maroc. Le 8 novembre 2010, les forces de sécurité marocaines avaient démantelé avec violence le camp de Gdeim Izik installé par plus de 20.000 Sahraouis. 24 militants sahraouis ont été emprisonnés, torturés et condamnés par un tribunal à de lourdes peines de prison (de 20 ans à la perpétuité). Le procès d’appel devant un tribunal civil avait repris le 13 mars à Rabat et a été ajourné jeudi dernier.

Les prisonniers sahraouis du groupe Gdeim Izik