Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Huit soldats ont été tué lors d’une attaque présumée de la guérilla de l’Armée populaire du Paraguay (EPP), active dans le sud du pays. L’attaque a visé une patrouille militaire sur une route de campagne du district de Horqueta (département de Concepcion), à 420 kilomètres au nord de la capitale Asuncion. La patrouille motorisée de la Fuerza de Tarea Conjunta (Force Opérationnelle Conjointe, FTC), la principale force anti-guérilla déployée contre l’EPP, a tout d’abord essuyé l’explosion d’un IED et puis des tirs. Cinq militaires sont morts sur place et les autres lors de leur transfert à un hôpital régional. Il semblerait que les guérilleros aient emporté les armes des militaires hors de combat.

Le lieu de l’embuscade

Le lieu de l'embuscade

Au Zimbabwe, l’opposition ne désarme pas. Une nouvelle manifestation a eu lieu à Harare, la capitale, hier vendredi pour réclamer une réforme électorale et de nouveaux affrontements avec la police ont eu lieu. Le rassemblement organisé par 18 partis d’opposition avait pourtant été autorisé. Mais les forces de l’ordre n’ont pas laissé les manifestants se rassembler, utilisant gaz lacrymogènes, matraques et canons à eau. Une cinquantaine de personnes ont été blessées. C’était la première fois depuis 2007 que l’opposition contre le président Robert Mugabe se réunissait en un seul bloc.

Les policiers avaient été déployés en force dans les rues de la capitale. Ils étaient notamment nombreux autour de siège du principal parti d’opposition, le Mouvement pour un changement démocratique. Des barrages policiers avaient aussi été érigés sur les grandes artères menant à la ville. Plusieurs commerces de la capitale ont fermé leurs portes plus tôt, alors que d’autres étaient pillés.

Les affrontements d’hier à Harare

Les affrontements d'hier à Harare

En avril 2017 doit être inauguré le centre de semi-liberté (CSL) de Saint-Martin-Boulogne (Pas-de-Calais), construit par le groupe Eiffage pour un contrat de 5,4 M€. Ses 47 cellules individuelles sont fabriquées dans des conteneurs maritimes recyclés. C’est CAPSA, une PME sous-traitante d’Eiffage, qui transforme ces containers commandés en Chine, dans l’usine de Meyzieu, dans le Rhône. Les cellules feront 11,7 m² et seront composées d’une kitchenette, d’une salle de bains et seront recouvertes d’un bardage. Elles doivent être livrées d’ici décembre. Comme l’exige la réglementation, les matériaux ne seront ni démontables, ni cassables et on ne pourra rien attacher sur les murs. Le procédé est plus économique et, surtout, plus rapide que les constructions traditionnelles. L’administration pénitentiaire considère ce CSL comme un test grandeur nature. En fonction du bilan tiré, l’expérience sera renouvelée.

Les containers-cellules fabriqués par CAPSA

Les containers-cellules fabriqués par CAPSA

Un soldat turc a été tué et trois autres blessés dans une attaque à la roquette contre deux chars participant à l’offensive turque dans le nord de la Syrie. Les blindés ont été touchés dans la région de Jarabulus, ville que les troupes de l’Armée Syrienne Libre (FSA) soutenus par la Turquie ont reprises mercredi à Daesh. Il s’agit du premier décès confirmé d’un militaire turc dans le cadre de cette opération sans précédent, déclenchée mercredi, contre les Forces Démocratiques Syriennes (QSD). L’armée turque a bombardé des positions du Conseil Militaire de Jarabulus, affilié aux QSD et composé de groupes locaux mais désigné par la Turquie comme « groupes terroristes kurdes ». Un peu plus tôt samedi, l’armée turque avait envoyé six nouveaux blindés en Syrie par le village de Karkamis, à la frontière turque. Après quatre jours d’opérations, elle dispose désormais de 50 chars et de 380 soldats dans ce pays.

Blindés turcs en route pour Jarablos

Blindés turcs en route pour Jarablos

Suite et fin du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Des commissariats-forteresses ne présentant que du béton et des volets d’acier à l’extérieur, des bases hérissées de caméras, de périscope, de senseurs, de grilles anti-roquettes, ravitaillables par hélicoptères, d’immenses miradors bétonnés surveillant les villes et les campagnes, les forces britanniques en Irlande ont dû, sous la menace des actions de l’IRA, développer les plus formidables dispositifs défensifs contre-insurrectionnels.

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Golf Five Zero watchtower Crossmaglen, South Armagh

Golf Five Zero watchtower Crossmaglen, South Armagh

Après 71 jours de grève de la faim, Bilal Kayed a remporté sa bataille contre les autorités israéliennes. D’après Addameer (association de défense des prisonniers palestiniens), il sera libéré le 12 décembre 2016. Cela représente une victoire puisque Bilal Kayed était sous le régime de la détention administrative depuis le 13 juin 2016. Il aurait pu ainsi purger encore plusieurs années de prison (la détention administrative prévoit un enfermement de 6 mois renouvelable à l’infini).

Il reste néanmoins 4 prisonniers palestiniens toujours en grève de la faim : Mahmoud Al Balboul (54 jours de grève de la faim) ; Mohammed Al Balboul (52 jours) ; Malek Al Kadi (42 jours) et Ayad Al Harinin (42 jours). Ils se battent également contre leur mise en détention administrative. De plus, il reste plus de 7.000 prisonniers palestiniens (dont 750 en détention administrative) dans les prison de l’occupation.

La mère de Bilal Kayed après l’annonce de l’accord.

La mère de Bilal Kayed après l'annonce de l'accord.

Une combattante YJA-Star (la guérilla des femmes du PKK) est décédée en défendant le Camp Makhmour contre une attaque de l’Etat Islamique. Le Camp Makhmour est un camps de réfugiés défendu et administré par le PKK et situé à mi-chemin entre Mossoul et Kirkouk. Le camp avait été créé pour accueillir les Yézidis chassés du Mont Shengal. A l’aube ce matin, deux djihadistes se sont infiltrés dans le camp avec des ceintures d’explosifs, l’un d’eux a réussi à se faire sauter alors que l’autre a pu être abattu par les guérilleros avant de faire sauter sa charge. Deux réfugiés ont été blessés, et une combattante Deniz Binevs a été tuée.

Deniz Binevs

Deniz Binevs

Les travailleurs sans emploi des organisations Barrios Pie et Anibal Veron ont organisés des barrages sur l’autoroute reliant Buenos Aires à La Plata, au kilomètre 9, à la hauteur de Dock Sud, provoquant des kilomètres de files de voitures. La gendarmerie nationale est intervenue et a expulsé les manifestants, blessant plusieurs d’entre eux. Le ministère de la Sécurité va porter plainte contre les manifestants, qui ont jeté des pierres et s’en sont pris aux camions qui voulaient contourner le barrage.

Les affrontements sur l’autoroute Buenos Aires-La Plata

Les affrontements sur l'autoroute Buenos Aires-La Plata

On en sait plus sur la mort d’un homme lors d’une opération anti-maoïste avant-hier (voir notre article). 70 policiers et membres de la STF (Special Task Force) ont mené une opération contre le Comité régional du Kerlapal du PCI(M) dans la région de Dornapal (Sukma). Elles ont abattu un cadre maoïste dans près du village de Ponga Bejji (en prétendant comme à chaque fois avoir « répondu » à un tir), il s’agit de Punem Podiya, qui dirigeait le comité régional. Il était recherché pour de nombreuses actions de la guérilla comprenant des embuscades contre les forces policières et l’exécution d’indicateurs de police.

Les policiers emportent la dépouille de Punem Podiya

Les policiers emportent la dépouille de Punem Podiya

Le quartier général des forces anti-émeutes turques à Cizre n’est plus qu’une carcasse fumante. Le bâtiment a été soufflé ce vendredi par une attaque revendiquée par le PKK. C’est un kamikaze qui a pu introduire une voiture piégée sur les lieux et qui l’a fait exploser, tuant au moins onze policiers. 78 personnes ont été blessées dans l’explosion. La ville de Cizré est située dans la province kurde de Sirnak, frontalière de la Syrie et de l’Irak. Ce quartier général est connu pour avoir vu mourir des centaines de Kurdes emmenés par la police turque.

Les décombres du QG policier

Les décombres du QG policier