Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Au moins cinq maoïstes ont été tué aujourd’hui lundi lors d’une fusillade avec les forces de sécurité dans le district de Chatra, dans l’état du Jharkhand. La fusillade a eu lieu le long de la frontière Chatra-Palamu, dans la zone de Lawalong, à environ 160 km de la capitale de l’État, Ranchi. Une cache d’armes et de munitions a été saisie sur place. Les cinq maoïstes tués ont été identifiés (Gautam Paswan et Charlie, Nandu, Amar Ganjhu et Sanjeev Bhuiyan) et chacun d’eux avaient leur tête mis à pris. Des fusils d’assaut AK 47 et Insas ont été récupérés.

Plus tôt dimanche, les forces de sécurité avaient arrêté trois maoïstes: Samund alias Suman Singh Anchala (42 ans), Sanjay Kumar Usendi (27 ans) et Parasram Dhangul (55 ans). Ils sont accusés d’attaques contre des chantiers de construction, d’incendie de tours de télécom et d’attaques contres des informateurs de la police. Le 1er avril, un maoïste recherché avait été abattu par les paramilitaires dans une forêt du district de Gadchiroli, dans le Maharashtra.

guérilleros maoïstes (archive)

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Cinq jours après avoir demandé la dissolution des Soulèvements de la Terre (voir notre article), le ministre de l’intérieur français, Gérald Darmanin, a annoncé vouloir interdire un nouveau groupe: Défense Collective. « Nous avons identifié (ce) mouvement qui appelle au soulèvement. Nous allons aussi lance sa dissolution » a-t-il indiqué. Défense Collective est un collectif de Rennes né au moment les luttes contre la Loi Travail de 2016 et qui pour but de soutenir les personnes confrontées à la répression policière et judiciaire, mais aussi d’agir en amont par son action dans la rue et par l’expérience tirée de la répression. Defco organise des formations antirep, une legal team, et met en ligne des conseils (comment réagir à une garde à vue, etc.). Depuis, des collectifs Defco ont été fondés à Marseille et à Paris, mais il semble que seul le collectif rennois soit dans le collimateur.

Le site de Défense collective

Ce dimanche 2 avril doit avoir lieu l’édition 2023 de la « March for Life », organisée par les fascistes et des catholiques pour obtenir l’interdiction de l’avortement. Le départ est place Poelaert. Plusieurs groupes de contre-manifestant.e.s convergent. Le police est aussi en nombre. Fil info:

18H15: Tous les arrêté.e.s de notre connaissance sont libéré.e.s
17H00: La marche anti-IVG est revenue à Poelaerts, restent quelques dizaines de personnes protégées par deux combis
17H00: Les contre-manifestant.e.s nassé.e.s au Sablon sont libéré.e.s (sans contrôle)
16H20: Interpellation et contrôle d’identité Place Poelaerts
16H15: Vrai ou pas vrai, les policiers disent que la contre-manifestation sera bloquée encore 40 minutes, jusqu’à la fin de la marche anti-IVG et qu’il n’y aura pas d’arrestations (mais bien des identifications?)
16H10: La marche anti-IVG est avenue de la Régence
16H00: Il reste environ 70 contre-manifestant.e.s encerclé.e.s au Sablon
15H55: La Marche anti-IVG est boulevard de l’Empereur
15H50: Les policiers enserrent et bloquent le cortège féministe avec leurs combis. Des gens autours soutiennent.
15H45: La marche anti-IVG a dû détourner son itinéraire en raison de la contre-manifestation


15H25: La contre-manifestation a pu se former au Sablon
15H20: Encore des arrestations préventives au Sablon (une dizaine)


15H15: Premières arrestations préventives de contre-manifestants – Mise en ligne du fil info
14H55 : Le départ de la marche anti-IVG est annoncé pour 15H00
14H15 : Un premier groupe de contre-manifestant.e.s se fait contrôler non loin de la place Poelaert, avec prise de photo des cartes d’identité et injonction à s’éloigner.

«L’ordure va vous parler demain à 13 heures». Ce message a été posté par une quinquagénaire du Nord de la France sur Facebook avant l’intervention de Macron à la télévision le 22 mars dernier. Pour ce simple message, des policiers ont débarqué chez elle et l’ont emmenée au poste. Placée en grade à vue, elle est convoquée en procès, et encourt jusqu’à 12.000 euros d’amende pour «outrage». Un sous-préfet a porté plainte, des policiers ont enquêté, un procureur a décidé qu’il fallait poursuivre.

Le site Contre-attaque a rencensé quelques épisode de ce retour au crime de « lèse-majesté » en France:
En avril 2022, pour son dernier discours avant les élections, Macron était dans la petite ville de Figeac. Des habitants et habitantes ont déployé une banderole à leur balcon, sur la place où parlait le président : «Quand tout sera privé, on sera privé de tout». Des policiers étaient montés dans l’appartement, avaient menacé de défoncer la porte et d’embarquer les habitants, avant d’arracher la banderole. Ils étaient resté, illégalement, dans le domicile pendant tout le discours.
Durant le confinement, plusieurs personnes ont été intimidées voire placées en garde à vue à Toulouse, Marseille ou Caen pour avoir affiché des banderoles ou des pancartes contre Macron à la fenêtre de leurs domiciles. À chaque fois, le slogan était «Macronavirus, à quand la fin».
Le 27 mars 2023, un enseignant a été placé en garde à vue pour avoir posé sur les rails de la gare de Nice un pantin à l’effigie du président de Macron.
Le 7 avril 2018 à Nantes, lors d’une manifestation, une marionnette en papier et en chiffon à l’effigie de Macron a été jugée symboliquement et pendue. Pendant deux mois, une équipe de la Police Judiciaire de Nantes a enquêté, en récupérant des photos de journalistes et de vidéosurveillance. Un manifestant avait été interpellé à son travail, placé en garde à vue et perquisitionné, un autre, à la santé défaillante, a aussi été placé en cellule, et un mineur a été convoqué au commissariat.

Des affrontements ont éclaté le 31 mars dans la ville cisjordanienne de Huwara lors d’un défilé organisé la « Journée de la Terre » commémorant la mort de Palestiniens tués lors de rassemblements contre la confiscation des terres par Israël en 1976. Dix manifestants ont été blessés et plusieurs autres ont été arrêtés à la suite de ces affrontements avec les forces d’occupation.

Plusieurs marches et rassemblements ont eu lieu jeudi en France, principalement devant les préfectures pour dénoncer les violences policières le week-end dernier à Sainte-Soline. Au moins 10 préfectures avaient pris des arrêtés afin d’interdire ces manifestations. C’est le cas en Côte-d’Or, à Paris, en Haute-Vienne, dans le Tarn, le Finistère, le Doubs, la Haute-Saône, le Bas-Rhin et la Seine-Maritime. Dans certains départements, plusieurs villes sont concernées par ces interdictions. C’est le cas notamment de Rouen et du Havre en Seine-Maritime.

A Paris, le rassemblement devant l’Hôtel de ville de Paris s’est transformé dans la soirée en manifestation non-déclarée. Un cortège a circulé pendant quelques heures jeudi soir dans le centre de Paris. Du mobilier urbain et de nombreuses poubelles ont notamment été incendiés. Une manifestation sauvage a également eu lieu après le rassemblement devant la préfecture de l’Hérault, à Montpellier. Alors que la préfecture du Rhône avait pris un arrêté interdisant la manifestation, plusieurs milliers de personnes sont rassemblée à Lyon. Un cortège s’est formé et il y a eu des affrontements avec la police (photo). Les bassines ont volé au-dessus des grilles de la sous-préfecture de Lannion (Côtes-d’Armor). À la préfecture de Niort, ce sont des centaines d’éclats de grenades tirées par les forces de l’ordre à Sainte-Soline qui ont été lancés par dessus la grille. Un rassemblement a aussi eu lieu devant l’ambassade de France à Bruxelles.

 

Des manifestants ont affronté de nouveau la police au Kenya jeudi, troisième journée de protestations contre le gouvernement et l’inflation. Le gouvernement a supprimé les subventions du carburant et de la farine de maïs – denrée de base au Kenya – dont les prix ont augmenté dans la foulée. Dans les bidonvilles de Nairobi densément peuplés de Kibera et Mathare, des jeunes ont dressé des barricades, enflammé des pneus et jeté des projectiles sur les policiers, vêtus de tenues anti-émeutes, qui ont tiré des grenades lacrymogènes. De très nombreux policiers patrouillent la capitale kényane, où l’activité est moins bouillonnante et la circulation moins dense que d’habitude. A Kisumu, dans l’ouest du Kenya, fief de l’opposition, de petits groupes de manifestants ont allumé des feux au milieu de la route et jeté des pierres sur la police. Lors des deux précédentes journées, les manifestations – déclarées illégales par la police – avaient tourné à l’affrontement (voir notre article).

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Les participant.e.s à la Conférence internationale bisannuelle du Secours Rouge International ont achevé leurs travaux. Ceux-ci ont notamment porté sur le développement et de la qualification de notre fraternité de lutte avec le Rojava et la gauche révolutionnaire palestinienne.

Il a également été question du procès à venir, le 14 avril prochain, contre un camarade du Secours Rouge de Genève. Ce camarade doit comparaître devant le tribunal militaire, à Sion, qui l’accuse d’avoir participé comme internationaliste à la défense armée du Rojava. Ce procès sera l’occasion de réaffirmer la légitimité et la nécessité de défendre la révolution au Rojava comme partie d’un processus révolutionnaire international. Il a énormément été question de la lutte du prisonnier anarchiste Alfredo Cospito contre le régime carcéral 41bis. Lire la suite

 

 

Des dizaines de personnes ont été arrêtées à la suite d’une série d’affrontements dans le centre de Santiago, qui font partie d’une nouvelle commémoration de la Journée du jeune combattant (voir notre article). Les heurts ont commencé dans l’Alameda, où des groupes de jeunes ont dressé des barricades (photo) et jeté des cocktails Molotov sur les carabiniers. Deux bus ont été également incendiés et en raison de ces heurts, il y a eu plusieurs coupures de circulation et déviations vers d’autres artères de la capitale chilienne. Les affrontements se sont poursuivis jusqu’aux premières heures du jeudi matin. Des heurts ont aussi eu lieu ailleurs au Chili, notament en Auricanie (pays Mapuche) où une succursale de l’entreprise Telsur à Temuco a été attaquée au cocktail Molotov.

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