Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Après Bobigny (voir notre article) samedi et Argenteuil (où un bus a été caillassé et 11 personnes interpellées) dimanche soir, de violents incidents ont éclaté aux Ulis (Essonne) dans la nuit de dimanche à lundi et dans les Yvelines. Le commissariat des Ulis (Esonne) a été attaqué dans la nuit de dimanche à lundi. Trois vagues successives d’attaque du commissariat ont eu lieu, entre 23h30 et 4h du matin. Une vingtaine de personnes auraient jeté des cocktails Molotov et pierres sur l’édifice public. Trois voitures des forces de l’ordre ont été détériorées, plusieurs voitures de particuliers ont également brûlé à cause des cocktails Molotov. Tous les effectifs de police de nuit du département ont été mobilisés.

Véhicules incendiés devant le commissariat des Ulis

Véhicules incendiés devant le commissariat des Ulis

Des affrontements ont éclaté entre les soldats israéliens et les habitants du village de Taqou (à une douzaine de kilomètres à l’est de Bethléem), à l’entrée nord de la localité. Les soldats ont utilisé des balles en acier recouvertes de caoutchouc, des cartouches de gaz lacrymogènes et des grenades d’étourdissement contre les habitants, causant plusieurs cas de suffocation parmi eux. Ils ont tous été traités sur les lieux.

Manifestants palestiniens (archive)

Plusieurs combats ont opposés ce week-end les troupes gouvernementales aux guérilleros maoïstes dans différentes provinces du sud de Mindanao. Un violent combat a eu lieu à Santiago (Agusan del Norte) samedi après-midi, provoquant la mort d’un soldat et de deux civils. Cinq soldats ont également été blessés lors d’un combat à Santo Nino (Cagayan). Un militaire de la 10e division d’infanterie a été blessé à Alabel (Sarangani). Plusieurs autres fusillades ont eu lieu mais sans faire de victime. Ce dimanche, les soldats ont capturé ce qu’ils présentent comme six nouvelles recrues du NPA et ont saisi des armes, toujours à Alabel.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Vitres cassées, gaz lacrymos, jets de projectiles, voitures et un camion-régie RTL incendié: des incidents ont éclaté samedi à Bobigny en marge d’un rassemblement de milliers de personnes réclamant « justice pour Théo ». Encadrés par des forces de police déployées massivement, les manifestants, dont de nombreux jeunes, se sont réunis devant le tribunal de cette ville de Seine-Saint-Denis. Bobigny est à seulement une dizaine de kilomètres d’Aulnay-sous-Bois. Au total trente-sept personnes ont été interpellées dans la soirée de samedi

D’autres rassemblements ont eu lieu en France. A Rouen, quelque 200 personnes ont manifesté dans un climat tendu. Des abribus ont été dégradés, des poubelles incendiées et une caserne de gendarmerie dégradée – il y aurait eu deux interpellations pour attroupement. En revanche, les manifestations de Caen, Toulouse et Nantes se sont déroulées dans le calme.

Les incidents à Bobigny

Les incidents à Bobigny

Ehab Masoud, militant du FPLP, a été libéré après 16 ans d’emprisonnement dans les prisons de l’occupation israélienne. Il a été accueilli à sa sortie par ses camarades, dont la députée palestinienne et ancienne prisonnière Khalida Karrar (voir notre article pour sa libération).

Ehab Masoud et Khalida Jarrar

Ehab Masoud et Khalida Jarrar

La quatrième Reclaim The Night, marche de nuit féministe non-mixte afin de se réapproprier la rue la nuit contre les violences sexistes, a démarré du Mont des Arts mais s’est fait prendre dans un kessel rue du Grand Carme, dans le centre-ville. Durant la soirée, une centaine de manifestants s’est rassemblée devant les cordons de police en solidarité avec les manifestantes retenues. Elles ont été lentement relâchées en fin de soirée après avoir été fouillées une à une.

Manifestation solidaire autour des manifestantes retenues

Manifestation solidaire autour des manifestantes retenues

Une manifestation interdite par les autorités a été brutalement réprimée devant l’université d’Ankara. Hier vendredi, des manifestants dont des députés de l’opposition se sont rassemblés en soutien à 330 universitaires limogés cette semaine par le pouvoir du président Erdogan. Les forces de l’ordre ont finalement dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogènes. La police a procédé à 12 arrestations.

Arrestation devant l’université d’Ankara

Arrestation devant l'université d'Ankara

Le centre de Rio de Janeiro a été paralysé hier par une manifestation contre le projet gouvernemental de privatiser l’approvisionnement en eau. C’est l’une des nombreuses privatisations prévues par l’État de Rio de Janeiro pour surmonter la crise économique. La manifestation, qui est allé au siège de l’Assemblée législative de l’État où se débattait le projet, a tourné à l’affrontement. Plusieurs personnes ont été blessées et d’autres ont été arrêtées pour vandalisme contre les agences bancaires et mobilier public. La police a utilisé du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc, alors que certains manifestants jetaient des pierres et des cocktails Molotov. Les protestations et les affrontements se propagent pendant plusieurs heures, et les effets des gaz lacrymogènes se sont fait sentir jusque dans l’Assemblée législative.

Les affrontements de Rio

Les affrontements de Rio

Une équipe conjointe de la police et de militaires de la 10e Divisiond’infanterie de l’armée gouvernementale s’est rendue dans la subdivision Don Julian pour arrêter Glenn Ramos, alias Berdan. Les forces de sécurité l’ont abattu. Le porte-parole de l’armée a affirme que Batchar avait tenté de résister, l’arme à la main, à son arrestation. Quoiqu’il en ait été, il a été blessé mortellement de deux balles.

Militaires philippins en opération

Militaires philippins en opération

En juin 2016, des affrontements armés avaient éclaté non loin du village de Ghoreh Saghl entre les guérilleros du Parti Démocratique du Kurdistan Iranien (PDKI) et les « Gardiens de la révolution » Iraniens. Sept villageois, qui ne sont pas des guérilleros mais qui étaient soupçonnés d’être lié à l’opposition, ont été arrêtés peu après: Rassoul Azizi, Mohamad Zaher Faramarzi, Yaghoub Baakram et deux frères Jalal Masrouri et Kamal Masrouri. Ils ont été torturés et interrogés pendant plus de 45 dans un centre de détention secret du Ministère des Renseignements Iranien de la ville d’Orumiyeh. Quelques semaines plus tard, Hedayat Ghaderi, originaire de la même localité était arrêté et transféré dans ce même de centre de détention secret du Ministère des Renseignements, alors qu’ils n’était même pas dans la région de Ghoreh Saghl quand se sont produits les affrontements. Il a été torturé pendant deux mois par des suspensions de son corps la tête vers le bas, des chocs électriques à l’aide de tasers, des coups de fouet et de câbles électriques sur la plante des pieds.

Les procès de ces six hommes détenus à la prison centrale d’Orumiyeh ont eu lieu le mardi 17 janvier 2017 devant « Tribunal Révolutionnaire » de la ville. Hedayat Abdullah Ghaderi a été condamné à mort, Rassoul Azizi à 25 ans de prison, Mohamad Zaher Faramarzi à 20 ans, Yaghoub Bakram à 15 ans, les frères Masrouri à 15 ans pour Jalal et 10 ans pour Kamal. Ces peines ont été confirmées il y a quelques jours.

Prison centrale d’Orumiyeh.

Prison centrale d’Orumiyeh.