Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Près de 2.000 personnes se sont rassemblées vendredi après-midi à Saint-Jean-Pied-de-Port pour dénoncer l’arrestation de deux membres présumés de l’organisation indépendantiste basque espagnole ETA, début juillet. Xabier Goyenechea, âgé de 35 ans, et Joseba Inaki Reta, 56 ans, avaient été interpellés le huit juillet par des policiers français et des enquêteurs de la Guardia Civil espagnole dans le village d’Ossès. Selon le ministère espagnol de l’Intérieur, les deux etarras sont les responsables de l’appareil logistique de l’ETA. Ils avaient été mis en examen par un juge d’instruction anti-terroriste parisien et écroués pour association de malfaiteurs, détention et transport d’armes, détention de faux document, le tout en relation avec une entreprise terroriste. Également mis en examen, un couple d’hébergeurs et la propriétaire d’une maison d’Ossès où ont logé les deux etarras, ils ont été laissés libres sous contrôle judiciaire.

La manifestation à Saint-Jean-Pied-de-Port

La manifestation à Saint-Jean-Pied-de-Port

Une explosion a eu lieu au Centre Culturel Amara de Suruç (ville turque frontalière de Kobané), où étaient rassemblés les membres de la Fédération des Associations de Jeunesse Socialistes (SGDF), qui s’apprêtaient à passer la frontière vers Kobané aujourd’hui pour aider à la reconstruction de la ville. Il n’y a aucun chiffre exact mais il y a très probablement de nombreux morts. A Kobané même, les islamistes ont tenté une attaque à la voiture piégée près de l’école Mihemed Dirra. Les combattants YPG/YPJ ont rapidement repéré et neutralisé l’engin.

De nombreux jeunes kurdes ont été tués à Suruç.

EDIT
Le dernier bilan officiel fait état d’au moins 31 morts. Une centaine de personnes ont été blessées. L’attaque visait un groupe de 300 jeunes qui s’apprêtaient à se rendre dans la ville kurde syrienne de Kobane, où un autre attentat meurtrier a eu lieu quasi simultanément. Les 300 volontaires, réunis sous la bannière de la Fédération des associations de jeunes socialistes, venaient d’arriver d’Istanbul en bus et s’apprêtaient à passer à Kobane pour participer à la reconstruction de la ville. Au moment de l’explosion, ils étaient attablés pour un petit-déjeuner accompagné d’une conférence de presse dans le jardin du Centre culturel de la ville de Suruç. La thèse d’un ou d’une kamikaze est désormais confirmée. Quelques instants après l’explosion de Suruç, un kamikaze a fait exploser un véhicule piégé à un point de contrôle dans le sud de Kobane. Une manifestation de protestation a eu lieu ce lundi à 15h devant l’ambassade de Turquie à Bruxelles, avec une délégation de notre Secours rouge.

Rassemblement cet après-midi devant l’ambassade de Turquie

Prochaine manifestation de protestation et de solidarité: mercredi 14 H devant l’ambassade de Turquie, rue Montoyer, métro Trône.

De nombreux jeunes kurdes ont été tués à Suruç.
Rassemblement cet après-midi devant l'ambassade de Turquie

Le lancement de la plate-forme de gestion commune des images de vidéoprotection de la zone de police de Bruxelles-Ouest (Molenbeek-Saint-Jean, Koekelberg, Jette, Ganshoren et Berchem-Sainte-Agathe) a eu lieu mardi. Cette plate-forme régionale rend possible le partage des images de vidéosurveillance des cinq communes en les centralisant sur un seul et même écran, et doit améliorer la coordination des interventions sur le terrain et le suivi des incidents en temps réel. Avec un budget estimé à 2 millions d’euros, le dispositif bénéficie de la haute définition et offre des possibilités plus étendues de manipulation à distance des caméras (zoom, panoramique à 360°, etc.)

La zone de police de Bruxelles-Ouest, qui totalise actuellement 140 caméras, est la première entité d’une plate-forme régionale en plein développement. Ce dispositif novateur s’inscrit dans le projet « Smart City » de la Région bruxelloise. Les pompiers bruxellois , Bruxelles Mobilité et d’autres zones de police suivront ce dispositif dans le courant de l’année 2016. Le Port de Bruxelles rejoindra la plate-forme d’ici 2018, période à laquelle l’ensemble des partenaires devraient avoir intégré le projet régional. Le dispositif sera géré par le CIRB (Centre d’informatique pour la Région bruxelloise) et exploité par IRISnet.

Le nouveau système de vidéosurveilance

Quatre soldats et un milicien anti-guérilla ont été blessés lors d’un affrontement avec la NPA dans l’arrière-pays de la province de Compostela Valley. La fusillade, qui a duré 30 minutes, a eu lieu autour de 10h15 vendredi à Sitio Onor dans le village de Tagugpo, quand un détachement de la compagnie de reconnaissance de la 101e Division d’infanterie est tombé dans une embuscade. Le lendemain, hier samedi, un IED a explosé à proximité du poste de police de Mabini, dans la même province de Compostela Valley.

Combattantes de la NPA

Combattantes de la NPA

En dépit des manifestations de plusieurs dizaines de milliers de personnes et la mobilisation depuis des mois d’étudiants, de juristes, de femmes, d’élus et d’universitaires, les députés ont voté ce jeudi le texte sur la sécurité du pays, autorisant le déploiement de soldats japonais à l’extérieur des frontières. Le gouvernement a fait passer en hâte deux textes pour faciliter l’envoi de forces d’autodéfense à l’étranger et venir en aide à ses alliés au nom du principe de «l’autodéfense collective».

Une majorité de Japonais est très attachée au respect de l’article 9, pierre angulaire de la Constitution imposée par les Etats-Unis en 1946, qui stipule que le «peuple japonais renonce à jamais à la guerre […] ou à l’emploi de la force comme instrument pour résoudre les conflits internationaux» et consacre l’abandon de «forces terrestres, navales et aériennes». Ces Japonais, qui fustigent une «législation de guerre», redoutent que leur pays soit entraîné dans un conflit malgré lui. Quelque 60.000 personnes avaient participé à une manifestation devant le parlement mercredi soir et des échauffourées avaient éclaté.

Manifestation à Tokyo contre la «législation de guerre»

Manifestation à Tokyo contre la «législation de guerre»

Le 11 juillet, une relais de téléphonie mobile (cabine, pylône et antennes) a été incendié, selon le communiqué, « contre la répression et le contrôle télématique ». Le communiqué poursuit: « De Baltimore à Francfort, de Milan à Crémone, celui qui dévaste, empoisonne et pille c’est l’État. Vengeance pour Emilio ! Salut Soledad ». Emilio est un antifa de Crémone qui a été passé à tabac par des fascistes le 18 janvier dernier et se trouve depuis à l’hôpital après un coma.

Le relais et ses antennes en feu, à Modène

Le relais et ses antennes en feu, à Modène

La police du West Yorkshire teste actuellement une nouvelle technologie de contrôle des empreintes digitales qui permet de détecter la consommation de caféine, de drogues, mais aussi les traces de cosmétiques et d’autres substances. Ceci dans le but de créer un profil plus détaillé de chaque suspect. La nouvelle technologie de contrôle des empreintes digitales est en phase de test, suite à une étude de la Sheffield Halam University, et elle pourra également identifier le sexe de la personne qui a commis le crime ou déterminer si elle souffre d’une pathologie particulière, comme le cancer, par exemple. Et tout cela en seulement quelques minutes.

Le dispositif recherche les informations à l’aide d’un laser couvert d’une composante chimique connue sous le nom de matrix. Cette substance déclenche une réaction et les particules recherchées peuvent être détectées en quelques secondes. Cette technologie de contrôle des empreintes digitales pourra être utilisée et distribuée en 2017, après une période de test. Les premiers tests ont confirmé que le scanner pouvait détecter la cocaïne, la caféine et certains produits de nettoyage. L’objectif à moyen terme est de pouvoir détecter la présence d’une grande gamme d’autres substances et de pouvoir établir un profil chimique des suspects. En tenant compte des substances avec lesquelles un suspect peut entrer en contact, le pourcentage de certitude de détermination du sexe est de 85%.

Nouvelle technologie de contrôle des empreintes digitales

Nouvelle technologie de contrôle des empreintes digitales

Une guerillera maoïste a été tuée dans une rencontre avec la police (une force conjointe de la Special Task Force et de la District Reserve Guard) dans la forêt de Pirampal Narayanpur, dans le district de Narayanpur (état de Chhattisgarh), hier vendredi. La guérillera a été identifée comme Janki, une habitant du village d’Edangpal. Elle a été membre de la guérilla locale. Deux fusils ont été récupérés.

D’autre part, un présumé maoïste a été arrêté par une équipe mixte de la CRPF et de la police dans le district de Jamui (état de Bihar). L’homme, qui a été arrêté au village Dakshini Pahari Lenin, est originaire de l’état de Jharkhand.

Colonne de guérilleros maoïstes dans le Jharkhand

Colonne de guérilleros maoïstes dans le Jharkhand

Un policier militaire a été tué et trois autres blessés dans une embuscade tendue par les guérilleros de l’ELN dans le village de Mararabe, à huit kilomètres de la ville de Tame, (département d’Arauca). Les soldats appartenant à la Brigade mobile des Carabiniers se rendaient à une alerte signalée sur la signe téléphonique d’urgence quand ils ont été pris sous le feu d’armes automatiques. Après l’attaque, les trois blessés ont été soignés à l’hôpital de San Antonio, à Tame, puis transférés en avion-ambulance à Bogota.

Le lieu de l’embuscade à Mararabe

Le lieu de l'embuscade à Mararabe

La santé du prisonnier révolutionnaire Manuel Arango Riego, militant du PCE(r) détenu depuis 2007, est gravement détériorée. Il termine un traitement de six mois contre une hépatite C qui le cloue au lit la plupart du temps. Si le traitement a paru efficace, Manuel Arango a perdu 13 kg et 60% de son foie, et ceci de façon permanente (cela relève de la catégorie F-3, nécessitant une greffe). Dans le meilleur des cas (sans rechute), il lui faudra suivre un traitement pénible pendant des années.

Manuel Arango souffre depuis des années de la colonne vertébrale. Il est resté des années sans test et son cou est gravement endommagé, avec de douloureuses hernies discales. Dernièrement, trois nodules d’1,8 cm de diamètre sont apparus dans l’intestin, mais aucune biopsie n’a été faite. Et en plus de ces maux, Manuel Arango souffre d’un ulcère duodénal, d’une bronchite chronique, de la cataracte, et de la prostate. En prison, les soins sont minimaux et pour certaines pathologies, inexistants. La détention même est un facteur aggravant.

Manuel Arango Riego

Manuel Arango Riego