Le 7 novembre 2012, quelques 250 ouvriers grévistes et syndicalistes de chez Ford Genk se sont rendus sur le site de l’usine Ford à Cologne où se tenait le conseil d’entreprise européen de Ford, pour protester contre la fermeture de leur usine. La police est rapidement intervenue pour les empêcher d’accéder au site et a chargé à plusieurs reprises en direction des manifestants, lesquels ont lancé des pétards. Les policiers ont répliqué à coups de matraque avant de parvenir à encercler la délégation belge.

Le tribunal de Cologne tiendra sa première audience le 20 octobre à 11H30, au palais de justice de Cologne, Luxemburger strasse 101. Un meeting solidaire se tiendra le 19 octobre au Bürgerzentrum Alte Feuerwach, Merlchiorstr. 3 (métro Ebertplatz). Une présence solidaire sera aussi assurée durant les audiences.

Allemagne/Belgique: Procès des ouvriers de Ford-Genk à Cologne

Plus d’une vingtaine de personnes ont été blessées dans des heurts entre Kurdes et militants islamistes (salafistes) dans la nuit de mardi à mercredi en Allemagne. C’est à Hambourg, ville portuaire du nord de l’Allemagne, où vivent environ 35.000 Kurdes, que les affrontements ont été les plus violents avec 14 blessés, dont quatre graves. La manifestation organisée contre les massacres opéré par l’État islamique s’était déroulée sans incident, mais par la suite, des centaines de Kurdes se sont affrontés à des centaines d’islamistes armés de bâtons, de barres de fer et d’armes blanches. 22 personnes ont été interpellées.

A Celle, au nord de Hanovre, neuf personnes, dont quatre membres des forces de l’ordre, ont été blessés dans des heurts similaires. Les heurts trouveraient leur origine dans des appels lancés via les réseaux sociaux par des prédicateurs islamistes, et les affrontements y ont opposé des membres de la communauté yazidi, minorité kurdophone très présente dans cette région, à des islamistes d’origine tchétchène.

Allemagne: Incidents lors des mobilisations kurdes

FinFisher est un programme d’espionnage allemand développé par le groupe international Gamma. Ce logiciel est capable d’intercepter des données d’e-mails, de Skype et de diverses autres sources, de géo-localiser un appareil, d’utiliser le micro et la webcam, de fouiller sur le disque dur de l’ordinateur, etc… Le logiciel transmet depuis un appareil infecté (mobile ou desktop) vers l’espion via un réseau Tor. La plupart du temps, FinFisher n’est pas détecté par l’antivirus (Panda et ESET échappent à la règle). La Belgique figure au nombre des clients de FinFisher, les licenses (réprésentant €1.1million) sont toutes expirées, mais il y a fort à parier que les services de renseignement belges ont depuis renouvelé leur abonnement. Wikileaks a à présent diffusé le virus sur son site, ceci devrait obliger les antivirus à actualiser leurs listes puisque d’autres hackers pourront l’utiliser.

Belgique : Les services belges ont utilisés FinFisher

Voilà un an et demi que la police allemande a perquisitionné et arrêté plusieurs militants de la gauche révolutionnaire dans le cadre de l’enquête sur les Cellules d’Action Révolutionnaire (RAZ), sur base de l’article de loi 129 qui prévoit les délits associatifs en matière de terrorisme. Un an et demi après, un des inculpés, Oliver « Olli » Rast, était toujours détenu à la prison berlinoise de Tegel.

En prison, Olli était actif dans la construction d’une union syndicale de lutte des prisonniers avec des objectifs concrets comme un salaire minimum pour le travail carcéral. Il a été remis en liberté provisoire hier.

300 personnes se sont rassemblées pour bloquer une manifestation néo-nazie contre une gay-pride à Dortmund. Ceci étant fait, les manifestants fascistes se sont rangés derrière les policiers anti-émeute. 13 policiers ont été blessés par un engin au gaz lancé par des manifestants et la police a finalement laissé les fascistes défiler ailleurs dans la ville. La police a annoncé qu’elle ouvrait une enquête contre les manifestants antifa qui avaient bloqué la manifestation fasciste et lancé des cailloux sur la police.

Affrontements à Dormund
Allemagne : La police protège les fascistes à Dortmund

Arrêté au début du mois de juillet au Venezuela, Bernhard Heidbreder est toujours détenu par Interpol. Militant du groupe ‘Das K.O.M.I.T.E.E.’ qui fit plusieurs attaques incendiaires au début des années ’90 il était passé à la clandestinité en 1995 avec deux autres membres du groupe. Bernhard risque actuellement d’être extradé vers l’Allemagne. L’extradition dépendra largement de la décision du Venezuela de considérer Bernhard comme terroriste ou non puisque selon les accords bi-latéraux entre les deux pays, le Venezuela extrade systématiquement les ‘terroristes’ vers l’Allemagne. Une campagne a lieu au Venezuela pour que l’état considère Bernhard comme un activiste et non comme un terroriste. Cliquez ici pour voir l’affiche en grand.

Venezuela : Campagne contre l’extradition de Bernhard Heidbreder

Le 2 septembre, commence à Stuttgart un nouveau procès sur base de l’article 129b (« organisation terroriste étrangère ») dirigé contre le DHKP-C. Les quatre accusés sont Muzaffer Dogan, Özgür
Aslan, Sonnur Demiray et Yusuf Tas, arrêtés en juin 2013 dans le cadre d’un grande opération qui a vu d’autres raids, perquisitions et arrestations dans quatre pays européens. Özgür Aslan et Yusuf Tas ont été arrêtés en Autriche et extradés en Allemagne malgré une grève de la faim de 50 jours. C’est le 7e procès en Allemagne contre des militants présumés du DHKP-C sur base du §129a. 20 militants ont déjà été condamnés de 3 à 6 ans de prison.

Un rassemblement solidaire est organisé à l’occasion du procès.
2 septembre 2014 à 9H30 au palais de justice OLG Stuttgart, Olga Strasse 2, 70182 Stuttgart.

Allemagne: Septième procès anti-DHKP-C

Dans la nuit de lundi 4 août une voiture de la société de systèmes de sécurité Bosch a été incendiée à Francfort. Cette société, qui a développé la sécurité du métro à Sao Paulo (Brésil), avait déjà été attaquée à Berlin. L’action a été revendiqué en solidarité avec Nikos Maziotis et la lutte des prisonniers en Grèce, et avec Bernhard Heidebreder détenu au Venezuela.

Bernhard Heidbreder était un militant allemand du groupe ‘Das KOMITEE’, groupe autonome qui a fait plusieurs actions anti-militaristes, anti-colonialistes et anti-carcérales dans la seconde moitié des années 90 à Berlin. Lors d’une action visant à faire sauter le chantier d’une prison de haute-sécurité pour migrants pendant la nuit du 10 au 11 avril 1995 à Berlin-Grüneau, les papiers d’identité de trois membres du KOMITEE ainsi que les explosifs avaient été trouvés. Bernhard était donc passé à la clandestinité en 1995. Il a vécu pendant plusieurs années en Colombie puis au Vénézuela, figurant sur la liste des personnes les plus recherchées d’Allemagne. Ce serait une anomalie repérée dans les fichiers de la Colombie concernant sa fausse identité qui aurait attiré Interpol et la police criminelle allemande à Caracas où il a été arrêté en juillet. Bernhard est à présent détenu au QG d’Interpol à Caracas. Comme les locaux d’Interpol ne sont pas équipés de cellules, Bernhard est menotté nuit et jour à une chaise. Les autorités vénézuéliennes sont pour l’instant restées muettes quant à savoir si elles approuveraient ou non l’extradition vers l’Allemagne. L’extradition dépendra de la décision du procureur vénézuélien de considérer Bernhard Heidbreder comme ‘terroriste’ (extradition automatique) ou comme ‘criminel’.
Les deux autres personnes recherchées pour les actions de Das KOMITEE, Peter Krauth et Thomas Robert Walter n’ont quant à elles pas été arrêtées.

Bernhard Heidbreder

Des militants ont occupé un bâtiment inutilisé appartenant à Thyssen Krupp le principal producteur d’armement allemand, et destiné à un projet « artistique » relevant de la gentrification. La police anti-émeute est intervenue en masse (photo) avec l’appui d’un hélicoptère. Trois occupants ont été arrêtés (deux ont été relâchés), et neuf autres continuent d’occuper le toit du bâtiment.

Allemagne: La police de Essen mobilisée contre une occupation