Mardi 25 juin, une délégation syndicale de sept personnes employée de Luminus à Seraing ont séquestré durant plusieurs heures quatre membres de la direction de l’entreprise après l’échec de négociations au sujet du licenciement abusif d’un de leurs collègues. La police est intervenue pour déloger les travailleurs, mais une grève spontanée continue de se poursuivre.

Piquet de grève chez Luminus à Seraing

Piquet de grève chez Luminus à Seraing

Le 24 juin 2016, la FGTB organisait une grève nationale contre le relèvement de l’âge de la pension. Un appel à la grève qui a été suivi à Anvers où cinq barrages avaient été dressés pour bloquer les accès au port. La police était intervenue pour libérer les routes. À un carrefour où Bruno Verlaeckt le président de la FGTB d’Anvers était présent, les militant·e·s voulaient maintenir le barrage. Le président fut finalement arrêté administrativement et condamné le 29 juin 2018 par le Tribunal de première instance pour « entrave méchante à la circulation » (en vertu de l’article 406 du Code pénal) en sa qualité d’organisateur de l’action syndicale (voir notre article).

Le 26 juin 2019, la Cour d’appel d’Anvers a maintenu la condamnation du président de la FGTB d’Anvers. Les juges l’ont condamné, comme en première instance à une simple déclaration de culpabilité sans peine. Ce jugement va à l’encontre d’une jurisprudence précédente de la Cour d’appel d’Anvers. En effet, en 2004, dans une affaire similaire, la Cour avait jugé que l’objectif premier des grévistes n’était pas d’entraver la circulation, mais de faire connaître les revendications syndicales. Ce nouveau jugement pourrait marquer l’utilisation plus systématique de l’article 406 du Code pénal contre les actions syndicales. La FGTB a d’ores et déjà annoncé qu’elle ne se laisserait pas intimider par la décision de la cours d’appel.

Tom Devoght et Bruno Verlaeckt

Tom Devoght et Bruno Verlaeckt

Le prisonnier anarchiste Soheil Arabi a été arrêté en 2013 pour avoir rendu publics les textes anti-gouvernementaux et avoir critiqué la religion. Il a d’abord été condamné à mort, puis en appel, à 11 ans de prison qu’il passe dans la prison de Bozorg de Téhéran. Samedi 15 juin, Soheil Arabi a entamé une grève de la faim pour protester contre la surpopulation de la prison et le comportement violent des responsables de la prison. Une semaine après le début de cette grève, il a été transféré dans un établissement de santé pénitentiaire en raison de la détérioration de son état de santé.

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Tag de solidarité avec Soheil Arabi

Tag de solidarité avec Soheil Arabi

Dimanche 26 mai, Leyla Güven a annoncé qu’elle cessait la grève de la faim qu’elle menait pour mettre fin aux mesures d’isolement imposées à Öcalan. Elle avait initié cette grève le 7 novembre 2018 et avait ensuite été rejointe par des milliers de prisonniers, ainsi que par des dizaines de militant·e·s au Kurdistan, en Europe et ailleurs.

Hier, Öcalan a remis un message, via ses avocats, dans lequel il demandait de mettre un terme à ces grèves. Conformément au message d’Ocalan, une porte parole des 7 mille prisonniers en Turquie, a alors annoncé la cessation de celles-ci. Cette grève se termine également puisque Leyla Güven estime avoir atteint son objectif en mettant fin aux mesures d’isolement (voir notre article).

Une affiche de solidairté avec Leyla Güven (archive)

Une affiche de solidairté avec Leyla Güven (archive)

Jeudi 16 mai, au 190ème jour de la grève de la faim initiée par Leyla Güven (voir notre article), le ministère de la justice turc a annoncé la levée des mesures interdisant à Öcalan de rencontrer ses avocats. Le cabinet juridique Asrin qui assure la défense du leader kurde a dans la foulée publié un communiqué de presse, dans lequel il appelle les autorités turques à traduire leurs paroles par des actes

Cette décision fait suite une décision du tribunal criminel de Bursa d’annuler, suite à un recours introduit par les avocats de la défense, la décision judiciaire interdisant les visites des avocats. Les avocats rappellent cependant qu’aucune rencontre n’a eu lieu après une rencontre exceptionnelle le 2 mai 2019, malgré les demandes de visite chaque jour déposées. Quant aux demandes de visite de la famille, elles continuent à être rejetées en application d’une interdiction judiciaire fondée sur une mesure disciplinaire en date du 22 avril 2019.

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L’île-prison d’Imrali où est incarcéré Abdullah Öcalan

L’île-prison d’Imrali où est incarcéré Abdullah Öcalan

Jeudi 2 mai, les avocats du cabinet juridique Asrin ont pu rendre visite à leur client Abdullah Ocalan, sur l’île-prison d’Imrali. Ils tiendront une conférence de presse aujourd’hui pour parler de cette rencontre qui intervient après 8 ans d’interdiction de visite.

Cette rencontre, a sans doute été obtenue grâce à la grève de la faim, lancée le 8 novembre par Leyla Güven, députée HDP, pour mettre un terme au régime d’isolement imposé à Öcalan et à la répression brutale dans les prisons. Cette grève a été rejointe depuis par des centaines de prisonniers politiques (voir notre article). Cette grève avait également permis à Öcalan de rencontrer son frère en janvier après plus de deux ans d’isolement complet (voir notre article).

Abdullah

Abdullah

Lundi 29 avril, Les troupes israéliennes de l’occupation ont envahi tôt ce matin, plusieurs régions en Cisjordanie occupée et à Jérusalem, ont pris d’assaut et fouillé plusieurs maisons et ont arrêté 21 Palestiniens. Parmi les arrêtés, on compte un ex-prisonnier qui a déjà passé 15 ans dans les geôles israéliennes.

Par ailleurs, six prisonniers palestiniens sont en grève de la faim depuis plusieurs semaines dans les prisons israéliennes. Ils luttent contre la détention administrative, l’emprisonnement sans inculpation et sans procès, indéfiniment renouvelable pour des périodes allant jusqu’à six mois à la fois. Plus d’infos sur les grévistes de la faim.

Arrestation en Palestine (archive)

Arrestation en Palestine (archive)

Depuis le lundi 8 avril, des centaines de prisonniers palestiniens sont en grève de la faim en réponse aux nombreuses répressions dont ils font l’objet (voir notre article) et le mouvement ne cesse de s’élargir. Les prisonniers réclament l’installation de téléphones publics, la fin du recours à l’isolement et des raids dans leurs cellules à toute heure, l’amélioration du service médical.

Ce jeudi 11 avril, Georges Ibrahim Abdallah, en solidarité avec les prisonniers palestiniens, et comme il l’avait déjà fait lors des deux mouvements de grève de 2014 et 2017, entame une grève de la faim de trois jours. Il est accompagné dans cette grève par une vingtaine de co-détenus, dont une douzaine de camarades basques qui assurent une solidarité active.

Le 17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens, un rassemblement se tiendra à Bruxelles, de 16h à 18h, Carrefour de l’Europe à la gare centrale.

17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens

Aujourd’hui, deux prisonniers du TKP/ML ont entamé une grève de la faim de 5 jours pour soutenir Leyla Güven. Seyit Ali Ugur et Deniz Pektas ont annoncé leur décision aujourd’hui lors d’une audience de leur procès à Munich.

Leyla Güven, coprésidente du DTK et députée du HDP est en grève de la faim aujourd’hui depuis 125 jours pour protester contre l’isolement de Öçalan et lutter pour sa libération. De nombreuses autres grèves ont été lancées en solidarité avec Leylan Güven (voir notre article). Des manifestations ont également eut lieu (voir nos article ici et ici).

Une affiche de solidairté avec Leyla Güven (archive)

Mardi 5 février, Mahamadi Sissoko, un septième cheminot a trouvé la mort dans la grève de la faim en cours depuis deux mois dans la ville de Kita au Mali. Les cheminots Maliens sont en grève pour réclamer 11 mois de salaires impayés. Suite à ce dernier décès, l’état Malien se propose de leur payer 3 mois mais le syndicat des travailleurs des rails maintient son mot d’ordre, les travailleurs du rail sont, en effet, catégoriques : « le paiement des arriérés de salaire ou la mort ».

Les familles participent aussi aux mouvement. Ce mercredi 13 février, les femmes des cheminots ont manifesté à Kayes, avec une banderole “J’ai faim, 10 mois sans salaire”. Ils sont 496 agents à participer à la grève pour réclamer les arriérés de salaire. Le premier décès chez les grévistes avait eu lieu le 18 décembre 2018.

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La manifestation des femmes des cheminots de mercredi

La manifestation des femmes des cheminots de mercredi