Vendredi 14 septembre, une grève a débuté sur le chantier du nouvel aéroport d’Istanbul qui devrait être inauguré fin du mois d’octobre. Les travailleurs protestent depuis des mois contre les mauvaises conditions de travail. La grève de cette semaine a éclaté suite à l’accident de deux travailleurs tombés du toit du bâtiment et de la collision intervenue entre deux navettes de bus transportant des travailleurs du chantier de l’aéroport et qui a fait 17 blessés.

De plus, avec la chute de la valeur de la lire turque, beaucoup de sous-traitants travaillant sur le projet auraient fait faillite et dès lors quitté le projet sans payer les salaires de leurs travailleurs. Au total, plus de 30,000 travailleurs sont engagés sur ce projet. En février, le ministre de l’emploi turque avait déclaré que 27 travailleurs seraient mort sur le chantier de l’aéroport depuis le lancement du projet, en 2015. D’après les syndicats, ce serait plus de 400 travailleurs qui auraient perdu la vie dans des accidents de travail ou suite à des problèmes de santé provoqués par les conditions de travail.

La manifestations a rassemblé plusieurs milliers de travailleurs qui ont été dispersés par la police et la gendarmerie avec des gaz lacrymogène. Près de 600 manifestants ont été arrêtés et retenus sur le site par la police. Une vingtaine ont été arrêté le samedi alors qu’ils se regroupaient pour soutenir leur camarades arrêtés. Actuellement, seul un quart des manifestants arrêtés a été libéré.

Grève sur le chantier du nouvel aéroport d'Istanbul

Mardi 21 août, un rassemblement de soutien à Laurent, militant CGT-Cheminots, s’est tenu à Bayonne. Laurent avait participé aux grèves contre le pacte ferroviaire au printemps. Il est menacé de licenciement par la direction de la SNCF sur base d’un dossier vide. La direction l’accuse, en effet, sans aucune preuve d’avoir ceinturé une directrice d’établissement au cours d’une manifestation le 22 juin. Cette menace de licenciement se produit dans le cadre d’une attitude revancharde de la direction de la SNCF suite aux grèves (voir notre article). Le rassemblement de mardi, organisé par la CGT-Cheminots et SUD-Rail, a réuni 400 cheminots. Un autre rassemblement se tiendra à Bordeaux le 4 septembre. Plus d’infos ici

Manifestation de grévistes à la SNCF (archive)

Le 21 août, les prisonniers états-uniens prévoient de se mettre en grève dans au moins 17 états. Ils protesteront contre les jobs dans les prisons qui les forcent généralement à travailler pour quelques cents de l’heure. Les prisonniers ont décidé de faire des grèves du travail et des grèves de la faim. Le travail des prisonniers occupe une place très importante dans l’économie états-uniène. Les prisonniers appellent donc également au boycott des entreprises qui bénéficient de ce travail.

Le choix du 21 août s’est fait afin de commémorer une célèbre révolte des prisonniers qui a eut lieu en 1971 à la prison d’Attica. Par ailleurs en 2016, une grève nationale des prisonniers avait également eut lieu dans 12 états. Celle de cette année étant plus étendue, elle devrait devenir la plus grande grève des prisonniers de toute l’histoire du pays. Plus d’infos ici et [ici
->https://twitter.com/JailLawSpeak/status/988771668670799872/photo/1?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E988771668670799872&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.vox.com%2F2018%2F8%2F17%2F17664048%2Fnational-prison-strike-2018]

Une partie des revendications des prisonniers

Ce lundi 30 juillet, environ 300 personnes organisaient un piquet devant la société NutriAsia de Marilao (province de Bucalain). Cette grève est la suite du conflit des travailleurs avec la société NutriAsia sur leurs conditions et contrats de travail. En juin, une vingtaine de personnes avaient déjà été arrêtées lors d’une grève (voir notre article). Début juillet, le ministère du travail et de l’emploi avait condamné la société et ordonné la régularisation de 80 travailleurs. La société avait fait appel a cette décision.

Ce lundi, le piquet a été violemment dispersé par la police et des gardes de sécurité et 19 personnes ont été arrêtées (travailleurs, sympathisants et journalistes). Elles sont actuellement détenues au poste de police de Meycauayan.

Grèvistes de NutriAsia

Mardi 17 juillet, la police espagnole a chargé les travailleurs d’Amazon du centre logistique de San Fernando de Henares (dans la périphérie de Madrid). Ces travailleurs participent à une grève de trois jours contre un plan de la direction visant à réduire les salaires, à réduire les temps de repos, le tout dans de mauvaises conditions de travail. Le premier jour de grève a rassemblé l’ensemble des salariés, à l’exception des travailleurs temporaires qui avaient reçus des menaces de la direction.

Un dépôt d'Amazon

Vendredi 29 juin, les travailleurs en grève de l’entreprise Logesta, à Bologne, ont été attaqué par la police et la gendarmerie italienne, alors qu’ils tenaient un piquet. Vingt d’entre eux ont ensuite été nassés parmi lesquels Nicolas, un travailleur de 23 ans, qui a été frappé puis arrêté. Le lendemain, un rassemblement en solidarité a été organisé lors de son passage devant le juge. Nicolas a été libéré et son procès se tiendra le 18 septembre.

Logesta est une entreprise de transport appartenant au géant international « Imperial Brand ». Les travailleurs de la Logesta sont en grève depuis plusieurs jours afin de protester contre le licenciement de 24 de leurs collègues ainsi que la détérioration générale des conditions de travail.

Rassemblement en solidarité avec Nicolas, travailleur de Logesta emprisonné

Ce lundi 7 mai, des cheminots de SUD-Rail ont lancé une opération coup de poing visant à perturber l’activité de la Gare de Montparnasse, de la Gare de l’ESt et de la Gare du Nord. L’opération a commencé à la Gare Montparnasse où les cheminots sont entrés avec des fumigènes. Les CRS, d’abord pris de cours, ont repoussé les manifestants à coup de matraque et de bouclier. Ils les ont ensuite nassé pendant plus d’une heure.

Sept agents de la Poste qui avaient participé au mouvement de grève au centre de distribution de colis de Roubaix mercredi et jeudi ont dû interrompre leur tournée ce vendredi pour se rendre au palais de justice de Lille. Ils étaient assignés pour répondre du blocage de leur unité durant deux matinées et de la plate-forme de distribution de courrier voisine jeudi matin. Mais les agents grévistes avaient pris soin de ne surtout pas s’occuper du blocage des sites eux-mêmes. Ce sont des militants de la CNT, extérieurs à l’entreprise, qui installaient les barricades. L’huissier présent sur place pouvait difficilement trouver un élément incriminant un gréviste. La direction, qui réclamait 2 000 euros à chacun des sept agents assignés, a été déboutée.

La construction de la barricade à Roubaix

En France, les forces de l’ordre ont eu comme consigne de lever les blocages établis par les routiers. Pour les grévistes, les ordonnances de la Loi Travail XXL sont une porte ouverte au dumping social, en raison notamment de la primauté donnée aux accords d’entreprise sur les conventions négociées au niveau de la branche professionnelle pour toutes les annexes de rémunération (primes, 13ème mois).

Pour éviter que la grève des routiers, débutée ce lundi 25 septembre, fasse tache d’huile en étant rejointe par d’autres secteurs, la première journée a été particulièrement réprimée. Dans le Nord, il y a même eu des camions qui sont venus pour remorquer les camions qui ne voulaient pas repartir. Plusieurs points de blocage sont recensés, notamment aux abords des dépôts de carburants, provoquant la pénurie dans plus de 200 stations essences.

Barrage de routiers grévistes

Dans un communiqué publié vendredi, le porte-parole du gouvernement a fixé aux enseignants grévistes un ultimatum de 24 heures, à partir de lundi, pour se conformer à l’ordre de réquisition des autorités. Des réquisitions ont été envoyées à près de 5.000 enseignants, dans le but de mettre fin aux nombreuses grèves dans les écoles. Ceux qui ne s’exécuteront pas vont s’exposer à plusieurs sanctions. Ils risquent « la révocation, avec suspension du droit à pension » quand il s’agit des enseignants fonctionnaires, ou le « licenciement sans préavis » pour les agents non fonctionnaires.
La menace brandie par le gouvernement a provoqué la colère du Grand cadre des syndicats d’enseignants et du Cadre unitaire des syndicats d’enseignants. Ces deux confédérations syndicales ont décidé de déposer une plainte contre le gouvernement.