Une manifestation de protestation contre une nouvelle loi répressive dite « loi Hinzpeter », qui prévoit de plus lourdes sanctions pour ceux qui provoquent des incidents et des dégâts lors des manifesations, s’est terminée jeudi soir … en affrontements entre jeunes manifestants et carabiniers.
Des organisations étudiantes et ouvrières chiliennes ont manifesté hier dans les rues de Santiago pour commémorer l’anniversaire de la nationalisation en cuivre et pour exiger une « renationalisation » de la richesse principale du pays. La manifestation a donné lieu à des affrontements avec la police quand des manifestants ont tenté d’arriver au siège de la Corporation du Cuivre (Codelco). La police a employé des jets de l’eau et de gaz pour empêcher la progression des manifestants, qui ont répliqué avec pierres et d’autres projectiles.
À la marche, qui n’était pas autorisée, participaient notamment la Confédération des Étudiants du Chili (Confech), et la Confédération de Travailleurs en Cuivre (CTC). Il y a 41 ans le Parlement a approuvé, par l’unanimité de députés et de sénateurs, un projet du gouvernement du président Salvador Allende pour nationaliser le cuivre. Allende a qualifié de la « deuxième indépendance » la nationalisation en cuivre, mais durant la dictature d’Augusto Pinochet les grandes entreprises multinationales ont pu revenir grâce à une réforme qui a permis la concession des gisements.
Alors que plusieurs centaines de mineurs, en grève depuis le mois de mai, sont arrivés hier à pied à Madrid depuis le nord de l’Espagne, des milliers de personnes se sont rassemblées aujourd’hui devant le ministère de l’Industrie pour dénoncer la réduction des aides publiques aux bassins miniers. Les forces de l’ordre avaient été déployées en nombre et des dizaines de camions de police étaient présents. Rapidement, des heurts ont éclaté entre les manifestants et les policiers. Ces derniers, casqués et protégés par leurs boucliers ont chargé la foule pour répliquer aux jets de projectiles. Au moins 23 personnes ont été blessées, entre outre par des balles en caoutchouc. Les autorités ont déclaré avoir interpellé trois personnes.
A l’occasion de la fête nationale française, le comité libanais de la Campagne internationale pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah organise un rassemblement à Beyrouth, devant le Palais des Pins, résidence de l’ambassadeur de France, le samedi 14 juillet 2012, pour exiger la libération de Georges Abdallah.
Les activités de la mine de charbon de la Barapukuria Coal mining Company Ltd (BCMCL) sont à l’origine d’un gigantesque affaissement de terrain ayant touché une dizaine de villages. Les habitants de ces villages n’ayant reçu aucun secours après trois semaines d’attente et de promesses, ont organisé un mouvement de protestation avec grève, manifestation, et blocus de la mine.
Hier, 2.500 villageois bloquaient ainsi la mine et la route Phulbari-Parbatipur. La police a chargé, blessant au moins 20 manifestants. Ceux-ci ont répliqué en lançant des briques sur les forces de l’ordre, blessant un commissaire, un inspecteur et trois autres policiers. La police a alors tiré des gazs lacrymogènes transformant la zone en un champ de bataille.
Bengladesh: Violentes protestations de villageois sinistrés
Mercredi 4 juillet, en réponse à l’appel lancé par le Comité tunisien pour la libération de Georges Abdallah, un rassemblement a été organisé à 11h devant l’ambassade de France à Tunis, en soutien au militant et résistant internationaliste Georges Ibrahim Abdallah. La police a tenté de disperser les manifestants à coups de matraque et d’insultes.
Tunisie: La police attaque un rassemblement pour G. I. Abdallah
La répression de la contestation ne faiblit pas à Khartoum, capitale du Soudan. Vendredi, au sortir de la prière, la police a eu recours à des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser des manifestants. Un nombre indéterminé de contestataires a été arrêté par les forces de l’ordre ou les services secrets. La majorité des manifestants descendent dans la rue pour protester contre une inflation à deux chiffres. Pour faire face à la grave économique que traverse le Soudan depuis l’indépendance du Sud en juillet 2011, le gouvernement a dû annoncer un plan d’austérité en juin. Parmi les mesures retenues, la fin des subventions sur l’essence a fait bondir les prix de 50 %.
Après l’interdiction mercredi de la manifestation du mouvement fasciste Solidarité Unitaire (SU) prévue ce vendredi à Namur, le bourgmestre a interdit la contre-manifestation anti-fasciste « sur recommandation de la police locale »: « La concomitance des deux demandes, diamétralement opposées, pouvait laisser craindre à la police une escalade, des provocations et des nuisances de la part de personnes extérieures, motivées davantage par une confrontation physique que par la diffusion d’un message de tolérance (…) L’expérience bruxelloise récente incite en effet à la plus grande prudence. » a précisé le bourgemestre.
Les trois membres du groupe de punk anti-Poutine Pussy Riot ont annoncé mercredi une grève de la faim pour dénoncer la décision d’un tribunal de leur accorder seulement cinq jours pour examiner leur dossier, une décision illégale selon elles. Les trois jeunes femmes sont en détention provisoire depuis plus de quatre mois pour avoir improvisé le 21 février, encagoulées, avec guitares et sonorisation, une « prière punk » anti-Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. Elles encourent jusqu’à sept ans de détention pour « hooliganisme ». Ce mercredi, la police a interpellé une douzaine de sympathisants qui s’étaient réunis devant le tribunal.
Russie: Les trois « Pussy Riot » en grève de la faim
Le gouvernement péruvien a décrété l’état d’urgence dans la région de Cajamarca (nord) après que trois personnes eurent été tuées et 20 blessées lors d’affrontements entre forces de sécurité et manifestants hostiles à un projet de mine d’or de la société américaine Newmont évalué à 5 milliards de dollars. Les opposants au projet redoutent principalement l’impact de la mine sur les fragiles ressources en eau de la région. Le projet doit sacrifier quatre lacs-réservoirs d’altitude pour les remplacer par des lacs artificiels
Plus de 1000 personnes, qui manifestaient dans la ville de Celendin, s’en sont pris aux bâtiments municipaux par des jets de pierre, en reprochant au maire de Celendin d’être favorable au chantier. Les forces de l’ordre ont répliqué par des tirs à de grenades lacrymogènes et des charges. Fin 2011, la province avait été en partie paralysée par une série de manifestations et de bloquages de routes contre le projet de cette mine, Conga, qui est le plus gros investissement minier du pays (4,8 milliards de dollars). Il doit voir le jour d’ici 2014. Le gouvernement avait alors déjà décrété l’état urgence.