En août dernier, les autorités israéliennes s’étaient engagées à libérer 104 prisonniers palestiniens en quatre étapes. Deux premiers groupes de détenus ont été libérés le 13 août et le 30 octobre. Demain soir, 26 prisonniers supplémentaires devraient être libérés après le délai de 48 heures accordé pour les appels auprès de la Cour Suprême. Tous les prisonniers ont purgé entre 19 et 28 ans de prison. Presque la totalité d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison à vie pour le meurtre d’Israéliens. Le gouvernement israélien a lancé l’annonce de cette nouvelle vague de libérations via un communiqué précisant également que ‘tous ceux qui reprendraient des activités hostiles seront arrêtés et devront purger la totalité des peines auxquelles ils ont été condamnés’.

Près d’une quarantaine de prisonniers maoïstes incarcérés à la prison de haute sécurité d’Hazaribag (Jharkhand) ont entamé une grève de la faim jeudi dernier pour dénoncer le manque de soins de santé pour les prisonniers. Selon eux, les détenus malades ne sont pas correctement pris en charge. Ce mouvement fait suite au décès de Daso Mahato le 22 décembre dernier. Victime d’une attaque dans sa cellule, il a d’abord été suivi à l’hôpital de la prison avant d’être transféré à l’hôpital d’Hazaribag puis à celui de Ranchi où il est mort. Les prisonniers maoïstes affirment que c’est la négligence des autorités pénitentiaires qui est la cause de la mort de Mahato et qu’une grève de la faim à l’intérieur de la prison est leur seule alternative pour se faire entendre.

Au moins 110 mineurs âgés de 16 à 18 ans sont incarcérés à Dry Dock, prison pour adultes située sur l’île d’al Muharraq, dans l’attente d’une enquête ou en instance de jugement. La plupart d’entre eux sont soupçonnés d’avoir participé à des « rassemblements illégaux » et à des émeutes, d’avoir brûlé des pneus ou lancé des cocktails Molotov sur les forces de police. Plusieurs ont été maltraités, se sont vus refuser tout contact avec leur famille pendant de longues périodes et ont été interrogés en l’absence de leurs avocats.

Au mois d’août, la loi relative aux mineurs a été modifiée, pour préciser que les parents de tout mineur de moins de 15 ans qui participe à une manifestation, un rassemblement public ou un sit-in, recevront un avertissement écrit du ministère de l’Intérieur ; le père du mineur pourra être condamné à une peine de prison et/ou à une amende en cas de récidive dans les six mois.

Le 20 décembre, l’anarchiste Sergio Maria Stefani est enfin sorti de prison après 18 mois de détention préventive. Sergio était le dernier détenu incarcéré dans l’opération policière « Ardire ». Comme ses co-accusés libérés avant lui, il a été libéré sous conditions restrictives (se présenter régulièrement aux autorités, assignation à résidence dans sa résidence permanente).

Samer Issawi, militant du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), vient d’être libéré ! Arrêté en 2002 et condamné à 26 ans de prison pour « activités terroristes », Samer Issaoui avait été libéré en 2011 dans le cadre d’un échange de prisonniers palestiniens contre le soldat israélien Gilad Shalit. Mais il avait été de nouveau arrêté en juillet 2012, Israël l’accusant de s’être rendu de Jérusalem en Cisjordanie occupée pour y établir des « cellules terroristes » et réclamant qu’il effectue le reste de sa peine initiale, alors que le Palestinien affirmait y être allé pour faire réparer sa voiture.

Samer Issawi

Quelques heures après Maria Alekhina, la seconde membre du groupe Pussy Riot détenue elle en Sibérie, a été libérée ce lundi suite à l’annonce d’amnistie faite par Valdimir Poutine la semaine dernière. Nadejda Tolokonnikova, qui avait été condamnée à deux ans de prison pour avoir chanté une ‘prière punk’ dans une cathédrale moscovite avec Maria Alekhina et Ekaterina Samoutsevitch, est sortie du camp où elle était détenue avec les doigts en V et a crié ‘Russie sans Poutine!’.

Nadejda Tolokonnikova

Nadejda Tolokonnikova

Vers 9h ce matin, Maria Alekhina a été emmenée en voiture de l’administration du camp où elle purgeait sa peine vers la gare. Condamnée à deux ans de prison pour avoir chanté une ‘prière punk’ anti-Poutine avec son groupe, les Pussy Riot, elle a bénéficié de l’amnistie prononcée par Vladimir Poutine la semaine de dernière. Nadejda Tolokonnikova, elle aussi amnistiée, devrait être libérée incessamment. Interviewée suite à l’annonce du Kremlin, la musicienne a réagi: ‘Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un geste d’humanisme, mais plutôt d’une opération de communication. Si j’avais eu le choix, j’aurais refusé’. Durant son incarcération, elle a constamment dénoncé la politique gouvernementale. Elle a, entre autre, mené une grève de la faim pour dénoncer les conditions de détention des prisonniers en Russie.

Maria Alekhina

Claudio et Niccolò sont en cellule ensemble. Mattia est en face, désormais en cellule avec une personne arrêtée pendant les émeutes des journées de blocage de Turin. Ils sont dans une section spéciale, protégée. Leur régime prévoit la cellule fermée 24h/24, deux heures de promenade et aucun rapport avec les autres détenus. De 18h à 20h ils ont la « socialisation » tous les trois ensemble, c’est-à-dire qu’ils sont tous les trois enfermés dans une même cellule. Chiara est à l’isolement. Cellule fermée. Promenade toute seule. Pas de socialisation. Le courrier est censuré, retard de cinq ou six jours. Les parloirs ont été autorisés.

La solidarité est active: tags sur se siège du Parti démocrate à Giulianova (Teramo), 11 décembre, et sur la caserne de Piacenza le 13. Le même jour, à Trento, 13 décembre 2013 : une trentaine de manifestants a bloqué pendant vingt minutes le Frecciargento (train à grande vitesse italien). Le 14 à Turin, 300 personnes manifestent pendant plusieurs heures à proximité de la prison à grand renfort de slogans, pétards et feux d’artifice. Le 15, au Val Susa, manifestation d’environ 300 personnes. Le 17 à Toulouse, blocage du péage de l’autoroute Toulouse/Paris. Les prisonniers vont bien. Ils ont entendu les saluts et le rassemblement du 14.

Pour leur écrire :
Chiara Zenobi
Niccolò Blasi
Claudio Alberto
Mattia Zanotti
c.c. via Maria Adelaide Aglietta 35
10151 Torino
ITALIE

Depuis le 13 novembre, une dizaine de prisonniers politiques marocains membres de l’UNEM (Union Nationale des Etudiants du Maroc) mènent une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions de détention et exiger leur libération. Le 10 décembre, deux militants étaient grièvement malades, mais l’administration pénitentiaire a refusé de les transporter à l’hôpital.

grève de la faim unem au maroc

grève de la faim unem au maroc

Andi, la secrétaire de la Commission pour un Secours Rouge International et membre du Revolutionärer Aufbau Schweiz purge actuellement sa peine à la prison de Winterthur. Mais entre le 24 décembre et le 3 janvier, les autorités ont décidé de la transférer vers la prison de Zurich. Justification: la prison de Winterthur sera fermée durant cette période. Or, celle-ci sera uniquement fermée du 24 au 26 décembre et du 31 décembre au 2 février, périodes durant lesquelles les autres prisonniers recevront un ‘congé exceptionnel’. Andi, elle, devra rester dix jours à la prison de Zurich, où le régime de détention est extrêmement plus strict. S’agissant d’un centre de détention provisoire destiné au personnes en attente d’être jugées, les contacts entre prisonniers sont extrêmement limités, la communication avec l’extérieur quasi impossible et seule une heure de promenade est autorisée. Cette mesure visant Andi est une nouvelle manoeuvre de provocation à l’égard de notre camarade après les menaces de transfert durant sa grève de la faim en solidarité avec Georges Abdallah et le refus d’une sortie préalablement accordée. Cette attitude harcelante de la part des autorités est analogue à celle subie par le prisonnier anarcho-vert Marco Camenish détenu en Suisse depuis 2002. Entre le 24 décembre et le 3 janvier, pour écrire à Andi:

– Andrea Stauffacher
– Gefängnis Zurich
– Postfach 1266
– 8026 Zurich