Le tribunal Madrilène de l’Audiencia nacional a ordonné ce mardi la remise en liberté de quatorze membres d’ETA, maintenus en prison par le biais de la doctrine 197/2006, dite doctrine Parot. Cette décision fait suite à l’ordonnance rendu par la Cour européenne des droits de l’homme visant à abroger ce texte qui permettait jusque-là à la justice espagnole d’imposer de manière incompressible la peine maximum de prison autorisée à certains criminels (40 ans aujourd’hui, 30 avant le durcissement pénal de 1995). Depuis que le tribunal strasbourgeois a rendu son jugement, la justice a procédé à la remise en liberté de 55 détenus, dont 50 etarras.

Vendredi, 29 des 30 activistes de Greenpeace avaient été relâchés. La justice russe, qui avait commencé les audiences sur leurs détentions préventives lundi, a relaxé petit à petit l’ensemble des prisonniers. Seul un membre australien du groupe reste derrière les barreaux. Sa détention provisoire a été prolongée de trois mois, mais selon l’ambassadeur australien en Russie, il devrait faire appel et est confiant dans la décision qui sera rendue. Interpellés après avoir mené une action contre une plateforme pétrolière, les 30 activistes sont toujours inculpés de ‘hooliganisme’ et de ‘piraterie’. Les autorités russes ont donc exigé qu’aucun des étrangers ne soit autorisé à quitter le territoire avant qu’un jugement n’ait été rendu à leur encontre.

En juillet dernier, des émeutes avaient secoué la ville de Trappes, dans les Yvelines. Durant plusieurs jours, des jeunes et la police se sont opposés suite au contrôle d’identité d’une femme voilée qui s’était mal passé. Deux jeunes avaient été grièvement blessé par les forces de l’ordre et une enquête est actuellement en cours pour ‘violences par agent dépositaire de l’autorité publique’. Dans la nuit du 21 au 22 juillet, les forces de l’ordre avaient interpellé une dizaine de jeunes après avoir été la cible de jets de projectiles. L’un d’entre eux, âgé de vingt ans, a été condamné hier à huit mois de prison ferme avec mandat de dépôt par le tribunal correctionnel de Versailles pour violence envers les forces de l’ordre.

A son arrivée à Milan ce matin, Bahar Kimyongur a été arrêté sur le tarmac de l’aéroport et incarcéré à la prison de Berhgame. Cette arrestation, comme à Madrid il y a trois mois, résulte de la signification, par la Turquie, d’un mandat d’arrêt à Interpol au nom du militant. Il devrait comparaître rapidement devant un juge qui statuera sur la validité de ce mandat. En Espagne, Bahar Kimyongur avait été libéré sous caution. Le juge de l’Audience nationale (tribunal spécialisé dans les affaires de terrorisme) doit prochainement statuer sur la validité du mandat d’arrêt turc. Les autorités turques continuent à tenter de le condamner dans le cadre de ‘l’affaire DHKP-C’

Deux mois après leur arrestation après une action contre une plateforme Gazprom dans l’Arctique, les trente militants de Greenpeace comparaissent depuis lundi devant la justice russe. Leur détention préventive prenant fin le 24 novembre, les autorités doivent décider de leur maintien, ou non, en détention. A l’heure qu’il est, treize militants sont passés devant le juge. Douze d’entre eux ont été libérés sous caution, une caution de 45.000 euros par personne que Greenpeace s’est engagé à payer. Le treizième militant, un australien, a vu sa détention provisoire prolongée de trois mois sans que personne ne sache pourquoi il n’est pas soumis au même traitement. Quoi qu’il en soit, tous restent inculpés pour ‘hooliganisme’ et ‘piraterie’.

Un militant de Greenpeace incarcéré

Un militant de Greenpeace incarcéré

Au mois de septembre, trente militants de Greenpeace ont été arrêtés par les autorités russes après avoir mené une action contre une plateforme pétrolière dans l’Arctique pour dénoncer les risques écologiques liés à l’extraction du pétrole. Tous ont été placés en détention provisoire, d’abord à Mourmansk avant d’être transférés vers Saint-Pétersbourg. Cette détention provisoire s’achèvera le 24 novembre prochain, mais il semblerait qu’elle soit prolongé de trois mois. Si les autorités décident de suivre l’avis du comité d’enquête, elle prononceront une extension de la détention.

En mai 2012, l’administrateur délégué de la société Ansaldo Nucleare avait été la cible d’une attaque revendiquée par la FAI. En septembre 2012, Alfredo Cospito et de Nicola Gray ont été arrêtés, accusés d’être responsable de la jambisation de l’homme d’affaires. Mercredi, dans le cadre d’un ‘dito abbreviato’ (forme de procès accéléré et sans débat où c’est le juge des audiences préliminaires qui décide de la peine. Cette peine est alors réduite d’un tiers par rapport à ce qu’elle aurait été lors d’une procédure normale), Nicola et Alfredo ont été reconnus coupables d’attentat à finalité terroriste. Alfredo écope d’une peine de 10 ans et 8 mois de prison tandis que Nicola écope de 9 ans et 4 mois d’emprisonnement. Le juge a en outre prononcé une impossibilité d’obtenir des aménagements de peine.

Une équipe conjointe de la STF (Special Task Force) et de la police du district de Bijapur (Chhattisgarh) ont arrêté trois femmes et un homme suspectés d’avoir mené une action contre un lieu de vote en marge des élections qui se sont tenues en début de semaine. Ils ont été capturé mercredi soir dans les collines de Gorna après que les autorités aient reçu l’information de leur présence dans la zone. Les trois femmes seraient des membres de la milice locale et l’homme, un cadre du parti. Les soldats ont saisi de la littérature maoïste, des calicot appelant au boycott des élections, des arcs, des flèches et des uniformes de la guérilla. Une des prisonnières est accusée dans plusieurs affaires de meurtre, tentative de meurtre, pillages et autres délits commis depuis 2007.

A 3 heures du matin mercredi, les forces de l’ordre ont arrêté cinq personnes appartenant à la mouvance anarchiste à Barcelone. Toutes sont accusées d’avoir pris part à une attaque à l’explosif en octobre dernier, attaque revendiqué alors par le Comando Insurrectional Mateo Moral. Parmi les arrêtés, Francisco Javier Solar Dominguez et Monica Andrea Caballero Sepuldeva qui avaient été acquitté en juin 2012 dans l’affaire ‘Caso Bombas’. Ils étaient alors poursuivis pour une série d’attaques contre l’Etat chilien et ont été acquittés faute de preuves. Après avoir déclaré que tous deux avaient été identifiés sur des caméras de surveillance, le ministre de l’Intérieur a réagi en affirmant qu’ils ‘font partie d’un commando très bien organisé, extrêmement dangereux avec de fortes connexions internationales (…) ils sont très connus pour leur passé délictueux au Chili’. C’est d’ailleurs après avoir pris contact avec Interpol au Chili pour confirmer leurs identités que les autorités espagnoles ont arrêtés les deux militants. Ils ont été placés en détention préventive et doivent comparaître ce vendredi devant le juge de l’Audience nationale, tribunal chargé des affaires de terrorisme. Celui-ci se prononcera sur leur maintien, ou non, en détention.

Francisco Javier Solar Dominguez et Monica Andrea Caballero Sepulveda

Francisco Javier Solar Dominguez et Monica Andrea Caballero Sepulveda

Le 5 novembre, jour où l’Union européenne et la Turquie ouvraient un nouveau chapitre des négociations d’adhésion de ce pays, affirmant leur volonté d’accélérer le processus, six journalistes turcs étaient condamnés à la prison à vie. Les journalistes Füsun Erdogan, Ziya Ulusoy, Bayram Namaz, Ibrahim Cicek et Sedat Senoglu sont accusés d’être membres du MLKP interdit.

Füsun Erdogan a été accusée d’être à la tête du MLKP en tant que fondatrice de la station de radio Özgür Radyo. Interpellée en 2006, elle est en détention provisoire depuis cette date. En plus des peines à la perpétuité pour chaque journaliste, sauf Sedat Senoglu, les journalistes ont également été condamnés à des peines supplémentaires, ce qui aboutit à un total de 3 000 ans de prison pour les cinq journalistes . Avec 63 journalistes actuellement détenus, la Turquie est la plus grande prison de journalistes au monde.

Füsun Erdogan

Voir le dossier Hatice et Guluzar

Füsun Erdogan