Vendredi, quatre jeunes hommes ont été interpellés par les autorités grecques qui en accusent au moins deux d’avoir des liens avec le groupe ‘Conspiration des Cellules de Feu’. Samedi, leurs photos ont été publiées sur le site officiel de la police. Sur ces images, il apparait évident que tous les quatre ont subi de mauvais traitements. Par ailleurs, une des photos a clairement été retouchée.

Photo retouchée de la police grecque

Selon plusieurs sources, la police aurait procédé à ces retouches pour masquer la main du policier qui relevait la tête du suspect. En outre, la police a indiqué que ‘les détenus ont été battus car ils ont résisté’. Ce lundi, le ministre de l’ordre public a reconnu implicitement que les quatre avaient été violemment battus à en devenir méconnaissables en indiquant dans un communiqué: ‘les blessures de la police se sont passées lors de leur arrestation, et non après. Les photos des quatre suspects battus ont été retouchées afin qu’ils puissent être reconnus’.

Photo retouchée de la police grecque

Yannis Michailidis et Dimitris Politis ont été arrêté le 1er février par la police à Athènes avec deux autres personnes. Ils étaient recherchés pour participation à l’organisation révolutionnaire anarchiste la Conspiration des Cellules de Feu. La police tente de les impliquer dans deux attaques de banques dans la région de Kozani (nord de la Grèce).

En 2010, des milliers de Saharaouis avaient installé un camp à proximité de El Aaiun pour exiger une amélioration de leurs conditions de vie ainsi que le référendum promis depuis 1991 sur l’indépendance. Le 8 novembre 2010, les autorités ont violemment démantelé le campement, entraînant des affrontements qui se sont propagés jusqu’à Laayoune. Suite à cette intervention policière, 24 Saharouis ont été arrêtés et sont accusés ‘d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction’. Leur procès à commencé ce vendredi alors que les 24 sont en détention préventive depuis plus de deux ans. Plus de cent personnes, parmi lesquelles des membres de leurs familles et des militants saharaouis, s’étaient rassemblés devant le tribunal de Rabat. Les manifestants ont dénoncé les tortures subies par les 23 durant leur détention ainsi que le fait qu’ils soient jugés par un tribunal militaire pouvant les condamner à la peine de mort alors que ce sont des civils.

Le 29 juin dernier, les autorités britanniques ont arrêté Antonio Troitino Arranz, alias ‘Antxon’. L’homme, militant de l’ETA, avait été libéré en avril 2011 après avoir purgé 24 ans suite à un jugement sur les réductions de peines (il avait été condamné à plus de 2000 ans de prison, c’est à dire 30 ans, la peine maximale en Espagne). ‘Antxon’ avait quitté l’Espagne quand, quelques jours plus tard, ce jugement avait été invalidé. Depuis, il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen, l’Espagne considérant qu’il lui reste à purger 2096 jours. Aujourd’hui, un tribunal londonien a ordonné sa remise à l’Espagne, refusant d’entendre l’argument de la défense que cette extradition risquerait de violer la Convention européenne des droits de l’homme. L’avocat du prisonnier a d’ores et déjà annoncé son intention d’interjeter appel.

Mercredi, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées à l’appel d’un syndicat devant le bâtiment du ministère du Travail dans le centre d’Athènes. La police anti-émetue est intervenue quand un groupe de manifestants est parvenu à pénétrer dans l’immeuble. Les policiers ont fait usage de bâtons, de spray au poivre et de gaz lacrymogène pour les en expulser. Des affrontements violents ont suivi devant le ministère. Une personne a dû être hospitalisée, et au moins deux autres se sont évanouies, intoxiquées au gaz. La police anti-émeute a interpellé trente manifestants. De nouveaux heurts ont eu lieu quand les manifestants ont tenté d’arrêter le bus transportant les prisonniers.

Manifestation devant le ministère du Travail à Athènes

Manifestation devant le ministère du Travail à Athènes

Le ministre de l’intérieur français n’ayant toujours pas signé l’arrêté d’expulsion de Georges Ibrahim Abdallah vers le Liban, celui-ci reste détenu malgré la décision de libération prise par le tribunal d’application des peines. Le transfert de Georges pour le Liban a été reporté au 28 février. Les mobilisations continuent dans plusieurs pays européens et arabes (Maroc, Tunisie, Jordanie, Liban et Palestine).

France: Georges Abdallah toujours en prison

Le 21 novembre, le tribunal d’application des peines (TAP) de Paris avait émis un avis positif de principe sur sa demande de libération de georges Ibrahim Abdallah avec ajournement de la décision au 14 janvier, en l’attente d’un arrêté d’expulsion. Finalement, la décision de libération avait été reportée à ce 28 janvier, du fait que le ministère de l’intérieur n’avait pas signé l’arrêté d’expulsion, préalable nécessaire à la sortie de prison de Georges Ibrahim Abdallah. Ce vendredi, l’audience de ce lundi 28 a été reportée en raison d’un nouvel appel du parquet. Ce dernier conteste l’ajournement du 14 janvier dernier. En attendant que cet appel soit examiné dans un délai légal de deux mois, le tribunal d’application des peines ne pourra donc pas trancher lundi comme prévu.

France: Report de l’audience pour la libération de Georges Abdallah

Dimanche 20 janvier, les autorités israéliennes ont relâché Jihad al-Obeidi, un prisonnier qui fait partie de ceux qui ont été condamnés à de très longues peines d’emprisonnement. Pendant ces 25 années passées dans les prisons israéliennes, al-Obeidi, originaire de Jérusalem, a rencontré de nombreux co-détenus. Dans la Bande Gaza, des anciens prisonniers se sont rassemblés dimanche pour fêter sa libération. Plusieurs d’entre eux ont été placés un certain temps avec al-Obeidi avant d’être déportés vers Gaza dans le cadre d’accords avec Israël.

Palestine: Un cadre du FPLP libéré après 25 ans de prison

Parmi les nombreuses prises de position pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, celle du FPLP (cliquer ici). Les manifestations se poursuivent au Liban.

La nuit de lundi à mardi, la façade du siège de l’Alliance Française Bruxelles-Europe, 46 avenue des Arts à 1000 Bruxelles a été taguée en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah.

Bombage pour Georges Ibrahim Abdallah

Mobilisation internationale pour Georges Ibrahim Abdallah
Bombage pour Georges Ibrahim Abdallah