Détenue depuis 2016, Garibe Gezer, 28 ans, a fait l’objet d’un transfert disciplinaire de la prison de Kayseri à celle de Kandıra le 15 mars dernier. A son arrivée, elle a été isolée en cellule pendant 22 jours. Elle a ensuite été transférée, à sa demande, dans une cellule de trois personnes. Lorsque le 21 mai, on lui a dit qu’elle devait retourner à l’isolement, elle s’y est opposée. Les gardiennes l’ont traînée à terre par les cheveux et les bras, elles lui ont enlevé son pantalon et l’ont promenée à moitié nue devant des gardiens hommes. Jetée en cellule, Garibe a protesté en frappant à la porte de la cellule, les gardiens sont entré et l’ont battue. Le 24 mai, huit gardiens sont revenus dans sa cellule pour la battre. Elle a ensuite été emmenée dans une cellule capitonnée après avoir été dénudée fouillée et agressée sexuellement. Elle est ensuite retournée en cellule d’isolement. Le 7 juin, elle a tenté de mettre le feu à sa cellule et a de nouveau été jetée dans la cellule capitonnée pendant 24 heures. Le 9 décembre, après l’avoir ainsi maltraitée et persécutée, la prison annonçait son suicide. Pour en savoir plus

Le procès contre les anarchistes Polycarpos Georgiadis, M.T. et E.M. s’est ouvert le 6 décembre. Polycarpos Georgiadis et M.T. avaient été arrêté le 23 septembre. Une perquisition chez M.T. a amené la découverte de deux pistolets, ce qui a amené l’arrestation de sa compagne, E.M. Là où Polycarpos entrait lors de son arrestation, les policiers trouvent des projectiles pour AK47 et de l’explosif. L’opération policière avait été menée dans le cadre ede l’enquête contre l’OLA, l’Organisation des combattants du peuple, un groupe qui a revendiqué neuf actions depuis 2013. Des dizaines de personnes ont répondu aux appels à la solidarité, ont posé des banderoles à l’extérieur du tribunal et ont crié des slogans dans la salle d’audience. Le procès a été reporté et Polycarpos reste en détention. Il est possible qu’une nouvelle date de procès soit fixée dans les premiers mois de 2022, car le mandat de détention préventive, de 18 mois, arrive à expiration en mars.

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Le militant et médecin palestinien Issam Hijjawi Bassalat, arrivé en 1995 en Grande-Bretagne, est une personnalité respectée de la communauté palestinienne. Il a ainsi été président de l’Association des communautés palestiniennes d’Ecosse. Il avait été arrêté le 22 août dernier à l’aéroport d’Heathrow le jour même où neuf membres de Saoradh (un parti socialiste républicain irlandais) ont été arrêtés pour appartenance présumée à la Nouvelle IRA. Les arrestations découlent de l’infiltration pendant plusieurs décennies des mouvements républicains irlandais par un agent du MI5. Le Dr Issam Hijjawi Bassalat a été piégé dans une réunion avec l’agent qui l’a invité à ce qui lui a été présenté comme une réunion de Saoradh pour discuter de la solidarité internationale et de la cause palestinienne.

Il a été accusé d‘ »actes préparatoires de terrorisme » pour sa participation à cette réunion organisée par le MI5. Selon l’avocat du Dr Issam Hijjawi Bassalat, tout ce qui est contenu dans les transcriptions et les enregistrements de la fameuse réunion ne concerne que soutien à la Palestine et n’envisage aucune action violente. Issam Hijjawi Bassalat a subi une crise cardiaque en octobre, quelques jours seulement avant une audience de demande de libération. Celle-ci avait été refusée, mais un tribunal vient de décider sa libération sous caution.

Mardi 8 marquait le 16e anniversaire des affrontements à Venaus, sur le chantier du premier projet TAV. Une manifestation a eu lieu à cette occasion dans la vallée, sous la neige. La veille, une centaine d’opposants au TAV avaient attaqué le chantier de San Didero, lançant des pierres et tirant des fusées sur les forces de l’ordre défendant le chantier. Les manifestants qui, divisés en deux groupes ont attaqué le chantier des deux côtés, depuis la carrière et vers l’autoroute. Les carabiniers ont fait usage de lances d’incendie et de gaz lacrymogènes.

Par ailleurs, Emilio Scalzo, un militant italien de 66 ans du mouvement No Tav, accusé par la justice française d’avoir blessé un gendarme mobile lors d’une manifestation No Border le 15 mai dernier, à la frontière franco-italienne, a été extradé en France. Les manifestants avaient affrontés ce jour là un important dispositif de forces de l’ordre sur le golf de station de Clavière (Italie). Lors d’une attaque des gendarmes, Emilio, en raison d’une attelle au genou, était resté assis. Les gendarmes ont avancé jusqu’à lui, lui lançant une grenade qui l’a sonné. Il a alors saisi un bâton pour se défendre. Un gendarme a eu un bras cassé. Mi-septembre, Emilio avait été interpellé à Turin sur base d’un mandat d’arrêt européen. Extradé, il a été déféré ce vendredi 3 devant le juge d’instruction de Gap et placé sous mandat de dépôt pour “violences volontaires aggravées sur personne dépositaire de l’autorité publique”.

Mezher Kartal, membre important de la section du HDP (le Parti démocratique des peuples) de la ville de Diyarbakır, est enfermé en France au Centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot depuis le 17 juillet dernier, soit plus de quatre mois et demi. Jugé et condamné en Turquie, Mezher a dû quitter son pays et a demandé l’asile aux autorités françaises qui le lui ont refusé. Depuis cette date, il a fait un appel auprès de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) mais cet appel n’est pas suspensif en CRA. Aucune date d’audience ne lui a été communiquée et il peut très bien se faire expulser avant de passer devant la CNDA où il aurait une chance d’obtenir l’asile. Le 28 novembre une place en avion a été réservée pour l’expulser le 5 décembre vers la Turquie et le remettre aux autorités turques. Comme les autres retenu·e·s de tous les CRA de France, il refuse les tests PCR (même si depuis 3 mois, le fait de refuser ces tests est passible de plusieurs mois de prison), ce qui logiquement empêche l’expulsion. Les autorités judiciaires menacent maintenant de passer outre. Rassemblement le CRA du Mesnil-Amelot le samedi 4 décembre à 14h (4 rue de Paris 77990 Le Mesnil-Amelot près de Roissy). Pour tout contact : liberte-mezher@riseup.net

Manifestation du HDP (archive)

Daniel Pastor, est un communiste basque condamné à plusieurs milliers d’années de prison pour son engagement dans ETA, dont 3.860 années pour l’attaque à la camionnette piégée contre une caserne de Burgos en juillet 2009. En 2015, il avait rendu publique sa rupture avec la « gauche nationaliste officielle » parce qu’elle a pactisé avec l’état espagnol. Incarcéré à la prison de Zuera, il est en grève de la faim depuis le 1er décembre. Le 15 novembre, Daniel est transféré et confiné dans un autre module après avoir été testé positif au Covid-19. Un test devrait déterminer si le confinement peut cesser. Mais les jours passent et le test n’est pas effectué et il est est menacé à plusieurs reprises par des gardiens fascistes. Dans la nuit du 24 novembre, il doit être changé de cellule, le corps plein de morsures des punaises qui infectaient le lit. Nous sommes en décembre et il reste à l’isolement absolu, sans radio, ni livres ni rien.

 

Le 1er décembre tombera à Berlin la sentence du procès contre Cem. Il est accusé des attaques en 20210 contre la Haus der Wirtschaft, la « Maison de l’économie », siège des principales associations patronales allemandes, le Département pour le développement urbain de Berlin et le tribunal de district de Wedding. Ces actions ont été revendiquées par les Revolutionären Aktionszellen (RAZ), les Cellules d’action révolutionnaires. Depuis 2013, neuf personnes ont été accusées, dont un militant du Secours Rouge International à Stuttgart, en vertu de l’article 129 du code pénal relatif à l' »association de malfaiteurs », d’avoir crée les RAZ et d’avoir participé à la revue clandestine Radikal. L’accusation spécifique d' »association de malfaiteurs » est tombée et un seul inculpé, Cem, reste sur le banc des accusés, accusé de trois incendies et d’avoir participé à Radikal.

 

 

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Eric Serge Herbert (Sergeio), un militant pour le climat de Blockade Australia, a été condamné, ce lundi 22 novembre, à 12 mois de prison, dont 6 mois ferme, par le tribunal local de Newcastle. Le 10 novembre 2021, dans le cadre de la mobilisation du Blockade Australia à Muloobinba/Newcastle, Eric Serge Herbert a été arrêté et relaché pendant la première semaine de mobilisation, après avoir stoppé un train à charbon pendant 5 heures en montant dessus. Il a ensuite été arrêté sous soupçon la semaine suivante sur l’île de Kooragang, en train de marcher dans le parc national. Il était accusé d’avoir causé l’obstruction d’une locomotive ferroviaire ou de matériel roulant, d’avoir tenté d’entraver le fonctionnement d’un équipement minier et d’avoir tenté d’aider à l’obstruction d’une locomotive ferroviaire ou de matériel roulant.

Les militants anti-charbon promettent de nouvelles perturbations malgré les avertissements concernant les peines d’emprisonnement de 25 ans. Blockade Australia a déclaré dans un communiqué qu’ils étaient confronté à des « mesures extrêmes » de la part des autorités pour mettre fin à leurs actions, avec au moins 28 personnes arrêtées en novembre en relation avec les actions directes menées par le groupe. « L’action de Sergeio a été entreprise pour s’opposer au rôle que joue l’Australie dans la crise climatique et écologique », indique le communiqué. La police de NSW a, de son côté, formé la Strike Force Tuohy « pour travailler activement à la prévention et à la perturbation de toute manifestation climatique illégale dans la région de Hunter/Newcastle ».

Action de Blockade Australia

Voici le recensement des initiatives menées pour la libération de Georges Abdallah lors du dernier mois d’action.
Pour plus de détails (dates, organisateurs, photos, etc.), voir ici

ETAT FRANCAIS: Paris/Région parisienne : Nombreux collages et participation à différentes manifestations (notamment le 17 octobre 1961) et meetings. Rassemblements devant le Ministère de l’Intérieur, à Ménilmontant, à Paris et à Château Rouge. Deux projections du film « Fedayin, le combat de Georges Abdallah ». Toulouse : Nombreux stands. Participation à des manifestations et diffusion de plus de 15000 flyers. Appel local pour la libération de Georges Abdallah signé par 30 organisations. Large campagne d’affichage et de collages de stickers. Projection de « Fedayin ». Lannemezan : Plus de 1000 personnes manifestent jusqu’à la prison où est détenu Georges Abdallah. Lyon : Goûter solidaire, table d’information, nombreux affichages, projection de « Fedayin ». Bordeaux : Soirée autour de la présentation du livre « L’affaire Georges Ibrahim Abdallah » et une projection de « Fedayin ». Marseille et sa région : Présence et intervention dans des meetings et rassemblement. Collages. Saint-Etienne : Rassemblement pour la libération de Georges Abdallah. Diffusions de tracts de soutien. Tarbes : Projection de « Fedayin ». Collages et distributions de flyers. Auch et Bergerac : Campagnes d’affichage. Strasbourg : Deux projections de « Fedayin ». Bayonne : Soirée de solidarité. Brest: Projection de « Fedayin » et rassemblement de soutien. Clermont-Ferrand : Diverses initiatives. Nantes ; Mauléon-Licharre ;  Crevant ; Saint-Gaudens et Sens : Projection de « Fedayin ». Guingamp : Distributions de flyers et projection de « Fedayin ». Annecy : Projection de « Fedayin ». Présence dans différentes manifestations. Albi : Collages et projection de « Fedayin ». Grenay : Banderole déployée sur le fronton de la mairie de Grenay. Une motion de soutien est votée par le conseil municipal. Calonne Ricouart et Toulon : Rassemblements pour la libération de Georges Abdallah. Auxerre : Envoi de cartes pétitions. Et aussi: Tribune de soutien à Georges Abdallah signée par plus de 400 personnalités et publiée par Médiapart.

BELGIQUE : Bruxelles : Projection de « Fedayin ». Thématisation de Georges Abdallah à un rassemblement devant l’ambassade israélienn et à la semaine de solidarité avec la Palestine. Charleroi : Projection de « Fedayin » et table d’information. PAYS-BAS : Rotterdam : Projection de « Fedayin ». La Haye : Rassemblement au consulat de France. ALLEMAGNE : Francfort, Hambourg et Leipzig : Rassemblements. AUTRICHE : Vienne: Rassemblement devant le consulat de France. SUISSE : Genève : Atelier d’écriture à Georges Abdallah et réalisation d’un grande fresque. Zurich : Tag, action nocturne et rassemblement devant le consulat de France. ETAT ESPAGNOL: Granollers, Barcelone et Berga (Catalogne) : Projections de « Fedayin ». Madrid : Projection de « Fedayin ». Manifestation. ANGLETERRE : Londres : Rassemblement devant l’ambassade de France. SUEDE : Göteborg :Projection de « Fedayin ». TURQUIE : Istanbul : Rassemblement. PALESTINE: Gaza : Thémarisarion de Georges Abdallah à un rassemblement. LIBAN : Camp de réfugiés palestiniens de Baddawi : Réalisation d’une fresque. TUNISIE : Tunis : Différentes initiatives dont un rassemblement. CANADA : Vancouver : Rassemblement de soutien devant le consulat français. Montréal : Projection de « Fedayin ». Ottawa : Affichage. ETATS-UNIS: Minneapolis, New-York City, San-Diego, Chigago, Boston et Dallas : projections de « Fedayin ».

La fresque peinte à Genève

 

Le 13 octobre, au tribunal de Bristol, le prisonnier anarchiste Toby Shone a été condamné à 3 ans et 9 mois de prison. Il a déjà purgé 8 mois de cette peine en détention provisoire. La justice britannique avait essayé de le poursuivre pour des accusations de terrorisme (voir notre article), elle y a renoncé pour se rabattre sur des infractions liée à la législation sur les drogues. Celles-ci  (LSD, cannabis, …)  avaient été trouvées lors des perquisitions par l’antiterrorisme dans le sud-ouest du Royaume-Uni le 18 novembre 2020 dans leur chasse à l’administrateur du site anarchiste 325.nostate.net. Toby a été initialement accusé d’avoir fourni un service permettant à d’autres d’accéder à des publications terroristes contrairement à l’article 2 de la loi sur le terrorisme de 2006, de collecte de fonds à des fins terroristes contrairement à l’article 15 de la loi sur le terrorisme de 2000 et de deux chefs de possession d’informations susceptibles d’être utiles à un terroriste contraire à l’article 58 de la loi sur le terrorisme de 2000.