Un guérillero maoïste, activement recherché depuis plus de dix ans pour le meurtre d’un officer de police du Jharkhand, a été arrêté hier dans la zone de Rohini, au nord-ouest de Delhi. L’homme, que la police a identifié comme étant Pradeep Kumar Singh, 42 ans, est accusé d’être impliqué dans plusieurs exécutions, dont celle du commissaire de police du district de Lohardaga, Ajay Kumar, en octobre 2000. Habitant le village de Nindi, dans le district de Latehaar (Jharkhand), Singh avait rejoint le People’s War Group (depuis fusionné avec le MCC – Maoist Communist Center – pour former le CPI(maoïste)) en 1990. Au cours de son premier interrogatoire, il aurait revendiqué son appartenance en tant que membre actif du parti ainsi que sa présence lors de l’embuscade tenue à la patrouille de police menée par Kumar en octobre 2000. Toujours de sources policières, suite à cette action, Singh serait parti au Punjab, puis dans la région de Delhi, afin d’éviter son arrestation. Par ailleurs, son fils aîné, commandant de zone du parti maoïste dans le Latehaar, est un des hommes le plus recherché du Jharkhand.

Inde: Arrestation d’un dirigeant maoïste

Hier soir, les quelques centaines de manifestants anti-Poutine qui avaient passé la nuit d lundi à mardi devant le monument aux héros et qui en avaient été délogés par la police (cf notre article d’hier) se sont rassemblés place Pouchkine pour poursuivre leurs actions de protestation. Très rapidement, les forces de l’ordre sont à nouveau intervenues et ont interpellé une cinquantaine de personnes, avant de disperser la foule. Celle-ci s’est alors dirigée vers un autre endroit, où la police anti-émeute a procédé à de nouvelles interpellations. Tout comme la veille, le blogeur anti-corruption Alexeï Navalny et le ‘prisonnier politique professionnel’ Sergueï Oudaltsov figuraient parmi les personnes arrêtées.

Interpellation à Moscou

Interpellation à Moscou

Alors qu’un grand festival de solidarité avec le peuple syrien organisé par diverses organisations de la gauche turque doit se tenir le 13 mai prochain, les autorités ont mené une vaste opération à son encontre hier. La police a visé plusieurs domiciles et associations dans onze provinces. Au milieu de la nuit, à Okmeydani (province d’Istanbul), les unités anti-terroriste ont forcé les portes des locaux de la Fédération des associations de la jeunesse à l’aide d’un bélier avant de prendre les locaux d’assaut à coups de bombes lacrymogènes. Neuf étudiants ont été interpellés suite à cette attaque. Les policiers anti-terroristes ont entre autre également ciblé les bureaux d’un périodique et d’une organisation pour les droits du Hatay dans cette même province. La gauche radicale turque dénonce ces manœuvres orchestrées par le gouvernement AKP pour saboter le festival, dont la tête d’affiche n’est autre que le groupe Yorum, lui-même continuellement visé par la répression pour ses liens présumés avec des ‘groupes terroristes’ et son répertoire militant.

Le bilan total de ces opérations feraient état d’une centaine d’arrestations.

Le Comité international de la Croix-Rouge a demandé mardi le transfert à l’hôpital de six nouveaux détenus palestiniens grévistes de la faim, dans un communiqué publié à Genève. Le CICR s’est encore déclaré extrêmement préoccupé par la détérioration de l’état de santé des six détenus, qui sont en grève de la faim depuis 45 à 71 jours selon les cas. Les détenus, qui demandent aux autorités israéliennes de mettre fin à leur détention administrative, sont en danger de mort imminent, selon le CICR. Le CICR indique par ailleurs regretter que les autorités israéliennes aient suspendu les visites des familles auprès des grévistes de la faim.

Les opérations des autorités turques dans le cadre de l’affaire KCK (Kurdistan Communities Union) qu’elles accusent d’être la branche urbaine du PKK se poursuivent. Depuis avril 2009, des centaines de personnes ont été interpellées et placées en détention, parmi lesquelles de nombreux membres du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party), mais aussi des militants, des journalistes, des étudiants,… Aujourd’hui, des raids ont été mené dans les provinces d’Istanbul, de Diyarbakir, d’Ankara, d’Eskisehir et de Mus. Au total, 25 descentes ont été effectuées dans différents bâtiments et 28 personnes ont été interpellées. Les forces de sécurité ont également fouillé les locaux du BDP dans plusieurs provinces, dont la Political Academy à Kayapinar, où elles ont saisi des ordinateurs et d’autres éléments matériels.

Political Academy du BDP

Political Academy du BDP

Ce lundi, la Cour Suprême indienne a placé un guérillero maoïste septuagénaire en liberté provisoire et a suspendu la peine de prison à perpétuité à laquelle il avait été condamné pour sédition en 2010. Les juges ont justifié leur décision par le fait que Narayan Sanyal est âgé de 78 ans et a déjà passé plus de six ans derrière les barreaux. En 2010, un tribunal d el’état du Chhattisgarh avait condamné Sanyal, dirigeant du CPI(maoïste) ainsi que deux autres membres du parti, en vertu du Unlawful Activities Prevention Act (Loi sur la Prévention des Activités Illégales). Le cas de Sanyal avait attiré l’attention internationale en 2008, lorsque le médecin et militant des droits de l’homme renommé Binayak Sen avait été accusé de sédition et de complot avec les maoïstes après lui avoir rendu visite. La police avait prétendu que le médecin, sous prétexte d’une visite médicale, avait fait passer du courrier à Sanyal en prison. L’arrestation de Binayak Sen et sa condamnation à une peine de prison à perpétuité avait mis en lumière les excès des autorités indiennes et la ‘répression légale’ permise par des lois telles que l’UAPA au nom de la lutte contre le maoïsme. En avril 2011, Sen a été libéré provisoirement. Aujourd’hui, les appels de Sen et de Sanyal contre leurs condamnations respectives sont en instance devant la High Court du Chhattisgarh.

Cela fait plusieurs semaines maintenant que près de la moitié des prisonniers palestiniens d’Israël mènent une grève de la faim. Selon les organisations palestiniennes, ils seraient plus de 2000 (1550 pour les autorités israéliennes) à avoir cessé de s’alimenter, certains depuis près de 70 jours pour réclamer l’abolition de l’isolement carcéral et de la détention administrative (incarcération sans inculpation ni jugement renouvelable tous les six mois). Vendredi, dix de ces détenus ont dû être hospitalisés d’urgence dans un état grave. Selon un observateur sur place, ils souffrent de ‘perte de poids importante, d’atteinte nerveuse, de déshydratation et de baisse de tension artérielle’.

La Cour Suprême de Calcutta a accordé le statut de prisonniers politiques à Prakash Muniyan, Gourhari Mondal et Radheshyam Giri, qui avaient été arrêtés en 2007 dans l’île de Sagar, près de Kakdwip. Ils étaient actifs dans le Comité de Bhumi Uchhed Pratirodh (BUPC), un comité agissant contre les acquisition de terre dans le Nandigram. Ils avaient été arrêtés puis détenus bien-delà des délais légaux. Ils affirment en outre avoir été torturés par la police qui les accusait d’être des dirigeants maoïstes organisant une « sédition ».

Ce dimanche, de 16h30 à 18h30, une dizaine de personnes sont sont réunies à l’appel du Collectif des Militants du Maroc de l’Immigration d’Action et de Lutte sur les marche de la Bourse, dans le centre-ville, pour dénoncer la répression du régime marocain et en soutien avec les prisonniers politiques révolutionnaires. Une délégation de notre Secours Rouge était présente en solidarité.

Manifestation pour les prisonniers marocains

Manifestation pour les prisonniers marocains

Le 7 juillet 2011, les autorités britanniques ont arrêté Eneko Gogeaskoetxea à Cambridge, où il vivait sous un faux nom depuis plusieurs années. Membre présumé de l’ETA et inscrit depuis 2001 sur la liste antiterroriste de l’Union Européenne, il est visé par huit mandats d’arrêt européens émis par les autorités espagnoles qui l’accusent, entre autre, d’avoir planifié une action armée contre le roi d’Espagne le 18 octobre 1997, d’avoir tué un policier quelques jours plus tôt et d’avoir participé à plusieurs actions de l’ETA. Par ailleurs, il a été condamné à deux reprises par contumace en France, en juin 2006 et en mai 2011, à chaque fois à trois ans de prison pour association de malfaiteurs à visée terroriste. En janvier dernier, la juge de première instance londonienne avait autorisé l’extradition de Eneko Gogeaskoetxea vers l’Espagne tout en rejetant le chef d’accusation de ‘tentative d’assassinat du roi’, décision contre laquelle les autorités espagnoles avaient fait appel. En mars, l’avocat du prisonnier avait contesté la décision d’extradition devant la Haute Cour, affirmant qu’il ne pourrait pas y avoir de procès équitable en Espagne. Pourtant, aujourd’hui, cette même Cour a rejeté l’appel de Gogeaskoetxea, déclarant qu’il n’y avait pas d’obstacle à son extradition et estimant que son expulsion ne contreviendrait pas aux droits de l’Homme. Le prisonnier a toutefois encore la possibilité de se pourvoir encore devant la Cour suprême.

Eneko Gogeaskoetxea

Eneko Gogeaskoetxea