Israël et le Hamas ont révélé avoir conclu un accord sous médiation égyptienne pour échanger le soldat franco-israélien Gilad Shalit, détenu à Gaza depuis 2006, contre 1027 prisonniers palestiniens dont 27 femmes, de nos héroïques détenus, qui seront libérés en deux phases: 450 détenus seraient libérés dans une semaine et 550 autres dans deux mois, après la libération du soldat israélien.

Marwane Barghouthi, dirigeant de la deuxième Intifada, et Ahmad Saadat, le chef du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche radicale), ne seraient pas libérés dans le cadre de ce pacte. Des dizaines de milliers de Palestiniens se sont rassemblés dans le nord de la bande de Gaza pour célébrer l’accord. Plus de 6.000 Palestiniens sont toujours en détention dans les prisons israéliennes, dont 38 femmes, 280 enfants, 270 en détention administrative et 22 membres du CLP (Conseil législatif palestinien).

En avril dernier, la cour d’appel fédérale de Pennsylvanie avait introduit auprès de la Cour Suprême des Etats-Unis une demande d’annulation de l’arrêt suspendant provisoirement la condamnation à mort de Mumia Abu Jamal dans l’attente d’un nouveau procès. Cet arrêt prononcé par la cour d’appel avait relevé que les instructions données aux jurés lors du procès de Mumia en 1982 étaient anticonstitutionnelles et la cour avait ordonné de nouvelles audiences, tout en suspendant la condamnation à mort. Hier soir, les juges de la Cour Suprême ont refusé d’accéder à la demande d’annulation de l’arrêt faite par le procureur de Philadelphie. Les effets concrets de cette décision restent flous, mais il est évident qu’il s’agit d’une victoire juridique pour l’ancien militant des Blacks Panthers qui se trouve dans le couloir de la mort depuis 28 ans.

Consultez notre dossier consacré à Mumia Abu Jamal

Depuis le début du mois de septembre, la répression envers les communautés zapatistes ne fait que s’amplifier. Les villages sont actuellement pratiquement assiégés par les paramilitaires et les habitants qui luttent pour préserver leurs terres et proposer un système économique alternatif sont continuellement harcelés. Dernièrement, trois hommes armés se sont présentés chez la personne représentant l’autorité autonome zapatiste pour menacer le village d’invasion et d’expulsion, accusant la communauté de refuser de payer l’impôt. Il a été menacé par ces hommes qui lui ont dit que si la communauté de donnait pas ses terres, ils viendraient tous les massacrer. Quelques jours plus tard, une centaine de paramilitaires ont encerclé la communauté durant plusieurs heures en tirant en l’air. Le lendemain, ils ont coupé les arbres conservés pour le travail collectif communautaire, volé les récoltes de maïs, tué des porcs et brûlé plus de 18 hectares de pâturages collectifs. Depuis le mois de juillet, les zapatistes ont rendu publiques six agressions violentes des paramilitaires à leur encontre.

Par ailleurs, les prisonniers politiques du Chiapas de ’La Voix de l’Amasse’ (organisation créée pour dénoncer le fonctionnement arbitraire de la justice, la torture physique et psychologique dans les prisons et la corruption dans les pénitenciers du Chiapas) poursuivent leur grève de la faim entamée le 1er octobre pour dénoncer leur incarcération et leurs conditions de détention. L’état de santé de plusieurs grévistes a été jugé plus que critique par un médecin qui a pu les voir récemment.

Depuis le 27 septembre, les prisonniers politiques palestiniens mènent une grève de la faim pour dénoncer, entre autre, la politique de répression envers les prisonniers des camps de détention israélien, l’humiliation de leurs visiteurs, mais également la fin du régime d’isolement imposé au secrétaire général du FPLP Ahmad Sa’adat. Celui-ci est tombé dans le coma ce dimanche. Une nouvelle vague de prisonniers a rejoint le mouvement, faisant monter le nombre de gréviste à 3000. Un grand nombre d’entre eux sont dans un état critique.

Dans le cadre de la journée d’action internationale de solidarité avec les prisonniers politiques républicains et les prisonniers de guerre irlandais, des slogans ont été peints, une banderole accrochée et des tracts diffés samedi à Paris, revendiquant notamment le statut politique pour les prisonniers républicains irlandais et la libération de Martin Corey et Marian Price, qui étaient des militants républicains dans les années 1970 et qui furent libérés de prison, sont de nouveau emprisonnés par l’Etat britannique.
Dans des conditions très difficiles, les prisonniers de guerre de la prison de Maghaberry luttent pour obtenir à nouveau un statut politique, qui avait été gagné par leurs prédécesseurs en 1981, mais qui fut abrogé par leurs anciens camarades dans le cadre des accords de paix de 1998.
D’autres initiatives ont eu lieu en Irlande, en Allemagne et en Italie.

Pour plus d’information…

Irlande/France: Journée d’action pour les prisonniers politiques

Les autorités pénitentiaires israéliennes répriment de toutes les manières les prisonniers palestiniens en grève de la faim. Un avocat a pu rencontrer le dirigeant du FPLP, Ahmad Saadat. Les autorités israéliennes ont enlevé tous les éléments électriques de sa cellule, et interdit les cigarettes et le sel, en réponse à sa grève de la faim. Saadat, qui a été isolé en prison pendant trois ans, et dont les mauvais traitements ont déclenché les premières grèves le 27 septembre, a été condamné à une amende et il se voit interdit de visite familiale pour avoir pris part au mouvement. Les détenus du Hamas et du Fatah ont depuis rejoint la grève dans les prisons d’Israël

À la prison d’Ofer, 12 grévistes de la faim ont été tabassés, placés dans deux cellules d’isolement destinées à quatre détenus chacune, et forcés de marcher autour de la prison pendant la nuit. Des dizaines de prisonniers grévistes ont été placés en isolement, on les empêchant même d’avoir des gobelets en plastique pour boire de l’eau et en les privant de sel. Les détenus dans la prison d’Asqalan ont décidé de boycotter la clinique de la prison en raison des mauvais traitements auxquels ils font face lorsqu’ils sollicitent un appui médical, et que la police des prisons les traîne de force à la clinique. Toutes les communications avec les détenus sont maintenant bloquées, les visites sont refusées, les postes de télévision et de radio confisqués, et la communication entre les détenus dans les différentes sections de la prison d’Asqalan est également interdite.

Dans la prison d’Ohali Kidar 65 détenus sont en isolement en les entassant par groupe de quatre détenus dans des cellules minuscules. Les 53 détenus en grève de la faim à la prison de Shatta subissent les agressions et la guerre psychologique pratiquées à leur encontre par l’administration pénitentiaire et les gardiens de prison. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé en juin dernier que les Palestiniens verraient leurs droits limités tant qu’un soldat israélien capturé ne sera pas libéré.

Hier, la décision concernant la demande d’une libération provisoire de Christian Gauger a été rendue publique. Le juge a décidé de libérer Christian mais le Parquet a immédiatement fait opposition de sorte qu’il restera incarcéré malgré son âge et l’extrême fragilité de son état de santé.

Il y a fort à parier que la demande de mise en liberté provisoire de Sonja Suder, qui sera présentée aujourd’hui au juge, sera suivie d’un résultat identique, à savoir le maintien de Sonja en détention préventive. Une manifestation aura lieu samedi 8 octobre devant la prison (J.V.A.) de Francfort Preungesheim pour soutenir ces deux anciens militants accusés d’avoir été membres, dans les années ’80, des Cellules révolutionnaires..

Le site solidaire

En juin dernier, l’anarchiste Luciano Pitronello Schuffeneger a été grièvement blessé dans l’explosion anticipée de la bombe qu’il était en train de placer devant la banque Santander à Santiago du Chili. Son procès à débuté à la fin du mois de septembre, et à cette occasion, une manifestation de solidarité s’set tenue à La Paz, en Bolivie, à l’initiative de la FAI-FRI (Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International). Une banderole de soutien a été déployée.

Banderolle pour Pitronello

Banderolle pour Pitronello

Hier, les prisonniers de ‘La Voix de l’Amasse’, organisation née pour dénoncer le fonctionnement arbitraire de la justice, la torture physique et psychologique dans les prisons et la corruption dans les pénitenciers du Chiapas, ont entamé une grève de la faim. Ceux-ci sont accompagnés par d’autres prisonniers solidaires. Sept d’entre eux sont en grève de la faim totale alors que quatre autres jeûnent douze heures par jour en raison de leur état de santé. Les douze entendent par cette action dénoncer leur incarcération et exiger leur libération inconditionnelle. ‘Nous subissons (…) une fabrication de crimes alors que nous sommes en réalité privés de notre liberté pour la seule cause, pour certains de défendre leurs droits, et pour d’autres d’être pauvres et analphabètes’.