Les autorités espagnoles ont annoncé avoir arrêté ce mercredi Inaki de Renteria (de son vrai nom Ignacio Garcia Arregui), ancien dirigeant de l’ETA. Il a été arrêté à la demande du juge de l’Audience nationale de Madrid sur foi d’un nouveau rapport de la garde civil qui le relie à l’enlèvement d’un fonctionnaire de prison en 1996, la plus longue prise d’otage de l’histoire de l’ETA. Inaki de Renteria avait été arrêté en 2008 en France et remis à l’Espagne pour un délit d’appartenance à une organisation armée. Il avait été libéré en avril 2010. Interpellé hier à proximité de Saint-Sébastien, il devrait rapidement être transféré à Madrid.

Inaki de Renteria

Inaki de Renteria

Zadeh, un homme de 28 ans du village de Gol Adam Salmas a été arrêté en 2006 par des agents de l’Agence du ministère de renseignement de Salmas, qui l’accusait sur le fait de coopérer avec un groupe de résistance kurde Iranien d’opposition, mais il avait été innocenté et libéré. En 2008, alors qu’il travaillait comme chauffeur de taxi, il a été identifié à proximité du lieu d’un combat entre les guérilleros du PJAK et des « Gardiens de la Révolution », qui coûta la vie à un officier pasdaran. Quelques jours après, les forces répressive de sécurité ont arrêté son père et son frère ; Zadeh a été contraint de se rendre en raison de la pression et de la torture pratiquée contre des membres de sa famille.

Son père et son frère ont été libérés juste après qu’il se soit rendu. Il a ensuite été transféré à la prison de Salmas, après quatre mois de détention, où il a subi des interrogatoires d’agents des force répressives de l’agence du ministère de renseignement de cette ville. Il a été jugé et condamné à mort dans un procès, puis innocenté in extremis de l’accusation de complicité de meurtre de l’officier des Gardiens de la Révolution ; sa peine a été commée à 25 ans de prison.

Cinq prisonniers maoïstes, Ravi Sharma, Satish Das, deux membres du Bureau politique du PCI(M), Pandu Manjhi, Bhubaneswar Mahato et Sanjay Yadav (trois commandants de zone) ont commencé une grève de la faim dans leurs cellules de haute sécurité de la Prison Centrale d’Hazaribagh. Leurs revendications portent sur les conditions de détention pour eux et pour l’ensemble des détenus de la prison.

Ce mercredi 25 mai, les quatre prisonniers politiques Mapuche Hector Llaitul, Ramon Llanquileo, Josè Huenuche et Jonathan Huilical entament leur 72e jour de grève de la faim. Leur état de santé est alarmant, considérant que cet acte désespéré de protestation est consécutif à un premier jeûne de 83 jours débuté le 12 juillet 2010. Ramón Llanquileo vient d’être transféré d’urgence à l’hôpital pour la seconde fois en quatre jours. Condamnés à 25 ans de prison à la suite d’un procès basé sur des témoignages anonymes, ils réclament à la Cour Suprême de Justice l’annulation du jugement et un procès juste et équitable. Décision attendue le 3 juin 2011.

À l’heure où la population chilienne proteste massivement contre le projet Hydroaysen (construction de 5 barrages qui détruiront la Patagonie encore vierge au profit de l’industrie minière principalement), le Colectivo Contra la impunidad, le Colectivo Rodriguista, le Comabe, le Centro cultural Chile, et le PCAP-Bélgica appellent à un rassemblement de solidarité avec les Mapuches ce vendredi 27 mai 2011 de 17 à 18 h devant l’ambassade du Chili, rue des Aduatiques 106, 1040 Bruxelles (métro Montgomery).

Bruxelles: Manifestation pour les Mapuches vendredi

Luigi Fallico, 59 ans, est mort dans sa cellule de la prison de Mammagialla à Viterbe. Dans les dernières semaines, il avait signalé de fortes douleurs à la poitrine. A l’infirmerie de la prison, on s’est contenté de lui mesurer la pression, celle-ci allait de 110 à 190, ce qui aurait dû commander son hospitalisation d’urgence, mais on l’a simplement ramené en cellule.

Militant de l’Union des Communistes Combattants et emprisonné à ce titre dans les années ’80 et ’90, Luigi Fallico avait été arrêté une nouvelle fois en 2006 et accusé de tentative de reconstruction des Brigades Rouges et de projet d’actions armées contre la caserne de la division d’élite Folgore (fer de lance des interventions italiennes outre-mer) et contre le sommet du G8 à la Maddalena (le sommet s’étant finalement tenu à l’Aquila)

Italie: Un camarade est mort

Cinq membres présumés d’ETA ont été condamnés ce mardi par le tribunal correctionnel de Paris. Zigor Garro Perez, alias ‘Tonino’, sa compagne et deux autres hommes avaient été interpellés fin novembre 2006 dans le sud de la France. Le cinquième avait lui été interpellé le 26 juillet 2007 dans le sud-ouest. Ils étaient soupçonnés d’avoir acheté du matériel explosif à partir de comptes ouverts sous de fausses identités et avec de faux papiers et d’avoir fabriqué et stocké des explosifs.

‘Tonino’, ancien chef présumé de l’appareil logistique d’ETA écope de dix ans de prison pour association de malfaiteurs à visée terroriste et d’une peine supplémentaire de six moi pour usurpation d’identité. Les quatre autres inculpés, dont un échappe toujours à la justice, ont été condamnés à des peines allant de trois à neuf ans d’emprisonnement. Tous ont été reconnus coupables d’escroquerie, de recel, de vol, de détention de faux documents et de fausses plaques d’immatriculation, de fabrication d’engin explosif et d’association de malfaiteurs à visée terroriste. Outre leur condamnation, ils se sont tous les cinq vu signifie une interdiction définitive du territoire français.

Après Georges Cipriani au début du mois, c’est au tour de Jean-Marc Rouillan d’avoir quitté la prison de Muret. Il a été transféré tôt ce matin vers la prison des Baumettes à Marseille où on lui a placé un bracelet électronique. Dès demain, il bénéficiera d’un régime de semi-liberté. Outre le bracelet, sa liberté est assortie de diverses conditions. Equipé du bracelet, il pourra travailler pour la maison d’édition Agone (où il avait déjà travaillé lors de sa précédente remise en semi-liberté) mais sera tenu, en dehors de ses heures de travail, de rester dans l’appartement que son employeur met à sa disposition. Après un an de cette semi-liberté, il pourra demander une libération conditionnelle.

Trois des cinq anarchistes incarcérés le 6 avril à Bologne lors de l’opération « Outlaw », ont été quitté la prison de la Dozza. Les adresses pour leur écrire et les soutenir sont les suivantes : Anna Maria Pistolesi c/o Casa Circondariale di Mantova, Via Carlo Poma 3, 46100 Mantova, Italie. Martino Trevisan c/o Casa Circondariale di Vercelli, Via del Rollone 19, 13100 Vercelli, Italie. Stefania Carolei c/o Casa Circondariale di Vigevano, via Gravellona 240, 27029 Vigevano (PV), Italie.

En outre, Maddalena Calore, qui était assignée à résidence à Rome suite à cette même opération répressive a été incarcérée dans la capitale le 12 mai suite à un ordre de mise en détention préventive émis par les autorités judiciaires bolognaises. Pour lui écrire: Maddalena Calore c/o Casa Circondariale Roma Rebibbia III, via Bartolo Longo, 92, CAP, 00156 Roma, Italie.

Dans la nuit de dimanche à lundi, plusieurs équipes de l’unité antiterroriste du département de police d’Istanbul ont effectué des descentes dans les bâtiments de trois organisations basées dans le district de Sisli. Le police a fouillé les locaux du Idil Cultural Center, de la Okmeydani Rights and Freedom Association et de la Federation of Youth Associations. L’opération a duré plusieurs heures et les forces de l’ordre ont saisi de nombreux documents. Elles ont également interpellé 34 personnes, parmi lesquelles trois membres du groupe Yorum. Il semblerait que l’action ait été ordonnée par la High Criminal Court d’Istanbul et que toutes les personnes arrêtées sont suspectées d’entretenir des liens avec le DHKP-C.

Raids contre trois collectifs par l’unité antiterroriste de la police d’Istanbul

Raids contre trois collectifs par l'unité antiterroriste de la police d'Istanbul

Ce 8 mai 2011, le prisonnier politique des GRAPO: Miguel Angel Bergado a été libéré après 30 années d’incarcération, toujours en “premier degré” du Régime Pénitentiaire espagnol (le plus sévère), dispersé et soumis à tout type de violences et de tentatives d’humiliations.

Miguel est en 1958 dans la petite localité de Quintanilla (Province de Burgos), il vient d’une famille paysanne très pauvre. Malgré tout, il a réalisé des études pour être enseignant. En 1979, il entre en contact avec les GRAPO. Il participe à l’infrastructure de l’opération qui a permis,le 17 décembre 1979, de faire évader 5 militants antifascistes de la prison de Zamora. Peu après, il passe à la clandestinité et prend notamment part à l’action armée qui a coûté la vie à un général de l’Armée espagnole, le 5 Mai 1981 à Madrid. Le 8 mai 1981, Miguel est arrêté à Madrid, à l’âge de 23 ans. Il est sévèrement torturé lors de son passage au commissariat. En 1990: il est condamné à 55 ans de prison. Lors de la grève de la faim des prisonniers antifasciste, Miguel a une bagarre avec un gardien de prison particulièrement brutal avec les gréviste. Depuis lors, Miguel a été particulièrement soumis à un contrôle absolu, à l’isolement et aux mauvais traitements. Miguel aurait dû être libéré en novembre 2006. Après avoir accompli 25 ans et demie en prison (y compris avec sa condamnation légale déjà largement dépassée), mais il a continue d’être détenu au moyen de la dernière loi d’application des peines qui lui a été appliquée de façon rétroactive.

Espagne: Miguel Angel Bergado libéré après 30 ans de prison