Trois des cinq anarchistes incarcérés le 6 avril à Bologne lors de l’opération « Outlaw », ont été quitté la prison de la Dozza. Les adresses pour leur écrire et les soutenir sont les suivantes : Anna Maria Pistolesi c/o Casa Circondariale di Mantova, Via Carlo Poma 3, 46100 Mantova, Italie. Martino Trevisan c/o Casa Circondariale di Vercelli, Via del Rollone 19, 13100 Vercelli, Italie. Stefania Carolei c/o Casa Circondariale di Vigevano, via Gravellona 240, 27029 Vigevano (PV), Italie.

En outre, Maddalena Calore, qui était assignée à résidence à Rome suite à cette même opération répressive a été incarcérée dans la capitale le 12 mai suite à un ordre de mise en détention préventive émis par les autorités judiciaires bolognaises. Pour lui écrire: Maddalena Calore c/o Casa Circondariale Roma Rebibbia III, via Bartolo Longo, 92, CAP, 00156 Roma, Italie.

Dans la nuit de dimanche à lundi, plusieurs équipes de l’unité antiterroriste du département de police d’Istanbul ont effectué des descentes dans les bâtiments de trois organisations basées dans le district de Sisli. Le police a fouillé les locaux du Idil Cultural Center, de la Okmeydani Rights and Freedom Association et de la Federation of Youth Associations. L’opération a duré plusieurs heures et les forces de l’ordre ont saisi de nombreux documents. Elles ont également interpellé 34 personnes, parmi lesquelles trois membres du groupe Yorum. Il semblerait que l’action ait été ordonnée par la High Criminal Court d’Istanbul et que toutes les personnes arrêtées sont suspectées d’entretenir des liens avec le DHKP-C.

Raids contre trois collectifs par l’unité antiterroriste de la police d’Istanbul

Raids contre trois collectifs par l'unité antiterroriste de la police d'Istanbul

Ce 8 mai 2011, le prisonnier politique des GRAPO: Miguel Angel Bergado a été libéré après 30 années d’incarcération, toujours en “premier degré” du Régime Pénitentiaire espagnol (le plus sévère), dispersé et soumis à tout type de violences et de tentatives d’humiliations.

Miguel est en 1958 dans la petite localité de Quintanilla (Province de Burgos), il vient d’une famille paysanne très pauvre. Malgré tout, il a réalisé des études pour être enseignant. En 1979, il entre en contact avec les GRAPO. Il participe à l’infrastructure de l’opération qui a permis,le 17 décembre 1979, de faire évader 5 militants antifascistes de la prison de Zamora. Peu après, il passe à la clandestinité et prend notamment part à l’action armée qui a coûté la vie à un général de l’Armée espagnole, le 5 Mai 1981 à Madrid. Le 8 mai 1981, Miguel est arrêté à Madrid, à l’âge de 23 ans. Il est sévèrement torturé lors de son passage au commissariat. En 1990: il est condamné à 55 ans de prison. Lors de la grève de la faim des prisonniers antifasciste, Miguel a une bagarre avec un gardien de prison particulièrement brutal avec les gréviste. Depuis lors, Miguel a été particulièrement soumis à un contrôle absolu, à l’isolement et aux mauvais traitements. Miguel aurait dû être libéré en novembre 2006. Après avoir accompli 25 ans et demie en prison (y compris avec sa condamnation légale déjà largement dépassée), mais il a continue d’être détenu au moyen de la dernière loi d’application des peines qui lui a été appliquée de façon rétroactive.

Espagne: Miguel Angel Bergado libéré après 30 ans de prison

Le 3 mai, le tribunal en audience à la prison de Beersheba a pris la décision de prolonger la détention en isolement du dirigeant palestinien Ahmad Sa’adat. Le secrétaire général du FPLP subi ce régime depuis le 19 mars 2009, soit plus de deux ans. Et mardi, le tribunal l’a reconduit jusqu’au 3 novembre prochain. Sa’adat a refusé d’assister à l’audience, la qualifiant de manifestation illégale d’une occupation et d’un enlèvement illégitime, affirmant qu’il refusait de légitimer ce qui est clairement une parodie de justice. Ce prolongement de l’isolement du prisonnier intervient alors que les prisonniers palestiniens ont déclenché une série de grèves de la faim sporadiques pour protester contre les conditions de détention de Sa’adat, ainsi que pour exiger leur libération à tous.

Les comités de soutien aux prisonniers politiques Mapuches lancent un appel urgent à se tenir en état d’alerte et mobilisés pendant les sept prochains jours, dans l’attente de la réponse de la Cour Suprême du Chili au Recours en Nullité présenté par la défense des prisonniers politiques Mapuche, actuellement en grève de la faim. Cette Cour a déjà désigné le Juge Rapporteur, conformément aux délais établis, une réponse est donc attendue avant mercredi prochain.

Ils dénoncent les pressions du Ministère Public ainsi que les pouvoirs économiques et politiques pour renvoyer la discussion sur ce Recours en Nullité devant la Cour d’Appel de Concepción, laquelle a donné son aval à l’application de la Loi antiterroriste lors du procès de Cañete. La loi, issue de la dictature de Pinochet continue d’être appliquée contre les Mapuches. Quatre d’entre eux viennent d’être condamnés respectivement à des peines de 25 et 20 ans de prison ferme sur base des déclarations d’un « témoin sans visage ». Héctor Llaitul Carrillanca, Ramón Llanquileo Pilquimán, José Huenuche Reimán et Jonathan Huillical Méndez sont en grève de la faim depuis 48 jours pour l’annulation de ce jugement.

Alors qu’il bénéficiait d’un régime de semi-liberté depuis le 1 avril 2010, le militant d’Action Directe Georges Cipriani avait été réincarcéré le 15 avril dernier pour des raisons de procédures dans l’attente de la décision de la cour d’appel de Paris. Ce mardi, celle-ci a confirmé le régime de semi-liberté et Cipriani est sortie de prison en fin de matinée. En ce qui concerne Jean-Marc Rouillan, dernier militant d’Action Directe derrière les barreaux, il doit être libéré le 19 mai prochain, après que la même cour d’appel lui ait accordé la semi-liberté le 28 avril dernier.

Entre le 27 et le 29 avril, la police antiterroriste turque a arrêté 8 personnes dans le cadre d’une opération visant une cellule du DHKP-C à Istanbul. Les militants arrêtés sont accusés d’avoir participé à 14 actions clandestines différentes et de projeter des attaques contre les locaux de certains partis en campagne pour les élections législatives du 12 juin prochain. L’un des militants arrêtés est soupçonné d’être un artificier de la guérilla urbaine du DHKP-C. En deux mois, 87 personnes ont été arrêtées et incarcérées pour leur prétendue appartenance à l’organisation marxiste-léniniste DHKP-C.

Le 6 avril dernier, la police italienne avait mené une large vague de perquisitions dans plusieurs villes à la suite desquelles quelques 26 personnes présentées comme anarcho-insurrectionalistes avaient été mises en examen. La police politique avait finalement exécuté cinq arrestations. Ce mardi 26 avril, les incarcérés et ceux qui avaient été frappés de différents contrôles judiciaires (mise en résidence surveillée à l’extérieur ou interdiction de fréquenter Bologne) sont passé en appel, et le tribunal a rendu sa décision hier. Il a refusé la demande de remise en liberté, ne faisant tomber que la finalité de ‘subversive’ à l’accusation d’ ‘association de malfaiteurs »‘ Pour tout le reste, les thèses du procureur demeurent en l’état.

Ce jeudi, la cour d’appel de Paris a accordé un régime de semi-liberté à Jean-Marc Rouillan. Celui ci lui avait été accordé en février dernier par le tribunal d’application des peines, mais le parquet avait fait appel. Il avait déjà bénéficié de cette mesure auparavant, mais il avait été réincarcéré fin 2008 pour avoir accordé une interview dans laquelle il avait déclaré qu’il ne crachait pas sur ce qu’il avait fait. Sa nouvelle remise en liberté sera effective le 19 mai prochain. Rouillan sera placé sous bracelet électronique avec notamment obligation de travailler, d’indemniser les victimes et de ne pas évoquer les faits.