Le procès pour l’affaire du braquage d’une agence de paris sportifs le 21 octobre 2019, à Cholargós, dans la banlieue d’Athènes, au cours duquel Dimitris Chatzivasileiadis a été blessé, ainsi que pour l’affaire de la cache d’armes que la police a trouvé par la suite s’est terminé. Les inculpés sont Dimitris Chatzivasileiadis, qui est jugé par contumace, car il échappe aux efforts faits pour le capturer, Vangelis Stathopoulos, qui est en détention provisoire depuis novembre 2019, et une autre personne.

Dimitris Chatzivasileiadis a immédiatement assumé la responsabilité politique et pratique de sa participation à ce braquage et de la possession de l’ensemble des armes et du matériel découverts. Il a déclaré qu’il revendiquait la responsabilité politique de la réorganisation et de la poursuite de la lutte de guérilla, sur la base de la stratégie et de l’expérience de l’Organisation d’Autodéfense Révolutionnaire [Οργανισμός Επαναστατικής Αυτοάμυνας]. Dès le début, il a expliqué sa relation avec les deux prisonniers et a déclaré qu’ils n’avaient et ne pouvaient pas avoir de rapports avec l’histoire de l’organisation en question (dont ils ne savaient rien).

Le compagnon Vangelis Stathopoulos est persécuté de manière féroce parce qu’il a apporté les premiers soins à un compagnon blessé. De plus, en tant qu’ancien prisonnier politique, il devient la cible de persécutions encore plus intenses. Les trois accusés sont présentés par les autorités comme le noyau de l’organisation combattante Autodéfense Révolutionnaire, dans le but d’alourdir les accusations. Vangelis Stathopoulos a été condamné à 19 ans, sans la possibilité de faire appel, Dimitris Chatzivasileiadis à 16 ans, sans la possibilité de faire appel et D.M. à 10 ans, avec la possibilité de faire appel.

Manifestation solidaire

 

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Ce mardi 27 avril, Manuel Arango, 72 ans, est sorti de la prison de Herrera de la Mancha après 20 ans de détention pour appartenance au Parti Communiste d’Espagne (reconstitué), le PCE(r). Né en 1948 dans une famille ouvrière du Leon, Manuel Arango a travailler comme ouvrier chez SEAT et a participé à la résistance anti-franquiste dans le cadre de l’Organisation Communiste Marxiste-Léniniste d’Espagne, qui allait fonder le PCE(r). Il avait participé à l’organisation de guérilla des GRAPO. Arrêté et torturé en 1982, il est resté détenu jusqu’en 1989. Après sa libération, il repasse dans la clandestinité jusqu’à une nouvelle arrestation en 2007 et une détention qui a duré jusqu’à aujourd’hui. Il a été accueilli à sa sortie de prison par des manifestants brandissant les drapeaux rouges et républicains.

Notre dossier sur les prisonniers du PCE(r)  et des GRAPO

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Manuel Pérez Martínez, le « camarade Arenas », secrétaire général du PCE(r) a été transféré à la prison d’Aranjuez il y a environ trois mois. Depuis son arrivée il est la cible d’une campagne d’attaques visant à empirer ses conditions de détention. On lui a ainsi refusé l’accès à son courrier sous prétexte « qu ‘ils n’ont pas de dépôt légal ».  Après une bataille ardue, il a réussi à se faire livrer quelques lettres, mais le problème persiste.

Par ailleurs, dans le module où il se trouve, la salle d’étude est fermée. Manuel Pérez Martínez avait trouvé une solution, grâce à d’autres prisonniers, en fréquentant un atelier pour lire. Au bout de quelques semaines un gardien est venu le trouver au cours de sa promenade pour le lui reprocher et le placer en isolement. La solidarité des autres prisonniers a permis de le sortir rapidement de l’isolement. Au début de cette semaine, Manuel Pérez Martínez a reçu la notification de l’ouverture de 4 procédures disciplinaires et l’ouverture d’une procédure de sanction. L’une d’elle, pour « tentative de mutinerie ». Les prisonniers solidaires ont tous été victimes de représailles et menacés. L’un d’eux est toujours en isolement, un autre a été transféré dans un autre module et d’autres ont vu leurs cellules saccagées par des fouilles. Plus d’infos ici. Notre dossier ici

Manuel Pérez Martínez

Manuel Pérez Martínez

Romaine « Chip » Fitzgerald est décédé en prison à l’âge de 71 ans, après avoir été enfermé pendant plus de 51 ans en Californie. Il était le membre le plus longtemps emprisonné du Black Panther Party. Pendant des décennies, les autorités californiennes ont refusé de lui accorder une libération conditionnelle, même après qu’il ait eu un accident vasculaire cérébral qui l’a cloué sur un fauteuil roulant. Fitzgerald avait été condamné deux fois, d’abord pour une fusillade avec la police dans laquelle lui et un policier avait été blessés, et une seconde fois pour la mort d’un vigile à l’issue d’un procès manifestement truqué et monté de toute pièce pour obtenir une condamnation pour meurtre en raison de son appartenance au BPP et de sa fusillade avec la police.

Le président de l’état colombien Iván Duque a annoncé, alors qu’il se trouvait, au milieu de l’Assemblée générale des affiliés du Conseil des entreprises américaines (CEA), qu’il extraderait José Gabriel Álvarez vers les États-Unis. Il s’agirait d’un membre de l’ELN capturé en Colombie, au cours d’une opération menée par le FBI et la DEA, et qui se serait livré à du trafic de drogue. C’est la première fois qu’un membre présumé de l’ELN est extradé vers les États-Unis.

combattants de l'ELN

combattants de l’ELN

Lundi 22 mars, Santiago du Chili, les prisonniers et prisonnières anarchistes ont entamé une grève de la faim. Il s’agit de Mónica Caballero Sepúlveda (section pour femmes de la prison de San Miguel) ; Marcelo Villarroel Sepúlveda, Joaquín García Chanks, Juan Flores Riquelme, Juan Aliste Vega (qui adhère à la lutte mais ne fera pas la grève à cause de sa situation de santé), tous détenus dans la prison de haute sécurité, à Santiago ; Francisco Solar Domínguez (section de sécurité maximale), Pablo Bahamondes Ortiz, José Ignacio Duran Sanhueza, Tomas González Quezada, Gonzalo Farias Barrientos (sections 2 e 3 de la prison-entreprise de Santiago 1). Les revendications de la grève sont l’abrogation de l’article 9 et le retour à l’article 1 du décret-loi 321, et la libération de Marcelo Villarroel et de tous les prisonniers subversifs, anarchistes, de la libération mapuche et de la révolte. voir le texte intégral

La campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah organisera le 2e rassemblement devant Le Ministère de l’intérieur pour exiger la libération de Georges Abdallah le samedi 27 mars 2021 à 15h00. Rue Mounet-Sully angle rue des Pyrénées, 75020 Paris.

Les Jeunesses Révolutionnaires de Zurich manifestant le 18 mars pour Georges Abdallah et Amhad Saadat

Le communiqué de Dimitris:

La solidarité est la condition vitale qui nous unit dans les luttes.
Je remercie mes amis et camarades qui ont été solidaires avec moi.
Je remercie tous les progressistes pour leur compassion, qui n’était pas seulement de la sympathie pour une personne, mais un moment de lutte contre une force inhumaine.
La solidarité et le soutien ont montré qu’il existe des forces sociales vitales qui résistent à l’arbitraire, à la violence et à l’autoritarisme. Et cela donne un nouvel espoir.
La famille dirigeante a montré à quel point elle dégrade impitoyablement les lois et la constitution, la jurisprudence.
J’en reste là.
Ils sont jugés par les gens qui descendent dans la rue.
Ce qui s’y passe est beaucoup plus important que la façon dont cela a commencé.
Face à la puissance de ces luttes, je déclare pour ma part que je suis avec vous avec mon cœur et mon esprit.
14 mars 2021

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Les deux derniers procès en appel des membres de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » se déroulent ces jours-ci. Dans les deux cas, la principale accusée est le camarade Pola Roupa. Le premier concerne les attaques à l’explosif le 10 avril 2014 contre la succursale de la Banque centrale européenne, la Banque de Grèce et le bureau du FMI, pour lesquelles elle a été condamnée à la réclusion à perpétuité. Le second concerne principalement le détournement d’un hélicoptère le 21 février 2016 afin de libérer le camarade Nikos Maziotis et d’autres détenus.

Depuis fin septembre-début octobre, date à laquelle les procès ont commencé, Pola est soumise à des transferts continuels de la prison de Thiva, où elle est détenue, à la prison de Korydallos où se déroulent les audiences. Ce sont les représailles de l’État aux tentatives de la camarade d’organiser des protestations des femmes détenues dans la prison de Korydallos en mars 2020 afin que des mesures soient prises pour les protéger de la pandémie. En novembre, de retour à la prison de Thiva, la vie de Pola a été mise en danger lorsque la camionnette de police qui la transportait est entrée en collision avec l’une des voitures de police de l’escorte. De plus, cela implique à la mise en quarantaine « covid », pendant deux semaines et dans les deux prisons, à chaque transfert.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

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Les informations relatives à la journée internationale de solidarité avec Dimitris Koufontinas continuent à parvenir (voir le précédent compte rendu-ici). La façade du siège de la CDU (parti chrétien-démocrate, allié du parti ND au pouvoir en Grèce) a été maculé de peinture à Tübingen ; un rassemblement a eu lieu au bureau de la Commission Européenne à Marseille ; le comptoir d’Aegean Airways a été attaqué à Berlin ; des banderoles ont été accrochées à Milan et le consulat de Grèce a été tagué à Liège (photo). En Grèce, le mouvement de solidarité reste très vaste et très actif. Une demande des avocats de Dimitris a été rejetée par le Conseil d’état par ce qu’il s’est déclaré incompétent.

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