Le 12 juillet 2010, 32 prisonniers politiques Mapuche ont entamé une grève de la faim au Chili. Les grévistes de la faim refusent aujourd’hui toute alimentation forcée malgré un arrêt de la Cour d’Appel de Concepcion. Leurs revendications sont les suivantes:
1. Abolition de la loi anti-terroriste, actuellement essentiellement appliquée aux Mapuche
2. Fin de l’existence d’une justice militaire à deux vitesses appliquée à une population civile militante ou sympathisante des revendications mapuche
3. Liberté pour tous les prisonniers politiques Mapuche détenus dans différentes prisons de l’État chilien.
4. Respect du droit à un procès équitable, fin des montages politico-judiciaires et des procédures viciées par l’usage de témoins « sans visage », et fin des pratiques qui violent les droits de l’homme les plus fondamentaux comme l’extorsion d’aveux, les menaces, les tortures physiques et psychologiques et l’application de conditions inhumaines et dégradantes dans les prisons.

Tous sont détenus, « préventivement » dans le cadre de l’application de la loi anti-terroriste créée sous l’ère du général Pinochet. Cette loi anti-terroriste , entre autres, aux tribunaux militaires de juger des civils, et d’auditionner des témoins « protégés » dont les dires sont entendus et enregistrés de manière anonyme. Largement appliquée au cours des 17 années de dictature de Pinochet contre les militants de gauche, les leaders Mapuche sont aujourd’hui les seuls à se voir appliquer cette justice à deux vitesses, illustration du caractère xénophobe de la gestion politique du conflit par les différents gouvernements successifs.

Rappel : Ce vendredi aura lieu devant l’ambassade du Chili, 106 rue des Aduatiques (métro Montgommery), entre 17H et 18H, la manifestation hebdomadaire de soutien aux Mapuches.

Né en 1957 le célèbre écrivain Dogan Akhanli a dû, en raison de ses activités politiques, entrer dans la clandestinité après le coup d’état militaire du 12 Septembre 1980. En 1985, il a été emprisonné et torturé pendant sa détention de deux ans dans une prison militaire à Istanbul . En 1991, il a réussi à s’enfuir en Allemagne, où il a été obtenu un statut de réfugié politique avant de recevoir la citoyenneté allemande.

Très impliqué dans la question du génocide turc des Arméniens pendant la Première Guerre mondiale (son roman de 1999 « Les juges du Jugement dernier » s’intéresse aux raisons pour lesquelles l’Etat turc jusqu’à ce jour a nié le génocide), Dogan Akhanli a plaidé en faveur de l’ enquête sur l’assassinat du journaliste arménien Hrant Dink par un nationaliste turc en 2007 à Istanbul.

Le 10 août, s’est rendu en Turquie, pour première fois depuis 1991, pour voir son père père malade. A l’aéroport d’Istanbul , il a été arrêté et accusé d’avoir participé en octobre 1989 à un hold up à Istanbul. Akhanli a rejeté toute implication dans ce dossier fondé sur un témoignage extorqué sous la torture en 1992. Nombreux sont ceux établissent un lien direct entre l’arrestation de Dogan Akhanli et son implication dans la question du génocide turc des Arméniens.

Dogan Akhanli

Dogan Akhanli

La chambre du conseil de Bruges a rendu exécutoire le mandat d’arrêt européen à l’encontre du membre présumé de l’ETA, Luis María Zengotitabengoa, arrêté en Belgique le 21 août dernier, et s’est donc montrée en faveur de remettre l’accusé à l’Espagne . La défense a fait appel de la décision. Luis Maria Zengotitabengoa était recherché pour avoir loué une fourgonnette chargée d’explosifs qui a été interceptée, en janvier dernier, lors d’un contrôle de routine dans la province de Zamora. À la suite de la demande d’appel, Zengotitabengoa reste provisoirement à la prison de Bruges. Il comparaîtra dans les deux semaines devant la chambre des mises en accusation de Gand.

Devant le juge de Bruges, Luis María Zengotitabengoa a nié être membre de l’ETA. L’accusé aurait informé lui-même à la police belge de sa présence à Ostende et aurait aussi envoyé un fax à une autorité officielle de Durango (Biscaye) pour expliquer qu’il se trouvait dans la ville belge, selon son avocat. Il voulait se rendre au Royaume-Uni.
L’avocat a affirmé que son client « ne se trouvait pas à Ostende de façon clandestine », qu’il ne portait pas « de noms faux », ni de « documents faux ». Il a expliqué que lorsque l’accusé a été interpellé, il était en possession d’un document d’identité officiel et avait payé la facture de l’hôtel avec sa carte de crédit.

Luis Maria Zengotitabengoa

Gerardo Hernandez, un des Cinq Cubains de Miami, a été condamné à deux peines à perpétuité plus 15 ans. Il est un des cinq hommes qui avaient infiltré les groupes terroristes cubano-américains exilés à Miami, et informaient le gouvernement cubain de leurs activités, de leurs plans de sabotages et d’assassinats à Cuba.

Lire le récit de la visite

Gerardo Hernandez

Gerardo Hernandez

Les prisonniers politiques Mapuches en grève de la faim depuis le 12 juillet sont détenus dans les prisons d’Angol, de Concepción, de Lebu, de Temuco et celle de Valdivia. La dispersion des détenus répond à la volonté de casser leur sentiment communautaire. Les prisonniers grévistes sont d’ailleurs harcelés de toutes les manières: isolement, perquisitions répétées des cellules, etc.

Les tribunaux de Concepción, de Temuco et de Valdivia ont récemment approuvé un « recours de protection » obligeant l’alimentation des indiens grévistes de la faim par la voie veineuse et/ou avec d’autres procédés médicaux. La Cour d’Appel de Concepción et Temuco confirma la décision des Tribunaux de Concepción, de Temuco et de Valdivia ordonnant l’alimentation médicale des grévistes.

Manifestation Mapuche au Chili

Manifestation Mapuche au Chili

303 accusés ont comparu dans la journée de lundi devant le tribunal de Toronto suite à la vague d’arrestations en marge du G20 en juin dernier. Les accusations vont de trouble de la paix à complot pour agression en passant par entrave au travail des policiers. L’audition de nombre d’entre eux à été reportée au mois d’octobre, car les dossiers de preuves n’étaient pas prêts. Le procureur a demandé à certains des accusés de s’engager à ne pas troubler l’ordre public pendant un an. D’autres affaires ont été réglées grâce au programme de déjudiciarisation qui permet de faire des travaux communautaires ou des dons de charité plutôt que de passer par le processus judiciaire. Enfin, certains des accusés ont tout simplement vu les accusations portées contre eux retirées.

La majorité des personnes qui ont comparu ce lundi (certaines par vidéo car toujours détenues) ont été arrêtées le 26 juin au cours d’une manifestation au Queen’s Park North, près du parlement. Or ce parc avait été désigné comme étant la zone de manifestation officielle par les autorités. A l’extérieur du tribunal, de nombreux manifestants s’étaient rassemblés pour exiger l’abandon de toutes les accusations et pour dénoncer la criminalisation de la dissidence, accusant en outre la police d’avoir fait des arrestations arbitraires. Au total, ce sont plus de mille personnes qui avaient été arrêtées au cours du sommet du G20 au mois de juin.

Procès G20 à Toronto

Procès G20 à Toronto

Un tribunal de Santiago a ordonné mardi dernier que huit des quinze anarchistes arrêtés dernièrement restent détenus en attente d’un procès. Six autres accusés sont remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter le territoire, de se rencontrer mutuellement, de visiter les détenus, obligation de signer une fois par semaine, et interdiction de se rendre dans les centres sociaux occupés perquisitionnés durant les arrestations. Le 15ème suspect, Gustavo Fuentes Aliaga, est déjà en prison, également soupçonné d’autres délits.

Le tribunal a donné 180 jours (six mois) au procureur pour compléter l’enquête portant sur les 23 attaques explosives contenues dans l’acte d’accusation. Les attaques visaient des banques, les bureaux de compagnies internationales, des ambassades, des églises et des commissariats, la plupart situés à Santiago. Le seul accident mortel fut la mort d’un anarchiste, Mauricio Morales, tué par sa bombe qu’il transportait à vélo.

Rappel: [rouge][/rouge] Ce vendredi aura lieu devant l’ambassade du Chili, 106 rue des Aduatiques (métro Montgommery), entre 17H et 18H, une manifestation de soutien aux Mapuches

Voici les prochaines initiatives de la campagne pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah:

– 10, 11 et 12 septembre 2010 : point de rencontre au Village du Monde, Fête de l’Humanité, La Courneuve.

– 24 septembre 2010 : réunion-débat : «Les 40 ans de Septembre Noir», librairie « Envie de Lire », 16 rue Gabriel Péri, 94200 Ivry sur Seine.

– 23 octobre 2010 : rassemblement devant la prison de Lannemezan (Pyrénées atlantiques) pour manifester notre solidarité avec Georges Abdallah qui entrera le 24 octobre 2010 dans sa 27e année de détention.

Le bureau politique du Front Populaire de Libération de la Palestine a appelé à une campagne de soutien à Ahmad Sa’adat, secrétaire général du FPLP, à la mi-octobre 2010, lorsque son maintien en isolement dans les geôles de l’occupation reviendra devant le tribunal. Sa’adat a passé plus d’un an et demi en isolement, le service des prisons et les services de la sécurité sioniste l’ayant qualifié de « menace permanente à la sécurité », justifiant ainsi son isolement loin des co-détenus, la restriction permanente de visites familiales et la privation d’accès aux informations et aux médias, aux livres et aux journaux.

Ahmad Sa’adat

Ahmad Sa'adat

Jon Kepa Preciado Izarra avait quitté l’Espagne en 2003 pour rejoindre la France car il y était recherché pour ‘appartenance à bande armée’ et ‘possession d’armes et d’explosifs’. Les autorités espagnoles l’accusaient d’être impliqué dans plusieurs attaques à la voiture piégée et à l’explosif contre des bâtiments publics. En 2004, il a été interpellé par la police française après la découverte d’un des plus grands ateliers clandestins d’ETA. Huit membres présumés d’ETA ont été jugés dans le cadre de cette affaire en 2009, écopant de peines allant de 18 mois à 16 ans de prison. Izarra en prenait alors pour dix ans.

Hier, la France a accédé à la réclamation de la justice espagnol. Le prisonnier, réclamé par l’Audience nationale, plus haute instance pénale espagnole, a été emmené vers Madrid par des agents espagnols. Il devra répondre ‘d’appartenance à bande armée’ et de ‘possession d’armes et d’explosifs’.