Le prisonnier politique sahraoui (du groupe Gdeim Izik) , Mohamed Bourial a entamé une grève de la faim à la prison de Tiflet 2, à partir de mercredi passé pour protester contre les mauvais traitements infligés par l’administration de la prison marocaine. Il avait initié plusieurs grèves de la faim illimitées, notamment à la prison de Tiflet 2 entre octobre et novembre et à Quneitra entre mars et avril l’année dernière. Ses demandes ne rencontrèrent aucune réponse de la part de l’Administration générale des prisons, notamment celles concernant le droit de transfèrement et de traitement.

Mohamed Bourial

Mohamed Bourial

Le mercredi 14 novembre, deux attaques à la bombe ont eu lieu à Buenos Aires. Au cimetière de la Recoleta, la bombe a explosé dans les mains d’une des deux personnes qui la portait. L’action visait la tombe de Ramón Falcón, chef de police qui fut responsable de la mort de 11 manifestants le 1er mai 1909 (voir notre article).

La blessée, Anahi Salcedo, a été transférée à l’hôpital Fernández où elle a subi plusieurs interventions chirurgicales, dont l’amputation de trois doigts. Elle souffre de graves blessures aux membres et au visage et pourtant, elle a été mise en détention à la prison d’Ezeiza depuis le 10 janvier. Depuis ce transfert de l’hôpital, ses conditions de détention sont extrêmement pénibles et douloureuses. En raison de ses blessures, Anahi est invalide, par exemple incapable de se laver. On lui refuse des soins médicaux et des analgésiques.

Anahi Salcedo

Anahi Salcedo

Samedi 23 mars, une manifestation antifasciste d’environ 500 personnes avait lieu à Marseille contre l’organisation d’extrême droite Bastion Social. Les manifestants ont été chargés par des policiers de la BAC (Brigade anti-criminalité). Trois membres de la CGT ont été gazés puis frappés et l’un d’entre eux a été arrêté. Une manifestation regroupant une centaine de personne a eu lieu pour réclamer sa libération ce qui a été obtenu. Le militant reste cependant inculpé et sous contrôle judiciaire jusqu’à son jugement le 17 septembre. De plus, il est interdit de territoire sur Marseille avec obligation de trouver un emploi avant le jugement.

Rassemblement devant le commissariat de Noailles

Rassemblement devant le commissariat de Noailles

En deux jours, deux prisonnières politiques kurdes ont mis fin à leur jours pour protester contre les conditions de détention d’Abdullah Öcalan. Avec Zehra Sağlam, morte le 24 mars. Medya Çinar, morte le 25 mars), le nombre monte à cinq morts en une semaine (voir notre article).

Suite à ces actions, Leyla Güven et le PAJK (Parti des femmes libres du Kurdistan) appelle les prisonnier.ère.s à mettre fin à ces actions de sacrifices en prison.

Zülküf Gezen, Ayten Beçet, Zehra Saglam et Medya Cinar

Zülküf Gezen, Ayten Beçet, Zehra Saglam et Medya Cinar

60.000 personnes ont manifesté ce dimanche à Altsasu pour exiger la remise en liberté des 8 jeunes basques incarcérés suite à une bagarre avec des Gardes Civils espagnols. L’affluence était telle que la ville était encombrée et que la marche a commencé avec retard. La marche s’ouvrait par les parents des jeunes portant une banderole dénonçant l’injustice. De nombreux Catalans avaient aussi fait le déplacement. Ce n’est pas la première fois que des dizaines de milliers de manifestant réclament ces libérations (voir notre article).

Accusés de « terrorisme » pour s’être défendus des provocations et des coups portés par deux agents en civil dans un bar de la localité, ils sont détenus depuis deux ans et demi. L’Audiencia Nacional (tribunal spécial de Madrid) les a acquittés de l’accusation de « terrorisme » mais avait décidé de les maintenir en prison en les condamnant à 13 ans d’enfermement (voir notre article).

La manifestation de ce dimanche

La manifestation de ce dimanche

Ayten Beçet, une prisonnière politique kurde, a mis fin à ses jours, samedi 23 mars, pour protester contre les conditions de détention d’Abdullah Öcalan. Ayten Beçet avait été condamnée en 2012 à 9 ans de prison.

Ayten Beçet est la deuxième prisonnière à mettre fin à ses jours, une semaine après Zülküf Gezen (voir notre article). Une troisième personne est morte cette semaine. Il s’agit d’Ugur Sakar, un militant kurde résidant en Allemagne, qui s’est immolé devant le tribunal de Krefeld le 20 Fevrier pour protester contre l’isolement du leader kurde. Il est décédé à l’hôpital le 22 mars.

EDIT: Leyla Güven, initiatrice du mouvement qui est en grève de la faim depuis le 8 novembre (voir notre article), a demandé aux militants et aux prisonniers de ne plus mener ce type d’action.

Ayten Beçet

Ugur Sakar

Ayten Beçet
Ugur Sakar

Après plus d’un an de détention provisoire pour six des avocats, et trois misérables audiences offrant le spectacle d’une parodie de justice, un verdict de culpabilité a été prononcé contre 18 avocats et avocates accusés d’être « membres ou dirigeants d’une organisation terroriste » (le DHKP-C). Tous les avocats et avocates poursuivis sont membres soit de l’Association des avocats progressistes soit du Bureau des droits du peuple.

La mise en accusation est fondée sur les déclarations de témoins, certains dont l’identité est connue, d’autres dont l’identité est tenue secrète, et des rapports de police présentant des analyses des données numériques des accusés. Le tribunal n’a cependant pas autorisé les avocats de la défense à contester ces données numériques et la crédibilité des témoins, au motif que cela allongerait les procédures. Cinq des avocats en détention provisoire ont entamé une grève de la faim le 24 janvier pour protester contre les atteintes à leur droit à un procès équitable commises pendant les procédures.

Le tribunal a dissocié les procès contre Oya Aslan et Günay Dağ, qui ne se sont pas présentés pour se défendre depuis le début du procès. Barkın Timtik a été condamnée à 18 ans et 9 mois de prison pour avoir « créé et dirigé une organisation terroriste », Özgür Yılmaz et Ebru Timtik à 13 ans et six mois de prison, Behiç Aşçı et Şükriye Erden à 12 ans de prison, Selçuk Kozağaçlı à 11 ans et trois mois de prison, Engin Gökoğlu, Süleyman Gökten et Aytaç Ünsal à 10 ans et six mois de prison, Aycan Çiçek et Naciye Demir à neuf ans de prison, Ezgi Çakır Gökten à huit ans de prison, Ayşegül Çağatay, Didem Baydar Ünsal, Yaprak Türkmen et Yağmur Ereren Evin à trois ans et neuf mois de prison, et Ahmet Mandacı et Zehra Özdemir à trois ans et un mois de prison.

Les avocats condamnés, Barkın Timtik est à gauche

Aujourd’hui, Hiyem Yolcu, une prisonnière du TKP/ML, a annoncé qu’elle avait entamé une grève de la faim le 20 mars. Elle s’est déclarée inspirée par l’action de Zülküf Gezen qui est mort en menant une grève de la faim (voir notre article). Plus de 300 prisonnier.e.s politiques sont en grève de la faim en Turquie, certains depuis plus de 100 jours, dont Leyla Güven qui fut la première à entamer une grève de la faim illimitée. Des kurdes sont également en grève de la faim à Strasbourg, Paris, Bruxelles, Pays de Galles… Ils demandent la fin de l’isolement d’Abdullah Öcalan et la libération de tous les prisonnier.e.s politiques.

Suivre les informations sur le site de soutien aux grévistes de la faim (cliquer ici) et sur la page Facebook de la plateforme belge de soutien (cliquer ici).

Hiyem Yolcu

Hiyem Yolcu

Dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 mars, Zülküf Gezen, en grève de la faim illimité, a mis fin à ses jours pour protester contre les conditions de détention d’Abdullah Öcalan. Emprisonné depuis 2007, Zülküf Gezen purgeait une peine de prison à perpétuité à la prison de Tekirdağ. Le 1er mars, il avait entamé une grève de la faim illimitée pour exiger la fin de l’isolement d’Abdullah Öcalan.

Actuellement, plus de 300 prisonnier.e.s politiques sont en grève de la faim en Turquie, certains depuis plus de 100 jours, dont Leyla Güven qui fut la première à entamer une grève de la faim illimitée. Des kurdes sont également en grève de la faim à Strasbourg, Paris, Bruxelles, Pays de Galles… Ils demandent la fin de l’isolement du leader kurde Abdullah Öcalan et la libération de tous les prisonnier.e.s politiques. Divers actions se sont déjà tenues pour soutenir les grévistes de la faim et rompre le silence autour de leurs actions. Des actions s’organiseront dans les jours et semaines suivantes.

Suivre les informations sur le site de soutien aux grévistes de la faim (cliquer ici) et sur la page Facebook de la plateforme belge de soutien (cliquer ici)

Zülküf Gezen

Zülküf Gezen

Voici un bilan non-exhaustif de l’acte XVIII des Gilets Jaunes du samedi 16 mars en France.

Quelque 32.300 personnes ont manifesté samedi dans toute la France dont 10.000 à Paris, à l’occasion de l’acte XVIII des Gilets Jaunes, selon des chiffres du ministère de l’Intérieur régulièrement contestés par les participants. Des affrontements ont éclaté à Paris. On compte 40 arrestations et onze blessés légers suite à un incendie. Par ailleurs les Gilets Jaunes ont attaqué au cris de révolution plusieurs boutiques et restaurants de luxe dont le Fouquet’s où Nicolas Sarkozy avait fêté sa victoire en 2007

À Bordeaux, une banque a été attaquée. On compte quatre arrestations et au moins un manifestant blessé. À Caen les Lycéens manifestant pour le climat et les Gilets Jaunes ont unis leurs forces. Les Gilets Jaunes ont ensuite entamés seuls une manifestation où des affrontements avec la police ont eu lieu.

À Marseille des affrontements se sont également déroulés. On dénombre deux arrestations. À Nevers quatre personnes ont été arrêtées dans des affrontement, au moins l’une d’entre elles était blessée. Enfin à Toulouse on compte 12 arrestations suite à des affrontements. Le maire de la ,qui a rencontré fortuitement des Gilets Jaune, a reçu des projectiles.

Le restaurant de luxe Le Fouquet’s en train de bruler durant l’acte XIII des Gilets Jaunes