Samedi 2 février, se tenait le meeting de la campagne unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah à Paris. Le meeting a été un succès: environ 150 personnes, affiliées ou non aux organisations de la campagne, étaient présentes.

Une délégation de notre Secours Rouge est intervenue, appelant la gauche révolutionnaire à faire plus pour la libération de Georges Abdallah. La faiblesse de la gauche révolutionnaire ne constitue en rien une excuse au manque d’actions de notre camp. Au vu de l’importance de la figure de Georges Abdallah et de son combat contre l’impérialisme, ne pas se donner les moyens d’agir efficacement pour mettre fin à l’interminable détention du camarade constitue une faute politique.

Le meeting a reçu le soutien du FPLP, qui dans une motion, a assuré l’assemblée de sa volonté indéfectible de continuer le combat pour la libération de la Palestine. Le réseau Samidoun, n’ayant exceptionnellement pu être présent, a également fait lire une motion dans laquelle il a rappelé l’importance de la figure de Georges Adballah pour les prisonniers Palestiniens.

Succès du meeting pour Georges Abdallah

Succès du meeting pour Georges Abdallah

Samedi 2 février, un tribunal de Gasteiz a interdit une cérémonie à la mémoire d’Oier Gómez, ancien militant d’ETA décédé ce week-end à l’hôpital de Bayonne. La cérémonie devait se tenir devant le tribunal auxiliaire de Gasteiz. Les proches d’Oier Gómez ont appelé à une conférence de presse le lendemain sur la Plaza Nueva de Gasteiz, devant l’hôtel de ville, pour dénoncer cette interdiction.

Oier Gómez avait été condamné à 15 ans de réclusion criminelle suite à un échange de coups de feu avec des gendarmes en 2011 (voir notre article). Atteint d’un cancer osseux vertébral de type sarcome d’Ewing à un stade avancé, il avait obtenu une suspension de peine grâce à une mobilisation populaire.

Oier Gomez

Oier Gomez

Il y a un an et demi, Nero avait été emprisonné dans les prisons de Moabit et de Tegel pour avoir aveuglé un hélicoptère de police avec un laser, pendant les affrontements dans la rue Rigaer (voir notre article). Dix-huit mois de tentatives de le briser de la part de la prison et des enquêteurs, d’efforts soutenus de la LKA (police criminelle du Land) pour le maintenir derrière les barreaux plus longtemps et de pressions constantes de la direction de la prison pour qu’il se démarquer du milieu anarchiste. Nero a refusé de capituler et rejeté leurs offres de « resocialisation ». Il a finalement pu quitter la prison au début de la semaine sans conditions.

Allemagne: Libération de Nero

Mercredi 30 janvier, les forces de sécurité de Duhok ont arrêté jusqu’à 80 personnes en représailles du soulèvement des habitants de Behdinan, Dihok, Sheladize et Deralok contre l’occupation turque. Pour rappel, ces habitants avaient pris d’assaut samedi une base militaire turque dans la région et incendié du matériel militaire (voir notre article). Parmi les détenus se trouvent 3 membres du mouvement « New Generation », le coprésident du Tevgera Azadi (mouvement pour la liberté) de la région de Behdinan et des membres d’autres partis.

Un char capturé par les manifestants lors de la prise de la base samedi 26 janvier

Un char capturé par les manifestants lors de la prise de la base samedi 26 janvier

Accusé puis acquitté en Belgique dans la fameuse « affaire DHKP-C » entre 2005 et 2009, le révolutionnaire turco-néerlandais Musa Asoglu n’a pas fini d’être harcelé par les États alliés au régime turc. Ces dernières années, il était la cible d’une véritable chasse à l’homme organisée par la CIA sur le sol européen. Sa tête a été mise à prix pour 3 millions de dollars par les USA qui le présentent comme un dirigeant du DHKP-C, une organisation révolutionnaire qui s’est attaquée plusieurs fois aux intérêts américains en Turquie, et à l’oligarchie turque.

Contraint de vivre dans la clandestinité, Musa Asoglu aujourd’hui âgé de 57 ans, a été capturé le 2 décembre 2016 par la police allemande à Hambourg. Musa est depuis incarcéré à la prison de Karlsruhe, sans avoir commis aucune infraction en Allemagne, uniquement sur base des dossiers des services anti-terroristes turcs, qui ont de lourds antécédents de dossiers construits à base de faux éhontés et de prétendus « aveux » extorqués sous la torture. Le procès de Musa se poursuit en ce début d’année 2019, il risque actuellement 7,5 ans de prison. Soutenir Musa Asoglu, c’est soutenir la résistance contre le fascisme en Turquie, c’est dénoncer la collaboration des instances policières et judiciaires européennes avec les tortionnaires d’Ankara.

Emprisonné en Allemagne (comme dans les prisons d’autres pays comme les USA), Musa ne peut recevoir que des colis livrés par la société Amazon, CDs, DVDs et livres. En coopération avec le Front Populaire (Halk Cephesi), nous avons créé une liste de cadeaux sur ce site avec des livres, disques et films choisis par Musa. L’adresse est pré-enregistrée et les cadeaux seront systématiquement retirés de la liste après une commande. Voir la liste de cadeaux pour Musa Asoglu ici.

Des livres pour Musa Asoglu

Des livres pour Musa Asoglu

Mardi 29 janvier au soir, un membre des Republican Sinn Féin Poblachtach était chez sa compagne à Belfast lorsqu’il s’est rendu compte que la maison de celle-ci été encerclée par la police. Des agents de différents services de polices d’Irlande du Nord accompagnés de chiens étaient présents. Lorsqu’il est sorti, il a été arrêté violemment et embarqué dans une jeep blindée qui l’a conduit au centre d’interrogatoire de Musgrave. La maison de la compagne a été fouillé ainsi que celle du militant arrêté.

Le logo des Republican Sinn Féin Poblachtach

Le logo des Republican Sinn Féin Poblachtach

Quinze jours après les grèves et manifestations qui se sont déroulées au Zimbabwe (voir notre article), des centaines de militants et d’avocats se cachent pour échapper aux arrestations arbitraires, passages à tabac, viols et enlèvements commis par la police et l’armée depuis cette date. Officiellement, 600 personnes auraient été arrêté, mais selon différentes organisations présentent sur place, entre 1000 et 1500 personnes auraient été arrêtées. Parmi les personnes incarcérées, se trouvent plusieurs membres de l’opposition, des militants et des leaders syndicaux (voir notre article). Le dernier en date est Peter Mutasa, le président du ZCTU, le syndicat à l’initiative de l’appel à la grève. Peter Mutasa s’était présenté de lui-même à la police vendredi accompagné de son avocat. Après un interrogatoire de plusieurs heures, il a été poursuivi pour « subversion envers le gouvernement » et « incitation publique à la violence » et incarcéré.

Peter Mutasa, président du ZCTU

Peter Mutasa, président du ZCTU

Arrêté le 29 novembre 2018, l’ancien président du syndicat des ouvriers d’Haft Tappeh, Ali Nejati, a obtenu un congé médical temporaire le temps de suivre un traitement médical à l’hôpital. Ali Nejati souffre de problèmes cardiaques et rénaux. Il avait été arrêté dans le cadre des manifestations et grèves de l’usine sucrière d’Haft Tappeh.

Ali Nejati

Ali Nejati

Le 27 décembre dernier un juge de Pennsylvanie rendait un jugement qui autorisait Mumia Abu-Jamal (voir notre article) à soumettre pour révision les demandes d’appel soumises à la Cour suprême de Pennsylvanie dans le passé. Ce dernier avait été condamné à mort en 1982 pour le meurtre d’un policier et cette peine avait été commuée en prison à vie en 2011. Vendredi dernier, le procureur de district a fait appel de cette décision.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

Leïla Güven vient d’être libérée après 79 jours de grève de la faim. Le mouvement d’ampleur dont elle a pris l’initiative, suivi par plus de 250 prisonniers politiques kurdes, visait à obtenir la fin de l’isolement du leader kurde Abdullah Ocalan. Les autorités turques ont remis en liberté Leyla Guven, tout en maintenant les charges qui pèsent contre elle.

La libération de Guven ne résout pas la question qui est à l’origine des ces grèves de la faim. En effet, les grévistes de la faim exigent :
– la fin de l’isolement carcéral imposé au dirigeant kurde Abdullah Ocalan,
– la libération de tous les prisonniers politiques en Turquie et
– le retour aux pourparlers de paix entre les autorités turques et le PKK.
C’est pourquoi, les appels à mobilisations pour les jours à venir sont maintenus.

Voir la liste des mobilisations à venir

Voir le compte-rendu de du rassemblement de Bruxelles d’hier jeudi

La libération de leyla Güven

La libération de leyla Güven