Le haut dirigeant Kobad Ghandy a été libéré sous caution de la prison de Visakhpatnam ce mardi soir. Plus de vingt affaires différentes l’incriminent de multiples crimes et délits. Faisant partie du haut commandement du CPI-ML (People’s War Group) depuis 1981, il a poursuivi ses activité dans le Central Committee à la fusion de son parti avec le MCC en 2004 et fut élu membre du Politburo en 2007. Il était incarcéré depuis septembre 2009. Selon diverses sources locales, dès sa sortie, il est parti pour Mumbai, d’où il est originaire.

Kobad Ghandy

Kobad Ghandy

Hier samedi, après un tour de France des prisons du 16 novembre au 6 décembre, près de 10.000 personnes, dont 8000 venues du pays Basque, se sont rassemblées à Paris pour demander la fin du régime d’exception appliqué aux prisonniers politiques basques. Ils sont encore 62, 49 hommes et 13 femmes, à être détenus en France, parfois en préventive dans l’attente de la fin d’une instruction qui s’éternise, pour des faits liés à leur engagement pour la cause basque.

Les familles des prisonniers et leurs soutiens demandent à ce que cesse la politique d’éloignement : une famille doit parcourir en moyenne 645 km pour visiter un proche en prison. Elles demandent aussi la fin du régime DPS, détenu particulièrement surveillé, qui restreint les droits des prisonniers et les les soumet à des fouilles, contrôles, droits de visites plus sévères que les autres. Elles réclament aussi la libération des prisonniers malades, et de ceux dont la demande de mise en liberté conditionnelle aurait été acceptée si ils avaient été condamnés pour des faits de droit commun. Jusque là, ces demandes ont été systématiquement contestées et rejetées en appel par l’Etat français.

La manifestation d’hier samedi à Paris

La manifestation d'hier samedi à Paris

Abimael Guzmán, le Président Gonzalo du PCP-SL, a une nouvelle fois été exclu d’une audience dans un procès consacré à l’attaque à la voiture piégée de la rue Tarata par la guérilla maoïste de Lima en juillet 1992. C’est la troisième fois qu’une telle expulsion a lieu (voir notre article). Elle fait suite aux protestations d’Abimael Guzman contre l’audition comme témoin d’un ancien parlementaire du parti de Fujimori (l’ancien président actuellement emprisonné pour corruption et crimes contre l’humanité), Marco Miyashiro, qui avait dirigé le Groupe d’enquête policières qui avait réalisé la capture en 1992 de la direction du PCP-SL. Après l’incident, l’audience à la base navale de Callao a continué. Florindo Eleuterio Flores, le Camarade Artemio a vigoureusement protesté contre l’accusation de narcotrafic.

Abimael Guzman sortant de la salle d’audience

Abimael Guzman sortant de la salle d'audience

Le tribunal d’Ankara a condamné Nuriye Gülmen à 6 ans et 3 mois d’emprisonnement. Elle est accusée d’appartenance au DHKP-C. Une procédure d’appel, durant laquelle Nuriye sera donc en liberté surveillée est ouverte. Nuriye est sortie de l’hôpital d’Ankara où elle était détenue en soins intensifs depuis septembre, vu le stade de grève de la faim où elle était parvenue. Elle a été réconfortée par ses proches et ses soutiens, puis par Semih et Esra Özakça qui avaient préparé pour elle une pièce d’accueil.

Le jugement fait abandon des charges contre Semih Özakça, jugé dans le même cadre, et qui avait lui été libéré provisoirement au cours d’une précédente audience en octobre (notre précédent article avec un compte rendu d’audience). Les deux enseignants, arrêtés en mai, sont devenus l’une des figures des plus de 140.000 personnes, enseignants, magistrats, avocats et fonctionnaires, limogées ou suspendues par les purges opérées pat l’Etat turc depuis le putsch du 15 juillet 2016. Après leur limogeage par décret-loi, Nuriye Gülmen et Semih Özakça avaient été les fers de lance de manifestations quotidiennes dans le centre-ville d’Ankara et avaient commencé le 9 mars une grève de la faim.

Nuriye libérée

Nuriye libérée

Les autorités du Telengana ont annoncé avoir arrêté D. Sammaiah, alias Gopi (49 ans) membre d’une aile armée du parti maoïste ce vendredi. Le commissaire de police N. Koti Reddy a déclaré que cela faisait trente ans que l’homme vivait dans la clandestinité. Sur base de renseignements les ayant informées que D. Sammaiah se trouvait à Mahabubabad pour y rencontrer un entrepreneur auquel il allait soutirer de l’argent. La police locale lui a tendu un piège et l’a arrêté dans le courant de la nuit. Sur lui, elle a saisi une arme, des munitions, une sacoche et un sac de toile. L’homme était poursuivi pour sa participation présumée dans une fusillade avec la police en 2004, le meurtre de deux personnes en 2012, la prise d’assaut d’un magasin et d’autres délits. Suite à cette arrestation, les autorités ont demandé aux habitants de la région de les renseigner à propos de tout mouvement de brigade armée qui serait impliquée dans des « activités illégales ». Il a également appelé les guérilleros qui vivent dans la clandestinité de rendre les armes.

D. Sammaiah

D. Sammaiah

Nikos Maziotis et Pola Roupa entrent dans leur quatrième semaine de grève de la faim (voir notre précédent article). Leurs revendications sont : Retraits des articles de lois concernant l’isolement et la détention dans les locaux de la police ; sortie immédiate de Nikos Maziotis de l’isolement dans lequel il est détenu depuis juillet dernier ; adaptation des conditions (locaux et durée d’au moins trois heures) de visite des enfants par leur parents (c’est le cas pour Pola et Nikos qui reçoivent la visite de leur fils, Lambros) ; possibilité de rencontre entre Pola et Nikos. Les autorités n’ont donné aucun signe jusqu’à présent et les camarades refusent leur transfert à l’hôpital tant qu’ils n’auront pas l’autorisation de voir leur fils.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Le régime carcéral du prisonnier républicain Gabriel Mackle s’est considérablement aggravé. L’État britannique, non content de l’internement de Gabriel (officiellement soupçonné d’appartenir à l’IRA-Continuité, la CIRA), l’a transféré dans le sinistre camp de Maghaberry où il s’est vu refuser tout accès au courrier, aux lettres et aux cartes de sa famille et de ses amis. La compagne de Gabriel, Joanna, lui a rendu visite hier matin 26 novembre, accompagné de deux amies. La visite a immédiatement été supprimée au premier prétexte futile (une tasse de café apportée à la table) avec une telle soudaineté, brutalité et promptitude d’exécution que cela trahissait l’intention préméditée, d’autant que le responsable du contact avec les familles a refusé de prendre acte de la plainte des visiteuse et a supprimé les permis de visite.

Gabriel Mackle

Gabriel Mackle

Le 23 novembre, Mahmoud Salehi, militant syndical iranien qui avait déjà purgé plusieurs années de prison dans le passé, a pu quitter la prison centrale de la ville de Saghez où il purgeait une nouvelle peine d’emprisonnement d’un an pour ses activités (voir nos articles ici et ici). Mahmoud Salehi souffre d’important problèmes de santé qui se sont encore aggravés lors de cette dernière détention. Suite à une campagne internationale et à la pression des autorités médicales, le pouvoir judiciaire a changé la peine de prison en une amende de 3 millions de tomans. Mahmoud Salehi a été libéré après le paiement de l’amende.

Mahmoud Salehi

Mahmoud Salehi

Ce vendredi 24 novembre Nadia Lioce, militante des BR-PCC (Brigades Rouges pour la construction du Parti Communiste Combattant), emprisonnée depuis mars 2003 à l’isolement total (régime carcéral 41bis) depuis 2005, comparaissait pour une action de protestation contre de nouvelles restrictions. Ces restrictions concernent notamment le nombre des livres dont elle peut disposer en cellule. Ce nombre a été réduit à trois qu’elle ne peut acheter que via l’administration pénitentiaire, avec la censures et les atermoiements buraucratiques que cela comporte. Cette audience a été l’occasion de mobilisations solidaires en Italie et ailleurs, à commencer par des rassemblement devant le palais de justice et la prison de l’Aquila parce qu’en raison de son régime d’isolement, Nadia comparait via une vidéoconférence, mais aussi devant le palais de justice de Turin à l’initiative de la section locale du Secours rouge international.


Devant la prison de L’Aquila

Devant la prison de L'Aquila

Plusieurs groupes de la société civile, des organes d’étudiants adivasis et certains partis politiques de l’opposition ont introduit une demande afin que G.N. Saibaba reçoive immédiatement, entre autre, des couvertures et des aménagements médicaux dans sa celle à la Nagpur Central Prison. Vendredi, ils ont organisé une table ronde sur la question du professeur à la Osmania University d’Hyderabad (Telengana). Cette réunion a été organisée suite à la lettre que le prisonnier a fait parvenir à sa femme il y a quelques semaines. Handicapé à 90%, il disait qu’il ne recevait pas de couverture, ni ses médicaments de manière régulière, ce qui entraine une détérioration de son état de santé. « Bien que son avocat lui rende visite toutes les semaines avec des médicaments, il ne les reçoit que 7 à 10 jours plus tard » affirme l’écrivain militant Varavara Rao. « Si ce n’est son droit à la mobilité, un prisonnier bénéficie de tous les autres droits. Mais ce n’est pas le cas dans cette affaire. Dès lors, Saibaba désire être transféré vers la Cherlapally Central Jail à Hyderabad ». Saibaba est détenu à la Nagpur Central Jail depuis sa condamnation à la perpétuité il y a huit mois pour de prétendus liens avec la guérilla ». Suite à cette demande de G.N. Saibaba et à la réunion de ce vendredi, une pétition a été déposée devant les autorités.

Inde: G.N. Saibaba demande son transfert