L’Association des Prisonniers Bulgares (BPRA) a été fondée en 2012 à l’initiative de Jock Palfreeman, un prisonnier antifasciste d’origine australienne. En Bulgarie en décembre 2008, il avait assisté à l’agression de deux jeunes garçons roms par une 15 militants d’extrême-droite. Jock s’est interposé et un nazi a été tué dans l’altercation. Il a ainsi été condamné à 20 ans de prison.

L’Association des Prisonniers Bulgares (Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association), appelle à la solidarité internationale alors qu’elle se mobilise contre les abus qui ont lieu notamment dans la prison de Sofia. La situation déjà difficile des prisonniers a empiré depuis avril 2017, quand Peter Krestev a été réinstallé comme directeur de la prison. Celui-ci avait été démis de ses fonctions et son remplaçant avait procédé à plusieurs réformes, les premières depuis le début des années 1990, comme l’installation de caméras dans des locaux où les matons torturent les prisonniers. Mais ces réformes n’ont pas fait long feu au retour du directeur Krestev. Son administration protège également les gangs de narcos qui font la loi dans la prison. Récemment, ceux-ci ont violé un autre prisonnier avec du piment, au beau milieu de la cour de promenades, sous l’oeil des caméras complices. Les rackets, agressions et viols avaient déjà lieu auparavant, mais le fait qu’elles ne se produisent plus derrière le secret de portes closes en dit long sur la complaisance de l’administration pénitentiaire. Qui plus est, le directeur diminue les temps dans la cour, interdit aux prisonniers de jouer au football, ferme l’accès aux espaces de travail et diminue l’accès aux activités religieuses. L’Association des Prisonniers Bulgares se mobilise donc (c’est la première fois d’histoire récente qu’une telle mobilisation a lieu dans les prisons bulgares) pour la destitution du directeur Krestev. Cette mobilisation a lieu alors que la Bulgarie prend pour six mois la présidence du Conseil de l’Union Européenne. En plus des exactions régulières commises par son système pénitentiaire, la justice bulgare démontre clairement ses logiques racistes et anti-prolétaires: la majorité des prisonniers sont d’origine rom. Elle appelle à la solidarité internationale et notamment à des manifestations devant les représentations bulgares, afin que le mouvement des prisonniers ne soit étouffé par la répression dans le silence.

Deux dates à Bruxelles:
– Ce vendredi 26 à 18h: Manifestation devant la représentation bulgare auprès de l’UE.
– Ce samedi 27 à 19h: Soirée d’info avec une intervention téléphonique avec Jock Palfreeman, militant antifasciste emprisonné en Bulgarie. Cette soirée aura lieu au Sacco-Vanzetti

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Le tribunal de Marrakech a décidé, mardi, de reporter au 13 février prochain le procès des étudiants sahraouis détenus, justifiant sa décision par l’absence de 4 détenus. Par ailleurs, les forces d’occupation marocaine sont intervenue brutalement le 12 janvier contre un groupe de personnes qui s’étaient rassemblées pour accueillir le prisonnier politique sahraoui libéré, Belaid Babeit, dans la ville occupée de Boujdour.

Les étudiants sahraouis emprisonnés

Les étudiants sahraouis emprisonnés

Un rassemblement a eu lieu hier à Bruxelles pour dénoncer un des derniers décrets-loi promulgué par Erdoğan qui rétablit le port de l’uniforme obligatoire dans les prisons. Les prisonniers ont commencé la résistance contre cette mesure à laquelle ils avaient résisté dans le passé par de dures luttes au cours desquelles des prisonniers avaient perdu la vie. Cette pratique de déshumanisation dans les prisons, “à l’américaine”, comme aime à le souligner Erdoğan s’étendra aux prévenus et, pour la première fois, aux femmes. Les premiers prisonniers politiques à qui on a voulu imposer l’uniforme, İlker Altundal et Gökhan Keskin, ont refusé de le porter et se sont fait agresser par les gardiens.

Dans les années ’70, les militants accusés d’appartenir au Parti-Front Révolutionnaire de Libération du Peuple refusant l’uniforme comparaissent en sous-vêtements devant le tribunal

Dans les années '70, les militants accusés d'appartenir au Parti-Front Révolutionnaire de Libération du Peuple refusant l'uniforme comparaissent en sous-vêtements devant le tribunal

Le samedi 13 janvier, comme chaque année depuis 2008, une grande manifestation a fait le tour de Bilbao pour exiger le rapatriement des prisonniers basques. Plus de 95.000 personnes ont répondu à l’appel de la Plate-forme civique Saré exiger la fin de la « violation des droits des prisonniers et des prisonniers politiques basques et leurs familles ». Ni la pluie ni le froid n’ont empêché des dizaines de milliers de personnes de participer à cette manifestation massive qui a lieu chaque année en janvier.

Les familles de prisonniers participant à la manifestation brandissaient des panneaux indiquant les destinations et distances qui leur étaient imposées pour visiter leur proches pendant à peine 40 minutes (« Grenade 875 km », « Almeria 1.040 km », etc.). Depuis 1989, il y a eu 16 décès dans des accidents de la route parmis les familles visitant les 300 prisonniers liés à l’ETA et à la gauche indépendantistes. Sur ces 300, seuls cinq sont actuellement détenus au pays basque.

La manifestation de samedi à Bilbao

La manifestation de samedi à Bilbao

Un tribunal militaire israélien a prolongé lundi pour au moins deux jours la détention d’Ahed Tamimi avant de décider mercredi si la jeune palestinienne impliquée dans une vidéo devenue virale restera ou non en prison jusqu’à son procès. Ahed Tamimi, 16 ans, est l’une des protagonistes d’une vidéo qui la montre, avec sa cousine Nour, 20 ans, bousculer deux soldats israéliens envahissant leur maison, puis leur donner des coups de pieds et de poings le 15 décembre en Cisjordanie occupée. Ahed Tamimi, sa mère et sa cousine ont été arrêtées les 19 et 20 décembre. Ahed Tamimi a été inculpée le 1er janvier par la justice militaire israélienne de douze chefs d’accusation, liés à l’incident du 15 décembre mais aussi à des faits antérieurs présumés, comme des jets de pierres.

Ahed Tamimi

Ce vendredi, le Maharashtra Anti Terrorism Squad a arrêtés sept présumés maoïstes venant de Mumbai et de Thane. Tous sont suspectés de faire du recrutement pour le PCI(maoïste). Selon des fonctionnaires de l’ATS, ils ont été informés qu’un naxalite allait arriver à Mumbia via Thane vendredi. Sur cette base, ils ont tendu un piège à la gare de Kalyan et ont interpellé un suspect vendredi matin. « Nous avons interrogé l’homme, originaire du Telengana, au sujet du but de sa visite dans le Maharashtra et avons trouvé ses réponses évasives. Il a été placé en détention provisoire et intensément interrogé. Sur base de ses déclarations, nous avons effectué des descentes à Kamraj Nagar et à Mata Ramabai Abedkar Nagar et avons interpellé six suspects supplémentaires. Une fouille des maisons qu’ils avaient loué a révélé de la littérature liée au parti maoïstes et tous ont été arrêtés ». L’ATS a déclaré que certains des accusés ont été en contact avec des cadres maoïstes actifs dans le Corridor Doré, le nom donné par la guérilla à certaines régions du Maharashtra et du Gujarat où elle est active. Les sept hommes resteront en détention jusqu’au 16 janvier avant comparution.

Membre de l’ATS

Membre de l'ATS

La police du Chhattisgarh a arrêté cinq guérilleros maoïstes dans le district de Narayanpur ce mardi. Dans une déclaration, les autorités ont affirmé « Bajaru Noharu, Mangatu Nag, Arjun Yadav, Amaru Patai et Sukhlal Potai ont été arrêtés et présentés devant un juge ce mardi. Tous avaient été recruté par Ramu, Vinod et Navin, trois hauts commandants maoïstes. Ils travaillaient pour l’organisation maoïstes depuis quinze ans ». Leur tête était mise à prix de longue date.

Le district de Narayanpur dans l’état de Chhattisgarh

Dans le même temps, une fusillade s’est déroulée dans le district dans le Dantewada entre la police et une brigade de guérilleros. Les maoïstes ont battu en retraite, abandonnant derrière eux des explosifs et d’autres armes.

Dans ce nouvel épisode judiciaire, le juge fédéral Léon Tucker a ordonné depuis plusieurs mois au Bureau du Procureur de Philadelphie de fournir tous les documents concernant l’implication du magistrat Ronald Castille à tous les niveaux judiciaires ayant abouti à la condamnation à mort de Mumia. Ronald Castille refusa de se récuser lorsque le cas Mumia fut porté devant la Cour Suprême de Pennsylvanie où il siégeait alors que durant toutes les procédures d’appels il interféra en sa qualité de procureur.

Désormais la Cour Suprême des USA considère non conforme à la Constitution le fait qu’un même magistrat, procureur ou juge, soit impliqué dans une affaire de peine capitale à ses différents niveaux judiciaires. Voilà brièvement résumé ce que le juge aura a trancher, sous réserve que les documents prouvant l’implication de Ronald Castille soient produits par le Bureau du Procureur dont ce dernier est encore aujourd’hui membre. Quant au procureur en poste, récemment condamné pour corruption, il a été relevé de sa fonction et emprisonné (voir notre article). Le nouveau procureur élu récemment, prendra ses fonctions début janvier.

Les soutiens américains à Mumia appellent à faire de l’audience du 17 janvier un nouveau temps fort de la mobilisation internationale pour que la justice de Pennsylvanie se conforme à la jurisprudence de la Cour Suprême en accordant un nouveau procès à Mumia, ouvrant ainsi la porte à une possible libération.

Mumia Abu-Jamal

Mumia Abu-Jamal

Emprisonné jusque là dans une prison du Negev, l’avocat franco-palestinien, Salah Hamouri a été transféré dimanche 31 décembre dans la prison de Megiddo. Selon l’association de défense des prisonniers, Addameer, il s’agirait d’une punition. Il y a deux semaines environ, des hommes – peut-être des services de renseignements – ont fait irruption dans la cellule de Salah Hamouri avec, dans leurs mains, un exemplaire de l’Humanité. Par l’intermédiaire de ses avocats, l’Humanité avait publié une interview de Salah Hamouri le 30 novembre dernier. Ces agents ont alors indiqué à Salah Hamouri qu’il allait être placé à l’isolement. Une forme de punition régulièrement utilisée par les autorités israéliennes. Les représentants des prisonniers sont alors intervenus auprès de l’administration pénitentiaire pour empêcher l’application de cette décision.

Mais, ce dimanche matin, les renseignements israéliens sont revenus à la charge en annonçant à Salah Hamouri son transfert à la prison de Megiddo, au sud-est de Haïfa. Il pourrait très bien se retrouver immédiatement à l’isolement. Salah Hamouri se trouve incarcéré dans le cadre d’une détention administrative depuis le 23 août. Le comité de soutien à Salah nous invite à lui écrire (sans mettre son adresse au verso de l’enveloppe) à :

Salah Hamouri / Megiddo Prison / Megiddo / P.O. Box 2424 / Israel

C’est son interview à l’Humanité qui serait à l’origine du transfert

C'est son interview à l'Humanité qui serait à l'origine du transfert

La police du district de Venkatapuram a arrêté Madivi Pande, alias Susheela ou Laxmi (29 ans), commandante du peloton de protection assigné à Katakam Sudarsha, membre du Comité Central du PCI(maoïste) vendredi dernier. La femme a été capturée lors d’une opération de contrôle routier. Avec elle ont été interpellés deux membres d’une milice maoïste. Selon les premières informations communiquées, Madivi Pande était venue à Mulugu pour y voir un médecin après avoir été blessée à l’épaule gauche. Depuis 2009, elle avait gravi les échelons du parti jusqu’à son accession au grade de membre de l’Area Committee de la région. Lors de la conférence de presse, les autorités ont déclaré qu’elle serait impliquée dans diverses actions menées dans le Chhattisgarh et le Telangana: attaque à l’explosif, fusillade avec la police, pose d’IED, etc.

Madivi Pande et deux miliciens maoïstes

Madivi Pande et deux miliciens maoïstes