Esmail Abdi, en grève de la faim depuis le 30 avril (voir notre article), a été transféré à l’hôpital Khomeini à Téhéran le samedi 3 juin 2017. Il avait déjà refusé d’être transféré à l’hôpital avec l’uniforme de la prison et les menottes. Les autorités pénitentiaires ont finalement accepté de le transférer à l’hôpital sans l’uniforme et les menottes. Les gardiens de prison d’Abdi ont essayé de le ramener à la prison d’Evin peu de temps après son transfert, mais les médecins de l’unité d’urgence ont refusé et fortement recommandé l’hospitalisation pour le moment en raison de la détérioration de son état de santé. Il souffre d’une tension artérielle basse, de douleurs rénales, de vertiges et de douleurs oculaires. Esmail Abdi poursuit sa grève de la faim à l’hôpital.

Esmail Abdi

Esmail Abdi

Une délégation portée par la femme de G.N. Saibaba a, ce jeudi, demandé à ce qu’intervienne la National Human Rights Commission afin que le prisonnier puisse être suivi médicalement. Le professeur de la Delhi University, condamné à la prison à perpétuité il y a quelques semaines, est lourdement handicapé et selon ses proches, sa santé se détériore jour à après jour. Détenu à la Nagpur Central Jail, il est dans l’impossibilité d’uriner et ses maux d’estomac se sont amplifiés ces derniers jours. Dans le courrier adressé à la NHRC, les signataires affirment « son état de santé est très préoccupant et se détériore jour après jour. Avant son arrestation, Saibaba suivait un lourd traitement médical au Rockland Hospital de Delhi », ajoutant que les médecins avaient conseillé qu’il soit opéré afin de subir une ablation de la vésicule biliaire. « Cela fait maintenant dix semaines qu’il a été ré-arrêté le 7 mai. Les autorités pénitentiaires ne lui ont apporté aucun soin médical depuis » a déclaré sa femme.

G.N. Saibaba

L’un de nos contacts sur place s’est rendu à Nagpur la semaine dernière, mais s’est vu refusé toute visite au prisonnier. Un courrier va être adressé aux autorités afin de dénoncer cette violation des droits du prisonnier. Il a néanmoins pu rencontrer son avocat qui travaille actuellement l’audience en appel de la condamnation à la prison à vie de Saibaba.

G.N. Saibaba

Les centaines de prisonniers de sécurité palestiniens détenus en Israël ont accepté de mettre un terme à leur grève de la faim, commencée le 17 avril. L’annonce a été faite ce matin à l’aube. Vendredi soir, un accord a été conclu entre l’administration pénitentiaire – en réalité, le gouvernement israélien – et les représentants des prisonniers, avec la médiation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). La détérioration de la santé des prisonniers, au bout de quarante jours de jeûne, a augmenté la pression pour la recherche d’une solution. L’administration pénitentiaire a transféré les 13 membres du comité des grévistes, dont Marouane Barghouti, vers la prison d’Ashkelon, pour vraiment négocier.

L’accord demeure encore flou. Ce qui est certain, c’est que les prisonniers auront le droit, à nouveau, à deux visites mensuelles, comme ce fut le cas dans le passé. Mais les grévistes réclamaient plus largement un assouplissement des droits de visite: leur durée allongée, leur élargissement à la famille éloignée, etc. En outre, on ne sait, pour l’heure, ce qui a été décidé concernant les autres revendications : par exemple, l’instauration de cabines téléphoniques ; l’accès à la presse ou à des livres ; la possibilité de s’inscrire dans des universités israéliennes ; une meilleure prise en charge médicale des détenus gravement malades ; et puis, la fin des détentions administratives, sans inculpation ni procès, pendant des mois.

Des Palestiniennes brandissent des photos de leurs proches emprisonnés en Israël, devant les bureaux de la Croix rouge de Jérusalem Est, avant-hier 25 mai

Des Palestiniennes brandissent des photos de leurs proches emprisonnés en Israël, devant les bureaux de la Croix rouge de Jérusalem Est, avant-hier 25 mai

Chelsea Manning, la militaire transsexuelle emprisonnée pour avoir fourni à WikiLeaks des milliers de documents secrets, a été libérée mercredi après-midi et a quitté le pénitencier militaire de Fort Leavenworth, aux confins du Kansas et du Missouri. L’ancienne taupe de WikiLeaks avait fait fuiter plus de 700.000 documents confidentiels ayant trait aux guerres d’Irak et d’Afghanistan, dont plus de 250.000 câbles diplomatiques qui avaient plongé les Etats-Unis dans l’embarras. Condamnée en cour martiale à 35 ans de réclusion, la militaire est sortie après seulement quelques années derrière les barreaux à la faveur d’une peine commuée par l’ancien président Barack Obama, juste avant qu’il ne quitte la Maison Blanche.

USA: Chelsea Manning libérée mercredi

Des centaines de prisonniers palestiniens entrent mercredi dans leur deuxième mois de grève de la faim, passant un cap déterminant. Ce mouvement a été lancé le 17 avril par Marwan Barghouthi, condamné à la perpétuité pour des attentats meurtriers, afin d’obtenir de meilleures conditions de détention. Après trois ou quatre semaines, les grévistes ont perdu environ 10% de leur poids, ce qui signifie qu’ils doivent théoriquement subir des examens réguliers. Au bout d’un mois, les risques augmentent considérablement, la perte de poids pouvant atteindre 20% et nécessiter l’hospitalisation.

Pour faire face à de tels cas de figure, Israël a adopté une loi lui permettant de recourir à l’alimentation de force. Ce recours se heurte cependant au refus de l’Ordre des médecins. Le risque devient élevé au bout de 50 jours. Les grévistes souffrent d’étourdissements intenses, ne contrôlent plus les mouvements de leurs yeux, le rythme cardiaque se ralentit. Les grévistes ont alors perdu en général 30% de leur poids, les muscles ne supportent plus le squelette, rendant impossible la station debout. A partir de ce stade, on peut s’attendre à de graves complications comme la défaillance des organes, et à la mort.

Des photos des grévistes de la faim à Naplouse, Cisjordanie, le 9 mai 2017

Des photos des grévistes de la faim à Naplouse, Cisjordanie, le 9 mai 2017

Un rassemblement de soutien aux prisonniers politiques palestiniens en grève de la faim dans les prisons israéliennes depuis le 17 avril dernier aura lieu vendredi devant le siège du Comité International de la Croix Rouge. Ce dernier, pourtant garant de l’application de la 4ème Convention de Genève pour les prisonniers en temps de guerre, ne fait rien face à la détérioration depuis des années de la situation des prisonniers.

Manifestation à Ramallah

Rassemblement devant le siège du Comité international de la Croix Rouge le vendredi 12 mai 2017 de 16h à 19h30 247 BD Raspail 75014 Paris – Métro Raspail

Manifestation à Ramallah

Il y a quelques semaines, les enquêtes concernant l’opération « Scripta Manent » ont été clôturées. Après une audition préliminaire, le juge décidera de mettre en jugement les anarchistes soupçonnés. Avant-hier, mercredi 3 mai, le prisonnier anarchiste Alfredo Cospito a commencé une grève de la faim de dix jours contre la censure qui lui a été imposée par le procureur chargé du dossier « Scripta Manent », qui bloque presque toute la correspondance entrante et sortante. Alfredo demande à tous les camarades à l’extérieur d’envoyer des livres, des magazines, des lettres et des documents imprimés en général, en signe de protestation et en appui à sa grève.

Alfredo Cospito: Via Arginone, 327 – 44122 Ferrara, Italie

Alfredo Cospito

Alfredo Cospito

Un certain nombre de Palestiniens ont été blessés par des balles réelles, des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes que des affrontements ont éclaté dans différentes parties de la Cisjordanie enter les jeunes et les forces d’occupation israéliennes à la suite des manifestations en solidarité avec 1.500 prisonniers en grève de la faim. Deux Palestiniens ont été blessés dans les affrontements ont éclaté dans le centre d’Hébron. Deux autres ont été frappés par des balles en métal recouvertes de caoutchouc et d’autres ont souffert de l’inhalation de gaz lacrymogène dans la ville de Béthanie à Jérusalem-Est.

Les affrontements comprenaient également les points de contact dans la ville d’Azzoun, au sud de Qalqilya, et devant la prison d’Ofer, à l’ouest de Ramallah. Des colons israéliens ont également ouvert le feu à des manifestants palestiniens près de la colonie de Jabal Tawil dans la ville de Al-Bireh, en Cisjordanie. Les affrontements ont également commencé à l’entrée nord de Bethléem près du point de contrôle 0, un jeune a été blessé par des munitions en direct jusqu’à l’instant. L’Autorité palestinienne a annoncé jeudi une grève générale pour faire preuve de solidarité avec les prisonniers.

Les forces d’occupation tirant sur les manifestants à Hébron

En solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim, il y aura un rassemblement à Bruxelles ce vendredi 28 avril à 17h, au Carrefour de l’Europe (gare centrale).

Le rassemblement de vendredi passé rond-point Schuman

Les forces d'occupation tirant sur les manifestants à Hébron
Le rassemblement de vendredi passé rond-point Schuman

Un activiste âgé de 17 ans nommé Ali Kab Aamir, habitant la ville d’Ahvaz, a été arrêté à son domicile par des agents en civils du Ministère des Renseignements. Cette arrestation a été tellement brutale que les poignets du jeune homme ont été brisés et que sa mère choquée par la violence du raid, a dû être hospitalisée. La famille Kab Aamir s’est rendue au bureau du Ministère des Renseignements d’Ahwaz pour demander des nouvelles de leur fils, mais celle-ci n’a pas pu obtenir d’informations sur les charges retenues ou son lieu de détention. Peu de temps avant son arrestation, Ali Kab Aamir avait participé à des manifestations et à des chaines humaines, afin de protester contre les pompages des eaux du fleuve Karun qui entrainent des dégâts écologiques majeurs dans la province arabe du Khuzestân.

Ali Kab Aamir

Ali Kab Aamir

Le procès des anarchistes accusés d’une attaque de banque à Aix-la-Chapelle se poursuit. A l’audience du 31 mars, le tribunal s’est intéressé aux éléments de preuves matérielles retrouvés à l’intérieur de la banque et dans un sac retrouvé à l’extérieur, et que l’accusation attribue à l’attaque. Ils ont aussi examiné les documents retrouvés dans différents ordinateurs mis sous séquestre lors des perquisitions. L’audience du 7 avril était consacrée à l’audition du policier en charge de l’affaire de la Pax Bank. C’est lui qui avait déjà été chargé en 2004 de l’enquête sur le braquage des « Quatre de Aachen ». C’est aussi lui (et plusieurs de ses collègues) qui s’était rendu à Barcelone pour une réunion avec la police catalane. Lors de cette rencontre, ils ont partagé les théories sur le financement d’une organisation anarchiste supposément terroriste: les « Groupes anarchistes coordonnés ».

Les avocats ont pointé quelques-unes des erreurs présentes dans le dossier : l’acharnement du parquet et des polices allemandes et espagnoles à créer des liens à un niveau international, en citant par exemple le braquage de 2004 (celui des « quatre de Aachen ») comme s’il avait eu lieu en 2014. De plus, la police donne de l’importance à un coup de téléphone à cause de son contenu parce que –selon eux– il aurait été passé quelques jours après le braquage, alors qu’il peut être démontré qu’il date d’une année plus tard. Enfin, le dossier contient des noms de rue qui n’existent pas, etc. La prochaine audience se tiendra le 24 avril.

Les actions solidaires se poursuivent: Le 28 mars, la vitrine des bureaux de la Lufthansa ont été brisés à Barcelone. A Bruxelles, un camion de BAM (une entreprise qui construit des prisons) a été incendié le 16 avril.

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