En présence massive de sympathisants et de nombreuses organisations, le tribunal a refusé d’entendre des témoins et des interventions vidéo de la défense. Les anti-OGM et leurs avocats ont donc unanimement décidé de quitter la salle d’audience. Lors de ce procès, aucun juge d’instruction indépendant n’a été nommé, ce qui est très inhabituel. Le procureur a par ailleurs contribué à politiser le procès en inculpant 11 libérateurs pour association de malfaiteurs. C’est également le ministère public qui a directement cité à comparaitre. L’instruction a donc été uniquement menée à charge des inculpés. Les parties civiles, dont ILVO, VIB, Université de Gand, HoGent, ont quant à elles plaidé et demandé des dédommagements. Le jugement par défaut se tiendra le 12 Février. En cas de condamnation, les libérateurs de champs OGM feront opposition.

Sevil Sevimli, l’étudiante franco-turque poursuivie par les autorités turques pour avoir, entre autre, pris part au cortège du 1er mai dernier à Istanbul a comparu ce mercredi devant le tribunal de Bursa. Celui-ci a requis 21 ans de réclusion à son encontre, l’accusant d’être membre d’une organisation armée (en l’occurrence, le DHKP-C) et d’en avoir fait la propagande lors de manifestations publiques. Sevimli portait, lors du cortège en question, un calicot réclamant la gratuité de l’éducation. Le procureur a également confirmé son placement sous contrôle judiciaire ainsi que l’interdiction de quitter le territoire turc. Sevil Sevimli, en échange Erasmus en Turquie en provenance de l’université de Lyon, avait été interpellée le 10 mai dernier, placée en détention préventive avant d’être relâchée au début du mois d’août, dans l’attente de son procès.

Sevil Sevimli

Le poète quatari Mohammad Ibn al-Dheeb al-Ajami a été condamné à l’emprisonnement à perpétuité jeudi sous l’accusation d’insulter l’émir du Quatar, dans un procès qui s’est déroulé dans le secret. Mohammad Ibn al-Dheeb al-Ajami a été arrêté le 16 novembre 2011 sous l’accusation « d’insulter » l’émir du Qatar et « d’incitation au renversement du régime, » Les accusations portées contre Ibn al-Dheeb al-Ajami concernent son « poème du Jasmin, » écrit en 2010 en appui au soulèvement Tunisien. Les accusations d’insulte semblent être basées sur le vers : « nous sommes tous la Tunisie face aux régimes oppressifs ».

Son avocat, a confirmé la sentence de la cour, et a indiqué qu’il ferait appel du verdict. il a indiqué aussi que son client était emprisonné en isolement complet depuis presque une année et qu’il n’avait pas vu une seule fois sa famille. L’avocat a en outre été empêché de suivre une des sessions du tribunal, et a dû assurer une défense écrite.

Mohammad Ibn al-Dheeb al-Ajami

Mohammad Ibn al-Dheeb al-Ajami

C’est mardi 29 janvier à 9 heure que commencera une audience décisive pour les quatre membres de notre Secours Rouge poursuivi dans le cadre de « l’affaire du 5 juin ». Un tribunal devra décidé si il y aura procès et pour quels motifs d’inculpations. Cette affaire est décisive pour la jurisprudence, et donc l’application future, des législations spéciales antiterroristes votées à la cravache dans la foulée du 11 septembre.

Deux rendez-vous:
Une soirée d’information et de solidarité vendredi 25 janvier à partir de 18H30 au Garcia Lorca, à 1000 Bruxelles.
Un rassemblement sur les marches du palais de justice de Bruxelles mardi 29 janvier de 8H à 8H50.

Lire la chronologie de l’affaire

C’est le 6 mars que débutera le procès du soldat Bradley Manning poursuivit pour avoir transmis des documents militaires à Wikileaks. Il est inculpés de 22 chefs d’accusation, dont le principal est ‘collusion avec l’ennemi’. En décembre, son avocat avait plaidé pour l’abandon de toutes les charges, mettant en avant les conditions de détention et les mauvais traitements subis par Manning durant ses neuf mois à la prison de Quantico. La juge a annoncé sa décision hier, le procès aura bien lieu. Elle a estimé que l’argumentation de la défense n’était pas une raison suffisante pour décréter l’abandon de toutes les charges, qui sont graves, selon ses mots. Elle a ajouté que celui-ci n’était justifié qu’en cas de conduite scandaleuse du gouvernement, ce qui d’après elle, n’est pas le cas dans cette affaire. Elle a néanmoins accordé un crédit de 112 jours au soldat (durée correspondant à la période durant laquelle il a été placé à l’isolement), ce qui signifie que sa peine, s’il est condamné, sera réduite d’autant. Manning encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Six membres d’un groupe de manifestants qui avaient pris part, le 15 octobre 2011, à la manifestation organisée à Rome dans le cadre du vaste mouvement européen des ‘indignés’ ont été lourdement condamnés ce lundi. Plus de 200000 personnes étaient descendues dans les rues de la capitale italienne et de violents affrontements avaient opposé la foule aux forces de l’ordre. Plus de 70 personnes avaient été blessées et la police avait procédé à de nombreuses arrestations. Aujourd’hui, six de ces arrêtés (six hommes âgés de 28 à 37 ans) originaires d’Italie et de Suisse ont été condamnés à six ans de prison chacun pour destruction, pillage, résistance et agression des forces de l’ordre.

Manifestation le 15 octobre 2011 à Rome

Pour la troisième fois, la cour martiale de Rabat a fixé une date pour le procès des 23 prisonniers politiques sahraouis incarcéré dans la prison de Salé depuis le démantèlement le 8 novembre 2010 par les forces marocaines du camp de Gdaim Izik. La date annoncée est le 1er février 2013.

Le camp de Gdeim Izik a été mis en place par des milliers de Sahraouis en 2010 à proximité de la capitale du Sahara Occidental, El Aaiún. Les habitants du camp appelaient à une amélioration de leurs conditions de vie et le référendum sur l’indépendance sous l’égide de l’ONU promis depuis 1991. Les autorités marocaines ont attaqué et détruit le camp. Les prisonniers sahraouis sont accusés notamment « d’ atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction ». Ils risquent la réclusion à perpétuité.

Maroc/Sahara: Une date de procès pour les 23 de Gdaim Izik

Tôt hier matin, les autorités turques ont interpellés cinq personnes dans le district de Dogubayazit de la province d’Agri, dans l’est du pays. Parmi elles, le maire du district. Plus tard dans la journée, elles ont toutes été libérées dans l’attente d’une première audience au tribunal. Lors de sa libération, le maire de Dogubayazit, membre du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) a déclaré que tous les cinq, tous membres du BDP, avaient été arrêtés dans le cadre de l’enquête visant la KCK (Kurdistan Communities Union), qui est accusée d’être la branche urbaine du PKK. Dans cette affaire, en cours depuis 2009, plusieurs centaines de membres et de militants du BDP sont incarcérés à travers le pays et dans l’attente d’un procès. La justice a d’ailleurs rendu son premier verdict, très lourd, contre quarante kurdes cette semaine dans cette affaire.

Déclenchée en 2009 après la victoire du parti pro-kurde BDP aux élections municipales dans plusieurs villes du Kurdistan, l’affaire KCK a entraîné plus de 8000 interpellations et à l’heure actuelle, plus de 2000 personnes sont détenues dans le cadre de l’enquête menée par les autorités. Celles-ci accusent entre autre la KCK (Kurdistan Communities Union) d’être la branche urbaine du PKK. Ce jeudi, la justice turque a rendu son premier verdict à l’encontre de 40 des inculpés. La sixième cour de Diyarbakir a prononcé des condamnations allant de 3 mois à 17 ans de prison ferme contre ces militants kurdes qui ont tous été reconnus coupables ‘d’appartenance à une organisation terroriste’.

Ce jeudi 20 décembre, le Tribunal correctionnel de Paris a prononcé son verdict contre 15 militants et sympathisants du DHKP-C. Trois personnes ont été condamnées à 7 ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Les prévenus ont cependant été relaxés des faits de « financement du terrorisme » qui leur était reprochés. Deux militants ont eu 5 ans de prison dont 4 ans ferme. Parmi ceux-ci, Zehra Kurtay, une ex-prisonnière politique exilée en France. Zehra souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff, depuis qu’elle a été alimentée de force par les tortionnaires turcs pendant la longue grève de la faim de 2000-2007 contre l’ouverture des prisons de type F.

Les inculpés présents à l’audience se sont retrouvés directement entre les mains des gendarmes. Un mandat d’arrêt a été lancé contre ceux qui ne se sont pas présentés à l’audience. Le verdict a été prononcé à huit clos. Des affrontements ont éclatés entre des sympathisants du DHKP-C et les forces de l’ordre en dehors de la salle d’audience du tribunal correctionnel de Paris. L’ »Association culturelle et de solidarité Anatolie Paris » a été dissoute.