Votée par le parlement genevois en septembre dernier, la LPol, la nouvelle loi sur la police fera l’objet d’une référendum le 8 mars. Cette loi très controversée prévoit l’appel au secteur privé pour certaine taches spécifiques et techniques », un élargissement des possibilité « d’enquêtes préventives », des « mesures d’éloignement » (du canton) qui seraient décidées non par un tribunal mais par la police elle-même. En outre, la loi exige la nationalité suisse pour être policier, la disparition de la gendarmerie en tant qu’unité constituée et la création de cinq services destinés à autant de missions principales (police-secours, police judiciaire, police de proximité, police internationale et police routière).

Une manifestation contre la répression et contre le racisme a eu lieu aujourd’hui à Zurich. Les manifestants appelaient à la libération d’Albert Woodfox et de tous les prisonniers des Black Panthers. Albert Woodfox est, avec Robert King et Herman Wallace, l’un des « Trois d’Angola » détenu depuis 1971.

Suisse: Manifestation anti-répression à Zurich

Dans la nuit du samedi, le poste de police de la Waisenhausplatz, la prison régionale de Berne et sept voitures de police garées devant ont été attaqués avec de la peinture, des tags et des vitres brisées. Cette maison d’arrêt est connue aussi pour enfermer des migrants sans-papiers et sert de centre de rétention en vue d’expulsion. Les communiqué dénonce les violences du pouvoir d’Etat, notamment celles qui visent les étrangers. Cette maison d’arrêt est connue aussi pour enfermer des migrants sans-papiers et sert de centre de rétention en vue d’expulsion.

Suisse: Un commissariat attaqué à Berne

Ce vendredi 20 février, nous organiserons une soirée de solidarité avec Marco Camenisch, anarchiste emprisonné en Italie puis en Suisse depuis 1991 pour avoir pris part à la la lutte anti-nucléaire dans les années ’80. Ce sera l’occasion de projeter pour la première fois le documentaire ‘Marco Libero !’ qui retrace l’histoire des luttes antinucléaires en Europe.
La soirée commencera à 20h et aura lieu au Pianofabriek, 35 Rue du Fort à Saint-Gilles (Métro Parvis de Saint-Gilles).

Affiche de la soirée.

Affiche de la soirée.

Les quatre syndicalistes ont comparu mardi devant la justice neuchâteloise pour « diffamation » lors du conflit social de l’hôpital de la Providence en 2012-2013. C’est le contenu d’un tract qui employait les termes «crapuleux» et «méthodes de gangster» (dont les prévenus nient être les auteurs), «conditions de travail dignes du 19e siècle», une consultation proposée au personnel «avec un revolver sur la tempe», des agissements «comme au Moyen-Âge» et une attitude de «menace de manière permanente».

Dans le cadre de leur activité au sein des syndicats Syna et SSP, les prévenus avaient soutenu la grève d’une partie du personnel après la résiliation de la convention collective de travail par l’employeur. Ils comparaissent aussi pour « violation de domicile » car ils ont maintenu le piquet de grève plus longtemps qu’autorisé près de l’hôpital. Le jugement dans cette affaire sera rendu ultérieurement. Et la justice neuchâteloise devra encore se saisir d’un autre aspect du dossier. Les grévistes licenciés ont engagé une procédure civile pour obtenir des réparations. Cet autre volet devra déterminer si cette grève était illégale ou non et si les licenciements étaient abusifs.

Suisse: Quatre syndicalistes devant les tribunaux

La Cour Fédérale suisse de Lausanne a refusé à Marco Camenisch la libération conditionnelle auquel il a droit après avoir purgé les 2 tiers de sa peine après un an de réflexion. Cette décision fait suite au refus de deux autres cours de justice. La raison donnée par les autorités suisses est que « la violence chronique et une vision du monde qui promeut le crime », ce sont donc explicitement les opinions anarchistes et le refus de repentir du prisonnier qui sont visés. Dans leur rapport, les juges mentionnent aussi que Marco fait preuve d’un manque de « renonciation par rapport à ses violences passées et d’une distanciation par rapport à la violence comme moyen politique ». La cour écrit plus clairement que Marco ne pourra pas espérer de libération avant le mois de mai 2018.

Marco Camenisch

Marco Camenisch

Quelque 200 manifestants armés de barres de fer et pour la plupart masqués, ont saccagé dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 décembre le centre de Zurich, la plus grande ville de Suisse. Les manifestants portaient une banderole avec l’inscription en anglais « Reclaim the Streets ». Beaucoup d’entre eux étaient munis de barres de fer, certains portaient des casques, des masques à gaz et des vêtements de protection. La police a utilisé des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des lances à eau pour les disperser.

Dès l’annonce de ce cortège, qui s’est formé vers 22 heures, les manifestants ont jeté des projectiles sur la police. Ils ont arraché la portière d’un véhicule où s’étaient réfugiés des policiers, et y ont lancé une torche enflammée. L’équipement d’une policière a pris feu, mais la fonctionnaire n’a pas été blessée. Les manifestants ont également dérobé du matériel aux forces de l’ordre. DOutre les pierres, pétards et fusées lancés sur la police, des manifestants étaient également munis de laser. Le cortège a mis le feu à plusieurs containers à ordures et à des voitures. Plusieurs véhicules d’intervention ainsi que des locaux de la police ont été gravement endommagés. De nombreuses vitrines de magasins ont été brisées ou endommagée. Les manifestants ont également brisé toutes les vitres d’un restaurant bondé. Lors des échauffourées, sept policiers ont été blessés. Le montant des dommages n’a pas encore été chiffré, mais devrait s’élever à plusieurs centaines de milliers d’euros.

Suisse: Affrontements à Zurich

La police est intervenu ce vendredi soir à Bâle pour maîtriser une manifestation contre la conférence de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à la fin de la réunion de deux jours qui s’est déroulée dans la ville. Des affrontements, qui ont opposé policiers et manifestants après une action qui a rassemblé quelque 500 personnes, ont débuté après 20 heures sur la Claraplazt, où s’achevait la manifestation autorisée. Bouteilles, pétards et autres objets ont été projetés contre les policiers, qui ont riposté par des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes. Des poubelles ont été incendiées et les transports publics ont été bloqués un long moment. La police, qui avait reçu des renforts de plusieurs cantons, n’a pas fait état de blessés ou d’interpellations.

Suisse: Affrontements à la manifestation anti-OSCE

Jonathan Baud, un étudiant suisse de l’université de Genève, avait été arrêté le 28 juillet dernier après avoir assisté à un meeting en commémoration d’un leader maoïste dans le village de Triprayar, dans l’état du Kerala. Après être resté en garde à vue durant douze jours, il avait été libéré sous caution. Depuis lors, il attend que la plainte déposée à son encontre soit annulée. Son visa touristique a expiré le 16 septembre dernier, mais il n’est pourtant pas autorisé à quitter le territoire.

Mardi, le tribunal en charge du dossier a décidé de postposer sa décision au 6 novembre. Après avoir visionné les images de la participation du jeune homme à ce rassemblement et avoir pris connaissance de la traduction en Malayalam du discours qu’il y avait prononcé, le tribunal a estimé qu’il n’y avait rien de répréhensible dans ce qu’il a dit ce jour-là. L’accusation maintien son argument selon lequel Baud aurait violé la section 14(b) du Foreigners Act, laquelle touche à la réglementation des visas étrangers, en assistant à ce meeting politique. Elle déclare que Baud ne peut pas être considéré comme un participant innocent étant donné qu’il était allé à ce rassemblement tenu dans un endroit relativement peu connu dans le Kerala et qu’il a tenté de ne pas être capté par les caméras. Selon l’accusation, cela indique qu’il était au courant des implications d’une participation à un tel meeting.

De son côté, l’avocat de Baud a déclaré que la police n’était toujours pas parvenue à préciser le caractère du délit. D’autant plus que le visionnage des images de son discours montre qu’il s’est contenté de se présenter au public et qu’il n’y a rien d’incriminant.