Dans le cadre de la Campagne internationale pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, un rassemblement a eu lieu devant le ministère de la Justice, place Vendôme à Paris, ce jeudi 22. Les slogans « Libérez Georges Abdallah ! », « 28 ans de prison, 28 ans de résistance ! » ont été scandés par près de 80 manifestants. La police a tenté de disperser le rassemblement, mais la détermination des manifestants a fait qu’une délégation composée d’un membre du Collectif pour la libération de Georges Abdallah et de l’ex-sénatrice Alima Boumediène a été reçue par le chef de cabinet du ministre.

La délégation a souligné l’acharnement des autorités françaises, qui persistent à ne pas libérer Georges Abdallah. La chancellerie a confirmé que les autorités libanaises avaient déclaré accepter d’accueillir Georges Abdallah dès sa sortie de la prison de Lannemezan, comme l’a rappelé dernièrement par écrit le consul libanais à Paris.

L’armée turque affirmle avoir tué depuis samedi 21 combattants kurdes, dont un commandant régional, lors d’une opération au Kurdistan. L’opération, entrée dans son cinquième jour, et le vice-Premier ministre a annoncé lundi qu’il n’y aurait pas de trêve des opérations militaires cet hiver, contrairement à l’habitude. L’armée a lancé l’opération, impliquant quelque 3.000 soldats turcs soutenus par des hélicoptères d’attaque et des avions de combat, après avoir identifié un groupe de 30 combattants du PKK à la frontière entre les provinces d’Elazik et Diyarbakir.

Miguel Angel Peña Moreno est ce résistant antifasciste chilien habitant en Belgique et recherché par la justice chilienne. Celle-ci l’accuse d’être mêlé à l’exécution du principal mentor idéologique du régime Pinochet : le sénateur fasciste Jaime Guzmán. Cette action avait été menée et revendiquée, en avril 1991, par le FPMR. Jaime Guzmán avait, entre autre, conçu la Constitution de 1980 qui avait permis à Pinochet de légitimer son régime.

L’engagement de Miguel contre le régime dictatorial lui a valu d’être emprisonné et torturé en 1984 et en 1986. Durant une manifestation à l’occasion d’anniversaire du coup d’État, il fut blessé par balles par des agents de sécurité en civil. Miguel Peña s’est réfugié en Belgique en 1998, où il a introduit une demande de reconnaissance au titre de réfugié politique. Trois ans plus tard, Miguel a été inculpé au Chili, au motif qu’il était la personne ayant procuré la voiture utilisée lors de l’action contre Guzmán, ce qu’il conteste (la justice chilienne a déjà inculpé trois personnes différentes, lors de procès successifs, pour ce même fait). La demande d’extradition a été avalisée définitivement le 26 octobre.

Manifestation de soutien pour Miguel Angel Peña Moreno, candidat à l’asile politique en Belgique, menacé d’extradition vers le Chili ce mercredi 21 décembre 17h, face à l’ambassade du Chili, 106, rue des Aduatiques – 1040 Bruxelles (métro Montgomery).

Pour en savoir plus

Bruxelles: Rassemblement mercredi contre l’extradition de Miguel

Après les forces gouvernementales, c’est la guérilla maoïste qui a décrété une trêve d’une quinzaine de jours aux Philippines. Voici plusieurs années qu’une telle trêve de Noël est pratiquée. Ces dernières semaines, l’activité de la guérilla avait connu un développement spectaculaire.

Ce mardi matin, sur ordre du Parque d’Istanbul, la police a perquisitionné tous les locaux de l’agence kurde DIHA, le quotidien kurde Özgür Gündem, l’agence Etik, l’imprimerie Gün et la revue Demokratik Modernite, à Istanbul, Ankara, Adana, Diyarbakir et à Van. Au moins 37 journalistes et collaborateurs des médias personnes ont été arrêtés lors de ces opérations simultanées lancées tôt le matin, visant tous les médias kurdes et les journalistes qui collaboraient avec ces médias, dans le cadre de l’affaire KCK, considérée par les autorités comme la branche politique du PKK. Au moins 71 journalistes sont actuellement en prison en Turquie, 44 d’entre eux sont kurdes.

L’Audience Nationale, le plus important tribunal espagnol, a condamné dernièrement à 15 ans de prison Gemma Belén Rodríguez Miguel, militante des GRAPO, pour avoir participé à la campagne d’actions à la bombe co ntre les sociétés de travail intérimaires. Elle a été plus directement été reconnue « coupable » de la destruction d’une agence d’intérim à Vigo, le 27 septembre 2000. Elle avait déjà été condamnée en janvier 2006 par la justice française à cinq ans de prison pour «  »association de malfaiteurs ». L’Audience Nationale espagnole l’avait déjà condamnée à sept ans de prison en juin 2009 pour l’attaque d’un transport de fonds par les GRAPO en Cantabrie. Cet article est ancien de deux mois, il n’est mis en ligne qu’aujourd’hui suite à un couac rédactionnel.

Espagne: 15 ans de prison pour Gemma Belén Rodriguez

Alors que de nouveaux incidents ont opposés hier des manifestants congolais aux forces de l’ordre, au moins une cinquantaine de plaintes pour violences policières seront transmises prochainement au Comité P. Les plaintes portent sur des actes qui se sont déroulés la semaine passées lors des incidents de Matongue. Pour rappel, une manifestation des partisans d’Etienne Tshisekedi, ancien ministre de l’intérieur et premier ministre de Mobutu, pilier du néo-colonialisme, avait tourné en émeute et en pogrom anti-rwandais (le Rwanda ayant soutenu Kabila contre Mobutu). La police était intervenu de manière particulièrement brutale, passant à tabac de nombreux passants.

Les autorités iraniennes ont décidé d’annuler la peine de mort de Zeyneb Calaliyan. Arrêtée au cours de l’année 2008, cette femme de 29 ans qui vivait à Mako avait été condamnée à mort pour « inimitié à l’égard de Dieu » en janvier 2009 à Kermanshah, lors d’une audience de sept minutes. Elle était accusée « d’apostasie » et d’être membre du PJAK.

La décision des autorités iraniennes intervient après le cessez-le-feu du PJAK, déclaré le 5 septembre dernier après trois jours de combats violents. Dix prisonniers politiques kurdes ont été exécutés depuis 2007 par le régime iranien. Au moins 17 autres seraient toujours dans le quartier des condamnés à mort en raison de leur appartenance présumée à des organisations kurdes interdites.

Zeynab Jalalian

Le Ministère de la Justice a recommandé l’abandon des charges contre un général aujourd’hui à la retraite et contre trois autres militaires, dans le dossier de la disparition de deux étudiantes de Bulacan en juin 2006. Ce général, Jovito Palparan, a été un des plus féroce responsables de la contre-insurrection, son action avait été louée par la présidente Arroyo. Il dirigeait la lutte contre la résistance communiste dans Samar et dans Mindoro, et les disparitions et exécutions extra-légales étaient alors fréquentes. Sherlyn Cadapan et Karen Empeno, deux étudiantes, ont été enlevées et assassinées par des militaires pendant cette période. Un témoin affirme avoir vu les deux victimes dans un local de la 7e Division d’Infanterie, alors commandée par Palparan, un an après leur enlèvement. elle lui ont dit avoir été enlevées et violées par les militaires.

Philippines: La justice blanchit un bourreau de la contre-insurrection

La première audience du soldat américain Bradley Manning s’est ouverte vendredi matin devant un tribunal militaire sur la base de Fort Meade, près de Washington, en présence de l’accusé. Le soldat Manning était vêtu d’un uniforme vert et est apparu calme, ses avocats civils à ses côtés, lorsqu’on lui a lu les accusations qui le visent, entre autres d’avoir transmis des dépêches diplomatiques américaines au site internet WikiLeaks.

USA: Début du procès de Bradley Manning