En janvier dernier, des rumeurs relayées par la presse turque font état de la localisation d’une fosse commune près du village d’Akirek dans le district de Cemisgezek en province de Dersim (Kurdistan turc). Dans cette fosse commune se trouveraient les corps de 17 guérilleros du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et de deux du DHKP-C. Les 19 combattants auraient été tués lors d’une opération de l’armée gouvernementale dans la vallée d’Alibogazi.

Des témoins de l’époque affirment qu’Ali Yildiz, combattant d’une unité de propagande armée du DHKP-C aurait perdu la vie dans une attaque de tanks survenue dans la région les 13 et 14 avril 1997. La famille d’Ali Yildiz a décidé de lutter pour la vérité et le droit à avoir une sépulture. Elle a déposé une requête auprès du Procureur de la république pour demander une enquête concernant cette fosse commune. Après quatre mois d’attente et devant l’inertie des autorités, la mère et le grand frère d’Ali ont entamé le 9 juin une grève de la faim dans la ville de Dersim.

Turquie: Lutte pour l’ouverture des fosses communes

En 2010, la police technique et scientifique a réussi 1.709 identifications d’empreintes digitales et palmaires prélevées sur les lieux de crimes et délits. Il s’agit d’une augmentation de 71% par rapport aux 998 identifications réalisées en 2009. Ce résultat est dû à l’acquisition, en 2010, du système APFIS (Automated Palm and Fingerprint Identification System). Auparavant, les comparaisons entre les empreintes palmaires et les traces palmaires étaient effectuées « manuellement ».

Le prélèvement des empreintes digitales (doigts) et palmaires (paumes) est effectué soit sur une fiche à l’encre ensuite numérisée, soit via un livescan, cet appareil permettant de prendre les empreintes d’un suspect sans encre de manière numérique et d’envoyer directement une fiche dactyloscopique dans la banque de données du service d’identification judiciaire (SIJ). La fiche est alors envoyée directement vers le système APFIS qui compare dans un premier temps les empreintes digitales de cette personne avec toutes les fiches présentes dans la banque de données. APSIS opère de manière automatisée 24h/24 et envoie une réponse de manière automatique en 5 minutes à l’enquêteur qui a transmis la fiche. Si la personne est déjà fichée, le policier obtient directement les informations concernant les antécédents de cette personne. Dans un deuxième temps, APSIS compare cette même fiche avec toutes les traces non identifiées à ce jour, contenues dans la banque de données. APFIS propose alors des candidats potentiels aux experts du SIJ.

Même si le système APFIS est très performant, deux opérateurs du SIJ procèdent systématiquement à la vérification d’une comparaison et à la validation de l’identification. Seul l’œil humain peut confirmer que des traces ou empreintes proviennent d’une même personne. En 2010, 23 % des identifications de traces se sont faites sur base d’empreintes palmaires pour seulement 2% en 2009. APFIS a également permis d’élucider des affaires remontant à plusieurs années. Le nombre de fiches dactyloscopiques insérées dans le système APFIS augmente chaque année. En effet, grâce notamment à l’utilisation plus répandue du livescan, les polices locales procèdent plus régulièrement à la prise d’empreintes (aujourd’hui, 168 services de police sont équipés d’un livescan). En 2009, on comptait environ 643.000 personnes dans APFIS. Ce nombre est passé à 720.000 en 2010. Chaque mois, environ 10.000 personnes sont comparées dans le système, ce qui est deux fois plus qu’il y a 5 ans. Parallèlement, la qualité des fiches transmises a augmenté grâce à l’utilisation de la technologie numérique.

Grâce à APFIS, la Belgique remplira l’engagement pris au le traité de Prüm. Le traité de Prüm, signé en 2005 par 7 états de l’Union européenne règle l’échange transfrontalier d’informations en matière de terrorisme, de criminalité organisée et de migration illégale. Il prévoit que les pays signataires transmettent aux pays partenaires les données dont ils disposent. Dans ce cadre, le SIJ pourra, au cas par cas, échanger des informations relatives aux empreintes digitales et palmaires avec les bases de données des 26 autres pays de l’union européenne.

Des centaines d’émeutiers ont attaqué la police hier soir dans l’est de Belfast, en Irlande du Nord, pour la deuxième nuit de suite. Environ 700 personnes se sont réunies dans les rues du district de Short Strand, lançant des feux d’artifice, des cocktails Molotov et d’autres projectiles sur des fourgonnettes de police. Deux hommes ont subi des brûlures, selon les autorités. Les journalistes ont été invités à quitter la zone après qu’un photographe de presse eut été atteint d’une balle à la jambe durant les événements. Des rues du district ont été fermées et la police tentait de rétablir l’ordre. Les incidents ont commencé après qu’une centaine de jeunes protestants, sur ordre du groupe fasciste pro-britannique UVF, aient attaqués des maisons habitées par des catholiques.

Voir une première vidéo de la BBC

Voir une seconde vidéo de la BBC

Des fusiller-marins péruviens du 15e Bataillon (une unité spéciale anti-guérilla) qui quadrillaient les hameaux de Unión Nueva Victoria, Juan Santos Atahualpa, 10 de Agosto et Cañuto (province de Tocache), à la recherche d’une colonne du PCP-SL, ont été accrochés par les guérilleros maoïstes. Après une longue fusillades, ceux-ci ont pu disparaitre sous couvert de la végétation, abandonnant derrière eux deux fusils, quatre pistolets et du matériel de propagande.

Pérou: Une colonne maoïste échappe à la contre-guérilla

Le collectif Contre Les Abus Policiers de Bordeaux propose une rencontre d’information dimanche 26 juin à partir de 13h Quai de Queyries, autour d’un pique-nique/auberge espagnole (chacun-e apporte ce qu’il/elle veut/peut), sur les dernières lois sécuritaires, la vidéo surveillance, le fichage etc… mais aussi sur les actions de résistance menées et à mener ici ou là. Toutes les associations, collectifs, individu-e-s désireux de venir témoigner de la violence et de la répression policière qu’ils/elles auraient subies Bordeaux sont invité-e-s à venir s’exprimer lors de prises de paroles libres.

Le blog du comité

France: Collectif contre les abus policiers

Depuis le début de l’année, de nombreux incendies de voitures de luxe ont lieu en Allemagne – particulièrement à Berlin dans les quartiers résistant à la gentrification. Les autorités politiques, judiciaires et policières ont fait plusieurs déclarations retentissantes parlant d’une vague d’actions « pouvant être qualifiées terroristes ». Le semaine passée, un militant autonome a été arrêté par la police à Berlin pour des incendies de voiture. La police affirme pouvoir fonder ses accusations sur base d’images thermiques prises la nuit par l’hélicoptère de la police.

Allemagne: Hélicoptère contre incendiaires

Deux juges de Pensylvanie, Mark Ciavarella et Michael Conahan ont été déclarés coupables de recevoir d’importants pots-de-vin de la part des promoteurs de différents centres pénitentiaires privés pour prononcer des condamnations en masse et ainsi favoriser leurs affaires. Ces juges ont envoyé en prison plus de 5.000 jeunes pour des « délits » tels qu’une bagarre dans un autobus scolaire ou la diffusion sur Internet d’une parodie de leur professeur. Un enfant de 12 ans a ainsi été condamné à 2 mois de prison pour avoir rayé la voiture de sa mère après l’avoir utilisée sans permis, un autre jeune a été incarcéré durant 2 mois pour avoir volé un morceau de viande au neveu de sa mère.
Aux cas de corruptions directes et illégales s’ajoute le lobbying légal: un rapport récent de la Fédération Américaine des fonctionnaires des États, des Districts et Municipalités révèle que les corporations pénitentiaires ont investi des centaines de milliers de dollars dans les campagnes électorales des gouverneurs, des législateurs d’Etat et des juges.

La militante basque française Aurore Martin, qui vivait dans la clandestinité depuis le 21 décembre pour échapper à l’exécution d’un MAE pour « participation à une organisation terroriste » (il s’agit en fait de participation à des activités politiques de Batasuna), est sortie de la clandestinité samedi pour participer à une réunion publique à Biarritz en présence du sénateur maire de la ville et de plusieurs élus.

Aurore Martin s’est exprimée dans une le cadre d’une journée mise en place par le collectif anti-MAE, dont la composition va bien au-delà de la gauche indépendantiste. Parmi les centaines de soutien apportés à la militante, celui du Syndicat national de la magistrature selon lequel, tel qu’il a été conçu, le MAE peut devenir « une dangereuse hérésie qu’il convient de dénoncer de façon d’autant plus urgent que la jurisprudence s’est durcie ».

France/Pays basque: Sortie de clandestinité pour Aurore Martin

Un membre présumé de l’ETA a été interpellé jeudi soir à Modane (Savoie), dans un train en provenance de Milan en Italie par la Police aux frontières (PAF). Iñaki Dominguez Atxalandabaso, âgé de 36 ans, était en possession de faux documents d’identité et de matériel informatique et électronique. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen. Il est cité dans une enquête judiciaire de mars 2010 comme étant soupçonné d’avoir donné une formation sur les explosifs à 13 membres des FARC trois ans plus tôt.

La présidente de CAPJPO, Olivia Zemor, a comparu pour « provocation à la discrimination raciale ou à la violence » vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir mis en ligne en juillet 2009 une vidéo tournée lors d’une manifestation dans un magasin Carrefour le 4 juillet 2009 à Evry (Essonne) appelant au boycott des produits israéliens. Cette action s’inscrit dans la campagne internationale « Boycott, désinvestissements, sanctions » (BDS) lancée par la société civile palestinienne pour lutter contre l’illégalité de l’exploitation économique par Israël des territoires occupés après 1967.

Une centaine de manifestants, s’étaient réunis devant le tribunal avant l’audience pour soutenir Olivia Zemor. Le jugement est mis en délibéré le 8 juillet.