Du 13 novembre au 17 décembre 2010, il est demandé aux sympathisants des manifestants contre le G20 de donner chacun 5 dollars canadiens, dans le but de ramasser 25.000$ pour le Fonds de défense légale des accusés du G20 du Québec. Suite à la plus grande arrestation de masse de l’histoire du Canada, lors du G20 à Toronto, plusieurs douzaines de manifestants font toujours face à des accusations. Les accusations ont été retirées pour la plupart des arrêtés du Québec, démontrant qu’à la base les arrestations ont été faites de manière arbitraire et répressive. Cependant, plusieurs organisateurs communautaires, militants et résidents du Québec font encore face à des accusations graves. Ils sont assignés à résidence et vont subir plusieurs années de procédures légales. Ils pourraient même avoir une sentence de prison s’ils sont déclarés coupables. Leurs accusations ne seront pas retirées à court terme et elles ne le seront certainement pas sans une intense bataille politique et juridique.

La priorité du Fonds de défense légale du G20 du Québec est de couvrir les dépenses légales de toutes les personnes qui ont des accusations criminelles et risquent potentiellement la prison (et/ou la déportation), suite aux manifestations contre le G20 à Toronto. Le Fonds se base sur le principe que personne ne devrait être obligé de plaider coupable ou se sente obligé de négocier son plaidoyer avec la couronne à cause d’un manque de fonds ou de ressources. Le Fonds considère que toutes les arrestations ont eu lieu dans le contexte d’une lutte légitime contre les politiques capitalistes du G20 et que toutes les accusations doivent être immédiatement retirées. Le Fonds de défense légale du G20 est géré par une groupe de six organisateurs et organisatrices communautaires, n’ayant pas d’accusations, qui vont s’assurer que les fonds légaux soient dépensés adéquatement.

Pour récolter cet argent, des « boîtes noires », ont été placées à différents endroits de Montréal (cliquer ici pour lire la liste). Un chèque peut aussi être envoyé à «La Convergence des luttes anticapitalistes» (écrire «Fonds légal») à l’adresse suivante: QPIRG Concordia/Fonds légal du G20, 1500 de Maisonneuve Ouest, Montréal, Quebec H3G 1N1, Canada.

Mardi 16, le directeur du FBI s’est rendu dans la Silicon Valley pour rencontrer plusieurs responsables de services en ligne. Parmi ces derniers, le patron de la police fédérale américaine a rencontré des représentants de Google et de Facebook. Il a défendu devant eux le principe d’une extension de la surveillance en ligne en demandant un accès privilégié aux informations personnelles hébergées par certains services en ligne. Accompagné de l’avocate générale du FBI, Valerie Caproni, Robert Mueller a défendu le principe d’une surveillance accrue des activités en ligne, à travers l’extension de la loi américaine Communications Assistance for Law Enforcement.

Ce texte, passé en 1994 sous la présidence de Bill Clinton, est le cadre légal des écoutes aux États-Unis. Elle permet au FBI de procéder à des interceptions sur des lignes téléphoniques et au niveau des routeurs des fournisseurs d’accès à Internet. Or, celle-ci souffre d’une certaine obsolescence face à certains nouveaux moyens de communication. Pour faciliter le travail d’investigation et de surveillance de l’agence, Robert Mueller est partisan d’une révision de la loi de 1994, afin d’imposer une nouvelle réglementation aux services Internet. Le déplacement de Robert Mueller dans la Silicon Valley montre que le FBI veut obtenir la coopération des services en ligne, dans la mesure où Internet devient le principal moyen de communication des individus. Le FBI a déboursé 9,75 millions de dollars pour inciter les éditeurs de services en ligne à développer des solutions d’écoute des communications.

En septembre, les autorités américaines ont demandé au Congrès de soutenir un projet de loi qui obligerait tout les éditeurs à l’origine d’un service de communication de garantir la possibilité d’une interception électronique. Dans le cas d’une solution chiffrée, comme avec les appareils BlackBerry, les sociétés auraient l’obligation de concevoir une méthode de déchiffrement destinée aux autorités, dans le cadre d’une instruction judiciaire.

Quatre soldats et deux combattants des FARC ont été tués hier lors d’affrontements à quelque 420 km de Bogota, non loin de la localité de Tame, dans le département d’Arauca (nord-ouest). Trois soldats ont également été blessés. La guérilla des FARC, fondée en 1964, est encore active sur près de la moitié du territoire colombien, en dépit de la politique répressive extrêmement brutales, appuyées par les USA, menée depuis 2002 par le président Alvaro Uribe et son successeur Juan Manuel Santos, au pouvoir depuis le 7 août.

Le Comité des libertés a organisé un rassemblement ce lundi 15 novembre de 14h à 16h sur la place du Luxembourg à Bruxelles pour attirer l’attention sur le sort des militants politiques turcs en Allemagne poursuivis en vertu de l’article 129b du Code pénal allemand qui étend le champ d’application de la loi antiterroriste allemande (art. 129) aux « organisations étrangères ». Une petite délégation composée de parents de prisonniers politiques turcs incarcérés en Allemagne était présente, ainsi qu’une délégation de notre Secours Rouge.

Rassemblement à Bruxelles contre le §129b

Affiche SRI-RHI Europe/Turquie/Kurdistan version web

Rassemblement à Bruxelles contre le §129b
Affiche SRI-RHI Europe/Turquie/Kurdistan version web

Padma, une dirigeante maoïste a été arrêtée avec deux autres cadres de femme dans ledistrict de Koraput, au sud de l’Etat d’Orissa. Padma, de son pseudonyme Sirisa ou Nirmala était activement recherchée et une prime était promise à qui aiderait à son arrestation.
Padma est l’épouse d’un membre de Comité Central du PCI(M), Ramakrishna qui dirige le comité de frontière d’Andhra-Orissa du PCI(M). Il semble que Padma était en route vers Narayanpatna pour rencontrer son mari quand elle a été arrêtée. Les deux autres femmes naxalites arrêté avec elle étaient Esori Anduluru (18) du district Visakhapatnam et Runi Maningi, alias Sarita, du district Koraput. Le conducteur de leur jeep a été aussi arrêté. Des cartes géographiques, de la littérature maoïste et un grand nombre de lettres ont été saisies.

Une conférence-discussion aura lieu à Montréal sur les prisonniers politiques et de guerre aux USA. La discussion portera sur les prisonniers issus des mouvements révolutionnaires des années 1960 jusqu’à aujourd’hui, c’est-à-dire les mouvements de libération nationale, de lutte armée, les anti-impérialistes blancs et, plus récemment, les accusés du «Green Scare». On discutera du rapport entre la lutte des prisonniers et nos propres luttes, un bref historique du travail d’appui aux prisonnières et prisonniers politiques, ainsi que les différentes définitions de qui est un prisonnier politique? On parlera aussi de certains cas particuliers, par exemple Mumia Abu-Jamal, Marilyn Buck et Kevin «Rashid» Johnson. Les conférenciers sont du projet Certain Days Freedom for Political Prisoners Calendar et de Kersplebedeb Publishing

Le vendredi 19 novembre à 19h00, Maison Norman Bethune, 1918 rue Frontenac, Montréal (métro Frontenac). Entrée libre.

Canada: Pour les prisonniers politiques aux USA

Une manifestation sauvage d’une cinquantaine de personnes contre le nouveau centre fermé et toutes les prisons est partie d’Anderlecht. Des tracts ont été distribués, des feux d’artifice et des fumigènes allumés et des slogans scandés. Des patrouilles de police ont été reçues avec des jets de peinture, de farine et de pierres. Les vitres d’un véhicule de Carlson Wagonlit (qui collabore aux expulsions) et d’un bâtiment de la SNCB (qui participe aux rafles de sans papiers) ont été cassées. Un fumigène a été jeté sous un véhicule de la télévision. Entrant dans Saint-Gilles, voyant que la police cherchaient à les encercler, les manifestants se sont dispersés. La police n’a pu arrêter personne.

Récit complet et texte du tract

Noé Chambon est paysagiste à Paris et Joachim Devillers, étudiant en musicologie à la Sorbonne. Le 16 octobre, ils ont défilé contre le projet du gouvernement sur les retraites. La manifestation dispersée, ils s’attardent place de la Nation. Des jeunes jettent des bouteilles sur les forces de l’ordre qui encerclent progressivement le groupe. «On a fini par rentrer dans une bouche de métro, raconte Joachim. Arrivé sur le quai, j’entends derrière moi quelqu’un qui crie : “Ils arrivent !” Je me retourne, je vois un militant CGT qui court, du coup je cours aussi. Et je me retrouve par terre, menotté dans le dos : le militant était en fait un policier avec un autocollant CGT.» Noé et Joachim sont emmenés en garde à vue. Ils en sortiront une cinquantaine d’heures plus tard, pour gagner les cellules du dépôt du Palais de justice, où ils passent encore près de dix heures. Convocation chez le procureur, puis direction le juge des libertés et de la détention (JLD), qui leur notifie le contrôle judiciaire : obligation de pointer chaque semaine au commissariat et interdiction… de paraître dans une manifestation.

Ils comparaissaient hier. Selon leur avocate : «Un contrôle judiciaire peut interdire de se livrer à certaines “activités de nature professionnelle ou sociale”. Aller au cinéma est une activité sociale, mais la manifestation n’en est pas une ! Manifester, c’est l’exercice d’un droit politique reconnu et protégé par la Constitution ! On a voulu faire un exemple, intimider. Je vous demande un contre-exemple pour ces jeunes qui commencent leur vie citoyenne.» Le contrôle judiciaire «ne peut être ordonné qu’à titre de sûreté». Pour éviter, notamment, que les prévenus prennent la fuite avant la date de leur procès. Mais dans ce cas «Cette mesure est inadaptée, démesurée.» Sur ce point, la représentante du parquet à l’audience contredit ses confrères parquetiers et JLD, et le procureur refuse l’affrontement et déclare qu’il s’en remet «à la sagesse de la cour.»

Le cas de Noé et Joachim n’est pas isolé. Un autre manifestant arrêté, âgé de 30 ans et vivant à Paris, a eu pour obligation d’habiter chez sa mère, en banlieue, et de ne pas retourner dans la capitale avant son procès. «Il s’agit surtout de l’empêcher de participer au mouvement social », estime l’avocate. Il y a aussi l’histoire de Franck Breuil, 47 ans. Scénographe et décorateur télé, il a été interpellé «sur les marches de l’opéra de la Bastille», pour jet de bouteille. Lui aussi conteste. Après une vingtaine d’heures de garde à vue, il a été convoqué par le procureur et transféré au dépôt. «C’est toujours la même chose : “jet de bouteille”, prétendus “rébellions ou outrages”. En réalité, on attrape ceux qui courent moins vite que les autres», conclut l’avocate.

France: Premières comparutions pour les manifestations contre la loi sur les retraites

Le train « Castor » transportant 120 tonnes de déchets nucléaires, traités dans l’État Français et renvoyés dans l’État Allemand pour être ensuite enfouis, a été perturbé dans sa progression par différents groupes de militants anti-nucléaire en France et en Allemagne.

Au niveau de Caen, le vendredi 5 novembre, des militants se sont attachés avec un tube sur les rails et s’y sont cadenassés, pour retarder le convoi. Les force de l’ordre les ont violemment délogé ces manifestants : l’un d’eux a eu les tendons de la main gauche sectionnés, les deux autres ont été brûlés au 3e degré par les meuleuses. Ces sont trois militants qui ont donc été blessés lors de cette opération policière. A leur sortie de l’hôpital, deux d’entre eux ont été placés en garde en vue avec d’autre militants présents au moment des faits.

Ces militants vont être poursuivis le 8 décembre prochain devant le tribunal correctionnel de Caen pour « délit d’entrave à la circulation ferroviaire ». Le parquet requiert leur placement sous contrôle judiciaire et ils doivent s’acquitter collectivement de 15 000 € de caution pour «garantir les réparations civiles» avant le 15 novembre. Une « Association Pour la Solidarité et l’Aide Juridique » a été constituée (6 cours des alliés 35000 – Rennes, ou CACENDR 15 septembre 1944 54320 Maxeville)

France: Militants « anti-CASTOR » appelés à comparaître

La police fédérale organise ces mercredi et jeudi une conférence pour présenter le lancement d’Airpol, un réseau européen de police aéronautique et de sécurité frontalière. Au total, 21 délégations étrangères sont attendues à Bruxelles pour l’événement. L’objectif d’Airpol est la création d’un organe permanent et multidisciplinaire composé de services de police, de maintien de l’ordre et de contrôles frontaliers qui seraient actifs au sein des aéroports européens. Cet organe organisera régulièrement des rencontres, effectuera de vastes opérations transfrontalières et créera un secrétariat permanent ainsi qu’un site Internet (interne). Airpol exercera également une fonction de conseil auprès des autorités européennes.

Airpol concentrera ses activités autour de trois domaines :
– Fonction de police dans les aéroports : toutes les missions de police de première ligne dans et autour des aéroports telles que la criminalité au sein des aéroports, la maîtrise des risques, le contre-terrorisme, la protection des VIP,…
– Sécurité aéronautique : toutes les actions et mesures nécessaires afin de sécuriser l’aéronautique civile comme des air marshals, les rebellions de passagers, des contrôles d’accès et de sécurité,…
– Sécurité des frontières aériennes : tous les aspects des contrôles frontaliers en étroite collaboration avec Frontex (Agence européenne pour la gestion de la collaboration opérationnelle aux frontières extérieures) et ce, sans chevauchement de leurs propres tâches.

L’innovation du réseau Airpol consiste à tendre vers une approche intégrée en rassemblant les expériences communes et en veillant à une synergie dans les trois domaines cités ci-dessus. Grâce à un échange constant d’informations, les membres d’Airpol pourront apprendre des expériences de chacun et ce, par exemple, lors de l’accompagnement d’un grand nombre de VIP pendant un sommet européen, d’un accident d’avion ou d’une menace terroriste.