Une manifestation s’est tenue le 16 mai pour soutenir les prisonniers républicains détenus à Maghaberry (photo). Maureen Fitzsimmons, soeur du républicain Harry Fitzsimmons, emprisonné dans cette prison, a prononcé le discours suivant:

Nous sommes réunis aujourd’hui pour manifester notre solidarité envers ceux qui sont incarcérés à Maghaberry, pour montrer à ces hommes et au monde que nous ne les oublions pas, que nous ne les oublierons pas et que nous ferons inlassablement campagne jusqu’à ce qu’ils obtiennent les pleins droits qui sont les leurs et la reconnaissance qu’ils méritent.
Les allégations selon lesquelles ils seraient en train de s’auto-mutiler et que leurs conditions d’incarcération seraient proches de celles d’un hôtel 5 étoiles sont insultantes : c’est presque aussi insultant que lorsqu’ils disaient que Bobby Sands et ses camarades s’infligeaient des auto-mutilations tout en étant accueillis dans le régime carcéral le plus progressiste d’Europe.

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Un millier de manifestants pro-palestiniens se sont rassemblés ce vendredi après-midi sur les marches de la Bourse de Bruxelles pour protester contre le raid israélien contre le convoi humanitaire et contre le blocus de Gaza. Une délégation de notre Secours Rouge était présente avec un calicot exigeant la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Des membres du Secours avaient déjà distrbué des tracts pour la libération de Georges Abdallah la veille, au rassemblement du rond-point Schuman.

Les quatre militantes belges qui faisaient partie du convoi d’aide humanitaire pro-Palestinien à destination de Gaza, sont arrivées à Istanbul jeudi à 3h00 du matin, heure locale (2h00 heure belge). Les deux néerlandophones devraient prendre un avion d’Istanbul vers Bruxelles jeudi soir. Mais rien n’est encore clair à propos des deux francophones.

La 8ème personne, recherchée depuis février dans le cadre de l’ »affaire » autour de l’agitation contre la machine à expulser (sabotages de distributeurs automatiques de billets de différentes banques, balades sauvages, etc…) a été arrêtée jeudi 27 mai en fin d’après-midi lors du rassemblement contre une expulsion de squat dans le 13ème arrondissement de Paris. Elle a été emmenée dans les bureaux de la Brigade Criminelle Section AntiTerroriste pour être longuement auditionnée par les policiers de la SAT sur toutes les dégradations commises durant cette période d’agitation contre la machine à expulser et en solidarité avec les inculpés de Vincennes.

Le gardé à vue à refusé de déclarer et de signer quoique ce soit, et a également refusé de donner empreintes digitales et photos, ainsi que de procéder au prélèvement ADN. Il sera sans doute poursuivi pour ce dernier délit. La SAT (le groupe Loriot) ont saisi un téléphone portable, une clé USB, un trousseau de clés, ainsi que divers papiers que l’interpellé avait dans un sac. Ils ont aussi sa ceinture et sa casquette afin de tenter d’établir son profil ADN. Après 23h de garde à vue, cette personne a été relâchée sans être passée devant la juge Rosso en charge du dossier et sera peut-être ultérieurement convoquée…

Il y a eu 7 arrestations mercredi après-midi lors de l’occupation de Carlson Wagonlit à Lille. Cette action était organisé par No Border Lille dans le cadre de la semaine sur l’immigration. Carlson Wagonlit Travel (CWT) est une agence de voyage qui a le monopole pour réserver les places d’avions et de bateaux pour les sans-papiers expulsés, et les flics de l’escorte.

Un policier a été tué et deux d’autres ont été blessés quand les guérilleros de FARC ont pris en embuscade une patrouille dans une zone rurale dans la province de Cauca mardi 2. Des fonctionnaires de police ont par ailleurs affirmé que les combattants des FARC et de l’ELN s’étaient affrontés dans la municipalité Arauquita (province d’Arauca); cette déclaration est évidement à prendre avec la plus grande réserve.

Depuis l’attaque sur la caravane de solidarité qui se rendait au village autonome de San Juan Copola en région Triqui (Etat d’Oaxaca) le 27 avril, intégrée d’observateurs internationaux ainsi que de membres des groupes et syndicats locaux, la communauté indigène Triqui à San Juan Copola continue a être victime d’une grande répression à cause des conditions de violence institutionnelle et d’impunité dont jouissent les paramilitaires dans cette région du Mexique. Sans accès quotidien à l’eau potable, aux soins médicaux, à l’électricité et la nourriture, leurs conditions de vie sont depuis des mois révoltantes.

Deux personnes faisant partie de la caravane ont perdu la vie durant l’attaque du 27 avril. Il s’agit là d’une action de provocation du groupe paramilitaire Unidad de Bienestar Social de la Región Triqui (UBISORT) et qui sera sûrement utilisée afin de justifier la militarisation de la région, déjà victime de grande répression. En contrôlant le terrain, les dissidents peuvent être massacrés dans l’impunité, leurs terres achetées ou volées et vendues pour exploiter des mines horribles créant des conditions parfaites de pauvreté, de dépendance et d’isolement. Pour rompre cet état de siège dans laquelle vit la communauté de San Juan Copola, une nouvelle caravane humanitaire est organisé le mardi 8 Juin.

En soutien avec les communautés autonomes de l’état de Oaxaca, et en soutien avec la nouvelle caravane, un, rassemblement se tiendra devant l’ambassade du Mexique ce mardi 8 juin à 16 heures.

Des journées de bombardement d’artillerie par des forces iraniennes poursuivant des guérilleros du Parti pour une Vie Libre au Kurdistan (PJAK) ont provoquées un exode de réfugiés. D’autre part, des sources militaires turques ont annoncé que quatre guérilleros PKK ont été tués le 20 mai lors des bombardements de l’aviation militaire turque dans le nord de l’Irak.

Une soixantaine de manifestants, parmi lesquels une délégation de notre Secours Rouge, se sont rassemblés devant l’ambassade d’Israël dans l’après-midi pour dénoncer le raid meurtrier mené par l’armée israélienne contre le convoi humanitaire international. L’appel à ce rassemblement provenait d’une organisation de l’immigration de gauche turque en Europe, le Comité des opprimés immigrés.

Prochaine manifestation: demain mercredi 2 juin à 11H30 au rond-point Schuman

Manifestation devant l'ambassade d'Israel le 1er juin 2010

Lutter pour la libération des prisonniers politiques de longue peine non repentis!

Présentation:

A l‟occasion du 19 juin 2010, le SRI a annoncé le début d‟une campagne à long terme pour la libération des prisonniers politiques qui se retrouvent désormais avec plusieurs dizaines d‟années de prison derrière eux, et qui ne sont pas encore libérés parce qu‟ils continuent à défendre leur identité révolutionnaire.
Plus la spirale de la crise de resserre, plus la réaction de l‟État devient déterminée au moyen de ses organes répressifs contre tout ce qui bouge, résiste et s‟organise. Que ce soit contre les mobilisations de rue, les luttes des travailleurs que contre les luttes à l‟intérieur des universités ou contre celles des sans-papiers. L’acharnement de l‟État se retourne contre ceux qui désormais ont purgé leur peine de prison. Le caractère indomptable de ces prisonniers politiques et de ce qu‟ils expriment, c‟est-à-dire que la résistance n‟est pas seulement nécessaire, mais possible, doit, selon la justice bourgeoise, rester enfermé dans l‟isolement des geôles.
Au niveau mondial, cette tendance est visible. En Europe, c‟est probablement l‟État espagnol qui en est le principal représentant. Il y a des prisonniers politiques de longue peine gravement malades que l‟on ne remet pas en liberté et d‟autres qui, grâce aux nouvelles lois, sont de nouveau emprisonnés au moment où ils s‟apprêtaient à sortir: la peine maximale est augmentée par ces nouvelles lois et les détenus/es libéré/es sont de nouveaux emprisonnés rétroactivement! Dans d‟autres pays européens aussi, comme en France ou en Italie, les portes ne s‟ouvrent pas pour nos camarades, après de nombreuses années passées en prison, sans une lutte pour les faire sortir.
Alors que les premières signatures de l‟appel et que les premières initiatives militantes sont programmées dans le cadre de cette campagne, la Commission pour un Secours Rouge International mettra en avant quatre situations particulières :
– Marco Camenisch (vert-anarchiste), détenu dans les prisons suisses depuis 2002 après avoir déjà purgé 12 années entre 1980 et 2002 en Suisse et en Italie.
– Georges Ibrahim Abdallah (communiste), détenu dans les prisons de l’Etat français depuis 1984, légalement libérable depuis 1999.
– Mumia Abu Jamal (black liberation), emprisonné depuis 1981 et menacé d’exécution dans les couloirs de la mort depuis 1983.
– Xaime Simón Quintela « Moreno » (communiste), emprisonné depuis 1985 dans les prisons de l’Etat espagnol qui refuse d‟envisager un libération avant trente années de détention.
Le choix de ces prisonniers a été fait en fonction de l‟exemplarité de leur situation et pour donner une continuité et une extension aux précédentes campagnes internationales de la Commission pour un SRI.

Sommaire:

-1. Introduction
-2. Marco Camenisch
-3. Georges Ibrahim Abdallah
-4. Jaime Simon Quintela “Moreno”
-5. Mumia Abu Jamal

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