Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi 3 août à Nantes en hommage à Steve Maia Caniço et pour dénoncer les violences policières. Le jeune homme retrouvé noyé dans la Loire lundi avait disparu après une charge policière, dans la nuit du 21 au 22 juin, durant la Fête de la musique, à Nantes. Plus tôt, des centaines de personnes ont rendu hommage à Steve Maia Caniço près de l’endroit où le corps du jeune homme a été retrouvé. Les manifestants ont applaudi le défunt avant d’observer une minute de silence. « Tout le monde déteste la police », ont scandé dès le début du rassemblement les manifestants. Certains d’entre-eux sont allés directement au contact des forces de l’ordre qui ont procédé, lors de la journée, à une quarantaine d’interpellations, selon la préfecture, pour port d’objets prohibés, jets de projectiles contre les forces de l’ordre, ainsi que pour avoir incendié du mobilier urbain. Un manifestant et un policier ont été légèrement blessés lors des affrontements et transportés à l’hôpital.

Charge policière à Nantes samedi

Au moins 164 défenseurs de l’environnement se battant contre des projets miniers, forestiers ou agro-industriels ont été tués en 2018, selon l’ONG Global Witness. Le pays le plus dangereux pour les militants et les autochtones défendant leurs terres a été les Philippines, avec 30 meurtres. La Colombie et l’Inde ont elles compté 24 et 23 morts en 2018. Avec 16 meurtres confirmés, le Guatemala est de son côté le pays avec le plus de morts comparés au nombre d’habitants.

L’événement le plus mortel a eu lieu dans l’Etat du Tamil Nadu, dans le sud de l’Inde, où elle assure que 13 personnes ont été tuées après une manifestation contre l’entreprise Sterlite, raffinant le cuivre (voir notre article). Au moins huit militants impliqués dans des conflits terriens avec des représentants de l’industrie du soja ont été tués en 2018 dans l’Etat brésilien de Para à lui seul. Aux Philippines, qui ont pris la place du Brésil comme pays le plus meurtrier, c’est neuf cultivateurs de canne à sucre, dont des femmes et des enfants, qui ont été abattus par des hommes armés sur l’île de Negros. L’avocat représentant les familles des victimes a été tué quelques jours plus tard.

La manifestatrion contre l’usine Sterlite

La manifestatrion contre l'usine Sterlite

AlexisDes manifestants ont affronté la police mercredi soir dans le quartier d’Exarchia suite à la libération d’un policier qui avait abattu le 6 décembre 2008 Alexis Grigoropoulos, âgé de 15 ans. Ils ont lancé des cocktails Molotov, des pierres, des tables et des chaises de bars situés à proximité sur une escouade anti-émeute postée devant le bureau du parti PASOK à Harilaou Trikoupi. Deux personnes ont été arrêtées pour l’incident. Les affrontement ont eu lieu quelques heures après qu’un rassemblement se soit tenu quelques rues plus loin, à l’endroit où Alexis Grigoropoulos avait été abattu. Une cour d’appel du centre de la Grèce avait réduit la peine à perpétuité à 13 ans, et le policier a été libéré après avoir purgé un tiers de cette peine.

Grèce: Affrontements après la libération du policier ayant assassiné Alexis Grigoropoulos

Un paramilitaire du CRPF a été tué mercredi dans l’explosion d’un IED déclenchée par des guérilleros maoïstes dans le district de Bastar dans le Chhattisgarh. L’explosion a eu lieu vers 6 heures du matin, près d’un camp du 195e bataillon du CRPF, à Pushpal, à Bastar, lorsque l’une de ses patrouille était de retour après une opération anti-guérilla lancée la veille au soir dans les forêts situées le long des districts de Bastar et de Dantewada.

Soldats de la CRPF en opération dans le Chhattisgarh

Soldats de la CRPF en opération dans le Chhattisgarh

Le sympathisant maoïste présumé, Konnath Muralidharan (camarade Ajith), arrêté près de Pune en 2015, a quitté la prison centrale de Yerawada, deux mois après que la Cour suprême ait rejeté le plaidoyer du gouvernement du Maharashtra contestant la libération sous caution accordée par la Haute Cour de Bombay en février. La libération de Muralidharan a été bloquée pour une raison bureaucratique. Konnath Muralidharan a été libéré mardi vers 17h30 de la prison de Yerawada après que toutes les formalités aient été accomplies.

Konnath Muralidharan (camarade Ajith)

Konnath Muralidharan (camarade Ajith)

Il existera, peut-être, une nouvelle option pour les élèves de 5e et de 6e secondaire. Ils pourraient choisir un cours d’armée, une sorte de préparation militaire et de sécurité. Le projet n’a pas encore été officiellement validé par les réseaux d’enseignement mais ils se disent intéressés. L’armée et la police, aussi, évidemment, puisque cela pourrait susciter des vocations et, donc, combler leur manque d’effectifs. Dès 2021, les élèves de 5e et 6e secondaire pourraient découvrir le métier en technique de qualification. Une première année de connaissances générale, une seconde plus active. La Fédération Wallonie-Bruxelles et la Flandre sont plutôt enthousiastes, une réunion est prévue fin août pour élaborer le projet.

Militaires belges en mission « anti-terroriste »

Militaires belges en mission "anti-terroriste"

L’IRA Continuité a tenté de piéger la police à Craigavon. Ils ont attiré des policiers en les intoxiquant à propos d’une attaque au mortier sur la route de Tullygally, vendredi aux environs de minuit. Les policiers ont effectivement trouvé un dispositif évoquant un mortier près d’un arrêt de bus. Il s’agissait en fait d’une bombe les visant, conçue pour exploser lorsqu’on la déplaçait. Celle-ci n’a pas explosé suite à un problème technique, évitant à la patrouille de se faire faucher.

Le faux mortier, en fait une vraie bombe

Le faux mortier, en fait une vraie bombe

Cinq manifestants, dont quatre étudiants, ont été tués par balles lundi lors d’une manifestation dans la ville soudanaise d’Al-Obeid (centre), à la veille de la reprise des négociations entre le pouvoir militaire et les chefs de la contestation pour finaliser certains points en suspens de l’accord conclu le 17 juillet.

Le Soudan est en proie à un mouvement de protestation depuis décembre 2018 qui a poussé l’armée à destituer et arrêter le 11 avril le président Omar el-Béchir après 30 ans au pouvoir. Elles se sont poursuivies après la mise à l’écart du chef de l’État et la mise en place d’un Conseil militaire qui a succédé à M. Béchir, pour réclamer un pouvoir civil et de meilleures conditions de vie. Par ailleurs, plusieurs manifestations ont eu lieu depuis samedi à Khartoum pour protester contre les conclusions d’une enquête officielle sur la répression d’un sit-in de manifestants le 3 juin dans la capitale soudanaise qui a fait des dizaines de morts.

Lacrymogènes ce lundi à Al-Obeid

Lacrymogènes ce lundi à Al-Obeid

Lorentxa Beyrie, 44 ans, originaire de Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques) purge trente ans de prison (la peine maximale en France), après plusieurs condamnations pour appartenance à ETA. Détenue depuis 18 ans et malade, elle ne sortira pas de prison, malgré la décision du tribunal d’application des peines, ce jeudi, de lui accorder une libération conditionnelle avec placement sous surveillance électronique, qui a été aussitôt suspendue après appel du parquet antiterroriste de Paris. Elle purge actuellement sa peine au centre de détention de Roanne (Loire). Cette demande de libération conditionnelle était la troisième déposée par ses avocats. Après deux refus, c’était la première à être accordée.

Le 5 juillet dernier, une demande de libération conditionnelle pour Frédéric «Xistor» Haramburu, incarcéré depuis trente ans et condamné à la perpétuité par la cour d’assises spéciale de Paris, avait été accordée par le tribunal d’application des peines puis immédiatement suspendue par l’appel du parquet antiterroriste.

Rassemblement de solidarité avec Lorentxa Beyrie

Rassemblement de solidarité avec Lorentxa Beyrie

L’inspection du travail a refusé le licenciement de Kamel Guemari, syndicaliste FO du McDo de Saint-Barthélémy, leader du conflit social qui oppose depuis de longs mois les salariés à leur employeur. Le syndicaliste faisait partie d’un plan social annoncé en avril dernier. L’inspection du travail rejette en premier lieu le motif du licenciement. « La cause des licenciements envisagés est le mouvement social en cours et non le motif économique invoqué, écrit le ministère du travail. La motivation économique résulta donc partiellement de la volonté de l’employeur de ne pas mettre en oeuvre les solutions existantes pour améliorer la compétitivité de l’entreprise avant le départ des salariés avec lesquels il est en conflit. »

Les grévistes du McDo de Saint-Barthélémy (archive)

Les grévistes du McDo de Saint-Barthélémy (archive)