À Athènes, une quarantaine de personnes masquées ont attaqué un commissariat de police du quartier de Koukaki en lançant au moins quatre bombes incendiaires. L’entrée de l’immeuble a été endommagée, de même que deux voitures de patrouille garées à l’extérieur. La police a arrêté dix personnes.

À Thessalonique, une cinquantaine de personnes ont attaqué des policiers gardant le consulat de Turquie vers 2 h 40 dimanche, en lançant des bombes incendiaires et des pierres. La police a riposté avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes, mais les assaillants se sont rendus sur le terrain de l’Université Aristote, qui, comme tous les campus universitaires du pays, sont interdits à la police. Les pompiers ont éteint deux petits incendies allumés par les bombes incendiaires.

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La grève de la faim menée dans et hors des prisons de Turquie pour obtenir la fin de l’isolement d’Abdullah Ocalan et des prisonniers politiques se poursuit. Les autorité turques répriment cette grève et tout mouvement de solidarité: six membres du HDP avaient annoncer commencer la grève de la faim à Amed (Dyarbakir), ils ont été aussitôt arrêtés.

En Europe, les manifestations de solidarités sont nombreuses. Rien que ces deux derniers jours, des manifestations et des rassemblements ont eu lieu à Paris, Karlsruhe, Londres, Bâles, Carhaix (Bretagne), Stockholm, Marseille, Cologne, Zurich, Braunschweig et Bruxelles.

Le rassemblement solidaire d’hier samedi à Bruxelles (St-Gilles)

Le rassemblement solidaire d'hier samedi à Bruxelles (St-Gilles)

Plusieurs dizaines de milliers d’Algériens ont défilé toute l’après-midi de vendredi, à Alger et dans de très nombreuses villes du pays, en scandant des slogans hostiles au pouvoir et en protestant contre la perspective d’un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Les heurts ont fait de nombreux blessés chez les manifestants, cibles de coups de matraque, de pierres que renvoyaient certains policiers, d’éclats de grenade lacrymogènes ou intoxiqués par les gaz.

La police a procédé dans la journée à 45 arrestations, dont cinq personnes ayant tenté d’entrer dans l’hôtel El Djazaïr, un établissement de luxe qui est situé sur l’avenue empruntée par les manifestants partis du centre-ville. Sur l’avenue, près de l’hôtel, les vitrines de quelques boutiques ont été brisées, une agence bancaire et une voiture incendiées. La police a réussi à disperser les jeunes manifestants avec un usage massif de grenades lacrymogènes. D’autres affrontements entre policiers et manifestants ont eu lieu en fin de journée sur la Place du 1er-Mai, dans le centre-ville.

Les affrontements à Alger

Les affrontements à Alger

Rosane Santiago Silveira, une militante des droits de l’environnement et des droits humains, a été brutalement torturée et assassinée dans la ville de Nova Viçosa (Bahia), au Brésil. Elle se battait pour endiguer l’accaparement des terres par les plantations d’eucalyptus dans la réserve extractive environnementale d’Ilha de Barra Velha, une zone protégée où les familles résidentes tirent leur subsistance de produits naturels extraits de la forêt. Ces activités aident à maintenir l’intégrité de la forêt. Rosane Silveira a été retrouvée morte chez elle le 29 janvier, les mains et les pieds attachés et blessés, un vêtement serré autour du cou et des coups de couteau à la tête.

Rosane Santiago Silveira

Rosane Santiago Silveira

Des milliers de manifestants palestiniens se sont rassemblés vendredi à la frontière qui sépare Israël de la bande de Gaza, dans le cadre de la « Marche du retour » qui a lieu chaque semaine depuis le 30 mars dernier. 21 Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements avec les soldats israéliens,, selon le ministère de la Santé à Gaza.

Jeudi, la commission de l’ONU a affirmé dans un rapport que la réponse d’Israël aux manifestations à Gaza en 2018 « peut constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité », les enquêteurs soulignant que des snipers ont visé des civils, dont des enfants. Selon l’ONU, « plus de 6.000 manifestants non armés ont été touchés par des tireurs d’élite militaires, semaine après semaine lors des manifestations ».

Manifestants à Gaza (archives)

Le dimanche 24 février, des jeunes Martiniquais défilaient dans le cadre des manifestations carnavalesques du LORRAIN en brandissant un drapeau Rouge Vert Noir. Ce drapeau tricolore, crée en 1968, est devenu l’emblème de la revendication autonomiste et indépendantiste martiniquaise. Le rouge représente le socialisme, le noir, le combat pour la cause noire et le vert celui pour la paysannerie.

Les manifestants ont été pris à partie par des gendarmes qui sont allés jusqu’à arrêter l’un d’entre eux, à le placer en garde vue et à saisir le drapeau. Il a finalement été relâché face aux protestations populaires, mais il était convoqué à la gendarmerie du Lorrain le Mardi 26 Février à 9 heures. Un rassemblement de solidarité était prévu. Plus d’infos de contexte ici

Un drapeau indépendantiste de Martinique

Un drapeau indépendantiste de Martinique

Le conseil de l’Europe, qui regroupe des représentants des 47 états membres de l’union européenne, a publié un rapport sur le mouvement des gilets jaunes dans lequel il condamne l’usage du LBD 40. L’arme, symbole de la militarisation de la police et des violences policières, blesse et mutile depuis des années, mais cela a pris une autre ampleur depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes. Le rapport condamne également les autorités judiciaires qui ont trop recours aux comparutions immédiates et dénonce les nombreuses interpellations non légitimes.

Le gouvernement français a riposté à cette condamnation en rappelant que le conseil d’État avait rejeté la requête de la CGT et de la LDH (ligue des droits de l’homme) qui demandait l’interdiction du LBD 40. Depuis le début du mouvement plus de 9.200 cartouches ont été tirées, et on ne compte plus les éborgnés et mutilés.

LBD

LBD

Un détachement des forces spéciales de l’armée et de la police péruvienne a accroché un groupe de guérilleros maoïstes à Pucacolpa (Huanca, région d’Ayacucho). Le guérillero était connu sous son nom de guerre de « camarade Leonidas ». Les militaires ont récupéré sur le terrain deux armes et des équipements divers.

Les armes récupérées autour de la dépouille du

Les armes récupérées autour de la dépouille du

La cubaine María Victoria et son époux anglais Geoff Oliver tiennent depuis 15 ans le restaurant « El Cuba Libre » à Manchester, en Angleterre. En décembre de l’année dernière, ils ont été visités, d’abord par un officier de police puis par des inspecteurs, qui les ont avertis que s’ils ne retiraient pas du restaurant le drapeau de Cuba avec l’image de Che Guevara qui le décore depuis des années, ils seraient soumis à une enquête criminelle et leur permis serait éventuellement retiré. L’avertissement reposait sur une plainte alléguant qu’il s’agissait d’une image de terroriste.

María et Geoff ont décidé de refuser et d’appeler au soutien. Le 9 février, une fête au restaurant a vu tous les participants porter une chemise à l’effigie de Che…

A la fête du 9 février…

A la fête du 9 février...

Les procès et les condamnations de gilets jaunes se poursuivent en France. Un homme de 36 ans a été ainsi été condamné à deux ans de prison ferme pour avoir lancé des projectiles sur les forces de l’ordre et dégradé du mobilier urbain le 12 février à Bordeaux. La peine de l’homme a été assortie d’une interdiction de manifester à Bordeaux durant deux ans et de détenir une arme. Il a été incarcéré à l’issue de son procès, vendredi dernier à Bordeaux.

Un homme de 43 ans a été condamné à trois ans de prison ferme ce mercredi à Caen (Calvados) pour des violences commises pendant plusieurs manifestations des gilets jaunes, notamment celle du samedi 5 janvier. Il a été identifié, grâce à des images de vidéosurveillance, comme l’auteur de violences à l’encontre de gendarmes et de CRS au moyen d’un lance-pierre. Il avait aussi lancé des appels sur les réseaux sociaux pour que d’autres manifestants lui apportent des projectiles, comme des boulons ou des billes. Il a aussi écopé de trois mois de prison ferme pour avoir donné une fausse identité au moment de son arrestation. Il avait déjà été condamné et a donc été jugé comme récidiviste.

La manifestation du 5 janvier à Caen

La manifestation du 5 janvier à Caen