Alors que deux personnes se disputaient violemment, vers 2h00, place de l’Université, dans le centre de Louvain-la-Neuve, des policiers en civil fêtaient un anniversaire à proximité. Précisant préalablement leur profession, les agents sont intervenus en vue de séparer les belligérants. Là-dessus, des militaires de la caserne d’Heverlee, passablement éméchés, se sont mêlés au conflit. Ils s’en sont violemment pris aux policiers auxquels ils ont asséné de nombreux coups de pied et de poing. Des renforts des autres zones de police de l’arrondissement ont été requis.

Neuf policiers ont été blessés. Trois ont été hospitalisés. Six militaires impliqués dans la bagarre ont été privés de liberté. Le parquet s’oriente vers une citation devant le tribunal correctionnel, dans le cadre d’une procédure accélérée.

La place de l’Université à LLN

La place de l'Université à LLN

Plus de 400 travailleurs temporaires des docks de Valparaiso sont en grève depuis plus d’un mois. Employés par la société privée TPS ils touchent de très bas salaires, leurs conditions de travail sont précaires et ils ne bénéficient pas des garanties offertes par les travailleurs réguliers. La société TPS leur a proposé un prêt de 600.000 pesos (environ 900 dollars) et une prime de 250.000 pesos, auxquels le gouvernement a ajouté 250.000 autres pesos « pour la formation ». Mais les dockers réclament dès le début de la grève une prime compensatoire de deux millions de pesos et non un prêt.

Ils ont donc rejeté le projet d’accord et repris leurs manifestations et se sont affrontés aux troupes spéciales du corps des carabiniers qui cherchaient les à disperser à l’aide de gaz lacrymogène et de jets d’eau lancés par des véhicules blindés. Dans plusieurs des principales artères de Valparaiso, le trafic est interrompu. Dans la zone des quais, des dizaines de grévistes ont franchi les barrières donnant accès à la société du port.

Les affrontements à Valparaiso

Les affrontements à Valparaiso

Les juges ont rendu le délibéré du procès des cinq personnes arrêtées à Ossès en 2015 (voir notre article). Les trois habitants d’Ossès n’auront pas à aller en prison, alors que les deux membres d’ETA ont écopé de peines de prison ferme. Grazi Etchebehere est condamnée à 18 mois de prison avec sursis, Terexa Lekumberri et Jeff Mateo à six. En ce qui concerne les deux prévenus actuellement incarcérés, Xabier Goienetxea et Iñaki Reta, la justice les a condamnés à sept ans de prison, avec une sûreté de deux tiers de la peine.

Les juges ont également prononcé contre les deux l’interdiction définitive du territoire français et leur inscription sur le fichier Fijait. Ils ont également ordonné pour Xabier Goienetxea la confusion des peines avec celle de 14 ans prononcée par la Cour d’assises en 2017. Les peines sont légèrement moins élevées que les réquisitions du procureur.

La perquisition à Ossès

La perquisition à Ossès

Le symbole des gilets jaune a été repris en Irak par les manifestants anti-corruption (voir notre article). Six manifestants ont été abattus et de nombreux autres blessés lorsque des manifestants ont pris d’assaut un bâtiment du gouvernement local à Bassora mardi, à l’issue d’un cortège en l’honneur d’un manifestant tué la veille par la police. Au moins 39 personnes ont été blessées, dont des forces de sécurité. Un couvre-feu a été imposé à travers la ville mardi soir alors que les autorités tentaient de reprendre le contrôle.

Bassora, le principal centre pétrolier irakien, a été le berceau des nombreuses manifestations qui ont eu lieu depuis cet été (voir notre article). Les manifestations ont commencé par des pénuries d’électricité et ont rapidement visé la corruption, la pauvreté et le manque d’emplois. La province souffre aussi d’une eau « potable » polluée et salée. Les hôpitaux ont signalé plus de 17 000 cas liés à de l’eau potable contaminée le mois dernier.

Les affrontementsc d’hier à Bassora

Les affrontementsc d'hier à Bassora

Ertuğrul Kürkçü, ancien député du HDP représentant la province occidentale d’İzmir, a été reconnu coupable d’avoir propagé la propagande en faveur du PKK pour son discours prononcé lors des célébrations de Newroz dans la province orientale d’Iğdır en 2016. Des centaines de maires et de conseillers élus du HDP ont été emprisonnés en Turquie. L’Etat a nommé des administrateurs pour prendre en charge de nombreuses villes du sud-est. Kürkçü a annoncé qu’il ferait appel de la décision du tribunal pénal d’Iğdır.

Dans une autre affaire en cours, le procureur a demandé que Kürkçü, âgé de 70 ans, soit condamné à 33 ans de prison pour trois autres discours prononcés dans les provinces kurdes en 2012, 2015 et 2018.

Ertuğrul Kürkçü

Ertuğrul Kürkçü

Des affrontements ont éclaté lundi entre la jeunesse palestinienne et les forces israéliennes dans la ville de Taqou ’, au sud-est de Bethléem, en Cisjordanie occupée. Ces affrontements avaient éclaté entre les forces israéliennes et les Palestiniens, après que ces derniers auraient jeté des pierres sur les véhicules des colons traversant la rue principale de la ville de Taqou ». L’armée a utilisé des bombes lacrymogènes et des grenades assourdissantes contre la jeunesse palestinienne.

Le mur israélien à Bethléem

Le mur israélien à Bethléem

Trois policiers ont été blessés lundi soir dans la ville de Magallanes, dans la province de Sorsogon, lors d’une attaque contre leur commissariat par deux membres présumés de la NPA. Les deux assaillants – qui circulaient à motocyclette – ont ouvert le feu sur le commissariat de police municipal de Magallanes aux alentours de 20 heures. Par ailleurs, deux bataillons de la 303e brigades ont lancé une opération de contre-guérilla dans les Negros occidentals pour prévenir des actions de la NPA.

La villze de Magallanes (à Sorsogon)

La villze de Magallanes (à Sorsogon)

La nouvelle journée de mobilisation hier samedi a été marquée par une mobilisation en baisse à Paris et en région. Des dizaines de milliers de personnes ont cependant participé au mouvement dans toute la France. De petites affrontements ont opposé dans l’après-midi ces gilets jaunes et les forces de l’ordre qui ont essuyé de jets de projectiles et fait usage de gaz lacrymogène, grenades et balles de défense. La police a actionné un canon à eau en fin d’après-midi pour disperser les manifestants encore rassemblés sur l’avenue des Champs-Elysées, seul point sensible observé samedi à Paris.

Sur les Champs-elysées ce samedi

Sur les Champs-elysées ce samedi

Un ancien soldat britannique condamné en Turquie pour des liens avec les YPG a annoncé avoir fui au Royaume-Uni. Joe Robinson, 25 ans, avait été arrêté en Turquie en juillet 2017, alors qu’il y passait des vacances (voir notre article). Il avait ensuite été placé en détention provisoire pour avoir publié des photos le montrant en tenue de camouflage avec des combattants des YPG. En septembre, un tribunal d’Aydin, dans l’ouest de la Turquie, l’a condamné à sept ans et demi de prison pour «appartenance à une organisation terroriste» (voir notre article). La fiancée de Joe Robinson, de nationalité bulgare, qui avait été arrêtée avec lui et avait été condamnée à près de deux ans de prison en septembre pour «propagande terroriste», se trouve actuellement au Royaume-Uni.

Joe Robinson

Joe Robinson

Le 13 décembre, au tribunal de Gap, les « 3 + 4 de Briançon » ont été déclarés coupables d’avoir favorisé l’entrée sur le territoire de personnes en situation irrégulière lors d’une manifestation. Et condamnés très lourdement : 5 militants à 6 mois d’emprisonnement avec sursis, un autre à 12 mois de prison dont 4 fermes, et le dernier à 12 mois dont 4 fermes et 8 mois de sursis avec mise à l’épreuve. Le procès avait commencé le 8 novembre (voir notre article)

Pour rappel, ces militant.es avaient participé à une marche contre les frontières le 22 avril passé en réponse aux provocations d’un groupe néo-fasciste à la frontière franco-italienne. Deux Suisses et une Italienne avaient été arrêté.es le jour même et ont déjà passé plus d’un mois en détention préventive. Par la suite et après une enquête 3 autres militant.es français.es ont été arrêté.es et devront aussi se présenter au tribunal. Les « 3 + 4 de Briançon », avec leurs avocats, vont faire appel.

Manifestation de soutien aux 7 de Briançon

Manifestation de soutien aux 7 de Briançon