Les forces d’occupation israéliennes ont blessé des dizaines de Palestiniens, dont un enfant par suffocation aux gaz lacrymogènes, lors d’affrontements dans la ville cisjordanienne de Beit Ummar.

Les forces d’occupation israéliennes ont attaqué les zones de Baqa’a et Safa dans la ville de Beit Ummar, et des dizaines de soldats ont fait irruption dans deux maisons dans les deux zones. En outre, des affrontements ont éclaté avec les Palestiniens, au cours de laquelle les soldats israéliens ont tiré des balles en métal recouvert de caoutchouc, un garçon âgé de 16 ans a été blessé et des dizaines de personnes ont été étouffés avec des gaz lacrymogènes. Les forces d’occupation ont pris d’assaut la ville d’Hébron et les villes de Nuba et de Kharas; elles ont également arrêté samedi, un enfant palestinien du village d’Al-Jadira, au nord-ouest de Jérusalem.

Raid israélien à Beit Ummar (archive)

À peine quelques centaines de manifestants ont osé défier l’important, imposant et intimidant dispositif policier antiémeute. La marche anti-G7 était organisée par 45 groupes communautaires. Les manifestantEs de tous âges, munis de pancartes et de porte-voix, ont scandé : « Le G7 ne nous représente pas ». La marche s’est tenue tout au long sous haute surveillance policière. L’escouade antiémeute accompagnait pas à pas les manifestants. Le corps policier était constitué de 1000 personnes était mobilisé pour l’occasion…

Trois personnes ont été arrêtées sur le terrain en lien avec cette manifestation. Un homme de 32 ans a été appréhendé pour possession d’arme et bris de condition. Un suspect de 24 ans a pour sa part été arrêté pour possession de matière incendiaire et bris de condition. Puis, un homme de 36 ans a été interpellé pour avoir proféré des menaces sur Internet. L’homme a rapidement été identifié par l’équipe de la cybercriminalité de la Sûreté du Québec (SQ). Les trois hommes sont détenus et doivent comparaître aujourd’hui par voie de vidéo-comparution.

Les masses de policiers encadrant la manifestation

Les masses de policiers encadrant la manifestation

Près de 10.000 Palestiniens se sont rassemblés à cinq points différents le long de la barrière de séparation entre la bande de Gaza et Israël, a indiqué l’armée. Des heurts ont une nouvelle fois opposé des manifestants aux soldats israéliens à travers la barrière de séparation. Quatre Palestiniens ont été tués lors de ces manifestations. Parmi les morts figurent Haitham al-Jamal âgé de 15 ans, abattu près de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Le ministère a également fait état de 100 autres Palestiniens blessés par les tirs, dont un photographe de l’Agence France-Presse, Mohammed Abed al-Baba, qui couvrait les manifestations. Mohammed Abed al-Baba, qui travaille pour l’AFP depuis 2000, a été atteint sous le genou alors qu’il se trouvait à environ 200 mètres de la frontière à l’est de Jabaliya (nord), revêtu d’un gilet marqué « presse » et d’un casque pour sa protection, a témoigné le photographe.

Des manifestants palestiniens se protègent des gaz lacrymogènes israéliens pendant une manifestation à Jabalia, au centre de la bande de Gaza, hier 8 juin

Des manifestants palestiniens se protègent des gaz lacrymogènes israéliens pendant une manifestation à Jabalia, au centre de la bande de Gaza, hier 8 juin

Les personnes qui disposent de caméras de surveillance dans leur magasin, leur entreprise ou à leur domicile sont dès ce mercredi obligées de les enregistrer auprès du SPF Affaires intérieures. L’objectif de cette mesure est de pouvoir dresser une liste de l’ensemble des caméras privées d’ici la mi-2020 en vue de l’exploitation de leurs images par la police.

Les personnes qui possédaient des caméras avant le 25 mai, date de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, ont deux ans pour procéder à l’enregistrement de leur dispositif. Elles doivent indiquer le lieu où se trouve l’appareil, mais aussi la marque du modèle, son type, la résolution de l’image, ainsi que la motivation de son installation. Les magasins, les communes et les entreprises doivent déclarer, à quelques exceptions près, l’ensemble de leurs appareils, tandis que les particuliers ne doivent enregistrer que les caméras qui couvrent une partie de l’espace public. Pour chaque caméra déclarée, une personne doit être désignée en tant que contact pour la police. Les propriétaires qui ne se conforment pas à l’obligation d’enregistrement risquent des amendes allant de 100 à 20.000 euros.

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Le nouveau ministre de l’Intérieur, le juge Fernando Grande-Marlaska, est un magistrat contesté. Il s’est distingué dans plusieurs opérations dites « anti-terroristes » ces dernières années en refusant d’enquêter sur des plaintes de mauvais traitements ou encore de torture. Mardi dernier, un nouveau procès contre Inaki Zapirain, Beatriz Etxebarria et Saioa Sanchez démarrait suite à l’annulation de leur condamnation. Une annulation en raison de la non-prise en compte des dénonciations de torture des trois accusés. B. Etxebarria avait pourtant révélé avoir été violée durant sa détention. Le juge Grande-Marlaska était en charge de l’affaire à l’époque. Il n’en avait pas tenu compte et n’avait pas jugé nécessaire d’ouvrir une enquête.

Trois ans auparavant, ce même magistrat avait fait la sourde oreille aux accusations de torture d’Igor Portu et Mattin Sarasola. Dans ce cas là, le Tribunal de Strasbourg avait pourtant condamné l’Etat espagnol pour « traitement inhumain ». En 2013, le Comité européen pour la prévention de la torture avait souligné dans son rapport qu’il était « surprenant » que toutes les détentions en isolement réalisées durant les cinq mois d’étude « aient été autorisées par un juge qui ne respectait aucune des garanties contre la torture ». Il s’agissait encore une fois du juge Grande Marlaska.

Fernando Grande-Marlaska

Fernando Grande-Marlaska

Une syndicaliste de 29 ans, Soumaila Sacko, membre de l’Union syndicale de Base, a été tué d’une balle dans la tête et un autre ouvrier agricole africain a été blessé à la jambe samedi soir près de Rosarno, en Calabre. C’est la région dont provient une partie des fruits et légumes, parfois même estampillés « bio », que l’on retrouve sur nos tables : agrumes, kiwis, tomates, en particulier. Ils sont récoltés par des milliers de travailleurs agricoles, originaires d’Afrique Sub-saharienne, rétribués à la journée. La paie tourne autour de 20 à 25 euros, pour dix heures de travail.

Lundi matin aucun travailleur agricole n’était visible aux croisements des routes de la plaine agricole où sont embauchés dès l’aube les ouvriers. La grève appelée par l’USB a été totale. L’activité a également été paralysée dans la région de Foggia alors que des rassemblements ont eu lieu ailleurs en Italie, notamment à Turin, à Potenza et à Rome. Mardi et mercredi, ce sera au tour des travailleurs du secteur logistique, très en pointe dans les luttes et organisés par les syndicats de base, comme le SiCOBASet l’USB, de débrayer pour protester contre le racisme, le travail au noir, le patronat mafieux et la politique gouvernementale.

Soumaila Sacko

Soumaila Sacko

Dimitri Koufodinas, qui purge 11 (onze) condamnations à perpétuité pour son activité dans l’organisation de guérilla urbaine révolutionnaire « 17 Novembre » (de 1975 à… 2002), a entamé mercredi dernier une grève de la faim pour demander que lui soit appliquée les règles d’octroi des congés pénitentiaires, ce qui implique l’abolition du droit de veto du procureur de la Cour suprême sur ses demandes de congé carcéral.

Dimitri Koufodinas

Les initiatives de solidarité commence à se succéder en Grèce. Lundi, les membres du groupe Rouvikonas (voir notre dossier) ont fait un raid solidaire dévastateur dans les bureaux du Secrétariat général du commerce sur la place de Kaningos, dans le centre d’Athènes.

Les bureaux du secrétariat du commerce après le passage de Rouvikonas

Dimitri Koufodinas
Les bureaux du secrétariat du commerce après le passage de Rouvikonas

Il y trois ans, la Région bruxelloise a pris l’initiative de créer une plateforme d’échange permanent des images récoltées par les caméras de surveillance, quelle que soit leur provenance (voir notre article). L’idée était de permettre aux zones de police, aux pompiers, à la STIB, aux services de surveillance régionaux et communaux d’échanger leurs images de vidéo protection, avec une plateforme créée en 2015 et qui théoriquement devrait pleinement fonctionner cette année.

Aujourd’hui il faut passer par le parquet pour obtenir des image, dans un futur proche ce ne sera plus nécessaire et on pourra échanger ces images sur une même plateforme centralisée. Mais cela pris du retard, d’une part parce que trois zones de police sur six n’ont pas encore adhéré à la plateforme, pour des raisons techniques ou encore parce que le cadre légal n’est pas entièrement défini. L’avis de la commission de la vie privée, qui doit donner le feu vert, n’a pas encore été rendu. Après quoi, on pourra présenter cette ordonnance au parlement. Du côté du Fédéral, il y a un retard à élaborer les arrêtés royaux d’application de certains aspects de la loi « Caméra » (voir notre article).

Le nouveau système de vidéosurveilance

Le nouveau système de vidéosurveilance

Avant-hier lundi, six militaires du 86e bataillon d’infanterie ont été blessés lors d’un affrontement de 20 minutes avec les combattants de la NPA à Sagada (province de Mountain). Les militaires menaient une opération de contre-guérilla lorsqu’ils ont été pris pour cible par une vingtaine de combattants maoïstes près du village de Mabbayad.

Toujours lundi, mais en soirée, c’est un détachement du 85e bataillon d’infanterie qui est tombé dans une embuscade à Lopez (Quezon). Un sous-officier a été tué, un autre sous-officier et un soldat ont été blessés par l’explosion d’un IED suivie d’un tir nourri dans le village de Silang. Les troupes venues en renfort sont tombées dans une autre embuscade, mais n’ont pas subi de perte, un IED n’ayant pas explosé.

Hier mardi en matinée, un détachement composé de forces anti-guérrilla de la police (15e Bataillon de la Force mobile régionale et une compagnie des forces mobiles provinciales) ont été pris sous le feu des guérilleros maoïstes à Mt. Sipitan, une nouvelle fois à Sagada (Mountain). Un policier a été tué et 9 autres blessés, parmi lesquels un commissaire.

La région de Sagada, dans la province de Mountain, île de Luzon

La région de Sagada, dans la province de Mountain, île de Luzon

Une manifestation, appelée « Fermer le Congrès » et convoqué sur les réseaux sociaux, s’est terminée dans le centre historique de Lima par des affrontements avec la police anti-émeute. Cette manifestation rassemblant des citoyens, des groupes politiques, des syndicats et des étudiants, a commencé Plaza San Martín. Après avoir arpenté plusieurs rues du centre historique, les manifestants ont été empêchés de se rendre au siège du Congrès par la police anti-émeute, ce qui a provoqué plusieurs affrontements dans lesquels un véhicule de police a été incendié.

C’était la deuxième marche du genre qui a eu lieu depuis jeudi dernier à Lima contre le Congrès. Les mobilisations font suite à la révélation par les médias locaux d’une série d’achats faites par le Congrès (ainsi pour des dizaines de milliers de dollars de téléviseurs et de réfrigérateurs, probablement pour que les congressistes puissent suivre la Coupe du monde…) alors que le gouvernement promeut une politique d’austérité dans la dépense des fonds publics.

Un véhicule de police en feu hier dans les rue de Lima

Un véhicule de police en feu hier dans les rue de Lima