Nous avions parlé de la pétition de travailleurs de Google demandant que l’entreprise renonce à offrir ses compétences au Pentagone pour améliorer l’efficacité des drones (voir notre article). Il s’agissait plus précisément, dans le cadre du programme Maven, du logiciel ouvert d’apprentissage automatique TensorFlow qui permettait par exemple d’identifier de manière automatisée des bâtiments, des véhicules ou des humains figurant sur des images. Un contrat à plusieurs dizaines de millions de dollars qui constituait un pas vers les drones-tueurs autonomes.

C’est finalement plus de 4.000 travailleurs de chez Google qui ont signé la pétition et ils ont eu gain de cause: Google a décidé de ne pas renouveler ce contrat avec la Pentagone quand il arrivera à échéance, c’est à dire l’an prochain. Reste que, a priori, des technologies issues du programme Maven ont déjà été utilisées en opération. Cela ne va pas dire que Google renonce à toute relation avec le Pentagone. Ainsi, membre du conseil d’administration d’Alphabet (la maison-mère de Google), Eric Schmidt fait partie du Conseil d’innovation de la Défense, tout comme Milo Medin, l’un des vice-présidents de Google.

Image prise d’un drone-tueur Reaper

Image prise d'un drone-tueur Reaper

Des incidents ont éclatés dans le quartier d’Exarchia, au centre-ville d’Athènes la nuit de vendredi à samedi et samedi en journée. Des anarchistes ont brûlé un drapeau grec et lancé des bombes incendiaires sur des fourgons de police anti-émeute stationnés à la jonction des rues Patission et Tositsa. Les agents ont riposté avec des gaz lacrymogènes et bouclé brièvement la rue Patission.

Les incidents à Exarchia

Les incidents à Exarchia

L’infirmière palestinienne Razan Najjar, 21 ans, a été abattue par les troupes israéliennes alors qu’elle participait au service médical accompagnant une manifestation près de la frontière de la bande de Gaza. Des dizaines de Palestiniens ont été blessés et deux tués dans les manifestations de vendredi qui ont eu lieu dans cinq endroits de la bande de Gaza. L’infirmière a été touchée à la poitrine par des tirs israéliens alors qu’elle prodiguait les premiers secours à des manifestants blessés. Une centaine de Palestiniens auraient été blessés – dont quarante parmi les tirs à balles de guerre.

Razan Najjar, au centre de l’imgae, alors qu’elle courrait avec des manifestants pour se protéger des gaz lacrymogènes tirés par la troupe israélienne près de la frontière de la bande de Gaza, peu de temps avant qu’elle soit abattue.

Razan Najjar, au centre de l'imgae, alors qu'elle courrait avec des manifestants pour se protéger des gaz lacrymogènes tirés par la troupe israélienne près de la frontière de la bande de Gaza, peu de temps avant qu'elle soit abattue.

Le collectif anarchiste Rouvikonas appartient à une tradition anarchiste athénienne qui remonte aux années 1970.
Il a été créé à la fin 2013 et, depuis, a mené des actions directes contre les élites et leurs relais.
Ce sont jusqu’à plusieurs dizaines de personnes à la fois qui envahissent et dévastent les administrations, les études de notaires spécialisés dans les saisies, les représentations d’états étrangers (dont l’ambassade de France en solidarité avec la ZAD).
Et ces raids ne sont qu’un aspect des activités de ce groupe dont de nombreux membres sont trainés devant les tribunaux grecs.

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Notre Cahier n°19 est paru

Les Genevois Théo et Bastien ainsi que l’Italienne Éléonora pourront rentrer chez eux. Le contrôle judiciaire qui les contraignaient à rester en France a été levé, a-t-on appris lors de l’ouverture de leur procès, ce jeudi matin, à Gap. C’est le soulagement pour les familles et leur comité de soutien. Le procès est renvoyé au 8 novembre 2018.

Le 22 avril dernier, plus d’une centaine de personnes dont les trois de Briançon avaient franchi la frontière italo-française avec des migrants au col de Montgenèvre. Le trio est accusé «d’aide à l’entrée irrégulière» d’étrangers, avec comme circonstance aggravante selon le parquet d’avoir commis ces faits «en bande organisée». Le Conseil constitutionnel devra examiner, probablement d’ici fin août, si le délit d’aide à l’entrée sur le territoire français est compatible avec le principe de fraternité garanti par la Constitution française. La défense comme le procureur ont plaidé pour le renvoi, dans l’attente de la réponse du conseil constitutionnel à cette question.

Bastien et Théo à la sortie du tribunal

Bastien et Théo à la sortie du tribunal

Deux hébergeuses de migrants – les journalistes Myriam Berghe et Anouk Van Gestel – sont jugées pour trafic d’êtres humains. Un premier jugement risque de faire jurisprudence. Myriam Berghe est journaliste littéraire chez Femmes d’Aujourd’hui. Le Parquet requiert de 5 à 10 ans de prison sur base non pas d’association de malfaiteurs mais d’organisation criminelle. Sauf transfert à Bruxelles, elles seront jugée le 4 juin à Dendermonde. Un tribunal flamingant, proche de la N-VA, considéré comme le plus dur de Belgique. Et le fait d’avoir intégré deux journalistes francophones à ces “passeurs” dénonce la volonté politique de faire un exemple pour les hébergeurs.

Myriam Berghe, qui a hébergé 55 migrants a été réveillée à 5 heures par dix policiers de la police judiciaire. Elle n’a ni permis ni voiture et n’a jamais essayé de faire passer qui que ce soit en Angleterre. Au contraire, elle encourageais les migrants à demander l’asile ici. Elle reconnait avoir envisagé lors d’un coup de fil avec Anouk Van Gestel, rédactrice en chef à Marie-Claire Belgique, la possibilité d’entrer en contact avec un passeur (ce qui ne s’est pas fait) et d’avoir utilisé deux ou trois fois WesternUnion pour aider un migrant à récupérer de l’argent (sans papiers, c’est impossible). Leur démarché était désintéressées, humanitaires et solidaires.

voir l’interview complète de Myriam Berghe

Solidarité avec les migrants au parc Maximilien

Un détachement du 58e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale a engagé lundi, à Barangay Banlay, un groupe d’une trentaine de maoïstes appartenant au Comité 4-B (GFC 4-B) de la NPA du Comité régional Nord-Centre Mindanao. Les maoïstes ont pu se retirer en emportant leurs blessés dans les montagnes de Kamansi (province de Misamis Oriental), mais ils ont laissé sur le terrain trois tués et leurs armes: deux AK 47 et un M16.

Hier mercredi, un groupe d’une quinzaine de guérilleros, dont une femme, a intercepté dans un barrage routier un véhicule de police circulant de la ville de Salug à la municipalité de Godod, à la hauteur du village de Mauswagon (province de Zamboanga del Norte). Les maoïstes ont désarmé les policiers et leur ont ordonné de descendre du véhicule. Ils sont parti dans le véhicule de police en emportant les trois M-16 des policiers.

Guérilleros maoïstes aux Philippines

Guérilleros maoïstes aux Philippines

Près de onze mois après les affrontements du G20 à Hambourg, des descentes de police ont eu lieu mardi en Suisse, Italie, Espagne et France. Ces descentes de police concernaient principalement les affrontements ayant eu lieu sur l’Elbchaussee à Hambourg le 7 juillet 2017, qui avaient engendré d’importants dégâts. La recherche de suspects et de preuves est prise en charge par les différents services de police, coordonnés dans la commission spéciale « Schwarzer Block » de Hambourg.

En Suisse, un homme de 27 ans a été interpellé puis libéré quelques heures plus tard dans le canton d’Argovie. L’homme interpellé, un Suisse, a été interrogé par deux enquêteurs du Ministère public argovien. L’appartement où l’homme a été interpellé à Bremgarten a été fouillé, de même qu’un centre culturel alternatif. A Madrid, les enquêteurs ont investi trois bâtiments, dont deux maisons alors occupées. Trois Espagnols sont accusés d’avoir causé « de gros dégâts » et auraient pris part à « des actions violentes envers des policiers » lors du G20. En France, l’opération ciblait un manifestant qui aurait participé aux incidents sur l’Elbchaussee, selon la police de Hambourg. Enfin, en Italie, la police a notamment perquisitionné l’appartement d’un homme qui avait déjà été jugé dans la ville allemande pour l’agression d’un policier. Depuis, les enquêteurs l’accusent d’avoir aussi joué un rôle dans les émeutes.

A Berlin, la police berlinoise avait opéré la semaine passée une perquisition dans la bibliothèque anarchiste de Kalabal! K et dans quatre appartements privés. Cette perquisition a conduit à la saisie d’armes illégales et de pétards, la confiscation de clefs USB et deux arrestations pour diffamation (il s’agirait d’une série d’affiches réalisées pour le G20.

Les affrontrements du G20

Les affrontrements du G20

Une soirée de soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes aura lieu demain mercredi 31 mai à La Poissonnerie, 214 rue du Progrès à Schaerbeek. Avec projection d’un film récent sur ce qui se passe à la ZAD, « Des oiseaux et des drones », et un concert de MOUSSE. Prix libre, toutes les entrées iront au soutien à la ZAD (les interpelées, du matériel, des frais divers mais indispensables)

La poissonnerie

La poissonnerie

Demain mercredi 30 mai, des rassemblements sont annoncés dans toutes les grandes villes de France pour Maxime et pour la suppression des grenades. Maxime Peugeot est cet étudiant de Lille qui avait vu l’une de ses mains littéralement arrachée par une grenade de type GLI F4, mardi 22 mai dernier, lors de heurts sur la ZAD à Notre-Dame-des-Landes (voir notre article).

Mercredi à 18h, des rassemblements sont prévus à :
Paris (Place de l’hôtel de ville),
Lille (Place du général de Gaulle),
Nantes (place du Bouffay),
Dijon (place du Bareuzai),
Rennes (Place de la mairie),
Rouen (Théâtre des arts)
Les manifestants sont invités à enfiler des gants rouges.

Voir le site « désarmons les »

Les gants rouges à la manifestation du 26

Les gants rouges à la manifestation du 26