Lors de récents salons dédiés à l’armement, plusieurs industriels ont présenté des drones de combat terrestre. Tel est le cas de l’estonien Milrem, dont le THeMIS peut être doté d’un tourelleau téléopéré deFNder de la FN de Herstal. Le groupe allemand Rheinmetall a développé le Multi Mission Unmanned Ground Vehicle, armé d’une mitrailleuse lourde et de deux lance-roquettes. Et l’israélien Israel Aerospace Industries n’est pas en reste avec le RoBattle qui, pouvant être autonome, a été conçu pour des missions de renseignement, de surveillance, de protection et de reconnaissance armée.

D’une manière générale, Israël a depuis plusieurs années un coup d’avance dans ce domaine, avec les engins AvantGuard et Guardium. Le Guardium est sans doute le plus imposant des drones de combat terrestres puisque sa hauteur est de 2,2 mètres et qu’il pèse 1400 kg. C’est un des seuls connaître un service opérationnel puis l’armée israélienne en a utilisé six le long de la barrière qui isole la bande de Gaza. Il est équipés d’armes létales et non-létales, de caméras et de senseurs. Son but est de détecter et de combattre les éventuelles infiltrations de combattants palestiniens. Il peut être utilisé en mode télé-opéré ou autonome et plusieurs véhicules peuvent travailler ensemble et coopérer en réseau.

Deux Guardium en service dans l’armée israélienne

Deux Guardium en service dans l'armée israélienne

Des militants kurdes ont réussi peu après midi à pénétrer dans le hall d’accueil du bâtiment de l’Agora, qui abrite les services généraux du Conseil de l’Europe et où travaillent 600 personnes, occasionnant au passage des détériorations. Le même groupe avait essayé vainement quelques instants auparavant de pénétrer dans le bâtiment principal situé à une cinquantaine de mètres de là, le Palais de l’Europe. Les imposantes grilles extérieures donnant accès au parvis de l’Agora, installées à la suite de précédentes intrusion de militants kurdes en 2011 et 2012, étaient ouvertes. Les militants réclament la libération d’Abdullah Öcalan. Les forces de l’ordre sont intervenues pour déloger une trentaine de personnes faisant une chaîne humaine sur le parvis du bâtiment. Un homme qui avait pénétré à l’intérieur du bâtiment et qui aurait commis des dégradations a été placé en garde à vue.

L’occupation de l’Agora à Strasbourg (Archive)

La village de Fraguas, dans la Sierra de Guadalajara, était tout à fait abandonné et envahi par la végétation. depuis quatre ans, le Colectivo Fraguas, un groupe de jeunes entre 19 et 30 ans, a investi le village pour en faire un projet communautaire. Ils a commencé le repeuplement de la municipalité, reconstruit quelques maisons, canalisé le cours d’eau, cultivé la terre et installé des panneaux solaires. Leur projet se finance par la vente de leur production.

La Junta de Castilla-La Mancha a trainé devant les tribunaux six jeunes occupants du village. Ceux sont exposés à des peines de quatre ans de prison chacun et des amendes cumulées de 30.000 euros pour « infractions à l’organisation du territoire », « dommages » et « usurpation de la forêt publique ». Ces poursuites on provoqué une levée de bouclier et des positionnements solidaires, y compris des anciens habitants de Fraguas.

Les nouveaux habitants de Fraguas

Les nouveaux habitants de Fraguas

Des affrontements ont éclaté aujourd’hui entre manifestants palestiniens et soldats israéliens près de la barrière isolant la bande de Gaza, où les violences il y a une semaine ont coûté la vie à 20 Palestiniens (voir notre article). Des milliers de Palestiniens ont à nouveau manifesté pour réclamer le retour des réfugiés et la fin du blocus. Les autorités israéliennes avaient pourtant prévenu que les consignes de tirs resteraient les mêmes ce vendredi 6 avril qu’il y a une semaine, lorsque la répression du mouvement a fait un bain de sang.

Certains jeunes Palestiniens ont collecté ces derniers jours de nombreux pneus pour les faire brûler et empêcher ainsi les tireurs israéliens de les voir distinctement. Mais les soldats ont installé un énorme ventilateur de quelque deux mètres de haut avec l’objectif apparent de dissiper la fumée. Trois manifestants ont été tués et 250 autres blessés selon un bilan provisoire. Le premier mort est un Palestinien âgé de 38 ans, tué par des tirs de soldats israéliens à l’est de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Le second a été tué à l’est de la ville de Gaza.

Ce vendredi, à la barrière isolant Gaza

EDIT: Le nombres des manifestants tués cette journée s’élève finalement à cinq.

Ce vendredi, à la barrière isolant Gaza

Ce n’est pas la première fois que nous parlons des méthodes d’espionnage anti-syndicale de la filiale française d’IKEA (voir cet article et cet article). Le 11 janvier dernier, le parquet de Versailles a requis le renvoi devant le tribunal correctionnel d’IKEA France et de 15 personnes, soupçonnés d’avoir mis en place un vaste système d’espionnage de salariés et de clients de l’enseigne. La filiale française du géant suédois est soupçonnée d’avoir fliqué des salariés et des clients en se procurant des renseignements sur leurs antécédents judiciaires, policiers ou leurs comptes en banque.

Selon des information publiée hier par FranceInfo, une des cibles de la direction était Adel Amara, ancien employé du magasin IKEA de Franconville (Val-d’Oise) et délégué syndical Force Ouvrière au niveau européen. A ce titre, il s’était trouvé à la tête de la grève historique d’IKEA en 2010. C’était la première grève en 15 ans, les travailleurs étant engagés au SMIC et ne voyant pas leur salaire bouger malgré des années de services et malgré les bénéfices énormes engrangés par la société. Adel Amara aurait alors fait l’objet d’une enquête réalisée par une société privée pendant deux ans. Une fausse caissière chargée d’espionner le syndicaliste aurait ainsi été engagée au magasin de Franconville.

La grève de 2010 chez IKEA

La grève de 2010 chez IKEA

Cinq prisonniers sahraouis entament aujourd’hui leur 27e jour de leur grève de la faim illimitée dans les prisons marocaines (voir notre article). Ils revendiquent leur transfert à proximité de leur famille, résidant dans le territoire occupé du Sahara occidental, la fin du régime d’isolement, des privations, des mauvais traitements et de l’absence de suivi médical. Quatre autres prisonniers, épuisés par les conditions de détentions et la grève, ont dû abandonner le mouvement à la prison d’Aït Melloul. Tous demandent le respect des règles minima des Nations unies pour le traitement des détenus, ces règles dites Nelson Mandela, adoptées en 2015, affirment la dignité des détenus en tant qu’être humains.

Les prisonniers politiques sahraouis au tribunal

Les prisonniers politiques sahraouis au tribunal

La période de Pâques est l’occasion pour le mouvement républicain irlandais de célébrer l’insurrection anti-britannique d’avril 1916. Samedi, une marche non autorisée avait été attaquée par la police à Lurgan (voir notre article). Ce lundi, dans le bastion républicain de Derry, une grande marche (également non autorisée) a eu lieu et de jeunes manifestants ont attaqué à deux reprises le déploiement policier à coups de briques et de cocktails Molotov. Le cortège a pu se dérouler à travers la ville jusqu’au cimetière.

Les affrontements de ce lundi à Derry

Les affrontements de ce lundi à Derry

La police britannique a attaqué hier samedi 31 mars la traditionnelle commémoration de l’insurrection de 1916 à Lurgan, dans le comté d’Armagh, en Irlande du Nord. La marche avait été déclarée illégale. Les policiers ont particulièrement visé les porte-drapeaux masqués (huit manifestants arrêtés et inculpés pour ce fait, et l’un d’eux est en plus accusé de voie de faits sur un policier). Un neuvième manifestant a été arrêté pour s’être interposé; il est accusé d’avoir agressé un policier. Une femme a été blessée lors de l’attaque policière et a dû être hospitalisée.

Une des arrestations samedi à Lurgan

Une des arrestations samedi à Lurgan

Un membre de la NPA a été tué jeudi lors d’une fusillade avec des soldats de l’armée à Barangay Itok, dans la province de Camarines Norte. Cette fusillade a opposé un groupe d’une quinzaine de guérilleros maoïstes à un détachement du 9e bataillon d’infanterie de l’armée. Les guérilleros ont pu se retirer mais ont laissé derrière eux le corps d’un des leurs ainsi qu’une arme automatique.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Avec l’arrivée du printemps, les forêts du Kurdistan se couvrent de feuillages et les guérillas du PKK peuvent reprendre les opérations. Plusieurs attaques et embuscades ont déjà été réalisées qui ont coûté la vie à plusieurs militaires turcs. Aujourd’hui vendredi, ce sont six paramilitaires anti-guérilla (appelés « gardiens de village ») qui ont été tués à Ormanardi (province de Siirt). Dans l’attaque, trois autres paramilitaires et quatre soldats ont été blessés.

Arrivée des militaires blessés à l’hôpital

Arrivée des militaires blessés à l'hôpital