Le 10 octobre,  dans le cadre des Journées d’occupation autonomes lancées à Leipzig contre la gentrification, l’envolée des prix des loyers et les expulsions locatives (voir ici), et dans la foulée de la manifestation « Ensemble contre la folie locative, les expulsions et l’isolement », trois immeubles ont été occupés:  le Henri à l’ouest (photo), et la Villa Krause et Eineck à l’est.  La police a encerclé, attaqué et évacué les immeubles occupés, le premier le jour même, le dernier le 15. En représailles, la nuit du 15 octobre, un commissariat de la ville, situé dans le quartier de Connewitz, a été attaqué à la peinture et ses vitres ont été brisées au marteau. Une agence de la société immobilière Engel & Völkers a également été attaquée dans le centre-ville de Leipzig à l’acide butyrique.

EDIT: Triple riposte puisque le surlendemain, l’entreprise de serrurerie « Leipziger Schlüsseldienst », qui a déjà participé volontairement à l’ouverture des portes des maisons squattées, a eu sa façade taguée et ses vitres brisées.

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La grève des employés d’entrepôt entre dans son sixième jour, tandis que les dirigeants syndicaux ont été arrêtés et emprisonnés. Dennis Baraza Wechuli, qui est aussi membre du Parti communiste du Kenya (photo), Julius Owino et Obwonyo Wawire sont des syndicalistes accusés d’incitation à la violence. Cargill, une multinationale américaine de l’agroindustrie (celle-là même qui avait été ciblée par Code Rouge), travaille en étroite collaboration avec le Département des enquêtes criminelles (DCI) pour faire emprisonner les dirigeants syndicaux et écraser les organisations de travailleurs.

Le DCI de Mombasa n’a toujours pas obtenu l’autorisation du Bureau du Directeur des poursuites publiques (ODPP) d’inculper les trois camarades détenus. Le DPP a invoqué des « lacunes dans les accusations proposées ». Pourtant, au lieu de libérer les prisonniers, qui ont été maltraités et détenus dans des conditions éprouvantes, la police exige maintenant une caution de 20 000 Shillings en espèces.

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Le 25 mars dernier, un étudiant syndiqué à la FSE avait été arrêté à son domicile puis avait passé 7h en garde à vue (voir notre article). La raison de cette attaque policière, un tweet jugé menaçant à l’encontre des membres du syndicat étudiant d’extrême droite UNI, épinglé ces derniers temps pour les nombreux saluts nazis effectués par ses cadres. L’étudiant étant désormais poursuivi par la justice, la FSE a lancé une cagnotte de soutien (lien vers la cagnotte) pour aider le camarade mis en cause à régler ses frais de justice face à la répression.

Ce n’est pas la première fois que la répression judiciaire frappe des militant·es antifascistes. Ainsi, cette affaire nous rappelle celle d’Albi où deux militants antifascistes avaient été condamnés à de la prison avec sursis pour s’être défendu face aux fascistes de la Cocarde étudiante et de Patria albiges il y a quelques mois (voir notre article).

Des tirs ont éclaté dans la soirée dans une forêt du sud-ouest du district de Bijapur, dans l’état du Chhattisgarh, alors qu’une équipe des forces de sécurité menait une opération anti-naxalite suite à des informations sur la présence de cadres naxalites. À ce jour, les corps de quatre maoïstes ont été retrouvés, ainsi qu’une  importante quantité d’armes, dont des fusils INSAS et des fusils SLR,

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Dans une note publiée le 24 juillet, la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense (DRSD) a dit avoir constaté un nombre élevé mais stable d’actes d’ingérences visant la Base industrielle et technologique de défense française (BITD). La première des menaces n’est pas informatique mais humaine. Le nombre d’atteintes dites « humaines » (chantage, faux entretiens de recrutement, vols d’ordinateurs, tentatives de débauchage, etc.) n’a cessé de croître ces dernières années. Cette tendance se confirme en 2024 (36 % des atteintes) bien qu’en proportion plus faible par rapport à l’année 2023 (45 %), avance la DRSD, pour qui ces menaces sont principalement le fait de la Chine… ainsi que, sur les marchés européens, des « principaux compétiteurs » de la BITD française.

Les atteintes physiques (sabotages, intrusions, dégradations) ont représenté 18 % des ingérences en 2024. Selon la DRSD, les « actions contestataires de la mouvance d’ultragauche ont continué de s’intensifier ». Viennent ensuite la « prédation capitalistique » sur les savoir-faire technologiques, l’usage du droit à des fins stratégiques et les menaces réputationnelles (la note évoque les « atteintes réputationnelles » pouvant être dommageable économiquement à propos de manifestation dénonçant la livraison d’armes à Israël). Quant aux attaques informatiques (15 % du total des atteintes constatées), leur nombre a augmenté de 50 % par rapport à 2023. Dans la plupart des cas, ces attaques cybernétiques ont visé les sites institutionnels des entreprises impliqués dans la fourniture d’équipements militaires à l’Ukraine.   Lire la note sur le site de la DRSD

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Stephen Murney, président national de Saoradh, a été arrêté par la RUC (gendarmerie britannique pour l’Irlande du Nord) à son domicile à 1h du matin jeudi 24 juillet. Saoradh (en gaélique « Libération ») est un parti de la gauche révolutionnaire fondés en 2016 par des républicains irlandais déconçant les Accords de paix comme une capitulation. Stephen Murney est accusé d’avoir participé à un piquet de grève en soutien aux prisonniers républicains organisé par l’IRPWA et qualifié de défilé illégal.

 

Un groupe imposant de personnes masquées et vêtues de noir a attaqué, le 4 juillet, le Centre de Détention de l’ICE de Prairieland avec des feux d’artifice. Des messages anti-ICE ont été peints sur des véhicules présents sur le site. Cela a attiré les policiers hors du Centre de Détention. Le groupe a alors battu en retraite mais deux personnes sont restées postées dans un bois proche et l’une d’elle a ouvert le feu sur les policiers, tirant au fusil d’assaut une trentaine de balles, et blessant un agent de l’ICE dans le cou.

Lors de la grande opération policière qui a suivi (photo), les shérifs du comté de Johnson ont intercepté un véhicule avec un conducteur et des armes à feu – un pistole et un AR-15. D’autres personnes ont été arrêtées dans les environs, certaines avec des tracts portant les slogans « COMBATTRE LA TERREUR DE L’ICE PAR LA GUERRE DES CLASSES ! » ainsi qu’une banderole portant « RÉSISTEZ AU FASCISME, COMBATTEZ L’OLIGARCHIE ». Une personne a été arrêtée le lendemain suite à l’enquête, et une autre reste recherchée.

Ce sont finalement 11 personnes, dont 10 détenues, qui sont poursuivies pour terrorisme, tentative de meurtre sur agents fédéraux et autres crimes et délits. Trois de ces 11 personnes avaient déjà été arrêtées dans des manifestations anti-capitalistes au Texas.

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Des unités de la 9e division d’infanterie ont tué deux guérilleros de la Nouvelle Armée populaire la semaine dernière dans la province centrale de Masbate, puis ont rattrapé le reste du groupe tôt dimanche dans l’arrière-pays de la ville d’Uson, où elles ont tué sept d’entre eux. Sept fusils d’assaut et deux lance-grenades ont été récupérés par les troupes sur les lieux. Au moins huit rebelles ont réussi à s’échapper. La NPA est présente dans cette province insulaire, une région agricole pauvre de plus de 900 000 habitants.

Le prisonnier politique kurde Veysi Aktaş, incarcéré à la prison de haute sécurité de type F d’İmralı, a été libéré après avoir purgé 31 ans et 3 mois de sa peine. Aktaş a purgé légalement sa peine de 30 ans le 28 avril 2024. Cependant, sa libération a été reportée d’un an par décision du Conseil d’administration et de surveillance pénitentiaires. Après ce report d’un an, sa libération a été reportée de trois mois supplémentaires. C’est le premier dirigeant emprisonné du PKK à sortir de l’île prison d’Imrali.

C’est hier vers 20H (heure locale) que le convoi de Georges Abdallah est arrivé dans sa ville natale de Kobayat, au nord du Liban. Après l’accueil officiel dans le salon d’honneur de l’aéroport et le bain de foule parmi les centaines de sympathisants venus l’accueillir (voir notre précédent article),  le convoi de Georges s’est rendu dans la banlieue sud de Beyrouth (la partie la plus populaire de la ville) où il a fait un discours appelant à lutter pour la Palestine.

Le convoi s’est mis ensuite en route vers le Nord, traversant en plusieurs endroits des rassemblements organisés pour saluer la libération de Georges. Un grand rassemblement était organisé à son arrivée, à Kobayat. Ce matin, c’est un incessant défilé de délégations et de personnalités venant saluer Georges (photo).