En quelques jours, environ cinquante panneaux publicitaires du groupe Ströer, ont été endommagés à Leipzig. Des contrats ont été passés entre le BKA, la police fédérale allemande, et deux agences de publicité (Ströer, le leader du marché, depuis 2020 et Cittadino depuis 2021) pour la publication d’avis de recherche sur des écrans numériques. C’est ainsi que les portraits de Johann, un antifasciste inculpé dans l’affaire Antifa-Ost et ceux de Daniela, Burkhard et Ernst-Volker, les ancien.nes militant.es de la RAF, avaient été affichés par Ströer dans toutes les villes allemandes. L’action a été menée en soutien avec la grève de la faim de Maja.

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Quatre maoïstes présumés ont été tués dimanche par les les troupes gouvernementales dans deux incidents distincts. Trois guérilleros présumés de la NPA ont été tués lors des combats dans la province de Surigao del Norte, au sud des Philippines, tandis qu’un autre a été tué dans la province de Samar oriental, au centre des Philippines

Lors des manifestations des 5 et 6 juin à Lomé (voir notre article), au moins 81 manifestant⋅es – dont certain⋅es défenseur⋅es des droits humains et un mineur – ont été arbitrairement arrêté⋅es et transféré⋅es au Commissariat central, à la Gendarmerie nationale, dont le Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC), et à la brigade Antigang de Djidjolé, afin d’être placé·es en garde à vue. Six ont comparu devant un juge le 10 juin, sans avoir connaissance des charges qui pesaient contre elles et eux. Trois ont été inculpés pour « troubles aggravés à l’ordre public ».

Lors des manifestations des gendarmes de la brigade Antigang et des militaires ont battu des manifestant·es à coups de poing, de pied et de matraques, des Officiers de police judiciaire (OPJ) ont aspergé d’eau, frappé avec des cordelettes et giflé les manifestant·es placé·es en garde à vue. Les manifestant⋅es arrêté.es  n’ont pas été autorisé·es à communiquer avec leur famille, n’ont pas eu accès à un médecin, l’un des avocats s’est vu refuser l’accès à ses clients par les OPJ, malgré l’autorisation du Procureur de la République et les hommes, les femmes, et le mineur n’ont pas été strictement séparé·es pendant leur garde à vue. Une journaliste de TV5 Monde qui couvrait les manifestations le 6 a été intimidée par des gendarmes qui l’ont emmenée au Commissariat de Djidjolé et l’ont obligée à supprimer les images des manifestations de son appareil photo.

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Le comité du PCI (maoïste) du Telangana a appelé à une grève dans le Telangana et l’Andhra Pradesh pour le 20 juin pour protester contre l’opération anti-maoïste « Kagar » qui s’est soldée par la mort de nombreux militants et présumés militants.

Cinq grands partis de gauche, le Communist Party of India (Marxist), le Communist Party of India, le Communist Party of India (Marxist-Leninist) Liberation, le Revolutionary Socialist Party, et le Forward Block ont écrit une lettre commune, lundi 9 juin, au Premier ministre indien Narendra Modi, exigeant son intervention immédiate pour mettre fin aux exécutions extrajudiciaires en cours dans le centre de l’Inde, et perpétrées sous prétexte de combattre l’insurrection maoïste. Ils ont également exigé le rétablissement de l’État de droit dans la région et la fin du pillage des ressources naturelles.

L’État du Chhattisgarh, dans le centre de l’Inde, et la région environnante, où se produisent la majorité de ces exécutions, possèdent de vastes zones forestières et sont riches en minéraux. La région abrite aussi une grande partie de la population autochtone indienne. Depuis des décennies, la région sert de base au mouvement de résistance armée contre l’État indien, mené par le PCI (maoïste). Ces partis exigent dans leur lettre que le gouvernement central engage des négociations avec le PCI (maoïste), interdit, et trouve une solution politique au conflit, au lieu de poursuivre sa « politique inhumaine de meurtres et d’extermination », à mettre fin à la militarisation de la région et à respecter les droits des Adivasis (peuples autochtones de l’Inde) inscrits dans la cinquième annexe de la Constitution indienne.

Alors que les bombardements croisés entre Israël et l’Iran font la une, le génocide ne cesse pas à Gaza. Depuis le 7 octobre, les bombardements israéliens ont tué 55.362 et blessé 128.741 habitants de Gaza. Gaza avait une population de 2.143.000 habitants. Rapporté au nombre d’habitants, ce génocide aurait tué 1.773.000 hommes, femmes et enfants en France, 305.900 en Belgique, et 170.000 en Suisse. Avec à chaque fois plus du double de personnes gravement blessées et souvent mutilées.

Les opérations continuent aussi en Cisjordanie où les forces d’occupation ont lancé samedi 14 juin au soir une vaste campagne d’arrestations et d’interrogatoires qui s’est poursuivie jusqu’à dimanche 15 juin. Au moins 40 personnes dont des enfants et des anciens prisonniers ont été arrêtées. La majeure partie des arrestations et des interrogatoires ont eu lieu dans le gouvernorat d’Hébron suivi des gouvernorats de Naplouse, Ramallah, Bethléem et Jérusalem. 17.500 Palestiniens ont été arrêtés en Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023. A Gaza, les arrestations se comptent par dizaines de milliers.

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Huit guérilleros maoïstes dont une commandante recherchée ont été capturés vendredi 13 par l’armée dans les villages de Bunawan Brooke et San Teodoro (Bunawan, Agusan del Sur). Ce sont les militaires de la 10e Division d’infanterie qui ont capturé Charisse Bernadine Bañez, alias « Nikki », secrétaire du Comité régional du sud de Mindanao du NPA. Elle a été appréhendée avec Ronnie Igloria (alias Gideon), un commandant adjoint ; Louvaine Erika Espina (alias Pam), l’infirmière de l’unité ; Sinag Lugsi (alias Jomilyn) ; Larry Montero (alias Laloy) ; Daryl Man-Inday (alias Tonton) ; Arjie Guino Dadizon (alias Ronron) ; et Grace Niknik Man-aning (alias Jelyn).

La Global March to Gaza (Marche mondiale vers Gaza) a été contrecarrée par les autorités égyptiennes qui ont bloqué le convoi à la sortie du Caire pendant plusieurs heures, procédant à de nombreuses arestations. Plusieurs groupes avaient quitté le Caire en voiture vendredi pour se diriger vers la ville d’Ismaïlia, première étape vers la bande de Gaza, leur destination finale. Ils ont été interceptés et bloqués, passeports confisqués, parfois molestés, avant d’être embarqués de force dans des bus. La Global March comptait traverser en bus le Sinaï, une région désertique sous haute surveillance militaire, pour rallier la ville d’al-Arich, à quelque 350 km à l’ouest du Caire, puis marcher sur les 50 derniers kilomètres jusqu’à la partie égyptienne de Rafah.

Ce sont dans des prisons de type S, de type Y et de haute sécurité, appelées en Turquie « de type puits », que sont enfermés les prisonniers politiques. Elles sont basées sur le régime d’isolement, célèbres pour les conditions carcérales difficiles et les violations des droits des prisonniers. Elles doivent leur appellation au fait que les fenêtres, étroitement grillagées, donnent sur un espace muré, et que la courte promenade quotidienne se fait dans un espace étroit entouré de hauts murs.  Depuis 2021, 51 prisons de ce type ont été construites et un programme de construction de 21 nouvelles prisons de ce type doit s’achever cette année.

Dans ces prisons sont détenus des prisonniers politiques kurdes, mais aussi des opposants turcs, et notamment des militants de la gauche résistant au régime fasciste. Parmi ces prisonniers, 40 membres du Parti Socialiste des Opprimés, de l’Assemblée des Femmes Socialistes et de la Fédération des Associations des Jeunes Socialistes arrêtés le 14 janvier. Ces prisonniers et prisonnières ont entamé une grève de la faim. En solidarité, des grèves de la faim tournantes ont lieu dans plusieurs villes européennes — actuellement à Bruxelles.

Alors que des milliers de citoyens venus de 52 pays s’apprêtent à entamer une marche pacifique de 48 km vers la bande de Gaza pour réclamer un couloir humanitaire, des dizaines de participants sont  retenus, expulsés ou interrogés au Caire. Hier jeudi 12 juin, ils avaient rendez-vous au Caire pour poursuivre vers Gaza. Mais à la veille du départ, des dizaines de membres des délégations étrangères, ont été actuellement retenus à l’aéroport du Caire – voire expulsés manu militari. Au moins une dizaine de Français et 34 Algériens auraient déjà été expulsés ainsi que des Marocains, des Turcs et de Jordaniens.

Une descente de police a également eu lieu dans un hôtel du centre-ville de la capitale égyptienne, le Down Town, où séjournaient des membres de la délégation française. Une seconde intervention aurait eu lieu dans un autre établissement. Les agissements des autorités égyptiennes montrent la vieille complicité l’Égypte avec Israël et les États-Unis contre la résistance palestinienne. Les prochaines 24 heures seront décisives.

Le procès en appel du leader syndicaliste et enseignant Ghislain Dugarry Assi s’est tenu mercredi 11 juin. Il avait été condamné en première instance à deux ans de prison ferme pour « coalition d’agent public » et « entrave au fonctionnement du service public ». Lors de l’audience, les débats se sont focalisés sur l’exercice du droit syndical.  Ghislain Dugarry Assi a comparu libre. Il bénéficie d’une liberté conditionnelle depuis près d’un mois. L’enseignant avait été arrêté dans la nuit du 2 au 3 avril par des hommes armés qui ont défoncé la porte d’entrée. Aucune convocation ou mandat d’arrêt n’avait été délivré au préalable. La justice lui reproche… d’avoir incité à la grève en distribuant des tracts pendant les heures de cours. Ghislain Dugarry Assi a affirmé l’avoir fait dans le cadre des quinze heures payées pour l’exercice des droits syndicaux. Le délibéré a été fixé au 16 juillet.