Dans le cadre d’une offensive majeure contre les guérillas du PCI(M), les forces de sécurité ont lancé une nouvelle opération de haute intensité dans les forêts denses d’Abujhmad, dans le district de Narayanpur, au Chhattisgarh – un bastion historique de l’insurrection maoïste. L’opération, qui a débuté vendredi 18 juillet dans l’après-midi, se poursuit toujours, avec des échanges de tirs intermittents entre les forces et les cadres armés. Cette opération a permis de retrouver les corps de six maoïstes et une importante cache d’armes: des AK-47, des SLR, d’autres armes à feu, des explosifs et des équipements divers

L’opération est menée par des unités mixtes composées de membres de différences forces paramilitaires anti-guérilla: la Garde de réserve du district (DRG), la Force d’intervention spéciale (STF) et de la Police des frontières indo-tibétaine (ITBP). Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une répression plus large dans la région du Bastar. Les organisations maoïstes ont admis avoir perdu 357 cadres lors d’affrontements au cours de l’année écoulée, dont 136 femmes.

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Les actions se poursuivent pour revendiquer la libération de Maja. Outre les nombreux tags (comme sur l’ambassade d’Allemagne à Helsinki le 15 juillet – photo – ou les sièges du SPD à Francfort et à Leipzig le 17 juillet) et accrochages de banderoles, on peut signaler que le 10 juillet, un véhicule de l’entrepise Stölting (un grand prestataire du système carcéral allemand) a été incendié à Berlin et que le 11 juillet, une bombe incendiaire a été placée contre un véhicule de la multinationale allemande AEG à Petralona (Athènes).

Plus de 100 personnes ont été arrêtées à travers le Royaume-Uni dans le cadre de manifestations liées au groupe Palestine Action, désigné comme organisation terroriste par le gouvernement britannique il y a trois semaines (voir notre article). Des manifestations ont eu lieu samedi à Londres, Manchester, Édimbourg, Bristol et Truro dans le cadre d’une campagne coordonnée par le collectif Defend Our Juries, tandis que la répression contre les soutiens présumés de Palestine Action s’accélère.

La police métropolitaine (londonienne) a indiqué samedi que 55 personnes avaient été interpellées à Parliament Square, en vertu de la loi antiterroriste de 2000, pour avoir brandi des pancartes portant « Je m’oppose au génocide, je soutiens Palestine Action » . À Manchester, la police locale a arrêté 16 personnes, toujours en garde à vue pour interrogatoire. À Bristol, la police d’Avon et Somerset a confirmé l’interpellation de 17 manifestants. En Cornouailles, la police du comté a arrêté 8 personnes. En Écosse, un manifestant a également été arrêté. La semaine précédente, plus de 70 personnes avaient déjà été interpellées lors de manifestations similaires à travers le Royaume-Uni (voir notre article).

Les manifestations d’hier interviennent alors que la décision du gouvernement d’interdire Palestine Action continue de susciter de vives critiques. Le groupe a été officiellement désigné comme organisation terroriste le 5 juillet. Un recours en justice contre cette interdiction est attendu lundi : la cofondatrice du groupe, Huda Ammori, doit demander à la Haute Cour l’autorisation de contester la décision. Plusieurs ONG, des figures du monde culturel et des centaines d’avocats dénoncent cette interdiction.

Le photojournaliste et militant soco-politique, Boniface Mwangi, a été arrêté à son domicile près de Nairobi, samedi 19 juillet en fin d’après-midi. Ses bureaux ont aussi été fouillés par les autorités. Très connu au Kenya, Boniface Mwangi s’exprime régulièrement contre le gouvernement et a déjà été arrêté à de multiples reprises dans le passé (photo). Samedi, en fin de soirée, il était détenu dans un centre de police de Nairobi.

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La Cour de cassation pénale a annulé la décision de la juge argentine María Servini qui avait révoqué la détention à domicile de Leonardo Bertulazzi, ordonnant sa détention en prison pour risque de fuite. Le recours de la défense de Bertulazzi a été accepté, et l’on attend maintenant une nouvelle décision qui prendra en compte son âge avancé et son statut de réfugié toujours en vigueur. Leonardo Bertulazzi, 73 ans, ancien membre de la colonne génoise Brigades rouges, avait été arrêté par la police fédérale argentine à Buenos Aires, le 29 août 2024 (photo — voir notre article). Son statut de réfugié avait été révoqué par le gouvernement argentin de Javier Milei et l’Italie avait demandé son extradition. Il attend désormais l’issue du recours contre l’annulation de son statut de réfugié, étape essentielle qui permettrait l’extradition.

Peter Hatch, haut responsable des enquêtes sur la sécurité intérieure de l’ICE, a reconnu mercredi devant un tribunal fédéral que les trois quarts des noms des manifestants étudiants sur lesquels l’ICE a été enquêté ont été extraits d’un site web pro-israélien visant à mettre sur liste noire les étudiants et universitaires pro-palestiniens. Ce site vise spécifiquement ceux, dans les universités, soutiennent les initiatives de boycott, de désinvestissement ou de sanctions contre Israël ou les entreprises associées à Israël,

Peter Hatch est intervenu au troisième jour d’un procès à Boston concernant la politique d’expulsion idéologique de l’administration Trump, dénoncée par un groupe de professeurs d’université comme entravant leur liberté d’expression politique. Hatch a déclaré qu’il avait reçu début mars une liste de noms d’étudiants sur laquelle son agence devait enquêter et que la plupart de ces noms provenaient du site web Canary Mission qui contenait plus de 5 000 personnes. Les analystes de Hatch rassembleraient des informations sur ces personnes et, si les informations étaient jugées suffisantes, ils dénonçaient la personne au Département d’État.

Ce jeudi, le tribunal de Sivaganga a condamné Roopesh, alias Praveen, 64 ans, un dirigeant maoïste du Kerala, à la prison à perpétuité et à une amende de 31 000 roupies. Sous haute surveillance d’une équipe spéciale de policiers du Kerala, le dirigeant maoïste a comparu devant le tribunal. Selon l’accusation, la section Q de la police avait arrêtée Roopesh à Coimbatore en 2015. À l’époque, la police lui aurait confisqué un grand nombre de cartes SIM. Une enquête discrète a révélé que Roopesh aurait acheté une carte SIM dans un point de vente de Kanniyakumari sous une fausse identité, et l’aurait utilisé à des fins illégales. Il avait été placé en détention à la prison centrale de Viyyur, à Thrissur, au Kerala, selon la police. Après sa condamnation, Roopesh  a été conduit du Kerala et, après le prononcé du jugement, la police armée l’a ramené dans un véhicule qui l’attendait (photo).

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Le gouvernement français a attribué à Talkwalker, une entreprise canadienne détenue par le groupe Hootsuite et des fonds américains, un contrat de surveillance des réseaux sociaux pour le compte du gouvernement. Ce marché de « social listening » vise à analyser les échanges en ligne sur des plateformes comme TikTok, X, Facebook, Instagram ou LinkedIn, afin d’anticiper des signes de crises en ligne, qu’elles soient locales ou étrangères.

Plusieurs services sensibles comme le ministère des Armées, l’ANSSI (Agence nationale de sécurité des systèmes d’information) et Viginum (chargé de la lutte contre les manipulations en ligne) ont exprimé leur inquiétude face à cette décision. Ce choix soulève selon eux des questions sur la confidentialité des données et le risque d’accès à des informations sensibles par des puissances étrangères.

Jeudi 10 juillet, dans le tribunal de Loukareos, certain·es des dix accusé·es du procès de l’affaire « Conspiration de la vengeance » ont attaqué les policiers de leur garde, parvenant à arracher l’arme de l’un d’eux et à en immobiliser un deuxième. Cependant, lors de leur tentative de libérer les inculpé·es restant·es, les policiers se sont regroupés et la tentative d’évasion a échoué.

A l’audience, le procureur Pappas Spyridon a collé à cinq des accusé·es l’application de l’article 187A, c’est-à-dire l’accusation d’organisation terroriste. L’accusation porte sur l’attaque au moyen bombes artisanales ou de grenades contre une banque à Athènes, le siège de l’entreprise Ergomar, à Kephissia, le 13 novembre 2023, la voiture d’un surveillant de la prison de Chaïdári, et un immeuble à Larissa (voir notre article).

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Des rassemblements de joie spontanés ont eu lieu à l’annonce de la libération de Georges Abdallah (voir notre article), place de la République à Paris, Marseille, Toulouse, Strasbourg, Bordeaux mais aussi à Zürich et à Bruxelles où plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées au « carré Moscou » de Saint-Gilles, y ont allumé des feux de joie et scandés des slogans comme « Georges Abdallah, tes camarades sont là » et « From the river to the sea Palestine will be free ». Des feux d’artifices ont également été tirés (photo).