Plusieurs dizaines de personnes, qui manifestaient mercredi contre l’enlèvement et la disparition en 2014 de 43 étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa, ont enfoncé une des portes du palais présidentiel à Mexico avec une une camionnette pour enfoncer la porte avant de pénétrer dans le palais le visage masqué. Des manifestants avaient déjà tenté d’attaquer les portes du Palais national, siège de la présidence depuis 2018. C’est la première fois depuis des années qu’ils atteignent leur but. Les proches des 43 disparus, accompagnés de leurs avocats, de militants et d’étudiants, manifestent régulièrement dans le centre de Mexico, surtout à l’approche de la date anniversaire du drame. Un campement à leur mémoire est installé sur la principale artère du centre de la capitale, face au palais national. Les étudiants d’Ayotzinapa ont disparu dans la nuit du 27 septembre 2014 après s’être rendus à Iguala, dans l’État de Guerrero, où ils s’apprêtaient à monter à bord de plusieurs autobus pour se rendre dans la capitale Mexico et participer à une manifestation. Ils ont été enlevés par la police, en collusion avec des criminels, et ont été livrés au cartel des Guerreros Unidos.

Dossier(s): Amérique Latine Tags:

Alors que des manifestations ont lieu dans tout le pays contre le gouvernement, un incident isolé a été signalé à proximité de l’université pédagogique. Des manifestants cagoulés ont affronté les forces de sécurité à cet endroit. Au cours d’une manifestation intitulée « Pour nos morts, pas une minute de silence », des manifestants cagoulées ont affronté des policiers anti-émeute.

L’ancien professeur de l’Université de Delhi G N Saibaba a été libéré de la prison centrale de Nagpur jeudi, deux jours après que la Haute Cour de Bombay l’ai acquitté dans une affaire de liens maoïstes présumés. Saibaba est incarcéré depuis 2017 après sa condamnation par un tribunal de première instance dans le district de Gadchiroli, dans l’État du Maharashtra (voir nos articles). Auparavant, il avait été incarcéré de 2014 à 2016, avant de bénéficier d’une libération sous caution. « Mon état de santé est très mauvais. Je ne peux pas parler. Je devrai d’abord recevoir un traitement médical, et ensuite seulement, je pourrai parler », a déclaré Saibaba, qui s’est déplacé en fauteuil roulant, aux journalistes après être sorti de la prison.

Mardi, le tribunal de Nagpur de la Haute Cour de Bombay a annulé la condamnation à perpétuité de Saibaba dans l’affaire des liens présumés avec les maoïstes, notant que l’accusation n’avait pas réussi à prouver les charges au-delà de tout doute raisonnable. La Haute Cour a annulé la condamnation de Saibaba, qualifiant de « nulle et non avenue » l’autorisation de poursuite accordée en vertu de la Loi sur la prévention des activités illégales (UAPA). La Cour a déclaré que la condamnation prononcée selon l’UAPA par l’autorité de l’État n’était pas motivée. Le tribunal a également noté que la saisie de certains pamphlets et de données électroniques des accusés démontrait simplement qu’ils étaient des sympathisants de la philosophie maoïste.

 

Dossier(s): Inde-Népal Tags:

Une loi d’amnistie devra bénéficier à toutes les personnes condamnées ou poursuivies en raison de leur rôle dans la tentative d’indépendance avortée de la Catalogne de 2017. Cet accord survient à quelques heures de la date butoir pour approuver le texte à la Commission de justice du Congrès et l’envoyer à la session plénière pour être voté à une date ultérieure. Une loi concernera “toutes les personnes liées au processus indépendantiste” et sera “pleinement conforme à la Constitution, au droit et à la jurisprudence européenne”. Le Premier ministre socialiste, Pedro Sánchez, s’était engagé à faire voter une telle mesure par le Parlement en échange du soutien des sept députés de Junts per Catalunya (JxCat, Ensemble pour la Catalogne), le parti de Puigdemont, à sa reconduction en novembre à la tête du gouvernement pour un nouveau mandat de quatre ans. Un premier projet de loi soumis par les socialistes avait été rejeté le 30 janvier par les députés en raison du vote contre des représentants de JxCat, qui estimaient que le texte n’allait pas assez loin et risquait de ne pas bénéficier à toutes les personnes concernées, à commencer par Carles Puigdemont. Le Tribunal suprême a annoncé la semaine dernière l’ouverture d’une enquête pour “terrorisme” contre le dirigeant indépendantiste catalan.

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Quatre personnes ont été arrêtées aujourd’hui à Vitoria-Gasteiz suite à des affrontements ont eu lieu lors de la manifestation organisée en commémoration du 3 mars. Les personnes arrêtées sont accusés de troubles à l’ordre public et d’agression de policiers. La  manifestation, organisée par l’Association des victimes du 3 mars et les syndicats ELA, LAB, ESK et Steilas, s’est déroulée hier dimanche pour marquer l’anniversaire des événements le 3 mars 1976, lorsque la police espagnole avait tué cinq travailleurs et blessé des centaines de personnes en dispersant par la force une assemblée de travailleurs dans l’église de San Francisco de Asís.

 

Deux ans après le décès d’Yvan Colonna une manifestation a réuni six cent cinquante personnes pour rendre hommage au militant agressé mortellement dans sa cellule. A proximité de la préfecture de Haute-Corse, dans le centre-ville de Bastia, de jeunes indépendantistes ont lancé des projectiles, dont plusieurs cocktails Molotov sur les forces de l’ordre. Les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes et les heurts ont duré près de deux heures. Un manifestant a été hospitalisé en urgence.

Le gouverneur de la province de Zamboanga del Sur a remis, lors d’une cérémonie qui s’est tenue le 1er mars, une récompense de 1 million de pesos à l’indicateur de police qui a fourni les renseignements ayant conduit à la mort d’une commandante de la guérilla maoïste. Aprecia Alvarez Rosete alias Ka Bambam, a été tuée par les militaires dans le village de Malagalad le 27 février. L’identité de l’indicateur était cachée.

Ce lundi à 6h30 du matin, des membres de Palestine Action Belgium ont bloqué les entreprises Thales à Herstal et OIP System à Audenarde. Ces entreprises fournissent des armes à Israël et contribuent au génocide à Gaza. OIP, qui appartient au groupe d’armement israélien Elbit Systems, avait déjà fait l’objet d’un blocage en décembre (voir notre article). Une douzaine de manifestants ont été arrêtés à Audenarde en fin de matinée.

EDIT: Les personnes arrêtées (celles qui étaient arm-lockées et celles qui occupaient le toit) ont été amenées au commissariat de Waregem en arrestation administrative. Elles commencent à être libérées l’une après l’autre.

La police a arrêté aujourd’hui dimanche 3 mars deux personnes dans le cadre de son enquête pour retrouver les anciens membres recherchés de la Fraction Armée Rouge (RAF). L’opération de police est intervenue en matinée dans un quartier de l’est de Berlin, Friedrichshain, avec des forces spéciales d’intervention. Il y a eu des coups de feu tirés par la police pour ouvrir une porte, qui n’ont pas fait de blessé. La police n’a pas confirmé que les personnes arrêtées Burkhard Garweg et Ernst-Volker Staub, les deux derniers membres de la RAF en cavale après l’arrestation il y a quelques jours de Danela Klette (voir notre article). Depuis l’arrestation de Daniela Klette, les perquisitions menées à son domicile berlinois et dans les environs, ont permis de découvrir plusieurs diverses munitions, des armes à feu, dont une kalachnikov, un pistolet mitrailleur et une arme de poing, ou encore une roquette.

Daniela Klette vivait depuis une vingtaine d’années, sous un faux nom, Claudia Ivone, avec un passeport italien, dans son appartement du quartier berlinois de Kreuzberg, avec un partenaire et un chien. Interpellée lundi sans résistance, elle est restée jusqu’ici silencieuse face aux enquêteurs.

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Une manifestation de militants et de proches des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa a tourné à l’affrontement devant le Sénat de la République à Mexico le 28 février. Les manifestants ont réclamé justice avec des banderoles et des slogans tels que « Ils les ont pris vivants, nous les voulons vivants ! » Des manifestants cagoulés ont lancé au moins cinq petites bombes artisanales (photo), dont l’un n’a pas explosé, si bien que des artificiers sont intervenus pour le désactiver. Les parents des élèves de l’école normale rurale d’Ayotzinapa, dans l’État de Guerrero, avaient auparavant bloqué l’avenue Insurgentes, à l’arrière de l’enceinte législative, à un pâté de maisons de l’avenue Paseo de la Reforma. En janvier de cette année, l’audience contre Jesús Murillo Karam, ex-chef de l’ancien bureau du procureur général (PGJ), a été reportée pour la deuxième fois.