La manifestation annuelle (du 14 juin) pour la libération de Georges Abdallah revêt cette année une importance particulière, puisqu’une audience décisive pour sa libération se tiendra quelques jours plus tard – le 19 juin (voir notre article). C’est pourquoi, le Secours Rouge International sera présent et appelle à y participer largement (lire l’appel en intégralité ici).

Dans ce cadre, le Secours Rouge de Belgique organise un départ collectif depuis Bruxelles. Les modalités pratiques seront déterminées en fonction du nombre et des disponibilités des camarades intéressé.es. Quoi qu’il en soit, il est essentiel que nous soyons nombreuses et nombreux à répondre à l’appel !
Pour rejoindre ce départ collectif, envoyez nous un mail à l’adresse info@secoursrouge.org

Pour celleux qui voudraient rejoindre directement la manifestation, celle-ci se tiendra le samedi 14 juin à 14h au départ de la Place de République à Paris.

Le 15 novembre 2024, le tribunal d’application des peines de Paris ordonnait la libération de Georges Abdallah, détenu depuis maintenant plus de 40 ans. Le parquet antiterroriste a immédiatement fait appel et une audience s’est tenue le 20 décembre. La décision sera rendue ce 20 février 2025. Dans le cadre de la campagne internationale pour libération du camarade, nous vous invitons à une projection du film « Fedayin, le combat de Georges Abdallah ». Ce documentaire, sorti en 2021 et produit par le Collectif Vacarme(s) retrace l’histoire de ce militant communiste libanais emprisonné en France depuis 1984 pour son engagement en faveur de la Palestine. La projection se déroulera ce dimanche 9 février à 16h au Local Sacco et Vanzetti (54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles).

Jeudi passé (21 décembre,) l’armée gouvernementale a publié un communiqué attribuant à l’ELN une attaque à l’explosif, qui aurait tué 4 militaires et blessé 4 autres ainsi qu’un civil. L’armée prétend également avoir tué, cette semaine, 13 guérillero lors de deux opérations dans le département de Bolivar (nord-est) et à la frontière vénézuélienne. Il n’y a cependant pas de confirmation de la part de guérilla de ces deux affrontements.

Par ailleurs, on apprend ce mardi 26 décembre que la guérilla a fait prisonnier un soldat dans le département d’Arauca (à la frontière du Venezuela). La personne qui l’accompagnait a également été capturée.

Les combats font donc encore rage entre la guérilla communiste et les forces gouvernementales. La délégation du gouvernement colombien chargée des pourparlers de paix, a cependant annoncé lundi une « nouvelle étape » du processus pour janvier, où il sera question de reprendre le cessez-le-feu dans un contexte d’escalade des hostilités.

Combattantes de l'ELN

Georges Abdallah, en plus d’être emprisonné depuis 40 ans en France, était également poursuivi en Italie toujours dans le cadre de son engagement au sein des Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL). Plus spécifiquement, il était accusé « d’importation d’armes de guerre et de matériel explosif à des fins terroristes » en relation avec des événements qui se sont déroulés à Trieste, précisément, il y a quarante ans. À cette occasion, un militant qui aurait été affilié aux FARL, avait été arrêté dans un train au col d’Opicina, transportant plus de sept kilos d’explosifs plastiques. Georges était accusé d’avoir organisé le transport. Hier, 26 novembre 2024, le tribunal de Trieste a cependant prononcé la prescription dans le cadre de ce dossier.

Georges attend donc désormais à la prison de Lannemezan, la décision en appel qui doit se prononcer sur sa demande de libération (voir notre article).

L’Université Populaire de Bruxelles avait publié un communiqué soutenant les pro-palestiniens qui s’étaient opposés par la force aux diverses agressions commises par les hooligans d’extrême droite de l’équipe israélienne du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam (voir notre article).

Ce communiqué a, entre-autres, mené l’organisation sioniste « l’Insitut Jonathas » à déposer plainte contre l’UPB. Cette organisation amalgame, en effet, les appels à délégitimiser l’état d’Israël ou appeler à sa disparition à de l’antisémitisme. Pour ce faire, elle utilise une définition créée par « l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste » (IHRA). Or celle-ci affirme notamment, que déclarer que « l’existence d’un État d’Israël est une entreprise raciste » ou encore que comparer la politique israélienne contemporaine à celle des nazis, est antisémite (voir notre article).

Cette organisation souhaite donc à criminaliser les mouvements en faveur de la libération totale de la Palestine et de la fin du projet colonial sur son territoire. La définition de l’IRHA n’est cependant pas encore utilisée par les autorités belges.

Rappelons que les étudiant·es et personnes soupçonnées de soutenir l’UPB, soit plus de 100 personnes, font l’objet d’une enquête très poussée de la part du parquet bruxellois (voir notre article). Vous pouvez les aider à payer leurs frais d’avocats en faisant un versement au Fond Marius Jacob contre la Répression (au compte BE65 5230 8110 3896, Communication : FONDS SOLIDAIRE). Il est possible d’effectuer ce versement via ce QR-code :

Jeudi 7 novembre au soir se tenait un match de football entre l’Ajax (équipe néerlandaise) et le Maccabi Tel-Aviv (équipe israélienne) à Amsterdam. Les supporters de cette dernière, affiliés à l’extrême-droite israélienne ont semé le trouble pendant plusieurs heures dans la ville scandant des slogans tels que « Fuck You Palestine », arrachant des drapeaux palestiniens accrochés sur de façades ou encore chantant des chants à la gloire de l’armée d’occupation. Ils avait également hué au stage la minute de silence dédiée aux victimes des inondations à Valence et agressé au moins un chauffeur de taxi. Ces nombreuses provocations et agressions ont déclenché des affrontements avec des personnes pro-palestiniennes (un rassemblement contre la tenue de ce match avait eu lieu dans la ville, mais on ignore si ces personnes ont participé aux affrontements). Les supporters d’extrême-droite ont été pourchassés dans la ville, frappé, certains ont été capturés et on été forcé de scander « free Palestine » pour qu’on les laisse partir. 57 personnes ont été arrêtés dans le cadre de ces affrontements.

Supporter-d'extrême-droite-israélien-arrachant-un drapeau palestinien à Amsterdam

Dans un article de StreetPress, on apprend que la Marie de Saint-Denis est en train de déployer un dispositif de vidéo surveillance algorithmique (VSA) basé sur 500 caméras et un logiciel (développé par la société Altrnativ) qui analyse le comportement des citoyens et citoyennes à l’aide de leurs données biométriques. Les habitants de la ville s n’ont pas été informés du déploiement de cette nouvelle technologie, ni des domaines dans lesquels elle serait utilisée d’application.

La VSA est officiellement encore en phase d’expérimentation jusqu’en mars 2025 (voir notre article), mais il est de plus en plus clair que cette technologie sera autorisée à titre définitif, le premier ministre Michel Barnier s’étant prononcé en faveur de sa généralisation début octobre.

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Mouhad Reghif, porte-parole de l’organisation antiraciste Bruxelles Panthères est poursuivi au tribunal pour avoir proclamé, sur la plateforme X, « J’emmerde tout ce qui est suprématie blanche ». La plaignante et les parties-civiles sont les suivantes : Nadia Geerts, l’Association Centre d’action laïque et Wallonie – Bruxelles Enseignement. Ceux-ci ont des moyens, principalement issus de fonds publics, qui leur permettent de se payer les services de coûteux avocats. Bruxelles Panthère appelle donc à un soutien financier pour aider à payer les frais de justice de leur militant. Voici les coordonnées si vous souhaitez faire un don : PayPal : paypal.me/bruxellesp ; Compte Bancaire : BE83-2991-1796-0615 ; Communication « Soutien frais de justice »

Mouhad Reghif passera devant la Chambre des mises en accusation (de la Cour d’appel de Bruxelles) le 16 octobre 2024 à 14h. L’organisation appelle donc à un rassemblement sur la place Poelart, à Bruxelles, dès 13h. Vous pouvez prendre contact avec les organisateurs ici : Email : bruxelles.pantheres@gmail.com

Bruxelles Panthères poursuivie en justice (archive)

Lundi 07 octobre, le maire de Mandelieu-la-Napoule (du parti Les Républicains) a pris un arrêté interdisant « tous les drapeaux en lien avec le conflit israélo-palestinien ». Le maire a cependant précisé sur les réseaux sociaux que son arrêté ne visait en réalité que les drapeaux palestiniens (et donc par extension probablement tous les drapeaux à connotation pro-palestinienne). Les contrevenants s’exposaient à une amende d’un maximum de 35 euros. Saisi en référé par la Ligue des droits de l’Homme (LDH) de Nice, le tribunal administratif de Nice (Alpes-Maritimes) a cependant suspendu vendredi 11 octobre cet arrêté municipal.

Manifestant palestinien à Gaza (archive)

Le gouvernement colombien et l’Armée de libération nationale (ELN) vont se rencontrer à nouveau pour la première fois depuis plus de quatre mois afin de tenter de résoudre la crise qui a conduit au gel des pourparlers de paix. Cette reprise du dialogue fait suite à une invitation de la guérilla communiste mercredi, qui avait indiqué être disposée à rediscuter avec la délégation du gouvernement. Ce dernier à répondu favorablement le lendemain. Les pourparlers avaient été suspendus par les autorités suite à la reprise des combats après l’expiration de la trêve le 3 août. Les affrontements de ces dernières semaines avaient causé la mort d’au moins 15 guérilleros et 11 soldats (voir notre article).

Combattants de l'ELN