Samedi 27 février, de nouveaux affrontements ont éclaté à Barcelone entre la police et des manifestant·es réclamant la libération de Pablo Hasel et portant des revendications sociales plus globales. Des camionnettes de police, des banques ainsi que du mobilier urbain ont été incendiées et des pillages ont été signalés. Au moins dix personnes ont été arrêtées au cours de ces affrontements alors plus de 110 manifestant·es catalan·es ont été arrêté·es ont été arrêté depuis le début du mouvement. On assiste, en effet, a des manifestations quasi quotidiennes dans plusieurs villes catalanes et espagnoles depuis l’arrestation du rappeur communiste le 16 février (voir notre article).

Pablo Hasel arrêté

Pablo Hasel arrêté

Lundi 22 février, Saoradh a rapporté qu’un habitant de Derry avait découvert un dispositif d’écoute déguisé en roche découvert par des habitants de Derry. Cet appareil, probablement installé à la demande du MI5, a été plantée par une silhouette sombre en vêtements sombres dans un lotissement communautaire. Les appareils d’écoute plantés par les Mi5 britanniques sont connus pour être déguisés en objets de tous les jours, un certain nombre ont été découverts par les républicains ces dernières années.

Un dispositif d'écoute déguisé en roche découvert par des habitants de Derry

Un dispositif d’écoute déguisé en roche découvert par des habitants de Derry

Depuis trois mois, plusieurs personnes à Marseille et dans dʼautres villes de France se sont faites approcher par les Renseignement Généraux en lien avec la question du Rojava et du Kurdistan. À chaque fois, ces personnes ont été contactées de manière individuelle et isolée. Cette fois-ci, ce qui est visé par les policiers est le soutien actif à la lutte au Rojava, mais régulièrement des histoires similaires arrivent à des militant·es impliqué·es dans dʼautres luttes. À travers un exemple particulier, Paris-luttes.info a publié un article visant à analyser et à comprendre la stratégie des RG. L’article complet ici.

Le 31 octobre 2019, l’Union Départementale CGT 93 organisait un rassemblement de protestation devant la préfecture de Bobigny lors de la venue d’Edouard Philippe, alors premier ministre. Une cinquantaine de CRS avait brutalement chargé les 15 personnes participant au rassemblement. À cette occasion, le secrétaire générale de l’UD CGT 93 a été brutalement interpellé puis placé en garde à vue pour des prétendues violences sur des policiers (voir notre article). Le militant syndical est passé le 8 février devant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny alors qu’un rassemblement se tenait pour le soutenir. Heureusement une vidéo a pu démonter l’accusation policière, et la juge en a pris acte.

Rassemblement en soutien à Hervé Ossant, secrétaire général de la CGT 93, devant le Tribunal Bobigny 8 février 2021

Rassemblement en soutien à Hervé Ossant, secrétaire général de la CGT 93, devant le Tribunal Bobigny 8 février 2021

Quarante-six personnes sans papiers, dont 17 enfants, risquent d’être expulsées d’un bâtiment appartenant à la FGTB, dans le quartier du Sablon à Bruxelles. La FGTB a introduit une requête unilatérale et obtenu une ordonnance d’expulsion et les habitant·es ont reçu la signification d’expulsion mardi, les sommant de quitter les lieux dans les huit jours. Pour justifier cette expulsion , la FGTB avance comme argument ’la nécessité absolue’ car la vente du bâtiment est imminente. Il y a effectivement un compromis de vente signé avec la société immobilière Citadel, qui a le projet de faire des appartements de luxe. Les habitant·es souhaitent rester dans les bâtiment jusqu’en juin afin d’y passer l’hiver et d’éviter de se retrouver dans la rue alors que l’épidémie de Coronavirus fait toujours rage.

Jeudi 18 février, des affrontements se sont déroulés entre des soldats gouvernementaux du bataillon de Puerto Jordán et des combattant·es du Front de guerre Domingo Laín Sáenz, dans la commune d’Arauquita, département d’Arauca. Ces affrontements ont éclaté lorsque des combattant·es de la guérilla cherchant à attaquer une installation militaire ont été surpris par une patrouille de l’armée gouvernementale. Un soldat est mort et trois autres ont été blessés. Par ailleurs, l’armée avait déployé des hélicoptères de combat qui ont été pris pour cible par le guérilla.

Des affrontements ont également été signalé le lundi 15 février, dans le village d’Alto Purare (municipalité de Tame, département d’Arauca). Les troupes gouvernementales étaient parvenues, à l’aide du renseignement militaire, à identifier un groupe du Front Adonay Ardila Pinilla, de l’ELN. Elles ont monté une attaque menée par des de la 16e brigade de l’armée nationale en coordination avec la police de Casanare ainsi que l’armée de l’air colombienne. Un combattant de l’ELN a été capturé. Des armes et du matériel ont également été saisis. Le même jour, l’ELN a libéré deux soldats, qu’elle avait capturé 13 jours plus tôt dans la ville de Guamalito (juridiction de la municipalité d’El Carmen dans le département du Nord de Santander) lorsque les deux hommes avaient quitté leur bataillon pour chercher de la nourriture.

l'ELN a libéré deux soldats qu'elle avait capturé 13 jours plus tôt

l’ELN a libéré deux soldats qu’elle avait capturé 13 jours plus tôt

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De nouvelles émeutes ont éclaté, mercredi 17 février au soir, pour réclamer la libération de Pablo Hasel, principalement à Barcelone et Madrid. Dans la capitale espagnole, la police a chargé les manifestant·es alors que ceux-ci leur lancé des bouteilles. On dénombre 19 arrestations et au moins 20 blessé·es parmi les manifestant·es. Dans la capitale catalane, la police a tiré sur la foule avec des balles en caoutchouc et chargé les manifestant·es qui leur lançaient des projectiles et incendiaient des barricades. Les affrontements ont fait une trentaine de blessés et environ 19 personnes ont été arrêtées. Dans émeutes se sont également déroulées dans la ville de Lérida menant à 14 arrestations et au moins 8 blessé·es. Quatre personnes ont également été arrêtées à Grenade, en Andalousie. Il s’agit du deuxième jour consécutif d’émeutes déclenchées suite à l’arrestation du rappeur communiste (voir notre article).

Nouvelles émeutes pour réclamer la libération de Pablo Hasel

Nouvelles émeutes pour réclamer la libération de Pablo Hasel

Des émeutes ont éclaté hier soir dans plusieurs villes de Catalogne et d’Espagne, dont Barcelone, Gérone et Valence après l’arrestation du rappeur communiste Pablo Hasél (voir notre article). Des conteneurs ont notamment été incendiés et un commissariat a été attaqué à Barcelone. Dans certains cas la police a chargé les manifestant·es qui ont répondu avec des jets de pierres. Par ailleurs, plus de 200 personnalités du monde culturel hispanophoneont signé une tribune en soutien à Pablo Hasel.

Émeutes pour protester contre l'arrestation de Pablo Hasel

Émeutes pour protester contre l’arrestation de Pablo Hasel

À la fin du mois de janvier, la Haute Cour espagnole avait notifié à Pablo Hasel l’ordre d’entrer volontairement en prison. Ce dernier avait été condamné à plusieurs peines de prison totalisant deux ans, neuf mois et un jour (voir notre article). Parmi ces condamnation, un peine de 9 mois de prison pour avoir chanté une chanson critiquant la monarchie espagnole. Cette condamnation était assortie d’une amende que Hasel avait d’ores et déjà annoncé qu’il ne payerait pas, risquant ainsi une majoration de sa peine à 2 ans de prison.

Le rappeur communiste disposait d’un délai courant jusqu’au vendredi 12 février pour se rendre à la police. Il avait refusé et s’était retranché, hier, dans le rectorat de l’Université de Lérida. Ce matin vers 7h, des mossos (policiers catalans) équipés en tenues anti-émeutes étaient intervenus pour l’arrêter. Les policiers ont cependant dû affronter plusieurs centaines de personnes qui avaient monté des barricades, formé des chaines sur les routes, et monté différents dispositifs de défense pour empêcher l’arrestation. Ces dispositifs n’ont cependant pas suffit et Pablo Hasel a été arrêté vers 9h.

Pablo Hasel arrêté

Pablo Hasel arrêté

L’annonce de l’arrestation prochaine du rappeur communiste avait déclenché un important mouvement de solidarité. De nombreuses actions avaient été menées en Catalogne (voir notre article), en Espagne mais aussi en Belgique et ailleurs en Europe.

Hier, Dimitris Koufontinas, en grève de la faim depuis le 7 janvier, a été transféré à l’unité de soins intensifs de l’hôpital de Lamia en raison de sa mauvaise santé. Les actions pour le soutenir se poursuivent (voir notre article) et une journée internationale d’action aura lieu demain. Plus d’infos ici et ici.

Dimitris Koufontinas à la sortie de la prison.

Dimitris Koufontinas à la sortie de la prison.