Jeudi 20 févier, 6 lycéens d’Ivry ont été perquisitionnés chez eux. Quarante-deux policiers ont ainsi débarqué chez eux car ils sont soupçonnés d’être les auteurs d’un tag dans un lycée en solidarité avec d’autres lycéens. Quatre d’entre eux sont toujours en garde à vue, à Créteil et à Vitry.

En décembre 2018, en plein mouvement lycéen contre Parcoursup et la réforme du bac, 4 lycéens avaient été mis 36h en garde à vue parce qu’on les a soupçonnés d’avoir écrit « Macron Démission » sur un panneau d’affichage. La proviseure du lycée avait alors porté plainte contre ces adolescents, alors que le tag avait été fait à l’extérieur du lycée. En réaction, des lycéens avaient fait un tag dans le lycée pour que le rectorat retire sa plainte et en solidarité avec leurs camarades gardés-à-vue.

Le front des mère soutient ces lycéens et leurs familles, et appelle à être présent.es aux rassemblements organisés à Ivry, Créteil et Vitry ces prochaines heures et prochains jours. Un rassemblement de soutien aux lycéens était prévu ce soir à 18h30 devant la mairie d’Ivry.

Un blocage lycéen (archive)

Un blocage lycéen (archive)

Dimanche 17 février, environ 500 personnes étaient détenues après une vague d’arrestations menées à l’occasion du 20e anniversaire de la capture Ocalan. Vendredi, 735 personnes avaient en effet été arrêtées car elles auraient des liens ou auraient apporté leur soutien à des militants kurdes. La police en avait ensuite relâché 226. Parmi celles qui restent en détention, 61 ont été formellement arrêtées et 448 font l’objet de procédures judiciaires.

Au cours des 156 raids, la police aurait, selon les médias officiels, découvert des armes à feu, des fusils, des munitions et du matériel explosif, dont des engins artisanaux.
Les personnes arrêtées sont soupçonnées d’avoir préparé des manifestations à l’occasion de l’anniversaire de la capture d’Ocalan et de « chercher à organiser le « chaos » » avant les élections régionales en Turquie le 31 mars.

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L’île-prison d’Imrali où est incarcéré Abdullah Öcalan

Vendredi 15 février, le pipeline « Caño Limon-Coveñas » a été endommagé dans une attaque à l’explosif dans la municipalité de Teorama dans le nord de Santander. Cette attaque a été attribuée à l’ELN qui avait déjà attaqué à de multiples reprises le pipeline par le passé.

L’ELN pourrait également être impliquée dans une future guerre au Venezuela (l’ELN y dispose de bases arrières). Pablos Beltran, commandant en chef de la guérilla, avait, en effet, annoncé, en début février, que celle-ci mettait en place des stratégies pour combattre les troupes états-uniennes si celle-ci devait envahir le pays.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

Jeudi 14 février, Christian Estrosi, le maire de Nice, a pris la décision d’acheter de nouveaux flashball modèle LBD 44 pour équiper la police municipale pour un coût de 8183 euros. Ce type d’arme est réputé pour mutiler les manifestants et plus récemment les Gilets Jaunes (voir nos articles ici et ici).

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Un LBD 44

Un LBD 44

Mardi 5 février, Mahamadi Sissoko, un septième cheminot a trouvé la mort dans la grève de la faim en cours depuis deux mois dans la ville de Kita au Mali. Les cheminots Maliens sont en grève pour réclamer 11 mois de salaires impayés. Suite à ce dernier décès, l’état Malien se propose de leur payer 3 mois mais le syndicat des travailleurs des rails maintient son mot d’ordre, les travailleurs du rail sont, en effet, catégoriques : « le paiement des arriérés de salaire ou la mort ».

Les familles participent aussi aux mouvement. Ce mercredi 13 février, les femmes des cheminots ont manifesté à Kayes, avec une banderole “J’ai faim, 10 mois sans salaire”. Ils sont 496 agents à participer à la grève pour réclamer les arriérés de salaire. Le premier décès chez les grévistes avait eu lieu le 18 décembre 2018.

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La manifestation des femmes des cheminots de mercredi

La manifestation des femmes des cheminots de mercredi

Jeudi 14 et vendredi 15 février, la police turque a mené des opérations dans plusieurs provinces (à Ağrı, Iğdır, Van et Amed) pour arrêter en tout 78 personnes. Jeudi, dans la province d’Ağrı, la police turque a effectué une descente dans les maisons de Doğubayazıt, Patnos, Tutak, Diyadin, Taşlıçay, Hamur et Eleşkirt ainsi que dans le centre-ville d’Ağrı. Elle a arrêté 55 personnes à cause de certaines de leurs publications sur les réseaux sociaux et pour leur participation à des funérailles et à des conférences de presse en 2014-2015.

Yeliz Karaaslan, candidate au poste de maire adjoint du Parti démocratique populaire (HDP) pour Ağrı, a également été arrêtée hier. Elle devra se présenter demain au bureau du procureur, avec les 55 autres détenus. À Iğdır, 10 des 12 personnes à qui un mandat d’arrêt a été décerné ont été arrêtées lors de descentes dans des maisons. Les opérations se poursuivaient ce matin. Sept personnes ont ainsi été arrêtées lors de perquisitions dans le quartier Erciş de Van.

Enfin, la police turque a également perquisitionné plusieurs maisons à Amed. Six personnes ont été arrêtées dans l’opération suite à certaines de leurs publications sur les réseaux sociaux. On a appris que la police avait violemment fait irruption dans les maisons, cassé les portes et inspecté chaque maison en détail. Le nombre de détenus devrait augmenter.

Yeliz Karaaslan, candidate au poste de maire adjoint du Parti démocratique populaire (HDP) pour Ağrı

Yeliz Karaaslan, candidate au poste de maire adjoint du Parti démocratique populaire (HDP) pour Ağrı

Aujourd’hui, un drone de surveillance de la police de Bruxelles a mené une de ses premières opérations lors de la sixième manifestation réclamant des mesures politiques d’urgence pour stopper le réchauffement climatique. Il s’agit d’un drone modèle U130 fabriqué par la société française Novadem.

La région bruxelloise avait fait l’acquisition de 5 drones en avril 2016 pour un montant de 201.000 euros. Ils n’avaient pas encore été utilisé jusqu’à présent (faute de pilotes formés), c’est donc chose faite depuis plusieurs semaines puisque ces drones ont été aperçus à plusieurs manifestations. Une personne aurait été arrêtée aujourd’hui pour avoir déployé une banderole sur un bâtiment sur base des images aériennes prises par la police (on sait pas si c’est images provenaient du drone ou d’un hélicoptère).

Un drone modèle U130

Un drone modèle U130

Aujourd’hui une grève générale a été menée en Belgique en front commun syndical CSC-FGTB-CGSLB. À Houthalenun, un chef d’entreprise a volontairement percuté un syndicaliste à un barrage. La victime, un chauffeur de poids-lourd de Pelt, a été blessée au genou et emmenée à l’hôpital. La grève a été suivie dans tous les secteurs. Par ailleurs des Gilets Jaunes sont venus appuyer les travailleurs en grève à au moins une occasion devant le Quick de Jambes.

Un piquet lors la grève du 13 février

Un piquet lors la grève du 13 février

Samedi 9 février, des affrontements entre militants anarchistes et policiers ont éclaté durant 4 heures à Turin. On dénombre 23 militants anarchistes arrêtés. Ces affrontements se sont déroulés durant une manifestation contre l’expulsion mercredi du centre social « Asilo », un lieu de rencontre historique pour le mouvement anarchiste piémontais (voir notre article)

Environ un millier de personnes étaient donc descendues dans les rues samedi pour protester contre cette expulsion et les arrestations qui avaient eut lieu durant celle-ci. Le police a décidé d’intervenir ce qui a déclenché les affrontements.

Les affrontements de samedi à Turin

Les affrontements de samedi à Turin

Mercredi 6 février au soir, la police a procédé à une opération d’expulsion contre « l’Asile », une occupation historique de Turin. Durant cette opération la police a également procédé à l’arrestation de plusieurs militants engagés dans la lutte contre les centres d’expulsion pour migrants sous l’accusation terrorisme. Les militants expulsés et arrêtés ont reçu le soutien du mouvement No-Tav habitué à ces techniques de répression. Plus d’infos ici

Pour rappel, une conférence aura lieu le dimanche 17 février à Bruxelles sur le mouvement No Tav à Turin (voir notre article).

No Tav

No Tav