13 militants du mouvement Abahlali baseMjondolo ont manifesté devant le consulat honoraire d’Autriche à Durban en Afrique du Sud. Ils se rassemblaient en solidarité avec les occupants de la Pizzeria Anarchia, un immense squat viennois expulsé la semaine dernière par 1’700 policiers anti-émeute (voir notre précédent article).

Manifestation à Durban pour la Pizzeria Anarchia

Manifestation à Durban pour la Pizzeria Anarchia

1’600 ouvriers du textile venant de 5 usines de Tuba Group sont en grève de la faim depuis le 28 juillet pour réclamer leurs 3 mois de salaires impayés (Un salaire d’ouvrier du textile est de 68$/mois au Bengladesh). Tuba Group est le même groupe qui possédait l’usine dans laquelle 112 ouvriers ont périt dans un incendie en 2012. La police anti-émeute a attaqué les grévistes à l’aide d’auto-pompes, de gaz lacrymogènes et de riot-guns faisant une dizaine de blessés parmi les manifestants. La police a également arrêté des émeutiers solidaires, des représentants syndicaux, le président du Forum pour l’Unité des Travailleurs du Textile et un leader du Parti Communiste du Bangladesh.
La police a également réussi à récupérer la belle-mère d’un patron de Tuba Group qui était capturée par les ouvriers depuis le premier jour de la grève. Une douzaine de travailleurs sont déjà tombés malades depuis le début de la grève de la faim.

La police arrête une ouvrière

La police arrête une ouvrière

Le 29 juillet, l’IDF a massacré 72 Palestiniens -dont 17 enfants- dans une attaque sanglante à Shuja’iyya, dans l’est de la ville de Gaza. Après avoir bombardé la zone, des snipers ont abattu des civils qui cherchaient les membres de leurs familles parmi les décombres. L’état-major de l’armée israélienne n’avait pas comme elle en a pourtant l’habitude commenté cette attaque. Eran Efrati, un ancien sergent de l’IDF devenu whistleblower (lanceur d’alertes) qui milite maintenant parmis Anarchists Against the Wall et Boycott from Inside a fait fuir des informations indiquant que les soldats présent à Shuja’iyya ont été autorisés tacitement par leur commandement à venger leurs 7 collègues morts plus tôt dans une fusillade. Les soldats israéliens ont arbitrairement tracé une ligne dans les décombres au delà de laquelle ils abattaient systématiquement ceux qui traversaient pour secourir d’éventuels survivants. Eran Efrati a depuis été arrêté, interrogé et intimidé par les autorités israéliennes, son compte facebook et son adresse e-mail ont été fermées.

La vidéo ci-dessous montre un civil abattu en cherchant dans les décombres.

Palestine : L’IDF a autorisé les soldats à venger leurs collègues à Shuja’iyya

NB: Les liens d’origine ont été supprimés de cet article, la seule application de messagerie que nous recommandons est Signal, qui peut être téléchargé pour toutes les plateformes (Windows, MacOS, Linux, Android et iOS) sur signal.org.

Minilock est une application Chrome développée par le créateur du très efficace Cryptocat. L’application permet de chiffrer/déchiffrer un fichier rapidement et simplement. L’application est basée sur le principe de GPG et d’une double paire de clés, à ceci près que le programme utilise l’adresse e-mail de l’utilisateur comme clé secrète et rend donc l’utilisation du programme très légère et simple. C’est une version de développement, donc elle n’est pas sûre, mais c’est à essayer.

Internet : Une extension Chrome pour chiffrer facilement

Plus de 80 manifestants bloquaient ce 5 août l’ambassade d’Israel à La Hague, ils s’étaient couchés sur la rue qui menait au bâtiment. 21 d’entre-eux ont été arrêtés. Les manifestants scandaient des slogans contre la complicité des Pays-Bas avec l’Etat d’Israel.

Arrestations à La Hague

Arrestations à La Hague

Edward Snowden avait obtenu le droit de rester en tant que réfugié en Russie pour une année. C’était il y a un an, et les plans de demandes d’asile en Amérique du Sud de l’ex-agent de la NSA n’ont pas fonctionné vu que celui-ci craint d’être arrêté sur le trajet entre la Russie et l’Amérique Latine. Son avocat a donc déclaré aujourd’hui que la Russie a autorisé Snowden a resté trois années supplémentaires. Snowden gagne aussi le droit de rentrer et sortir du territoire russe sans se retrouver coincé d’un coté ou de l’autre de la frontière. Ce droit pourra permettre au whistleblower américain de participer à des évenements de la sécurité informatique (comme il le faisait déjà par visio-conférence) et de participer à la création de logiciels de chiffrement contre la NSA. Le but final de Snowden serait de demander l’asile à Cuba.

Suite à plusieurs nouvelles fuites concernant les renseignements américains ces dernières semaines qui n’émanaient pas d’Edward Snowden, une rumeur prétendait depuis plusieurs semaines qu’un second whistleblower (« lanceur d’alertes ») existait au sein de l’un des nombreux services secrets américains. La rumeur est maintenant un fait certain : les chiffres des bases de données anti-terroristes TIDE et Watchlist qui ont été révélées il y a quelques heures (Voir notre précédent article) émanent selon les journalistes « d’une source dans la communauté du renseignement ». Cette nouvelle taupe qui fait fuir des documents de la NSA et de la CIA n’a pas été trouvée par ses employeurs et prend donc le relais d’Edward Snowden en temps réel. L’administration américaine qui avait déjà tenté d’éviter un second whistleblower en informatisant ses data-centers et en licençiant des centaines d’ingénieurs est à la recherche de l’agent indiscret.

Bernhard Heidbreder était un militant allemand du groupe ‘Das KOMITEE’, groupe autonome qui a fait plusieurs actions anti-militaristes, anti-colonialistes et anti-carcérales dans la seconde moitié des années 90 à Berlin. Lors d’une action visant à faire sauter le chantier d’une prison de haute-sécurité pour migrants pendant la nuit du 10 au 11 avril 1995 à Berlin-Grüneau, les papiers d’identité de trois membres du KOMITEE ainsi que les explosifs avaient été trouvés. Bernhard était donc passé à la clandestinité en 1995. Il a vécu pendant plusieurs années en Colombie puis au Vénézuela, figurant sur la liste des personnes les plus recherchées d’Allemagne. Ce serait une anomalie repérée dans les fichiers de la Colombie concernant sa fausse identité qui aurait attiré Interpol et la police criminelle allemande à Caracas où il a été arrêté en juillet. Bernhard est à présent détenu au QG d’Interpol à Caracas. Comme les locaux d’Interpol ne sont pas équipés de cellules, Bernhard est menotté nuit et jour à une chaise. Les autorités vénézuéliennes sont pour l’instant restées muettes quant à savoir si elles approuveraient ou non l’extradition vers l’Allemagne. L’extradition dépendra de la décision du procureur vénézuélien de considérer Bernhard Heidbreder comme ‘terroriste’ (extradition automatique) ou comme ‘criminel’.
Les deux autres personnes recherchées pour les actions de Das KOMITEE, Peter Krauth et Thomas Robert Walter n’ont quant à elles pas été arrêtées.

Bernhard Heidbreder

Bernhard Heidbreder

C’est au tour de la CIA de se prendre un scandale. Une nouvelle fuite (qui ne provient pas de Snowden) révèle quelques chiffres sur la base de données des ‘terroristes’ de l’administration américaine. Cette base de donnée commandée par la maison blanche, approvisionnée (par ordre d’importance) par la CIA, la DIA, la NSA et le FBI et alimentant les renseignements locaux américains contient les noms de 680’000 personnes considérés comme terroristes suspects ou avérés par le gouvernement US. Plus surprenant, si 230’000 de ces personnes sont suspectées de lien avec des groupes islamistes : 280’000 personnes sont considérés comme étant des terroristes « sans affiliation », n’appartenant à aucun groupe illégal. 92’000 personnes sont fichées comme appartenant à des groupes « autres » et non-précisés. Le seul groupe d’ampleur (plus de 8’000 suspects) qui ne soit pas islamiste sur la liste sont les FARC avec 11’275 suspects sur le territoire américain.
Cette liste n’est pas la plus large puisque toutes les personnes présentent dans la ‘base de donnée terroriste’ sont également encodées dans la base TIDE (Terrorist Identities Datamart Environment) qui ne nécessite pas de preuve pour encoder quelqu’un et qui fiche 1’000’000 d’Étatsuniens.
Une fois sur la base de donnée terroriste, les divers services de renseignements américains s’attachent à récolter des données biométriques sur ces suspects, les trois données recherchées sont la reconnaissance faciale, les empreintes digitales et les iris. De ces 680’000 suspects, l’administration a déjà récolté une ou plusieurs données biométriques pour 130’000 personnes.
La récolte effrénée de données biométriques sur les personnes qui figurent sur cette liste a véritablement commencé après l’attentat de Boston.
Le document indique également que le nombre de personnes qui sont interdites d’avion aux USA est passée de 16 personnes en 2001 à 47’000 en 2013. La plupart de ces personnes ont été rajoutées sous les mandats Obama.

Qui est dans la base de données ?

Qui est dans la base de données ?

Une nouvelle expérience de l’université Massachusetts Institute of Technology a permis à des scientifiques de développer une technique d’écoute originale. Celle-ci nécessite une caméra (pas forcément de bonne qualité), une cible, et n’importe quel objet posé près de la cible capable de vibrer (une plante, un paquet de chips,…), et un algorithme très puissant développé par les ingénieurs du MIT. La technique est de filmer un objet qui se trouve près de la cible à espionner, les chercheurs en question ont donc utilisé un paquet de chips. Le son faisant vibrer l’objet d’une certaine façon, il « suffit » aux chercheurs du MIT d’analyser un pixel de l’image et d’observer ses changements de couleur à l’aide d’un algorithme très complexe pour retranscrire avec exactitude les sons. La technique est diaboliquement économique, efficace et effrayante puisque un rideau fermé filmé par une fenêtre de l’autre coté d’une rue bruyante pourrait devenir un microphone haute-fidélité.

Ci-dessous, la vidéo expliquant l’expérience (en anglais)