Antonin Bernanos, un militant antifa de 22 ans qui avait été arrêté quelques jours après la manifestation sauvage du 18 mai contre la répression et la loi travail à Paris, lors de laquelle une voiture de police avait été incendiée par un fumigène, sera libéré ce soir. Quatre antifas avaient été arrêtés et inculpés de « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique », « violences en bande organisée », « participation à un attroupement armé » et « destruction de biens en bande organisée ». Trois sont libérés, mais pas Anto, qui est donc resté en détention 10 mois sur la seule foi du témoignage anonyme d’un policier dont le rôle sur place ce jour là n’est pas précisé. Ce mardi, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris a décidé de le « libérer » et de le placer sous contrôle judiciaire dans l’attente du procès. Le Parquet de Paris avait fait trois fois appel pour empêcher cette libération.

La voiture cramée à Paris le 18 mai 2016

La voiture cramée à Paris le 18 mai 2016

Un bloc antifasciste, appelé par l’Action Autonome de Liège s’était constitué lors d’une manifestation devant le centre fermé de Vottem à Liège, à l’occasion du 18e anniversaire de la prison pour sans-papiers. La police a « préventivement » et brutalement arrêté quatre (erratum, nous avions parlé auparavant de dix) manifestants qui le composaient. Une répression préparée et préméditée par la police. Plus de 600 personnes ont manifesté.

Bloc antifa à la manif du 26 mars 2017 contre le centre fermé de Vottem

Suite à une manifestation anti-répression à Pampelune le 11 mars dernier où des affrontements ont éclaté entre la police et les manifestants, quatre militants avaient été arrêtés par la police espagnole. L’un d’entre eux a rapidement été libéré, car mineur, les trois autres ont reçu des inculpations antiterroristes, pour des faits de « désordre public », « subversion contre l’ordre constitutionnel », incendies, etc.

La page Facebook de soutien.

Manifestation de soutien avec les 3 inculpés

Manifestation de soutien avec les 3 inculpés

La Justice suisse a autorisé l’extradition de Nekane Txapartegi vers l’Espagne. Elle avait été arrêtée le 6 avril 2016 et est détenue depuis à Zurich. Elle doit purger 6 ans et 9 mois de prison pour avoir « collaboré avec l’ETA » selon des aveux arrachés sous la torture. Elle a encore 30 jours pour faire appel. Nekane avait été arrêtée en 1999 par la police espagnole. Elle a été torturée et violée pendant 5 jours, elle a exposé ces traitements devant le tribunal en 2001. En 2008 elle quitte le Pays Basque pour Zurich où elle habite depuis avec sa fille. Elle y a été arrêtée le 6 avril 2016, la police espagnole avait demandé son extradition vers l’Espagne.

Des manifestations auront lieu ce soir à Zurich, Bâle et Berne. A 19h dans les deux premiers cas, à 18h pour le troisième.

Suisse/Pays-Basque: La justice suisse autorise l’extradition de Nekane

La police turque a arrêté Eduardo Izarzugaza, un internationaliste membre d’une délégation du Pays-Basque envoyée à l’occasion du Newroz (« nouvel an kurde et perse »). Il a été arrêté à un barrage routier à Amed (Diyarbakir), la « capitale » du Kurdistan turc où a traditionnellement lieu la plus impressionnante célébration du Newroz. Il a été remis à la police anti-terroriste.

Comme chaque année, des milliers de Kurdes rassemblés à Amed pour le Newroz

Comme chaque année, des milliers de Kurdes rassemblés à Amed pour le Newroz

Dans le cadre de la campagne nationale et internationale de soutien au Bataillon International de Libération au Rojava, la J.I.K (Jeunesse Internationaliste du Kurdistan) organise une soirée de soutien le 25 mars au Théatre de l’Usine à Genève. Plus d’info sur Renversé.

Genève : Soirée de solidarité avec le Bataillon International de Libération au Rojava

Genève : Soirée de solidarité avec le Bataillon International de Libération au Rojava

Un meeting s’est tenu au Sacco-Vanzetti à Bruxelles avec la présence d’une quarantaine de personnes. Cette date avait été choisie par le premier Secours Rouge International (1921-1940) comme Journée Internationale des Prisonniers Politiques Révolutionnaires. La date fait référence au soulèvement de la Commune de Paris, il y a 146 ans. A l’occasion, nous avons demandé à plusieurs organisations et camarades de témoigner de la situation des prisonniers de leurs organisations ou dans leur pays.

Nous voulons remercier pour leurs interventions vidéos: Coup pour Coup 31 (intervention pour Georges Abdallah), Gael Roblin, le Secrétariat International du SRI (intervention pour Lutte Révolutionnaire), Marco Camenisch (pour Thomas Meyer-Falk, Georges Aballah et Mumia Abu Jamal), la Plataforma de Apoyo #detenidos27e (pour les prisonniers du PML(RC)), Red Voices of India, Proletari Torinesi per il SRI, Mediactivista et YDG France.

Nous voulons également remercier les camarades de la Plateforme Voix des Prisonniers, le Iranian Youth Committee et le Comité Liberté pour Musa Asoglu (intervention pour Musa Asoglu et Erdogan Cakir). Les interventions vidéos seront publiées dans les prochains jours sur notre chaine Youtube ainsi que sur notre page Facebook. Les interventions écrites des prisonniers seront publiées sur ce site.

#18mars #march18 #saccovanzetti #secoursrouge #rotehilfe #redaid #redhelp

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Contribution de Nikos Maziotis

Contribution de Nikos Maziotis

Programme des interventions (en personne ou en vidéo, sous réserve d’annulation ou d’ajout):

– Prisonniers en Turquie et au Kurdistan, avec focus sur le cas de Bilen Ceyran. (par la Plateforme Voix des Prisonniers)
– Répression politique en Iran sous la monarchie et sous la république islamique (Par le Iranian Youth Committee)
– La situation de Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier communiste antisioniste emprisonné depuis 1984 en France (par Coup pour Coup 31)
– La situation de Musa Asoglu et Erdogan Cakir, deux prisonniers turcs du Front Populaire emprisonnés en Allemagne et en France (par le Comité Liberté pour Musa)
– Intervention solidaire pour Thomas Meyer-Falk, Georges Ibrahim Abdallah et Mumia Abu Jamal (par Marco Camenisch, anarchiste libéré le 10 mars dernier après 25 ans de prison en Suisse et en Italie)
– La situation des prisonniers naxalites en Inde (par Red Voices of India, la commission Inde du Secours Rouge International)
– La situation de Pola Roupa et de Lutte Révolutionnaire (par le Secours Rouge de Belgique)
– La situation de Nikos Maziotis (par une déléguée du Secours Rouge International qui vient de lui rendre visite)
– La situation du PML(RC), un groupe communiste espagnol réprimé pour son soutien armé à la lutte de libération du Rojava (par la Plataforma de Apoyo #detenidos27e)
– Intervention pour Kevin ‘Rashid’ Johnson, prisonnier Noir américain du ‘New Afrikan Black Panther Party’ (par le Secours Rouge de Belgique)
– Intervention pour les 10 prisonniers ATIK en Allemagne (par des membres de YDG)
– La répression en Italie, les prisonniers sous isolement extrême 41bis (par Proletari Torinesi per il SRI)
– Intervention solidaire avec les quatre inculpés du procès « Loi Travail » de Ploiret (par un militant de la gauche indépendantiste bretonne)
– Intervention sur la répression au Chili (par Mediactivista)

18 mars, journée internationale des prisonniers politiques révolutionnaires

18 mars, journée internationale des prisonniers politiques révolutionnaires

A Gand, les propriétaires d’une maison sont revenus d’un voyage de deux mois au Vietnam et ont retrouvé leur maison habitée par une famille rrom originaire de Slovaquie. Ceux-ci pensaient en fait louer l’habitation régulièrement à une autre personne qui avait ouvert le lieu. L’affaire a rapidement gonflée, les partis politiques ont prétendu chacun à leur tour qu’il « n’y a pas de cadre légal pour expulser des squatteurs » (ce qui est faux, c’est d’ailleurs pour cela qu’un grand nombre de squats sont fermés peu après avoir ouvert).

L’affaire débouchera donc probablement sur une nouvelle loi: la procédure civile sera accélérée. Le propriétaire d’un immeuble squatté pourra se rendre devant le juge de paix afin que celui-ci ordonne l’expulsion de l’occupant. Il pourra également introduire immédiatement une plainte au parquet contre le squatteur et demander que le procureur du roi ordonne une expulsion. Le dépôt de la plainte est nécessaire pour que le « squat » soit considéré comme une infraction. Si le squatteur n’évacue pas les lieux malgré l’ordonnance du procureur, le plaignant peut faire appel et repasse dans la procédure devant le juge de paix. Si celui-ci ordonne l’expulsion, le refus de s’y conformer sera considéré comme une infraction et le squatteur pourra le cas échéant être arrêté.

Sur le même sujet, une manifestation aura lieu ce 21 mars, Porte de Namur, à Bruxelles

Sur le même sujet, une manifestation aura lieu ce 21 mars, Porte de Namur, à Bruxelles