Le samedi 13 décembre prochain c’est l’ACAB Party à la Chapelle à Toulouse ! De 13h12 à 22h, une journée pour se rencontrer, discuter et s’organiser contre la police, l’État et leur système. Au programme :

  • 13H12 · Projection
    Sainte-Soline, autopsie d’un carnage (plus d’infos à venir)
  • 15h30 · Discussions
    Racisme et violences d’Etat : comment y faire face ? (plus d’infos à venir)
  • 18H · Conférence
    Sur l’abolition de la police avec la militante abolitionniste pénale et sociologue Gwenola Ricordeau
  • 20H · DJ set
    Co-organisé avec Kaboum

Mais aussi un atelier graff, sérigraphie, gravure sur bois, marché de l’ACABerie, garde d’enfants, cantine, etc.

Des étudiants et enseignants de l’Université Paris-Cité ont manifesté le 18 novembre contre un partenariat avec la Banque Populaire, complice de la colonisation et du génocide en Palestine. La police est rapidement intervenue, encerclant et contrôlant les manifestants. Cinq personnes ont été interpellées et conduites au commissariat, à l’issue d’arrestations violentes au cours desquelles deux étudiants ont été traînés au sol.

L’ex Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a déclaré lundi 17 novembre avoir terminé, la veille, le retrait de ses combattants d’une zone frontalière stratégique du nord de l’Irak. Cette décision s’inscrit dans le processus engagé en direction du régime fasciste turc, espérant que « cette nouvelle mesure contribuera à la paix et à la démocratisation en Turquie ». Pourtant, depuis huit mois, le PKK a multiplié les concessions sans que Erdogan fléchisse de son côté : cessez-le-feu unilatéral en mars 2025, auto-dissolution du PKK en mai 2025 (voir notre article), cérémonie de destruction des armes de la guérilla en juillet 2025, évacuation de ses zones de guérilla en Turquie en octobre 2025 (voir notre article), etc.

Le PKK possédait depuis de nombreuses années des bases dans la région de Zap, au nord de l’Irak. Cette zone, visée par une opération terrestre de l’armée turque en 2008 et régulièrement frappée par des raids aériens, revêt une forte valeur symbolique pour l’organisation. Elle accueillait en effet son premier quartier général avant son déplacement plus à l’est, vers les monts Qandil, et le mouvement y conservait jusqu’à récemment une présence importante.

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Une panne majeure de Cloudflare a rendu de nombreux sites et services inaccessibles le 18 novembre 2025, provoquant une vaste perturbation d’Internet. L’entreprise a signalé un pic de trafic inhabituel vers 12h20, entraînant des erreurs sur une partie de son réseau, sans cause encore identifiée. Plusieurs géants du web — de X à OpenAI, Facebook, Spotify ou encore League of Legends — ont été touchés, illustrant la dépendance mondiale à l’infrastructure Cloudflare, utilisée par près de 20% du web. Un correctif a été progressivement déployé dans l’après-midi, et Cloudflare a indiqué que les services revenaient peu à peu à la normale tout en poursuivant la surveillance et l’analyse de l’incident.

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Haut commandant du Parti communiste d’Inde (maoïste), Madvi Hidma a été tué le 18 novembre par les forces contre-insurrectionnelles dans le district d’Alluri Sitharama Raju, en Andhra Pradesh. Six personnes — Hidma, son épouse et quatre membres armés — ont été retrouvées mortes, dans ce que de nombreux observateurs décrivent comme une exécution extrajudiciaire. Les autorités affirment avoir reçu des renseignements indiquant qu’Hidma et d’autres cadres maoïstes se déplaçaient depuis le Chhattisgarh pour tenter de relancer leurs activités dans l’État. Hidma était considéré comme responsable de plusieurs opérations majeures contre l’armée et des dirigeants politiques, notamment dans le Bastar. Ce décès survient quelques mois après celui de l’ex-secrétaire général maoïste Nambala Keshava Rao et dans un contexte de tensions internes au sein du mouvement, marqué par plusieurs redditions (voir notre article), causées par l’intensification de l’opération de contre-insurrection Kagaar visant à l’élimination des maoïstes d’ici mars 2026 (voir ici). Le même jour, la police a annoncé l’arrestation de 31 autres maoïstes qui auraient tenté de réorganiser le mouvement en Andhra Pradesh.

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Étudiant et réalisateur arrivé en France en 2015, Nader Ayache est en grève de la faim depuis le 8 novembre pour dénoncer la précarité de sa situation administrative et exiger son droit de vivre en France. Une nouvelle demande d’admission exceptionnelle au séjour (AES)  est en cours, mais un refus entraînerait une nouvelle Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) et l’impossibilité de régulariser sa situation pendant trois ans, l’exposant à un deuxième exil. Au coté de nombreux soutiens, Nader réclame réparation et sa régularisation immédiate.

La cagnotte de soutien

Le 21 novembre, le Palestinien Anan Yaeesh — ancien prisonnier palestinien détenu aujourd’hui en Italie — comparaîtra avec Ali Irar et Mansour Doghmosh devant le tribunal de L’Aquila, où le procureur présentera ses réquisitions, avec la présence annoncée de l’ambassadeur israélien. Sa campagne de soutien appelle à un large rassemblement ce vendredi 21 novembre à 9h30, au 68, Via XX Settembre, devant le Tribunal de L’Aquila.

Anan, transféré récemment dans la prison de haute sécurité de Melfi, est maintenu loin de ses soutiens (voir notre article). Arrêté en janvier 2024 et accusé de liens avec les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, il avait pourtant échappé à une extradition vers Israël en mars, les juges estimant qu’il y risquerait la torture. Alors qu’Ali et Mansour ont été libérés, Anan reste détenu, son procès ayant été plusieurs fois retardé.

Lundi 17 novembre en Martinique, un tribunal a prononcé la relaxe des neuf militants qui avaient déboulonné en mai 2020 les statues du colon d’Esnambuc et de Joséphine de Beauharnais, tandis que ceux poursuivis pour la statue de Victor Schoelcher ont été reconnus coupables, mais sans condamnation (voir notre article). Pour les militants, ces actions de « déchoukaj » sont une contestation du récit colonial français et ce déboulonnage a été défendu comme un acte légitime par les anticolonialistes martiniquais.

Teuta Hoxha, l’une des « Filton 24 » incarcérés au Royaume-Uni pour une action directe visant l’entreprise israélienne Elbit en 2024, est en détention préventive. Au côté de 5 autres prisonniers, elle mène une grève de la faim collective et tournante contre la criminalisation de Palestine Action, pour la libération de tous les prisonniers pro-palestiniens et pour exiger la fin de la coopération britannique avec Elbit Systems (voir notre article). Entre sa première grève de la faim d’août 2025 et celle-ci, Teuta Hoxha a publié une déclaration dont nous publions un extrait (voir ici) :

[…] La stratégie employée par l’État a fait de nous des cibles à l’intérieur même des prisons. Nous sommes les souffre-douleur de la proscription [de Palestine Action].

Nous avons été licenciés, on nous a refusé des emplois, on nous a traités de terroristes, on nous a harcelés par des gardiens, nos visites ont été annulées, notre courrier bloqué, et j’ai dû entamer une grève de la faim de 28 jours pour obtenir ce dont j’avais besoin. Nos demandes de mise en liberté sous caution ont été systématiquement rejetées, et mes coaccusés masculins sont détenus dans des conditions insalubres et déprimantes. Mais l’affaire des 24 de Filton doit être replacée dans un contexte plus large.

On ne nous dit peut-être pas grand-chose en tant que prisonniers, et nous sommes souvent les derniers à être informés de ce qui nous concerne, mais ce qui est clair comme de l’eau de roche, c’est que ce qui est criminalisé, ce n’est pas « l’extrémisme », mais l’identité palestinienne elle-même.

Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez a saisi la justice après que l’humoriste Pierre-Emmanuel Barré, dans une chronique diffusée sur Radio Nova, a qualifié la police et la gendarmerie françaises de « violeurs », « meurtriers » et d’institutions « structurellement violentes et racistes » en les comparant à « Daesh avec la sécurité de l’emploi ». Le ministre a jugé ces propos « inqualifiables », tandis que Radio Nova a défendu la satire au nom de la liberté d’expression. Barré s’appuyait notamment sur l’affaire de policiers mis en examen pour viol à Bobigny et sur les images récemment diffusées de l’intervention de gendarmes à Sainte-Soline en 2023.

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